03 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 3 avril 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#MediaSocial

► Name & shame : quand les internautes jouent aux justiciers. Sur Twitter, les jours passent et les indignations se ressemblent. Organisés en meute ou non, des internautes exposent le nom de personnes qu’ils estiment fautives, dans le but de rétablir un semblant de justice. Bienvenue dans le monde du name and shame. D’après Jon Ronson, journaliste et auteur du livre So you’ve been publicly shamed, c’est bien Twitter qui a surtout favorisé cette pratique. « Avec ce réseau, les gens sans voix se sont aperçu qu’ils pouvaient s’exprimer, explique-t-il dans une conférence TED. Ils peuvent toucher d’autres gens avec une arme puissante : une humiliation sur les réseaux sociaux. Avec elle, on peut inciter les marques à retirer leur publicité ou faire tomber des gens puissants. C’est comme une démocratisation de la justice. » (@LADN_EU). Crédit image : martboy10 via Getty Images

#Transport

► Comment les constructeurs donnent des yeux aux voitures. Depuis plusieurs années, les assistances à la conduite se sont généralisées. Nos véhicules disposent de caméras et la vue arrière n’impressionne plus personne. Mais une nouvelle révolution se prépare : l’utilisation de logiciels et d’algorithmes qui vont améliorer considérablement la « vision » des automobiles. « Les mathématiques prennent le pas sur l’optique », confirme Claude Laurgeau, président de la société Intempora et fondateur du centre de robotique de l’école des Mines. (@LExpress).

#Logement

► À Blagnac, une maison intelligente pour les personnes à mobilité réduite. Bienvenue dans la maison intelligente de Blagnac, près de Toulouse. Hyper connectée et à la disposition de ces occupants, la maison du futur ressemblera certainement à celle-ci. C’est la première maison du genre en France. Ses 70 mètres carrés de surface habitable proposent des nouvelles technologies qui répondent aux besoins des personnes âgées ou à mobilité réduite. « Ouverture de la porte d’entrée. J’organise votre espace pour votre confort et votre sécurité ». Cette voix, qui ressemble à celle diffusée dans les bus pour annoncer les prochains arrêts, est bien celle de la maison intelligente. Elle annonce à Frédéric Vella, chargé de recherche au CNRS et handicapé moteur, qu’elle est à sa disposition. (@franceinfo).

#Metier

► Six métiers du futur que vous pourriez bientôt exercer. Le progrès et les avancées technologiques laissent entrevoir l’apparition de nouveaux métiers. Aujourd’hui anecdotiques voire inexistants, qui sait s’ils ne seront pas demain au coeur d’un monde dont toutes les composantes auront été modifiées ? S’appuyant sur l’étude Le Pouvoir de l’humain réalisée par HSBC, sur des lectures choisies mais aussi sur l’imagination débridée de ses journalistes, Maddyness brosse le portrait de 6 métiers qui auront la cote demain : 1/ Le designer d’expériences en réalité virtuelle devra rédiger le scénario de l’expérience, suffisamment riche en possibilités et interactions ; 2/ Le mécanicien algorithmique sera chargé de la maintenance des algorithmes ; 3/ L’éleveur de robots devra éduquer et former ses robots à diverses tâches ; 4/ Le psychologue d’intelligences artificielles devra analyser les IA, déceler leurs failles et comprendre leur fonctionnement ; 5/ Le médiateur machine-humain sera chargé de régler les conflits qui pourront advenir entre les équipes humaines et les machines ; 6/ Le cryptodétective devra tracer ou traquer, selon les cas, ces coins perdus. A lire aussi : Sept métiers encore inconnus que vous exercerez peut-être demain (@bymaddyness).

#Media

► Facebook envisage de payer les éditeurs de presse pour leurs articles. Où s’arrêtera l’opération séduction de Mark Zuckerberg ? Au lendemain d’une tribune publiée dans de nombreux médias internationaux pour tenter de regagner la faveur des régulateurs, le patron de Facebook a fait un sérieux appel du pied aux éditeurs de presse. Mark Zuckerberg s’exprimait dans une vidéo publiée depuis sa page personnelle sur la plate-forme, dans le cadre d’une conversation enregistrée avec Mathias Döpfner, le patron de l’éditeur allemand Axel Springer (« Bild », « Die Welt », « Rolling Stone », Business Insider). « Il est important pour moi d’aider les gens à obtenir des nouvelles dignes de confiance et à trouver des solutions qui aident les journalistes du monde entier à faire leur travail », a-t-il notamment expliqué à l’occasion de ce tête à tête. (@LesEchos).

