01 Août

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 1er août 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#Transport

x► Le Bhoutan, un des deux seuls pays au taux de carbone négatif… (mais pour combien de temps encore ?) Le Bhoutan, petit Etat de 750 000 habitants dans l’Himalaya, coincé entre la Chine et l’Inde est, avec le Surinam, un des très rares pays avec un taux de carbone négatif… La forêt très dense absorbe plus de carbone que les habitants n’en émettent… Mais voilà, cela pourrait ne pas durer. L’Agence France Presse nous a livré hier un long reportage sur place et depuis une vingtaine d’années, le nombre de voitures et de camions explose. Malgré l’augmentation des taxes, il y en a désormais plus de 100 000 contre 19 000 au début du XXIème siècle. Conséquence logique : le Bhoutan doit importer de l’essence, lui qui était producteur d’électricité grâce à ses barrages. Les routes étant étroites et mauvaises, les embouteillages sont nombreux. Dans la capitale Thimphu certains trajets sont passés de cinq à trente minutes et certains n’hésitent plus à petit-déjeuner au volant ! Les autorités ont donc décidé de développer enfin le réseau de bus et favoriser les voitures hybrides ou véhicules électriques. @franceinter. Légende image : Un monastère (Bumthang) au Bhoutan © Getty / Sylvain Bouzat.

#Climat

► L’intelligence artificielle est-elle la prochaine grande menace pour le changement climatique ? Lors d’une récente conférence à San Francisco, Gary Dickerson a formulé une prédiction audacieuse. Le directeur général d’Applied Materials, un des plus importants fournisseurs de l’industrie des semi-conducteurs (matériau qui a les caractéristiques d’un isolant, très utilisé dans les data centers), a prévenu qu’en l’absence d’innovation significative dans la conception et la fabrication des data centers, ces derniers pourraient représenter un dixième de l’utilisation de l’électricité mondiale d’ici 2025. Aujourd’hui, les millions de data centers du monde entier absorbent un peu moins de 2% de la consommation d’électricité mondiale — et cette statistique englobe tous les types d’activités opérées via l’ensemble de ces serveurs. Applied Materials estime que les serveurs qui utilisent l’intelligence artificielle ne représentent actuellement que 0,1% de cette consommation. @bymaddyness.

#Ville&Réchauffement

► Lyon Confluence : Revégétaliser pour apporter du bien-être aux habitants. Quartier pilote de Lyon, construit à la convergence du Rhône et de la Saône, sur un ancien site industriel, La Confluence n’a de cesse d’innover pour aller dans le sens d’un territoire intelligent et durable. Dernièrement le site a vu pousser des bâtiments bio-climatiques et un espace vert qui, en ces temps de chaleur caniculaire, permet d’apporter de la fraicheur aux habitants du quartier, tout en les associant à l’aménagement. Il existe aussi des parkings mutualisés à l’entrée du quartier permettant aux automobilistes d’abandonner leur voiture au profit de la marche à pied ou à vélo. @villeintelmag.

#Agriculture

► Nancy : des abeilles « connectées » dans les serres municipales. Sur les toits de l’opéra national de Lorraine à Nancy, on peut voir des ruches installées par la municipalité. Elles sont placées sous haute surveillance grâce à deux capteurs accrochés à leur cadre. Des ruches « connectées ». Le taux d’humidité et la température intérieure sont ainsi surveillés. « Il faut savoir que les parcs et jardins de la ville de Nancy n’utilisent plus de pesticides depuis 2005 donc c’est zéro Phyto, explique Lucie Jouannet, animatrice nature de la Ville de Nancy, Les abeilles installées ici permettent de montrer qu’elles trouvent de l’alimentation toute l’année et elles vont produire du miel. Elles se portent bien et elles sont en bonne santé », explique Lucie Jouannet. En tout on compte selon les endroits entre 250.000 et 800.000 abeilles qui sont directement par la ville de Nancy. Il s’agit  d’une des 90 actions engagées par la municipalité dans le cadre de la transition écologique. @franceinfo

