29 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 29 mars 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Justice

► En Estonie, des robots vont bientôt rendre la justice. L’Estonie n’en finit pas d’explorer les opportunités du numérique. En 2017, elle était classée par le magazine Wired « première société numérique au monde ». Et pour cause, l’État estonien digitalise ses fondations depuis quelques années déjà. Par ailleurs, chaque citoyen estonien, ils sont 1,3 million, est équipé d’une carte d’identité numérique qui lui permet de bénéficier d’une flopée de services en ligne, dont la possibilité de voter ou de payer ses impôts. Et ça marche plutôt bien puisque 95% des Estoniens paieraient leurs impôts en ligne et 30% voteraient depuis Internet. Mais l’Estonie ne s’arrête pas là. Le gouvernement aurait en effet pour projet d’introduire de l’IA dans son appareil judiciaire. Selon Wired, le ministère de la justice a demandé à Ott Velsberg, son chief data officer, de travailler à la mise en service d’un juge robot dont la mission serait d’étudier les poursuites mineures. Ce robot serait aussi amené à rendre des verdicts… soumis à la supervision dêtres humains. (@usbeketrica). Légende image : Un robot s’apprête à rendre son jugement. Crédit photo : Getty / Shutterstock.

#Livraison

► Les restaurateurs auraient généré 438 millions d’euros avec Deliveroo. Implantée depuis 4 ans en France, la société britannique indique faire travailler 11.000 livreurs à vélo et être aujourd’hui partenaire de 10.000 restaurants dans plus de 200 villes de l’Hexagone, dans un communiqué publié jeudi. Selon une étude commandée par la société auprès du cabinet d’études Capital Economics, Deliveroo a généré « 438 millions d’euros de revenus additionnels pour le secteur de la restauration en France », sur les 12 mois écoulés à fin octobre 2018. Sur ce montant, 300 millions d’euros sont allés aux chaînes de restaurants et 138 millions d’euros aux restaurants indépendants, selon la même source. Ce chiffre d’affaires additionnel était estimé à « plus de 200 millions d’euros » sur les 12 mois allant de juin 2016 à mai 2017, par le même cabinet d’études. (@Challenges).

#Social

► Grande-Synthe alloue plus d’un million d’euros à un “minimum social garanti” pour ses habitants. C’est une première en France. Le conseil municipal de Grande-Synthe (près de Dunkerque dans le Nord) a alloué mercredi soir à l’unanimité 1,2 million d’euros à la mise en place d’un « minimum social garanti« , destiné aux habitants en situation de précarité, a annoncé le maire écologiste, Damien Carême. Cette allocation est destinée aux foyers « qui ne disposent pas de revenus suffisants pour atteindre le seuil de pauvreté », soit 855 euros par unité de consommation, ce qui concerne 17,2% d’habitants de Grande-Synthe (23 000 habitants), soit 3700 personnes, selon la mairie. Pour bénéficier de ce « minimum social garanti » (MSG), qui sera versé mensuellement à partir du 1er mai, il faudra être résident de la ville depuis plus de trois ans, y avoir une adresse fiscale et être majeur. (@franceinfo).

#Entreprise

► Bourgogne : comment ATS Ingénierie invente les usines du futur. La quatrième révolution industrielle est en marche : des usines connectées mettent en oeuvre des systèmes robotisés, automatisés. Basée en Saône-et-Loire, ATS Ingénierie, concoit et réalise des moyens de production industriels en utilisant des technologies numériques. Ce que propose ATS Ingénierie à ses clients : un casque de réalité virtuelle sur la tête et équipés d’une manette ils peuvent se déplacer, se diriger, prendre des mesures, et même déplacer des éléments. (@franceinfo).

#Ville

► Ces femmes qui s’investissent dans la ville de demain. Claire Falzone, Directrice Générale de Nova Veolia, filiale de Veolia dédiée au développement de services innovants et Carmen Munoz-Dormoy, Directrice Générale de Citelum, société spécialisée dans l’éclairage urbain et les services connectés sont deux managers qui jettent un regard différent et visiblement plus humain et plus citoyen, sur la ville de demain. « Il faut se détacher de l’image d’une ville truffée de capteurs et de technologie, capable de répondre à des besoins qui n’existent pas, explique Carmen Munoz-Dormoy. Au sein de Citelum, nous sommes convaincus que les technologies sont un moyen et pas une finalité en soi. La vraie finalité est le bien-être des utilisateurs de la ville ». Elle ajoute que « la ville reste un objet politique au sens le plus noble du terme, avec des citoyens et parties prenantes qui doivent pouvoir choisir un programme et des orientations pour l’utilisation de leurs espaces publics » (@villeintelmag)