#Information

► Inde : les travaux d’Hercule de Facebook contre les « fake news ». Six semaines de scrutin, 900 millions d’électeurs… et combien de fake news ? En dehors des frontières indiennes, les chiffres des élections législatives, prévue du 11 avril au 19 mai, donnent le tournis. Le Premier ministre sortant, le nationaliste hindou Narendra Modi, ne saura que le 23 mai s’il doit ou non laisser le pouvoir à son principal adversaire, Rahul Gandhi, issu des rangs du Parti du congrès. Mais un acteur inattendu pourrait venir perturber ce duel au sommet : Facebook. Largement accusés d’impréparation, ils rivalisent aujourd’hui d’initiatives pour combattre la prolifération des fausses nouvelles et autres faux comptes. Mais sont-ils prêts pour le test indien, où Facebook compte 340 millions d’utilisateurs ? Avant même le début du scrutin, une escarmouche entre l’Inde et le Pakistan a mis à l’épreuve la réactivité de l’entreprise.  (@LExpress).

#DonnéesPersonnelles

► Depuis quelques années, les panneaux publicitaires sous forme d’écrans se multiplient dans le métro et ailleurs. A la gare Saint Lazare, une expérimentation a été lancée en vue de les utiliser à des fins de comptage des passants via des capteurs détectant les adresses MAC (sorte de plaque d’immatriculation de chaque appareil électronique) de leurs smartphones. Outre la question des dépenses énergétiques de ces dispositifs qualifiés d’inutiles par beaucoup, ces expérimentations interrogent le cadre légal qui entoure la notion de « données personnelles ». La CNIL considère ces expérimentations légales « à condition d’anonymiser les données en question et d’informer les passants du dispositif par un affichage clair ». Ainsi, faut-il s’inquiéter des écrans publicitaires du métro qui « tracent les smartphones » ? (@FigaroTech). A lire aussi : Les écrans publicitaires vous espionnent, mais vous pouvez les embrouiller (@LADN_EU).

#Audiovisuel

► Pourquoi Netflix s’allie-t-il avec TF1 ? Netflix a annoncé une nouvelle alliance avec TF1. C’est la première fois qu’un accord de ce type est passé entre les deux entités. La plateforme de streaming et la chaîne de télévision ont s’allient autour de « Le Bazar de la Charité », une série événement cofinancée par les deux entités. Il est prévu que la chaîne de télévision diffuse le programme d’abord, au cours du deuxième trimestre de l’année en cours, avant que la plateforme de streaming ne le diffuse en exclusivité sur sa plateforme durant quatre ans. (@pressecitron).

#Internet

► Les arnaques aux cheptels bovins inquiètent le gendarme de la bourse. Sur Internet, l’imagination des escrocs est sans limite. Depuis quelques semaines, de drôles de réclamations remontent jusqu’aux bureaux de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Des investisseurs ont perdu la trace de leurs vaches laitières. « Les offres d’investissement suspectes suivent les modes et les tendances. Les médias ont beaucoup parlé d’agriculture et du prix du lait dernièrement : on a vu apparaître des sites Internet avec de nouvelles offres potentiellement frauduleuses. Le nombre grandissant d’appels à ce sujet nous alerte », indique Claire Castanet, la directrice des relations épargnants à l’AMF. Ces sites proposent en effet d’investir dans des biens divers, jusqu’à présent l’apanage des faux vendeurs de diamants, vin et forêt, offrant des rémunérations alléchantes. Très attractif quand le rendement du livret A atteint seulement 0,75%. (@LExpress).

#IntelligenceArtificielle

► Pourquoi l’intelligence artificielle a besoin d’éthique. A mesure qu’elle se déploie dans tous les secteurs, l’intelligence artificielle pose de graves et inédites questions éthiques. Algorithmes simplistes, erreurs statistiques en série, reproduction d’inégalité sociales…, les risques sont à la mesure des promesses de cette technologie : gigantesques. Faut-il moraliser l’intelligence artificielle ? Comment ? Réponse avec cette vidéo, diffusée lors des conférences O21. Afin de mieux comprendre le monde de demain et de faire les bons choix d’orientation aujourd’hui, Le Monde a créé pour les lycéens et étudiants les événements « O21, s’orienter au 21siècle ». O21 est de retour à Paris à Ground Control (12e), les samedi 6 et dimanche 7 avril 2019. (@lemondefr).

