15 Mai

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 15 mai 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#Energie

► A travers son rapport « La face cachée du numérique », publié en novembre 2018, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) réaffirme que les émissions de CO2, liées à l’utilisation de l’informatique sont considérables. L’envoi d’un mail assorti d’une pièce jointe est autant énergivore qu’une ampoule allumée pendant 24 heures (sachant que chaque heure, des milliards de mails sont envoyés dans le monde). Pis, les mails professionnels de 100 salariés pendant un an représentent l’équivalent de 13 allers-retours Paris-New-York ! Cette pollution est produite par l’énergie consommée pour faire tourner et refroidir les serveurs, ces fameux centres de données (data centers) où sont stockées toutes les données d’Internet. Au fur et à mesure que la consommation mondiale de données explose, les centres de stockage se multiplient . Il en existe actuellement 4.438 à travers le monde dont 149 en France, selon le recensement de Data Center Map. (@EchosExecutives). Légende image : Ne pas nettoyer sa boîte mail bientôt aussi choquant que laisser ses déchets en plan après un pique-nique ? Crédits photo : Shutterstock

#Santé

► La télémédecine au secours des déserts médicaux de la région Centre-Val-de-Loire ? « Dans les zones où les médecins généralistes sont rares, les consultations en Ehpad sont très rapides parce que les praticiens courent partout. Il vaut donc mieux une consultation à distance pour que le médecin prenne du temps. C’est un outil de plus même si cela ne remplacera jamais l’examen clinique. », explique le Dr Cécile Biguier est gériatre à l’Ehpad de Bracieux dans le Loir-et-Cher. Elle a participé à la mise en place de la télémédecine dans l’établissement.

#Déchets

► Toulouse : le retour de la consigne pour les bouteilles en verre. « L’idée du container, c’est quand même de casser une bouteille. C’est stupide. Une bouteille en parfait état, au lieu de la casser, on la lave simplement et on la réutilise. » Et si les bacs des Recup’verres avaient assez vécu ? Si les consignes pour bouteilles en verre, disparues dans les années 70 avec l’avènement du plastique faisaient leur grand retour ? C’est le pari de Marion Lembrez et de son association, Consign’up. Elle mise sur « un concept abordable » pour inciter chacun à prendre part à ce mouvement vertueux d’économie circulaire. L’idée de Consign’up est toute simple : un simple autocollant sur une bouteille pleine qui indique qu’on pourra ensuite la rapporter vide dans le magasin où on l’a achetée. L’association a réussi à convaincre une  vingtaine de magasins et presqu’autant de producteurs de bière ou de vin de la région à jouer le jeu de ce recyclage alternatif. Une bonne idée pour ce directeur d’un magasin Biocoop du quartier des Minimes : « je pense qu’il y a des clients véritablement susceptibles d’acheter plus spécifiquement ces bouteilles-là » dit Benoît Hournon, « parce qu’il y a du contenu derrière, de la valeur ajoutée et de l’engagement ». (@franceinfo).

#Data

► RGPD : un an après, des objectifs non atteints. Le 25 mai 2018 entrait en application un nouveau règlement européen visant à mieux protéger les données personnelles des Européens : le RGPD. Quel bénéfice le citoyen peut-il réellement en tirer ? Première certitude, le RGPD aura permis de favoriser la sensibilisation des citoyens aux enjeux liés aux traitements de leurs données. En Europe, ce sont plus de 100.000 plaintes qui auront été déposées par des citoyens et associations en l’espace d’une année. Derrière ce nombre grandissant de plaintes, les sanctions prononcées par la CNIL et ses homologues européens n’ont pourtant pas encore réellement augmenté en volume. Or, c’est bien souvent le risque de sanction qui incite les acteurs privés comme publics à se mettre en conformité. (@EchosExecutives).

► Situé à Val-de-Reuil, « Normandie 2 », énorme data center, qui dispose de 5.000 m² de salles informatiques, sera opérationnel en 2020. Il doit permettre à Orange de faire face aux besoins exponentiels du groupe et de ses clients en matière de stockage, de gestion des données et de services « cloud » (informatique dématérialisée). « Au cours des deux dernières années, le monde a produit davantage de données que depuis l’origine de l’humanité. Est-ce que ça va ralentir ? Non, à l’évidence. Du fait notamment de la massification des objets connectés, on estime que d’ici 2030 on devrait avoir plus de 200 milliards d’objets connectés aux réseaux. On dit souvent que si Internet était un pays, il serait le 6e plus gros émetteur de CO2 sur la planète », Stéphane Richard, Pdg d’Orange, présent lors de la pose de la première pierre, explique l’enjeu de ces technologies.

#Reconnaissance Faciale

► San Francisco bannit la reconnaissance faciale. Nul n’est prophète en son pays. San Francisco, berceau des technologies, vient d’interdire l’une des plus prometteuses d’entre elles… mais aussi l’une des plus controversées. Le conseil municipal de la ville a adopté mardi une loi visant à bannir l’usage de la reconnaissance faciale par la police et ses différentes agences municipales. « Je pense que San Francisco, en tant que capitale de tout ce qui touche à la technologie, a une responsabilité particulière, a déclaré Aaron Peskin, qui préside le conseil. Nous avons une responsabilité énorme de réguler les excès de la technologie, précisément parce qu’ils sont hébergés ici. » (@LesEchos).