#Automatisation_des_Metier (3/3)

► Une opération à La Pitié-Salpêtrière avec Da Vinci, le robot au service de la chirurgie. L’imposant robot s’approche du malade, étendu sur le flanc dans un bloc opératoire de l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière (AP-HP). Avec l’agilité d’une araignée, Da Vinci – près d’une tonne de technologies – déplie ses quatre bras articulés au-dessus de la table d’opération. « Incision ! », annonce le chirurgien, qui donne quatre petits coups de scalpel de moins d’un centimètre sur l’abdomen du patient. Arrimés à l’extrémité des membres du robot, une mini-caméra endoscopique haute définition et des instruments de chirurgie sont introduits dans le ventre du malade, opéré pour l’ablation d’un cancer du rein. Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr.

#Economie

► Les GAFA au bord du gouffre de la haine. Adorés et détestés à la fois, les géants du numérique vivent eux aussi dans un monde de plus en plus polarisé. Les plus grands, tous américains, font le bonheur des investisseurs. Microsoft vaut plus de 1.000 milliards de dollars en Bourse. Apple pourrait bientôt refranchir cette barre hautement symbolique à la faveur de ses dernières performances financières, qui semblent indiquer que la firme à la pomme pourrait réussir son virage vers les services à haute valeur ajoutée. Amazon dépasse les 900 milliards, Google s’en approche, Facebook se dirige vers les 600 milliards. Ces entreprises sont les plus chères au monde, devant la finance, l’industrie, le pétrole. Lire la suite de l’éditorial de Jean-Marc Vittori sur le site @LesEchos.

#Entreprise

► L’entreprise, une « oasis de résonance » ? La thèse de l’ouvrage de Hatmut Rosa, philosophe et sociologue allemand, qui est paru l’an passé (Résonance : Une sociologie de la relation au monde, Les éditions la découverte, 2018, Paris) peut se résumer comme suit : « Tout, dans la vie, dépend de la qualité de notre relation au monde, c’est-à-dire de la manière dont les sujets que nous sommes font l’expérience du monde et prennent position par rapport à lui, bref : de la qualité de notre appropriation du monde. » Cette résonance implique selon l’auteur une « capacité de résonance », c’est-à-dire « une faculté de sympathie et d’empathie », qui « crée et signale une demande d’interaction et de coopération ». L’auteur soutient in fine que « l’intégralité ou l’échec des rapports au monde constitue le fondement d’une vie réussie ou ratée » : La « vie bonne » serait ainsi « le résultat d’une relation au monde caractérisée par l’instauration et le maintien d’axes de résonance stables, grâce auxquels les sujets peuvent se sentir portés et protégés dans un monde accueillant et responsif ». @FR_Conversation.

#Prospective

► Quel impact l’innovation numérique peut-elle vraiment avoir sur l’économie ? L’accélération de l’économie numérique n’est pas nouvelle, cela fait bientôt 20 ans qu’elle a continuellement un impact sur nous, en tant que consommateurs de nouvelles technologies de la communication. Ce qui est beaucoup moins perçu par les consommateurs, c’est l’impact économique de cette révolution, souvent valorisée positivement dans les médias. Ce n’est qu’il y a quelques années que les chercheurs ont commencé à tempérer cette tendance en mettant l’accent sur son impact sur l’emploi dans les pays occidentaux. Nicolas Suchaud, consultant pour Capgemini explique : « La Loi de Moore, [qui veut que les performances des micro-processeurs doublent tous les deux ans] serait l’un des principaux facteurs de ce ralentissement. En effet, après des années d’accélération, le cycle de la Loi de Moore ralentit et aurait un impact majeur sur l’évolution économique. Ce ralentissement peut paraître faible et sans importance mais en matière d’exponentielles, les petites différences comptent. Cela signifie que, dans la prochaine décennie, en termes de puissance supplémentaire, les processeurs ne fourniront que la moitié de ce qui était prévu. ». @bymaddyness.