#LiensSauvages

► – Huawei : la France entre dans le vif du sujet (@LesEchos) ; – « Notre stratégie n’est pas de bannir Huawei », assure le député Eric Bothorel (@LesEchos) ; – Quand la Tech américaine investit le marché immobilier (@frenchweb) ; – PewDiePie contre T-Series : derrière la guerre sur YouTube, un marketing bien huilé (@lemondefr) ; – Comment les entreprises se donnent une image cool avec Slack (@LADN_EU) ; – Trusk ubérise la livraison de meuble (@LExpress) ; – Histoires de Trolls et de LOL : internet à l’heure du cyberharcèlement (@franceculture) ; – Apple compte 200.000 abonnés à son « Netflix de la presse » (@LesEchos) ; – Oscars : la justice s’immisce dans le bras de fer entre Spielberg et Netflix (@LesEchos) ; – Côte d’Ivoire : près de 100 « brouteurs » sur Internet arrêtés en 2018 (@frenchweb).

02 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 2 avril 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#Internet

► 20 000 lieues sous le Web, des millions de km de câbles. Les câbles Internet qui sillonnent les océans. Devenus l’une des infrastructures les plus importantes au monde, ils nous permettent d’interagir virtuellement en un battement de cils et tissent une cartographie sous-marine inconnue du plus grand nombre. « Fin février 2019, cette immense toile comptait quelque 380 câbles en service, soit environ 1,2 million de kilomètres de « tuyaux » qui serpentent sous les mers », rapporte RFI dans une récente enquête en 3 volets. Soucieux de partager l’envers de ce décor résolument vivant et matériel, l’artiste américain Evan Roth a voyagé autour du globe avec sa caméra, partant à la source de ces gigantesques câblages sous-marins. En résulte « Landscape with a Ruin », une panoplie de paysages sauvages, inextricablement liés aux technologies humaines, sortes d’archives archéologiques témoignant de plusieurs décennies d’échanges… immatériels. (@LADN_EU). Légende photo : 20 000 lieues sous le Web, des millions de km de câbles ; Crédit photo : Shifaaz shamoon / Unsplash

#MediaSocial

► Facebook plaide pour une régulation souple d’Internet. « Je suis convaincu que les gouvernements et les régulateurs doivent jouer un rôle plus actif. Faire évoluer la régulation d’Internet nous permettra de préserver ce qu’Internet a de meilleur », écrit Mark Zuckerberg, patron de Facebook, dans une tribune publiée, dimanche 31 mars, par plusieurs médias dans le monde. Il propose de « confier à des organismes tiers le soin de définir des standards sur la diffusion des contenus violents et haineux, et d’évaluer les entreprises sur la base de ces standards ». (@lemondefr). A lire aussi : Zuckerberg plaide pour un « rôle plus actif » des pouvoirs publics (@LesEchos).

#Monnaie

► Le nouveau projet fou de Facebook : battre monnaie. C’est un lieu discret au siège californien de Facebook où le décor austère contraste avec la « coolitude » des locaux du géant : quelques bureaux et une seule salle de réunion. Ici, une cinquantaine de salariés travaillent, calfeutrés depuis des mois, concentrés sur un projet qui pourrait changer la destinée du réseau social : le « Facebook Coin », sa future cryptomonnaie. En pleine « bitcoinmania » il y a un an, Mark Zuckerberg avait fait savoir que le groupe travaillait sur cette technologie. Quelques mois plus tard, il passait à l’action en créant un pôle blockchain. Signe de l’importance du projet, « Zuckie » en a confié les clefs à David Marcus, ancien patron de PayPal et ex-membre du conseil d‘administration de Coinbase, la plus grosse plate-forme américaine d’échanges de cryptos. (@LesEchos). A lire aussi : Facebook veut créer sa propre monnaie (@europe1).

