15 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 15 mars 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Climat

► Quand le changement climatique attaque la santé mentale : et si votre dépression était de l’éco-anxiété ? Elle le dit en riant, mais néanmoins sérieusement : « Moi, je pleure. Je pleure pas mal, même. » Justine Davasse milite, travaille, s’informe et, parfois, elle craque. Quand elle regarde une vidéo ou lit un article faisant état des conséquences du changement climatique, quand elle bouquine ou cogite sur la sixième extinction de masse, cette Orléanaise de 30 ans peine à contenir sa frustration. Convaincue que le temps presse et que le déni conduit l’humanité dans le mur, elle souffre d’un trouble dont la société peine encore à définir l’ampleur et les contours : l’éco-anxiété, ou anxiété climatique, un concept développé pour la première fois par la chercheuse belgo-canadienne Véronique Lapaige. Bref, le blues du militant vert. (@franceinfo). Légende image : Insomnies, maux de tête, angoisses… Assister impuissant à la destruction de la planète et de sa biodiversité provoque de l’anxiété chez des militants, scientifiques et citoyens sensibles à l’environnement. Crédits photo : Noémie Caron / FranceInfo.

#Transport

► Aéroport de Lyon : des robots pour garer votre voiture. C’est une première mondiale. Un service de robot-voiturier vient d’être testé à l’Aéroport de Lyon. Bientôt, vous pourrez dire adieu aux créneaux. C’est un robot qui le fera pour vous ! Dans les semaines à venir, 500 places seront bientôt disponibles sur le parking P5+ de l’aéroport Lyon-Saint Exupéry, avec 4 robots autonomes fonctionnant en simultané et 12 boxes pour accueillir et restituer les véhicules, a annoncé l’aéroport de Lyon dans un communiqué. A terme, ce dispositif pourrait représenter jusqu’à 2000 places supplémentaires et s’étendre sur plus de 6000 places en tout. (@franceinfo).

► Comment Google s’est réorganisé pour mieux cibler les mobilités en France. Entre les offres dédiées aux mobilités et les produits marketing classiques, il y a de quoi se perdre dans la myriade de services Google dont peuvent profiter les entreprises de l’automobile et du transport. Pour mieux toucher ces acteurs des mobilités, le directeur général de Google France, Sébastien Missoffe, a décidé de réunir tous ces services au sein d’une même division, automobile et mobilités, après sa prise de poste il y a un an et demi. « Notre objectif est d’aider les acteurs français du secteur : constructeurs, distributeurs, acteurs historiques de la location, mais aussi les start-up qui proposent de nouveaux services de mobilités », résume Clément Eulry, qui dirige la division automobile et mobilités de Google France. Une division pleinement opérationnelle depuis un an. (@journaldunet).

#Santé

► Bataille autour du juteux marché de la téléconsultation médicale. La santé est-elle aussi en train de « s’ubériser » ? Depuis le 15 septembre 2018, les téléconsultations médicales sont remboursées par l’Assurance maladie, sous conditions. Si les médecins s’y mettent lentement (voir encadré), une quarantaine de plateformes commerciales se sont déjà engouffrées dans la brèche. Elles parient sur l’effet d’aubaine que le coup de pouce de la Sécu pourrait créer, alors qu’il devient par endroits de plus en plus difficile de trouver un médecin ou d’obtenir un rendez-vous rapide. Il faut dire que les Français sont plutôt gourmands en soins, selon l’OCDE : chaque année, ils se rendent chez le médecin -généraliste ou spécialiste – 6,1 fois en moyenne. Ce qui fait près de 400 millions de consultations médicales par an, dont seules 1 à 2% sont réalisées en téléconsultation, selon les estimations. (@Challenges).

#Commerce

► L’ingénieux système de défense des libraires face à Amazon. Et si les libraires français avaient enfin trouvé la parade pour contrer le géant Amazon ? La plateforme lalibrairie.com fédère à ce jour plus de 2.500 librairies indépendantes dans toute la France et référence plus de 350.000 ouvrages. Le principe est simple : l’internaute passe commande en ligne et choisit deux options. Soit il se fait livrer directement à domicile en 24 à 72 heures, soit il choisit de récupérer directement sa commande auprès d’un point libraire situé à proximité de son domicile. (@Challenges).

#Banque

► Quand l’agence bancaire se transforme en mode coworking. Le Crédit du Nord a inauguré à Lille un nouveau type d’agence atypique, grand espace entièrement ouvert, sans bureau individuel, ni guichet. Un pari destiné à redonner envie aux clients de venir en agence, pas uniquement pour souscrire des produits bancaires. Une incarnation aussi de la stratégie d’« open banking » de la filiale de Société Générale centrée sur une clientèle d’entrepreneurs. « Avant, les espaces bancaires étaient de très grands halls vides, avec quelques guichets et au fond des bureaux, souvent sombres. Aujourd’hui, la banque joue un rôle dans la société, financer et aider ceux qui entreprennent dans les territoires à se développer : il faut qu’elle s’ouvre vers l’extérieur, que ses collaborateurs se sentent bien et que les clients se sentent chez eux » a-t-elle mis en perspective lors d’une rencontre sur place avec la presse ce mercredi 13 mars. « Ces espaces sont disruptifs : ils dissolvent les modes managériaux classiques » a-t-elle fait valoir. (@latribune).

