La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.0715
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Conception et rédaction : Patrick Damien
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Légende image. En Croatie, Dubrovnik, dépassée par le succès de la série « Game of Thrones » tournée entre ses murs, a dû instaurer des quotas de touristes. Crédits photo : Sipa. L’Europe se mobilise contre le « surtourisme ». L’augmentation constante des flux touristiques est désormais perçue dans certaines métropoles comme une menace pour la qualité de vie. À Venise, Barcelone, Londres ou Amsterdam, les autorités prennent des mesures pour limiter l’afflux de visiteurs, en cherchant à privilégier la qualité sur la quantité. Tout en préservant les gains financiers. À voir : Tourisme de masse : la carte du monde de ce qu’il se dit dans les médias
#Tourisme
► Un Français sur quatre a choisi ses vacances en fonction du critère « environnement », selon une étude du cabinet Protourisme. Entre avril et juin, 900 000 personnes sont parties en vacances en France et non à l’étranger. Elles ont remplacé l’avion par des moyens de transport moins polluants. Ainsi ce tourisme dit durable est devenu une pratique dans l’air du temps. Ainsi il « tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l’environnement et des communautés d’accueil », définit l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT). Ainsi une série d’application ont été créées pour développer ce type de tourisme comme la start-up FairTrip, à l’origine d’un guide de voyage collaboratif sur le tourisme durable (3.000 adresses dans le monde, dont 200 à Paris) ou Tookki, un « city guide » répertoriant 150 lieux de vie et restaurants à Paris. Enfin, Too Good To Go, une application de lutte contre le gaspillage alimentaire qui met en relation consommateurs et commerçants pour sauver des repas. À lire : Transportez-moi : comment compenser les nuisances provoquées par les hommes
► En Auvergne-Rhône-Alpes, l’impact écologique et social figure de plus en plus souvent dans les critères de choix de ces vacanciers. Dans le département du Puy-de-Dôme, l’association les Pailhats de Courgoul est passée de la restauration d’anciens jardins à la promotion touristique de la commune. Pour son vice-président le tourisme durable a permis de maintenir du lien social : « l’été, on bénéficie d’un fort passage touristique. Les gens ne viennent pas forcement pour consommer cet espace, ils viennent le vivre. Ils prennent le temps de discuter avec nous, de traverser le site. On ouvre un bar associatif le 7 juillet, les gens pourront rester dans le village. Il n’y avait plus de bar jusqu’à présent, ils voulaient discuter avec les habitants et c’est peut-être ça aussi qui peut définir le tourisme durable ». Voir l’émission de France 3 : « Le tourisme durable en Auvergne ».
#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]
► La sécheresse historique à laquelle est confronté le monde agricole depuis plusieurs semaines a poussé les autorités à restreindre la consommation d’eau dans 73 départements. Une situation qui entraîne une inquiétude concernant les réserves de fourrage, nécessaire à l’alimentation de ses bêtes. Les stocks ont été totalement consommés l’hiver dernier. Des agriculteurs ont créé un site Web d’entraide qui permettrait aux professionnels du secteur « de s’échanger, en fonction de leurs besoins, des matières premières comme de la paille, du fumier ou du fourrage, à un tarif préférentiel ». Ce « Bon Coin » paysan devrait voir le jour début septembre.
Légende image. Des tours de La Défense absorbées par les arbres de l’Ile de Jatte (Hauts-de-Seine) Vue du pont de Courbevoie. Photo : @padam92. L’Europe est frappée de plein fouet par des records de température. De nombreuses initiatives se mettent en place à travers le monde pour lutter contre la chaleur. Au centre de ces réflexions se dégage une volonté de repenser nos villes, devenues de véritables fournaises. Voir l’émission « 28 minutes » du jeudi 25 juillet sur Arte : Réchauffement climatique : doit-on s’habituer à vivre avec ?
#Série_Eté [Digital, Environnement et Europe] – Episode 4 : la ville et le réchauffement
► « Les grandes villes, conçues comme des citadelles de béton, sont devenues de tels îlots de chaleur qu’elles vont devoir être totalement repensées, estime Pierre Canet, codirecteur des programmes du WWF. La climatisation n’est qu’un pansement et une mauvaise solution : il faut créer des forêts urbaines, repenser l’habitat, moins goudronner les rives des fleuves, et évidemment revoir les transports. » Ainsi « le phénomène des îlots urbains est dû à l’accumulation d’un certain nombre de facteurs : la densité urbaine, la circulation automobile, la minéralisation excessive et le déficit de végétal et d’eau dans les espaces publics », peut-on lire en introduction de « Villes et changement climatique, Îlots de chaleur urbains » (2015).
► Une idée serait de transformer nos villes en de véritables éponges en faisant transpirer les végétaux. On appelle cela l’évapotranspiration. Ainsi à Montréal (Canada), la municipalité a entrepris de « désasphalter » certaines zones en créant des « ruelles vertes » qui consistent à accompagner les habitants dans le verdissement de leur rue de résidence. Cette action a deux impacts : maximiser l’ombrage et supprimer une partie du bitume pour le remplacer par un sol végétalisé. Cela permet de désimperméabiliser les sols afin de favoriser l’évaporation de l’eau en cas de forte chaleur.
► Autre solution intéressante, mise en œuvre dans plusieurs villes américaines, jouer sur le pouvoir réfléchissant du revêtement des sols, également appelé albédo. À Los Angeles par exemple, la municipalité a opté pour un revêtement blanc sur certains axes au lieu du traditionnel asphalte noir, faisant ainsi baisser de 10°C la température au sol, ce qui a, par répercussion, un effet refroidissant sur les bâtiments. Comme l’explique Erwan Cordeau, chargé d’études sur le climat, l’air et l’énergie à l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Île-de-France : « Grâce à un albédo fort, l’énergie générée par le rayonnement solaire est directement renvoyée vers le ciel, c’est donc autant d’énergie qui ne va pas s’emmagasiner dans le matériau ». [À suivre].
#Patrimoine
► En décembre 2017, le château de la Mothe Chandeniers, aux Trois-Moutiers, dans la Vienne, change de mains. Le site a été acheté par 27 910 internautes-donateurs issus de 115 pays. Ce sont eux qui ont décidé quelle partie du château à restaurer en premier. C’est le chantier de la Tour de l’Horloge qui a été choisi. Il représente un budget de 850 000 euros. Ce sont des travaux importants et imposants qui ont été engagés, comme l’explique le co-fondateur de Dartagnans.fr, la plateforme de financement participatif exclusivement dédiée au rayonnement et à la préservation de patrimoine, à l’origine de l’investissement financier.
#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.
► Le crash Netflix vs l’insolente croissance de Facebook. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – Comment les médias sociaux affectent la santé mentale des journalistes ; – Le numérique à l’Assemblée nationale : où en est-on ; – Télévision : la baisse de la durée d’écoute se poursuit.
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