► La monnaie de Facebook menace-t-elle la souveraineté des États ? Le 28 février 2019, le New York Times ravivait une rumeur vieille de plusieurs mois : Facebook serait sur le point de lancer sa propre crypto-monnaie, un « Facebook Coin ». Il permettrait aux utilisateurs de la messagerie WhatsApp (propriété de Facebook) de s’échanger de l’argent. Facebook tente-t-il un coup marketing ou est-il en train révolutionner l’usage des crypto-monnaies et, plus largement, les échanges monétaires ? « La monnaie de Facebook pourrait être intéressante si les équipes ouvrent leur blockchain à d’autres acteurs, comme des plate-formes d’échanges, des places de marché », explique Alexandre Stachtchenko, co-fondateur du cabinet de conseil Blockchain Partner. (@LADN_EU).

#Presse

► Aux Etats-Unis, Facebook et Google se posent en sauveurs de la presse locale. La démarche est pour le moins paradoxale. Alors que Facebook et Google sont largement responsables de la crise de la presse locale aux Etats-Unis, les deux géants californiens volent aujourd’hui au secours des journaux régionaux, après en avoir absorbé les revenus publicitaires. « A partir d’aujourd’hui, nous allons montrer davantage d’articles provenant de sources d’information de votre ville », annonçait, en janvier 2018, Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, sur le réseau social. Un an plus tard, les contenus censés alimenter la section Today In, lancée à cet effet, se font encore attendre dans de nombreuses villes américaines. « Environ un utilisateur sur trois vit dans un endroit où nous ne pouvons trouver suffisamment d’informations locales pour lancer Today In », a regretté Facebook dans un communiqué, le 18 mars. (@lemondefr). À lire aussi : Facebook envisage le lancement d’une page d’actualités « digne de confiance » (@europe1).

#Politique&Digital

► Twitter bloque une campagne du gouvernement français appelant à voter aux élections européennes. Une campagne du ministère de l’Intérieur incitant à voter aux élections européennes a été refusée par Twitter, a expliqué le gouvernement, mardi 2 avril. Coordonnée par le Service d’information du gouvernement (SIG), la campagne « #Ouijevote » pour inciter à s’inscrire sur les listes électorales n’a pas pu donner lieu, comme prévu, à des tweets sponsorisés, une option permettant de payer pour mettre en avant des messages. Promulguée le 22 décembre, la loi « relative à la manipulation de l’information » impose notamment aux principales plateformes numériques de fournir les informations sur les publicités politiques qu’elles diffusent contre rémunération sur leur site, afin d’éviter des manipulations et ingérences électorales. (@franceinfo).

#Cybersécurité

► Les vigiles des réseaux, une activité en plein essor. Dans des locaux hyper-protégés, des experts surveillent 24 heures sur 24, sept jours sur sept, l’activité des réseaux informatiques de leurs clients, prêts à sonner l’alerte au moindre indice d’une cyber-attaque. A la Défense ou à Rennes pour Orange Cyberdéfense, à Elancourt pour Thales, à Lille pour IBM, mais aussi ailleurs en Europe, voire en Inde, ces vigiles des réseaux analysent jour et nuit des milliards et des milliards de « logs » (événements informatiques) recueillis chez leurs clients. « C’est un peu l’équivalent d’un centre de vidéo-surveillance » dans le monde réel, explique Jacques de la Rivière, patron de Gatewatcher, une société qui fournit à ces postes de commandement (PC) des sondes de détection. Les experts cherchent à corréler des « signaux faibles » à la recherche des anomalies qui peuvent être le signe d’une cyber-attaque, explique-t-il. (@frenchweb)

#Territoire

► Au Québec, une ancienne zone industrielle devenue « fabrique d’autonomie collective ». Projection du court-métrage Quartier gentrifié, quartier hanté, puis discussion à la brasserie Les sans-taverne ; formation au vélo d’hiver dans l’atelier Cycle 7 ; lecture de contes ; concert de folk ; corvée d’automne pour débarrasser le terrain du Bâtiment 7 « de milliers de mégots, de myriades de bouts de verre, de tas de métaux et bois cassés » ; découverte du travail d’un artisan savonnier ouvrant un espace collaboratif dans le grand atelier ; initiation à l’upcycling, soit l’art de donner une seconde vie à tout et n’importe quoi ; conférence, à l’initiative de l’épicerie de quartier à but non lucratif Le Détour, sur la sociocratie, mode de gouvernance horizontal, auto-organisé et sans hiérarchie… Le calendrier des activités du Bâtiment 7 en ce mois d’octobre 2018 suffit à saisir l’esprit de ce lieu d’expérimentation sociale. (@Socialter).