#Media

► Le jour où les robots journalistes envahiront les rédactions. Par Benoit Raphael, Chief Robot Officer. Voici « Inspire », l’un des premiers robots journalistes stagiaires de l’histoire de la profession. Il est chinois, il a son badge de presse comme les grands pour aller interviewer les humains au salon de l’agriculture par exemple. Il mesure 1m20 donc il ne fait pas trop peur. Et il est encore très con. Son rôle : poser des questions et récupérer des données. Bon, sur ce plateau TV on ne comprend pas bien ce qu’il cherché exactement mais c’est pas grave. Il a atteint son objectif : il est entré dans le saint des saints. On a peut-être ici le premier proto-journaliste du média du futur. Cela parait encore surréaliste et rigolo. Et je reconnais que sa première performance sur un plateau télé est un peu… bizarre. En fait il faudrait juste qu’il arrête de dire bonjour en levant la main et ne pas donner l’impression d’être envahi par un brouillard de calculs quand on lui pose une question pourtant très simple… Mais bon. . Lire la suite sur le réseau social Linkedin.

► Comment prévenir et traiter les traumatismes secondaires des journalistes d’investigation open source. Par Hannah Ellis, chercheuse au Berkman Klein Center for Internet & Society at Harvard University. Billet originellement publié en anglais sur bellingcat et republié sur méta-media avec autorisation. Qu’il s’agisse de victimes d’une attaque chimique ou d’un attentat à la bombe, les journalistes faisant des enquêtes open source sont tenus de regarder et d’interagir avec des images brutes provenant du terrain, qui sont au cœur des enquêtes open source en ligne. Avec l’augmentation du nombre de médias qui traitent l’information par l’image, les enquêteurs doivent s’adapter et traiter un nombre important de séquences audiovisuelles. Bien qu’elles soient des preuves potentielles à des fins d’enquête et de d’intérêt public, nous devons être conscients des effets traumatisants qu’elles peuvent avoir sur ceux qui entrent en contact avec elles régulièrement. La conséquence d’une exposition répétée pour les journalistes est ce que l’on peut qualifier de traumatisme par procuration ou secondaire. On parle de détresse mentale qui est la résultante de l’interaction avec ces images en ligne. Lire la suite sur le site @metamedia.

#Internet

► Désinformation et souveraineté des continents virtuels de l’Internet. Les conditions d’émergence de la désinformation en ligne et hors ligne, à partir de 2012 aux États-Unis, sont importantes à cerner pour en comprendre la spécificité et pour en maîtriser les réponses. Elles s’inscrivent dans la suite du tournant social, qui a vu la naissance des médias sociaux (2005-2007), faisant passer Internet du Web 1.0 au Web 2.0, avec des capacités d’interactions décuplées et des modèles d’affaires avérés (et confirmés par l’entrée au Nasdaq de Facebook et Twitter en 2012). Ce tournant social a aussi mis l’accent sur le rôle de la donnée et des algorithmes, sous la forme de big data aux utilisations multiples (data analytics, deep machine learning…). Il prépare les conditions de mise en œuvre de l’intelligence artificielle via la puissance de calcul de l’informatique nuagique. (@FR_Conversation).

#Video

► Pourquoi les acteurs traditionnels s’intéressent soudainement à l’esport. Passé de l’ombre à la lumière en l’espace de quelques années, l’esport s’impose de plus en plus comme une pratique massivement populaire. Avec un marché en structuration qui attire toujours plus d’acteurs financiers et une audience jeune qui ne cesse de s’accroître, la pratique compétitive du jeu vidéo se démocratise largement. Pour preuve, en novembre 2018, le club français Team Vitality réalisait un record européen avec une levée de 20 millions d’euros, récoltés auprès de Tej Kohli, un entrepreneur indien. Plus récemment, c’était le club GamersOrigin qui finalisait un tour de table à hauteur de 3 millions d’euros auprès de la société Pinou Capital et d’Entrepreneur Venture. (@bymaddyness).

#LiensSauvages

► – Journalistes et médias ont été la cible de davantage d’attaques et de pressions en 2018 (@lemondefr) ; – Pourquoi la demande de diesel va exploser cette année (@Challenges) ; – Comment mieux prendre en compte les femmes dans la recherche et l’innovation ? (@frenchweb) ; – Des Islandais s’indignent de voir leurs villes enneigées sur Google Maps (@20minutes) ; – « Montpellier en 2050 » : le double défi de construire et d’innover (@ObjectifLR) ; – Guillaume Novello, journaliste éditeur numérique à « 20 Minutes » (@20minutes) ; – Surfer aux débuts du Web : « c’était comme une espèce de chasse au trésor » (@lemondefr) ; – Grand débat : comment l’intelligence artificielle aidera à analyser les contributions (@LesEchos).