#IntelligenceArtificielle

► Luc Julia : « Avec l’intelligence artificielle, 85% des métiers de 2030 n’existent pas aujourd’hui ». Luc Julia est l’un de ceux grâce auxquels on peut aujourd’hui dicter des ordres à nos smartphones. Pionner de l’intelligence artificielle, il co-dirige aujourd’hui l’innovation chez Samsung. Sur le plateau de Paris Direct, il revient sur les enjeux et les défis de demain pour les nouvelles technologies. (@France24).

#ÉlectionsEuropéennes

► L’Europe sur la cyberdéfensive. Le 4 avril, les experts du processus électoral et les spécialistes de la cyberdéfense des 28 Etats de l’UE se sont retrouvés au Parlement européen à Bruxelles pour un exercice inédit. Sous l’œil de représentants des institutions européennes, ils ont « déployé une batterie de scénarios de crise, testé la robustesse informatique et affiné leurs réponses technologiques, politiques, médiatiques… », raconte un participant. Les 28 se sont attachés à faire corps, une première dans deux domaines, les élections et la sécurité, si sensibles et régaliens. Face à un auditoire peu enclin à s’épancher et trop ronronnant à son goût, la commissaire à la Justice, Vera Jourova sonne alors le tocsin. « Je les ai prévenus que ces élections ne seraient pas ‘business as usual’ et qu’il fallait s’y préparer », raconte-t-elle. (@LesEchos).

#Internet

► Comment la France veut se placer en pivot des débats sur la régulation d’Internet. La France tente de s’installer en pivot des débats sur la régulation d’internet, avec le lancement mercredi à Paris avec la Nouvelle-Zélande d’un « appel de Christchurch » contre l’extrémisme en ligne et un nouveau sommet Tech for Good. Ces réunions de dirigeants politiques et économiques internationaux autour d’Emmanuel Macron seront suivies par le salon des start-up VivaTech du 16 au 18 mai à la Porte de Versailles, auquel se rendront le président français et la plupart des grands dirigeants de la tech conviés à l’Elysée. Après avoir beaucoup bousculé les cadres établis, l’internet doit désormais entrer « dans une phase de maturité » a expliqué cette semaine le secrétaire d’Etat au numérique Cédric O. « Si les seuls États qui savent efficacement réguler les réseaux sociaux et les grands acteurs de la technologie sont des pays peu démocratiques, alors c’est qu’il y a un problème dans le système », a-t-il souligné. (@frenchweb). A lire aussi : « Tech for good » : Macron ne relâche pas la pression. Un an après le premier sommet, le président réunit mercredi 15 mai à l’Elysée 80 patrons de la tech mondiale. Si les thématiques se sont enrichies, le gouvernement en profitera surtout pour faire le point sur les engagements pris en 2018 par les géants du secteur. (@LesEchos).

#Entreprise

► La question de l’évaluation des licornes chinoises. Par Olivier Ezratty, consultant et auteur, expert FrenchWeb. Je réagissais dimanche 12 mai 2019 à un tweet de Gilles Babinet sur une étude chinoise faisant état de 202 licornes dans le pays, battant les 172 licornes US. Il est de bon ton en ce moment de mettre en évidence le développement fulgurant des start-up chinoises et la perspective de voir l’Europe coincée entre la Chine et les USA et réduite à un rôle de figuration. Ce nombre de licornes étant très élevé, j’ai voulu en savoir plus et au passage, analyser l’impact que cela allait avoir sur les autres écosystèmes d’innovation. Cela a donné un fil Twitter d’une vingtaine de tweets que je remets ici en ordre pour les détailler. Lire la suite sur le site @frenchweb.

#RevueDeLiens

► – EuropaCity met l’emploi en avant pour convaincre ses opposants. Les promoteurs du projet de la Zac du Triangle de Gonesse lancent une plateforme pour dénicher les compétences de demain. Ils promettent que plus de 10.000 emplois seront créés lors de la phase d’exploitation du projet, et entre 3.300 et 4.200 durant sa construction. (@Challenges) ; – Pourquoi les écrans font grossir (@franceinfo) ; – Le poison Facebook. Devenu un outil d’influence lors des élections en permettant la diffusion de fausses informations et le déferlement de propos haineux, le réseau social est désormais la cible du monde politique et d’associations civiles, qui demandent davantage d’encadrement. Voire son démantèlement. (@LExpress) – Qwant propose un mode donation. L’utilisateur peut accepter davantage de publicités pour générer un revenu à verser à une association de son choix. (@LesEchos) ; – Facebook : les petits secrets d’un algorithme qui rend accro. Pour choisir le contenu visible sur votre page, le roi des réseaux scrute en profondeur vos habitudes de consultation. (@LExpress) ; – Theranos, l’escroquerie high-tech. Voici un essai d’investigation qui se lit comme un polar. L’histoire de Theranos, une start-up de la Silicon Valley qui n’était en réalité qu’une vaste escroquerie. (@LExpress) ; – Luko, une assurance numérique qui rembourse « en deux heures ». Cette start-up propose de numériser l’ensemble du service d’assurance habitation. En cas de sinistre, elle promet de dédommager ou d’envoyer un expert en quelques heures. (@LExpress) ; – L’intelligence artificielle star d’une exposition à Londres (@orangenewsfr).