#IntelligenceArtificielle

► Quand les machines apprennent à écrire« Hillary Clinton et George Soros vont très bien ensemble, et leur objectif semble être de créer un mouvement politique où Soros et sa machine politique et Clinton sont deux des seuls acteurs majeurs. » Cette phrase… est fausse. Rapportée par le magazine américain « Wired » au début de l’année, elle a été générée automatiquement par un système d’intelligence artificielle (IA), GPT-2, conçu par OpenAI. Une organisation créée en 2015 par le patron très médiatique de Tesla, Elon Musk, et l’ancien dirigeant de l’incubateur Y Combinator, Sam Altman. Au départ, Open AI avait été fondé sur la promesse de faire de la recherche ouverte : « [Nos] chercheurs seront fortement encouragés à publier leur travail », écrivaient-ils à son lancement, en 2015. Malgré cela, le code source de GPT-2 restera secret : « En raison de préoccupations concernant un usage mal-intentionné de cette technologie, nous ne publions pas le modèle », a indiqué OpenAI sur son site le 14 février dernier. (@LesEchos)

► Le conseil d’éthique de Google se désagrège au bout d’une semaine. Il n’aura duré qu’une semaine. Le conseil d’éthique de Google sur l’intelligence artificielle, censé conseiller l’entreprise en la matière, se désagrège avant même d’avoir pu commencer ses travaux. L’un de ses huit membres a déjà renoncé et les profils de plusieurs autres suscitent de nombreuses réserves. « Bien que je sois persuadé que la recherche doit se faire en prenant en compte des enjeux éthiques clés, comme les droits et l’inclusion dans l’intelligence artificielle, cette assemblée n’est pas à mon sens le meilleur endroit pour le faire », a d’abord déclaré, l’économiste du comportement Alessandro Acquisti sur Twitter. Une pétition, lancée par un groupe d’employés de Google, a ensuite demandé le départ d’un autre membre de ce panel d’expert : la politicienne Kay Cole James, présidente d’un think tank conservateur. Lundi en fin de journée, la pétition avait réuni plus de 500 signatures, soulignant les prises de position de Kay Cole James à l’encontre des droits pour les gays et les transgenres. À lire : Les femmes, invisibles de l’intelligence artificielle. (@LesEchos).

#LiensSauvages

► – Pourquoi une information ne sera jamais totalement objective (@INA_RevueMedias) ; – Cybersécurité : le français Sqreen accélère aux Etats-Unis (@LesEchos) ; – Shark Robotics, nouveau champion français des robots militaires (@Challenges) ; – L’Humanité, France Télévisions, AFP, Mondadori… Pourquoi la presse française est en état d’alerte (@Challenges) ; – Comment 118 218 veut tailler des croupières à Doctolib dans la télémédecine (@Challenges) ; – Redevance audiovisuelle: comment font les autres pays ? (@Challenges) ; – Microsoft et BMW s’allient pour développer les usines connectées (@frenchweb) ; – Quand Zuckerberg redécouvre le contrat social (@LesEchos).

01 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 1er avril 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.

#Sécurité

► La cybersécurité est brisée : commençons à y remédier. La cybersécurité est dans un état lamentable, peut-être le pire qu’elle n’ait jamais connu. Il ne se passe littéralement pas un jour sans qu’un autre cas de faille de sécurité, de fuites de données ou de vol de secrets d’entreprise ne soit signalé. Bien sûr, les causes sont multiples. Commençons par les plus évidentes, les escrocs et les fraudeurs – des petits criminels au crime organisé – qui sont capables de nous extorquer de l’argent avec des ransomware ou de voler des données d’entreprise ou nos informations de carte de crédit avec des attaques de phishing. Peu de services de police ont le temps, l’argent et les compétences nécessaires pour attraper ces groupes ou les traduire en justice. Ensuite, il y a les hackers agissant au service d’un État qui passent de l’espionnage à la cyberguerre – et les gouvernements qui ferment les yeux sur leurs activités ou qui les encouragent positivement. (@zdnetfr).

