La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.
#Internet
► 20 000 lieues sous le Web, des millions de km de câbles. Les câbles Internet qui sillonnent les océans. Devenus l’une des infrastructures les plus importantes au monde, ils nous permettent d’interagir virtuellement en un battement de cils et tissent une cartographie sous-marine inconnue du plus grand nombre. « Fin février 2019, cette immense toile comptait quelque 380 câbles en service, soit environ 1,2 million de kilomètres de « tuyaux » qui serpentent sous les mers », rapporte RFI dans une récente enquête en 3 volets. Soucieux de partager l’envers de ce décor résolument vivant et matériel, l’artiste américain Evan Roth a voyagé autour du globe avec sa caméra, partant à la source de ces gigantesques câblages sous-marins. En résulte « Landscape with a Ruin », une panoplie de paysages sauvages, inextricablement liés aux technologies humaines, sortes d’archives archéologiques témoignant de plusieurs décennies d’échanges… immatériels. (@LADN_EU). Légende photo : 20 000 lieues sous le Web, des millions de km de câbles ; Crédit photo : Shifaaz shamoon / Unsplash
#MediaSocial
► Facebook plaide pour une régulation souple d’Internet. « Je suis convaincu que les gouvernements et les régulateurs doivent jouer un rôle plus actif. Faire évoluer la régulation d’Internet nous permettra de préserver ce qu’Internet a de meilleur », écrit Mark Zuckerberg, patron de Facebook, dans une tribune publiée, dimanche 31 mars, par plusieurs médias dans le monde. Il propose de « confier à des organismes tiers le soin de définir des standards sur la diffusion des contenus violents et haineux, et d’évaluer les entreprises sur la base de ces standards ». (@lemondefr). A lire aussi : Zuckerberg plaide pour un « rôle plus actif » des pouvoirs publics (@LesEchos).
#Monnaie
► Le nouveau projet fou de Facebook : battre monnaie. C’est un lieu discret au siège californien de Facebook où le décor austère contraste avec la « coolitude » des locaux du géant : quelques bureaux et une seule salle de réunion. Ici, une cinquantaine de salariés travaillent, calfeutrés depuis des mois, concentrés sur un projet qui pourrait changer la destinée du réseau social : le « Facebook Coin », sa future cryptomonnaie. En pleine « bitcoinmania » il y a un an, Mark Zuckerberg avait fait savoir que le groupe travaillait sur cette technologie. Quelques mois plus tard, il passait à l’action en créant un pôle blockchain. Signe de l’importance du projet, « Zuckie » en a confié les clefs à David Marcus, ancien patron de PayPal et ex-membre du conseil d‘administration de Coinbase, la plus grosse plate-forme américaine d’échanges de cryptos. (@LesEchos). A lire aussi : Facebook veut créer sa propre monnaie (@europe1).
► La monnaie de Facebook menace-t-elle la souveraineté des États ? Le 28 février 2019, le New York Times ravivait une rumeur vieille de plusieurs mois : Facebook serait sur le point de lancer sa propre crypto-monnaie, un « Facebook Coin ». Il permettrait aux utilisateurs de la messagerie WhatsApp (propriété de Facebook) de s’échanger de l’argent. Facebook tente-t-il un coup marketing ou est-il en train révolutionner l’usage des crypto-monnaies et, plus largement, les échanges monétaires ? « La monnaie de Facebook pourrait être intéressante si les équipes ouvrent leur blockchain à d’autres acteurs, comme des plate-formes d’échanges, des places de marché », explique Alexandre Stachtchenko, co-fondateur du cabinet de conseil Blockchain Partner. (@LADN_EU).
#Presse
► Aux Etats-Unis, Facebook et Google se posent en sauveurs de la presse locale. La démarche est pour le moins paradoxale. Alors que Facebook et Google sont largement responsables de la crise de la presse locale aux Etats-Unis, les deux géants californiens volent aujourd’hui au secours des journaux régionaux, après en avoir absorbé les revenus publicitaires. « A partir d’aujourd’hui, nous allons montrer davantage d’articles provenant de sources d’information de votre ville », annonçait, en janvier 2018, Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, sur le réseau social. Un an plus tard, les contenus censés alimenter la section Today In, lancée à cet effet, se font encore attendre dans de nombreuses villes américaines. « Environ un utilisateur sur trois vit dans un endroit où nous ne pouvons trouver suffisamment d’informations locales pour lancer Today In », a regretté Facebook dans un communiqué, le 18 mars. (@lemondefr). À lire aussi : Facebook envisage le lancement d’une page d’actualités « digne de confiance » (@europe1).
#Politique&Digital
► Twitter bloque une campagne du gouvernement français appelant à voter aux élections européennes. Une campagne du ministère de l’Intérieur incitant à voter aux élections européennes a été refusée par Twitter, a expliqué le gouvernement, mardi 2 avril. Coordonnée par le Service d’information du gouvernement (SIG), la campagne « #Ouijevote » pour inciter à s’inscrire sur les listes électorales n’a pas pu donner lieu, comme prévu, à des tweets sponsorisés, une option permettant de payer pour mettre en avant des messages. Promulguée le 22 décembre, la loi « relative à la manipulation de l’information » impose notamment aux principales plateformes numériques de fournir les informations sur les publicités politiques qu’elles diffusent contre rémunération sur leur site, afin d’éviter des manipulations et ingérences électorales. (@franceinfo).