#Numérique

► Pour en finir définitivement avec le « numérique » Le code est loi, disait Lessig il y a quelques années. Morozov explique bien à quel point les services proposés par les multinationales du numérique portent des valeurs précises qui ne sont jamais neutres. Richard Stallmann, fondateur du projet GNU et président de la Free Software Foundation, va plus loin : un ordinateur, dit-il, est une machine universelle qui calcule tous ce qu’on lui demande ; la question est de savoir qui demande à la machine d’effectuer les calculs ; on est là devant deux possibilités : soit que l’usager est le maître du code et il est donc le maître de la machine ou soit que l’usager n’est pas le maître du code et il est donc à la merci de la machine – ou plus précisément de celui qui est maître de son code et donc typiquement une entreprise privée. Les téléphones portables, les tablettes et toutes leurs applications fonctionnent sur des logiciels dont le code appartient à des entreprises privées. Nous ne savons pas exactement ce que fait ce code, nous n’utilisons donc pas ces appareils, mais nous sommes plutôt utilisés par eux. @latribune.

#Internet

► Notre langage sur internet est plus riche qu’un Balzac. Alors que la révolution de l’écriture inclusive dans les articles de presse fait grincer des dents à plus d’un·e mécontent·e, une toute autre révolution est en marche dans notre langage. Celle qu’internet mène depuis plus de vingt ans, des tout premiers LOL aux émojis aubergines, et qui donne à la langue une inscoupçonnable richesse. Le langage toutes langues confondues, quand il s’exprime sur le web, s’efforce de donner corps à l’écrit, c’est-à-dire de faire passer ce qu’un regard ou un geste aurait pu ponctuer en creux. Loin de s’être appauvri, ce langage virtuel recèle de trésors. C’est ce dont veut nous convaincre la linguiste Gretchen McCulloch dans son livre Because Internet: Understanding the New Rules of Language [Depuis internet: Les nouvelles règles de la langue]. @slatefr.

#RevueDeLiens

► – Alphabet, la société mère de Google vient de passer devant Apple, et devient l’entreprise la plus riche en liquidité au monde. Dans un rapport du Financial Times, on peut lire qu’au cours du deuxième trimestre de cette année, Alphabet détient 177 milliards de dollars en réserve, contre 102 milliards pour Apple (@siecledigital) ; – Une dizaine de start-up se sont réunies au sein d’une association afin d’autoriser en France le rétrofit électrique. Consistant à transformer une voiture thermique en voiture électrique, cette pratique se heurte aujourd’hui à la réglementation française. Elles espèrent obtenir un assouplissement des textes, et réduire les coûts en industrialisant le processus. (@LesEchos) ; – Free ne pourra plus diffuser BFMTV sans rémunérer Altice. Le CSA a rendu jeudi un jugement de Salomon dans le bras de fer entre l’opérateur Free et les chaînes du groupe Altice, dont BFMTV : si ces dernières sont en droit d’exiger une rémunération en échange de leur reprise, Free peut refuser « librement » de les diffuser. (@Challenges) ; – Un message discret d’Orange a annoncé mercredi l’extinction de CloudWatt, « nuage » public lancé en 2012 par Orange, Thales et la Caisse des Dépôts. Véritable fiasco industriel, le chapitre se referme au moment même où l’Etat pose les jalons d’un nouveau cloud stratégique. (@Challenges) ; – Facebook aurait approché Netflix et Disney pour un nouveau dispositif vidéo. « Catalina » permettrait aux internautes de discuter en vidéo tout en regardant une série ou un film. L’appareil connecté servirait aussi de box pour s’abonner à des services vidéos (@FigaroTech) ; – Amazon va répercuter la taxe Gafa sur ses vendeurs en France. Le groupe vient d’ajouter 3 % de frais de vente pour ses vendeurs (@franceinfo) ; – L’interface cerveau-machine de Facebook progresse. Le réseau social pense que d’ici une décennie, écrire en utilisant uniquement son cerveau sera devenu commun (@futurasciences) ; – Pollution : la «honte de prendre l’avion» plane sur le transport aérien (@le_Parisien).