#Piratage

► Le coût des cyberattaques explose partout dans le monde. La médiatisation des cyberattaques les plus dévastatrices avait convaincu les décideurs de ne plus se demander si leur organisation allait être attaquée, mais plutôt quand. Désormais, ils devraient aussi se soucier plus fortement du montant de la facture… Car elle risque d’être de plus en plus élevée. C’est, en tout cas, ce que révèle la dernière étude internationale d’Accenture Security et du Ponemon Institute, qui a sondé 2.600 experts et 355 grandes entreprises réalisant plus de 20 milliards de dollars de revenus annuels. Dévoilée lors du dernier forum de Davos et diffusée cette semaine, elle pointe clairement une envolée des conséquences financières liées aux attaques informatiques. Une cyberattaque coûte ainsi désormais en moyenne 13 millions de dollars à sa victime, soit une augmentation de 27,4 % sur un an. (@LesEchos).

#Emploi

► Intelligence artificielle : des talents qui s’arrachent à prix d’or. Bienheureux les jeunes diplômés qui maîtrisent les arcanes de l’intelligence artificielle (IA), car les entreprises viendront à eux. « C’est à nous, employeurs, de convaincre les plus qualifiés d’entre eux de nous rejoindre », explique Romain Lerallut, directeur de la recherche et développement de la société française de reciblage publicitaire sur Internet Criteo. Ce n’est pas donné à tout le monde. Avec l’engouement actuel pour cette discipline, la cote des professionnels a explosé. La création, en France, de laboratoires par des géants internationaux tels que Facebook a encore avivé la compétition entre entreprises pour attirer ces talents rares.  (@lemondefr).

#Information

► « Brexit : référendum, mensonges et réseaux sociaux » : regardez « La Fabrique du mensonge », la série documentaire sur les fake news. « Fake news » : c’est un mot qui a envahi notre quotidien et une réalité qui concerne tous les domaines, de la politique aux faits-divers en passant par la santé. Les motivations de ceux qui fabriquent ces fausses informations sont multiples : influencer l’opinion, changer le cours d’une élection ou tout simplement gagner de l’argent, comme le montre La Fabrique du mensonge, une série de six documentaires initiée par Félix Suffert Lopez, et réalisée par Arnaud Lievin et Elsa Guiol. Le premier volet, intitulé Brexit : référendum, mensonges et réseaux sociaux , explique comment, au Royaume-Uni, les dirigeants de la campagne pro-Brexit ont fabriqué de toutes pièces un mensonge : en quittant l’Union européenne, le pays pourrait économiser 350 millions de livres par semaine et les affecter à la Sécurité sociale. Un mensonge diffusé de manière industrielle sur les réseaux sociaux, pour toucher les citoyens. C’est la première fois dans l’histoire que les réseaux sociaux et l’utilisation des données personnelles ont autant perturbé un scrutin. Une méthodologie dupliquée ensuite lors de nombreuses élections à travers le monde. (@franceinfo).

#JeuVideo

► Albi : un jeu vidéo pour (mieux) former les étudiants infirmiers. Pour former les futur(e)s infirmiers ou infirmières d’Occitanie, des chercheurs de l’université d’Albi ont conçu : « Clone ». Ce serious game plonge virtuellement les futurs professionnels de soin dans la vie quotidienne d’un hôpital. Visuellement, ce serious game ressemble aux Sims ou à Theme Hospital, un jeu des années 90 où il fallait gérer un hôpital. Dans Clone, le joueur incarne un(e) infirmier/e qui prend son poste le matin. Après avoir pris les transmissions auprès de l’équipe de nuit, il doit planifier les tâches à faire dans la journée, les réaliser et enfin transmettre les informations à l’équipe de l’après-midi. (@franceinfo).

► Lot-et-Garonne : ils créent leur jeu vidéo en classe. Dans sept collèges et deux  lycées du Lot-et-Garonne y sont associés, les jeunes doivent imaginer et concevoir l’intégralité du jeu vidéo d’ici juin. Et chacun a son rôle dans la réalisation : scénariste, graphiste, programmeur, bruiteur… Le projet est porté par l’association québécoise « Fusion Jeunesse ». Ainsi ce projet permet aux jeunes de donner du sens aux études et, pourquoi pas, de trouver l’idée d’un futur métier. Il financé par la Région Nouvelle-Aquitaine et la société de jeux video Ubisoft, cette experience vise à tordre le cou à l’idée que le jeu vidéo est trop souvent à l’origine du décrochage scolaire. (@franceinfo).