#Cybersécurité
► Les vigiles des réseaux, une activité en plein essor. Dans des locaux hyper-protégés, des experts surveillent 24 heures sur 24, sept jours sur sept, l’activité des réseaux informatiques de leurs clients, prêts à sonner l’alerte au moindre indice d’une cyber-attaque. A la Défense ou à Rennes pour Orange Cyberdéfense, à Elancourt pour Thales, à Lille pour IBM, mais aussi ailleurs en Europe, voire en Inde, ces vigiles des réseaux analysent jour et nuit des milliards et des milliards de « logs » (événements informatiques) recueillis chez leurs clients. « C’est un peu l’équivalent d’un centre de vidéo-surveillance » dans le monde réel, explique Jacques de la Rivière, patron de Gatewatcher, une société qui fournit à ces postes de commandement (PC) des sondes de détection. Les experts cherchent à corréler des « signaux faibles » à la recherche des anomalies qui peuvent être le signe d’une cyber-attaque, explique-t-il. (@frenchweb)
#Territoire
► Au Québec, une ancienne zone industrielle devenue « fabrique d’autonomie collective ». Projection du court-métrage Quartier gentrifié, quartier hanté, puis discussion à la brasserie Les sans-taverne ; formation au vélo d’hiver dans l’atelier Cycle 7 ; lecture de contes ; concert de folk ; corvée d’automne pour débarrasser le terrain du Bâtiment 7 « de milliers de mégots, de myriades de bouts de verre, de tas de métaux et bois cassés » ; découverte du travail d’un artisan savonnier ouvrant un espace collaboratif dans le grand atelier ; initiation à l’upcycling, soit l’art de donner une seconde vie à tout et n’importe quoi ; conférence, à l’initiative de l’épicerie de quartier à but non lucratif Le Détour, sur la sociocratie, mode de gouvernance horizontal, auto-organisé et sans hiérarchie… Le calendrier des activités du Bâtiment 7 en ce mois d’octobre 2018 suffit à saisir l’esprit de ce lieu d’expérimentation sociale. (@Socialter).
#IntelligenceArtificielle
► Quand les machines apprennent à écrire. « Hillary Clinton et George Soros vont très bien ensemble, et leur objectif semble être de créer un mouvement politique où Soros et sa machine politique et Clinton sont deux des seuls acteurs majeurs. » Cette phrase… est fausse. Rapportée par le magazine américain « Wired » au début de l’année, elle a été générée automatiquement par un système d’intelligence artificielle (IA), GPT-2, conçu par OpenAI. Une organisation créée en 2015 par le patron très médiatique de Tesla, Elon Musk, et l’ancien dirigeant de l’incubateur Y Combinator, Sam Altman. Au départ, Open AI avait été fondé sur la promesse de faire de la recherche ouverte : « [Nos] chercheurs seront fortement encouragés à publier leur travail », écrivaient-ils à son lancement, en 2015. Malgré cela, le code source de GPT-2 restera secret : « En raison de préoccupations concernant un usage mal-intentionné de cette technologie, nous ne publions pas le modèle », a indiqué OpenAI sur son site le 14 février dernier. (@LesEchos)
► Le conseil d’éthique de Google se désagrège au bout d’une semaine. Il n’aura duré qu’une semaine. Le conseil d’éthique de Google sur l’intelligence artificielle, censé conseiller l’entreprise en la matière, se désagrège avant même d’avoir pu commencer ses travaux. L’un de ses huit membres a déjà renoncé et les profils de plusieurs autres suscitent de nombreuses réserves. « Bien que je sois persuadé que la recherche doit se faire en prenant en compte des enjeux éthiques clés, comme les droits et l’inclusion dans l’intelligence artificielle, cette assemblée n’est pas à mon sens le meilleur endroit pour le faire », a d’abord déclaré, l’économiste du comportement Alessandro Acquisti sur Twitter. Une pétition, lancée par un groupe d’employés de Google, a ensuite demandé le départ d’un autre membre de ce panel d’expert : la politicienne Kay Cole James, présidente d’un think tank conservateur. Lundi en fin de journée, la pétition avait réuni plus de 500 signatures, soulignant les prises de position de Kay Cole James à l’encontre des droits pour les gays et les transgenres. À lire : Les femmes, invisibles de l’intelligence artificielle. (@LesEchos).
#LiensSauvages
► – Pourquoi une information ne sera jamais totalement objective (@INA_RevueMedias) ; – Cybersécurité : le français Sqreen accélère aux Etats-Unis (@LesEchos) ; – Shark Robotics, nouveau champion français des robots militaires (@Challenges) ; – L’Humanité, France Télévisions, AFP, Mondadori… Pourquoi la presse française est en état d’alerte (@Challenges) ; – Comment 118 218 veut tailler des croupières à Doctolib dans la télémédecine (@Challenges) ; – Redevance audiovisuelle: comment font les autres pays ? (@Challenges) ; – Microsoft et BMW s’allient pour développer les usines connectées (@frenchweb) ; – Quand Zuckerberg redécouvre le contrat social (@LesEchos).