03 Août

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 3 août 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#Sécheresse

► De la Creuse aux Vosges, tour de France des paysages défigurés par la sécheresse. De la terre craquelée à la place d’un cours d’eau. L’image est devenue presque banale en France, cet été. Vendredi 26 juillet, 77 départements sont concernés par au moins un arrêté préfectoral limitant certains usages de l’eau à cause de la sécheresse. Vingt-neuf départements sont même « en situation de crise », selon le site gouvernemental Propluvia. Une situation préoccupante depuis plusieurs mois qui s’est encore accentuée avec les très hautes températures enregistrées lors de la deuxième vague de canicule de l’été, la semaine du 22 juillet. Un département est particulièrement touché : la Creuse. L’étang des Landes, dans l’est du département, est pratiquement à sec, le sol est totalement craquelé et l’eau ne recouvre plus que 15 hectares sur les 100 que représente l’étang. @franceinfo. Légende image : Un poisson sec dans la Loire, le 25 juillet 2019. Crédit photo : Loic Venance / AFP.

#Canicule

► Pour faire baisser les températures en ville, « il faut y mettre de la nature, mais de manière intelligente ». Sols artificiels, faible végétalisation, pollution atmosphérique… en cette période de canicule exceptionnelle, les habitants des villes souffrent davantage que ceux des campagnes. Pour Solène Marry, docteure en urbanisme à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), l’organisation et l’aménagement des villes contribuent à cette accentuation de la chaleur. Elle explique : « Plus le tissu urbain est organisé, comme dans la plupart des villes nord-américaines qui ont des rues très rectilignes et un plan en damier, plus la chaleur est piégée. A l’inverse, plus le tissu est sinueux, comme dans de nombreux cœurs de villes historiques, plus la chaleur s’évacue facilement. C’est ce qu’ont mis en lumière les travaux de recherche menés notamment par les équipes françaises et américaines de l’Unité mixte internationale MSE (CNRS-MIT) et du Centre interdisciplinaire des nanosciences de Marseille (CNRS-Aix-Marseille université). Sur une cinquantaine de villes étudiées à travers le monde, il a ainsi été démontré que les effets des îlots de chaleur variaient nettement selon le tissu urbain. » @lemondefr.

► Milan va planter 3 millions d’arbres pour refroidir son centre-ville. La ville de Milan est mondialement connue pour ses industries, ses clubs de foot et pour accueillir la bourse italienne. Pourtant, depuis un an et demi, elle s’active a devenir la ville la plus vertedu pays. Comme le résume le maire Giuseppe Sala, qui travaille avec le cabinet de conseil de Michael Bloomberg, « la ville a investi dans les transports en commun pour réduire le nombre de voitures et améliorer les systèmes de chauffage ». Résultat, 40% d’automobilistes en moins remplacés par des bus électriques. Mais le plus beau reste à venir puisque Milan va accompagner son effort par la plantation de 3 millions d’arbres d’ici 2030. @Detours.

#Climat

► Les experts du climat se penchent sur le rôle crucial des terres. Après avoir alerté, en octobre 2018, sur les efforts sans précédent à accomplir pour contenir la hausse des températures à 1,5 °C par rapport à la période préindustrielle, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) s’apprête à publier, jeudi 8 août, un rapport spécial sur le changement climatique et les terres. Celui-ci sera suivi, en septembre, d’un autre rapport, cette fois sur les océans et la cryosphère (calottes polaires, glaciers de montagne et banquise). Cette nouvelle expertise, qui a mobilisé plus de cent scientifiques de cinquante-deux pays, porte, selon son intitulé complet, sur « les changements climatiques, la désertification, la dégradation des terres, la gestion durable des terres, la sécurité alimentaire et les flux de gaz à effet de serre dans les écosystèmes terrestres ». C’est dire si elle embrasse un domaine aussi complexe, par ses multiples interactions, que crucial. @lemondefr.

#Nature

► L’intelligence artificielle plonge au secours des coraux. Octobre 2017, quelque part dans l’Océan Indien. Un épisode de blanchissement majeur des coraux est en train de se produire. Alors qu’il rentre de l’île Maurice, Paul Allen, plongeur invétéré et cofondateur de Microsoft, est horrifié. Il lance alors un projet. Le but est de créer une cartographie en temps réel des coraux du monde entier. A l’automne 2018, Paul Allen s’éteint mais son « Allen Coral Atlas » lui, voit le jour deux semaines plus tard. Huit mois après son lancement, seuls 2 % des coraux ont été cartographiés mais les équipes prévoient 100 % de couverture d’ici fin 2020. L’atlas est le fruit d’une symbiose entre l’homme, les machines et l’intelligence artificielle. Alors que 120 satellites photographient le plancher marin, les scientifiques sont désormais en mesure d’interpréter finement les données grâce à l’intelligence artificielle. Cette dernière permet notamment de « retirer numériquement l’eau de mer pour que nous puissions voir le fond marin », explique, au site internet GeekWire, Greg Asner, partenaire du projet et directeur du Centre pour la découverte mondiale et les sciences de la conservation à l’Arizona State University. @LesEchos.

#Tourisme

► Comment la France lutte contre le surtourisme. « Le temps est bon, le ciel est bleu, nous n’avons rien à faire, rien que d’être heureux. » Nous pourrions être heureux, comme le suggère les paroles de la chanson de Isabelle Pierre et pourtant. Avec l’été vient la saison touristique et ses désagréments : gâchis écologique, nuisances pour les locaux et autres mauvaises nouvelles. La France n’y échappe pas, puisqu’il s’agit de la première destination touristique au monde. En 2018, elle a accueilli 89,4 millions de visiteurs étrangers, un chiffre en hausse de 3% par rapport à 2017. Dans plusieurs villes européennes, la lutte contre le surtourisme est une priorité. Car 95% des voyageurs vont dans 5% de la planète, selon l’Organisation Mondiale du Tourisme. À Venise, les autorités ont limité le nombre de visiteurs à 20.000 par jour, place Saint-Marc pendant le carnaval. Un quota qui améliore aussi bien la qualité de vie des habitants que celle des touristes. @Challenges.

#RevueDeLiens

► – Les livreurs Deliveroo en grève contre la baisse de tarifs des courses. Des livreurs à vélo prendront part samedi en fin de journée à un mouvement de grève national pour dénoncer les modulations de tarifs des courses adoptés cette semaine par Deliveroo, l’un des principaux acteurs de la livraison de repas en France. (@Challenges) ; – Veolia teste sa plage intelligente à La Baule. Casiers connectés, application de conciergerie, bracelets de paiement… Le groupe, premier concessionnaire d’une plage en France, expérimente une série de services numériques pour améliorer l’attractivité de la station (@LesEchos) ; – Responsabilité sociétale des entreprises : l’intelligence artificielle et le numérique pour agir (@usinenouvelle) ; – En une journée, onze milliards de tonnes de glace ont fondu au Groenland. La calotte glaciaire fond trois fois plus vite qu’en temps normal, impactée par le réchauffement climatique. (@lemondefr) ; – Depuis l’entrée en vigueur mardi d’un arrêté municipal, toute trottinette électrique abandonnée sur le trottoir parisien fait encourir à son utilisateur volatilisé une amende. Un casse-tête financier et logistique pour les opérateurs qui les gèrent. (@Challenges).