#MediaSocial

► La recette très secrète de Tinder. Dans le cercle fermé des services de rencontres en ligne, peu d’applications ont connu un succès international comparable à celui de Tinder. Sortie en 2012 aux Etats-Unis, et en 2013 en France, Tinder compte désormais un nombre d’utilisateurs estimé à 50 millions dans le monde entier. Surtout, 4,1 millions d’entre eux sont des utilisateurs payants, qui confèrent à Tinder le statut de poule aux œufs d’or pour sa maison mère (l’entreprise américaine Match Group). Les revenus générés par Tinder ont ainsi été estimés à 810 millions de dollars pour 2018, ce qui en fait l’une des applications les plus rentables de l’App Store, nous apprend la journaliste Judith Duportail, dont le livre L’Amour sous algorithme, une enquête consacrée à cette application, est sorti le 21 mars aux Editions Goutte d’or. (@lemondefr).

#Transport

► Nantes : les trottinettes électriques en libre-service retirées par la mairie. Un petit tour et puis s’en vont. Pas de trottinettes électriques en libre-service à Nantes sans accord préalable. C’est le message de la mairie à la société Bike Mobility qui a tenté une implantation ce week-end. C’est un nouvel épisode dans le développement des trottinettes électriques en ville. Dimanche 31 mars, la start-up allemande Bike Mobility a installé une flotte de trottinettes Wind dans le centre-ville de Nantes sur le modèle du libre-service. Mais le problème est que l’installation s’est faite sans accord préalable de la municipalité. La mairie a rapidement retiré toutes les trottinettes présentes dans l’espace public. (@franceinfo).

#Entreprise

► Sur Twitter, coup de colère du maire de Chartres contre Amazon. Un site Amazon à Chartres ? Il faudra lui passer sur le corps d’abord. Jean-Pierre Gorges l’a fait savoir ce vendredi sur Twitter, dans un fil de tweet sobrement intitulé « Assumer le risque d’avoir raison trop tôt ». Opposé depuis l’an dernier à l’installation d’un mystérieux géant du e-commerce dans sa commune. Il dénonçait une opération « à faible valeur ajoutée » pour sa ville, qui aurait cependant pu voir 2000 emplois créés sur son territoire. Des emplois « peu qualitatifs » d’après l’édile. Il affirmait à l’Echo républicain que cette implantation « serait préjudiciable à l’équilibre sociologique et démographique de l’agglomération. […] Ces emplois peu qualifiés vont attirer des nouveaux habitants qui vont modifier la structure de la population. » (@franceinfo).

#Médecine

► La téléconsultation, ça change quoi pour les médecins généralistes et leurs patients ? Depuis le 15 septembre 2018, tous les médecins peuvent avoir recours à la télé consultation, quel que soient leur spécialité et leur lieu d’exercice. Cela représente une véritable innovation dans le paysage médical. La télé consultation est une des formes de la télé médecine. C’est une pratique médicale à distance à travers un ordinateur et un smarphone. Son objectif est de mettre en rapport les professionnels de santé entre eux ou avec un patient. Désormais, la télé consultation est remboursée par l’assurance maladie, au même titre qu’une consultation en direct. Six mois après la mise en place de ce remboursement, 7 939 télés-consultations ont été prise en charge, selon un communiqué de presse de l’assurance maladie du 26 mars 2019. D’autre part, le nombre moyen de télé consultations est passé de 200 fin 2018, à 700 depuis la mi-février 2019. Le docteur François Arcos, médecin généraliste, a très vite fait le choix d’ajouter cet outil à sa panoplie de praticien. Il était l’invité de l’émission Ensemble c’est mieux ! du jeudi 28 mars 2019. (@franceinfo).

#LiensSauvages

► – Le nouveau projet fou de Facebook : battre monnaie (@LesEchos) ; – Pourquoi Warner Music s’intéresse à l’intelligence artificielle (@LesEchos) ; – Construit-on une marque pour une start-up comme pour n’importe quelle entreprise ? (@frenchweb) ; – Comment renforcer l’écosystème médiatique européen (@frenchweb) ; – Pourquoi Fortnite peut devenir bien plus qu’un simple jeu vidéo (@frenchweb) ; – [We Love Innovation] AnotherBrain, l’ambitieux pari de Bruno Maisonnier dans l’intelligence artificielle (@frenchweb) ; – Machine Learning : le futur de l’IA est déjà là (@Contrepoints) ; – Des médias s’érigent contre le poisson d’avril, ce propagateur de fake news (@LExpress).