#Transport

► Véhicule autonome : en cas d’accident, qui est responsable ? L’affaire avait fait grand bruit dans les journaux américains et même sur l’ensemble de la planète. Le 18 mars 2018, à Tempe, dans l’Arizona (USA), une voiture sans chauffeur du leader des VTC Uber, alors en test, percutait une passante. Celle-ci décédera des suites de ses blessures. Ce premier accident engageant un véhicule autonome a soulevé de nombreuses questions, juridiques, technologiques, éthiques et pour commencer celle de la responsabilité. Qui est responsable ? Quel est celui que la justice poursuivra, en cas d’accident, quand ce type de véhicule sera amené à circuler sur les routes françaises. Pour que voiture autonome ne rime pas avec perte de contrôle, un ouvrage intitulé : « véhicules autonomes : qui est responsable ? » vient de sortir. Il aborde de manière très complète la question de la responsabilité de ces nouveaux véhicules. (@villeintelmag).

#Politique&Digital

► « Nos dirigeants politiques ressemblent à des mèmes ». Percée des leaders populistes, hausse de l’abstention, déconnexion des gouvernants… Face à la défiance générale envers les institutions, certains misent sur les technologies numériques pour inventer de nouveaux modes de participation démocratiques. C’est le cas de Paula Berman, « hacktiviste » et responsable partenariats au sein de Democracy Earth, une fondation qui développe des outils de gouvernance numérique « incorruptibles » et éthiques. Elle explique lors d’un entretien sur le site @usbeketrica : « quand j’ai réalisé qu’Internet avait le pouvoir de changer la politique, et que je pourrais travailler dans le sens de ce changement sans pour autant être une femme politique moi-même, j’ai décidé d’en faire mon métier. Changer la politique grâce au numérique : je suis tombée amoureuse de cette idée. » (@usbeketrica). Aller sur le site Grand Barouf Numérique, un événement participatif et prospectif sur la société numérique qui s’est tenu les 20 et 21 mars derniers à Lille.

#Numérique

► Musique, mobilité, fabrication, démocratie : comment le numérique change les règles du jeu. Jean-Dominique Séval, spécialiste de l’économie numérique et des process d’innovation auprès d’entreprises en phase de transformtion digitale, explore la façon dont le numérique referme plusieurs « parenthèses » en matière de mobilité, de musique, de fabrication et de vie démocratique. La fin de la culture orale, la fin de l’école de masse, la fin de la vie privée, la fin du salariat, voire la fin d’une vie sans au-delà, sont autant de signaux forts qui annoncent l’émergence d’un nouvel ordre social, d’un nouveau monde. D’autant qu’il est possible d’allonger cette liste : d’autres champs sont tour à tour touchés par la perturbation numérique. C’est le cas, notamment, de la mobilité individuelle, de l’écoute musicale, de la fabrication des objets et de la vie démocratique. Toujours avec cette particularité, singulière, de parenthèses que referment les nouvelles potentialités offertes par des réseaux et des terminaux toujours plus puissants, des logiciels toujours plus performants, dopés aux données massives et aux algorithmes apprenants. (@usbeketrica).

#Technologie

► La révolte morale de la Silicon Valley. Lettres ouvertes, démissions, manifestations… Longtemps critiqués pour leur apathie, les salariés de la tech californienne se rebiffent contre leurs employeurs. Ils rejettent les projets éthiquement douteux, comme les contrats avec l’armée ou les applications de reconnaissance faciale. (@LesEchos).

#Intelligence artificielle

► « Il faut que la France mette plus de moyens ». Nozha Boujemaa est l’une des chercheuses les plus influentes dans le développement de l’intelligence artificielle. Directrice de la recherche chez Median Technologies, elle a été vice-présidente du groupe de haut niveau sur l’intelligence artificielle de la Commission européenne et copilote du groupe d’experts IA de l’OCDE. Elle explique qu’il « ne suffit pas de dire que l’IA est importante, il faut mettre des moyens. Aujourd’hui, avec quoi peut-on réaliser nos objectifs stratégiques? Car au-delà des effets d’annonce, la force de frappe ne suit pas encore. La France n’a toujours pas de projet emblématique en IA à mentionner devant certaines autorités internationales comme l’OCDE. » (@FigaroTech).

#LiensSauvages

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