16 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 16 février 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#AlertePollution

► Mont-Saint-Michel : la baie polluée par le plastique. Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, la baie du Mont-Saint-Michel (Manche) est notamment connue pour ses moules de bouchot. Mais ces élevages, retenus par des filets en plastique, sont aussi responsables d’une pollution qui menace la biodiversité de la côte. « C’est un plastique qui est enroulé au bas des pieux des bouchots pour empêcher les crabes de monter manger les moules », donne en exemple Marie Feuvrier, présidente de l’association Pays d’Émeraude Mer Environnement. Du plastique est aussi utilisé pour les cordages ou les poches à huitres, et il s’échoue régulièrement sur la côte. (@franceinfo). Photo deCharly Triballeu / Afp.

#Energie

► L’Afrique n’a pas réussi sa révolution solaire. Début février, Engie a lancé en Afrique du sud l’exploitation commerciale de Kathu, une grande ferme solaire capable de fournir de l’électricité verte à 180.000 habitants. Si les projets d’électricité verte s’y développent comme dans les pays du Maghreb, l’Afrique subsaharienne reste en revanche le parent pauvre des énergies vertes, et notamment du solaire, montre un rapport de l’Institut Montaigne publié jeudi 14 février. « A ce jour, seule une dizaine de centrales solaires de plus de 5 mégawatts ont été raccordées au réseau dans toute l’Afrique subsaharienne (hors Afrique du sud), donc quatre pour le seul Sénégal », ont recensé les auteurs du rapport. Les installations solaires totalisaient une capacité de production de 4,15 gigawatts (GW) sur toute l’Afrique en 2017, dont plus de la moitié en Afrique du sud, indique l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena) dans son dernier rapport. Un chiffre à comparer aux 8,5 GW de solaire installés en France, qui ne fournissent pourtant que 2 % de l’électricité dans l’Hexagone… (@LesEchos).

#Banque

► La reconnaissance faciale pour retirer de l’argent, première mondiale signée CaixaBank. Et si retirer de l’argent était aussi simple qu’un selfie ? La première banque de détail espagnole, CaixaBank, a dévoilé jeudi 14 février un nouveau dispositif dans ses distributeurs automatiques de billets qui permet de s’authentifier par la technologie de reconnaissance faciale, par le biais d’une caméra intégrée dans l’automate et d’un écran de contrôle, en lieu et place du traditionnel code personnel. « CaixaBank devient la première institution financière au monde à offrir à ses clients la possibilité d’utiliser la reconnaissance faciale pour retirer de l’argent des guichets automatiques, sans avoir à saisir leur code PIN », s’est targuée la banque catalane. (@latribune).

#Information

► Ces personnes n’existent pas : bienvenue dans l’ère des « fake faces ». On pourrait parler de « fake faces », de faux visages. Ces trois images proviennent du site ThisPersonDoesNotExist.com, littéralement « cette personne n’existe pas ». Philip Wang, un ingénieur qui travaille pour Uber, est à l’origine de cette expérience un brin déroutante. Son site utilise un logiciel libre baptisé StyleGAN, un outil créé par Nvidia, une société américaine spécialisée dans les cartes graphiques pour jeux vidéo. L’entreprise, dont le chiffre d’affaires a plus que doublé en trois ans, participe désormais à l’entraînement des algorithmes d’intelligence artificielle (IA). Car c’est bien de ça dont il s’agit : tous ces visages ont été générés par une intelligence artificielle. Plus techniquement, il s’agit ici de « réseaux adverses génératifs » (generative adversarial networks en anglais, ou GAN), une classe d’algorithmes qui fonctionnent par apprentissage automatique (on parle aussi de machine learning). (@Big_Browser). A lire aussi : Une intelligence artificielle crée des visages ultraréalistes de personnes qui n’existent pas (@FigaroTech).

#Musique

► L’intelligence artificielle investit peu à peu le champ de la musique. Au risque de hérisser le poil des mélomanes, le groupe de technologies chinois Huawei – soupçonné par les Etats-Unis d’espionnage et de violation de l’embargo contre l’Iran, a complété les deux derniers mouvements de la Symphonie n° 8 de Franz Schubert (1797-1828). La célèbre « inachevée » depuis 1822 est passée de vingt-sept à quarante-huit minutes. Pour y parvenir, Huawei a utilisé l’intelligence artificielle des deux unités de traitement neuronal de son téléphone portable dernier cri, le Mate 20 Pro. « Après avoir analysé le timbre, la hauteur et la métrique des deux premiers mouvements, l’intelligence artificielle a généré les deux derniers », explique le groupe. Le compositeur américain Lucas Cantor, qui a travaillé pour la chaîne de télévision NBC à l’occasion de plusieurs Jeux olympiques, a été appelé à la rescousse pour retravailler la partition d’orchestre. (@lemondefr).

#JeuVideo

► En Chine, jouer aux jeux vidéo devient officiellement un métier. Etre joueur de jeux vidéo est désormais reconnu par les institutions chinoises. D’après un article du site Esports Observer repéré par nos confrères de Next INpact, le ministère chinois des ressources humaines et de la sécurité sociale vient d’annoncer la liste des quinze nouvelles professions officielles dans le pays. Aux côtés des ingénieurs en intelligence artificielle et des pilotes de drone, le gouvernement met en avant les “opérateurs de l’eSport” et « professionnels de l’eSport ». La première catégorie regroupe l’ensemble des acteurs de l’organisation d’événements de sport électronique, à commencer par les plus grandes compétitions de jeux vidéo. La seconde concerne les joueurs, ainsi que leur entourage direct, notamment leurs entraîneurs. Comme le note Esports Observer, les autorités chinoises intègrent également “le boosting” de comptes. Une activité souvent associée à de la triche, qui consiste à se faire rémunérer pour prendre la main sur le compte d’un joueur et le faire progresser dans un jeu. . (@BFM_Tech).

#LiensSauvages

► – L’éthique est-elle aussi une affaire de logique ? (@franceculture) ; – Face aux Etats-Unis, à la Russie et la Chine, l’Europe sort les griffes (@lejdd) ; – Une nouvelle IA produit des fake news incroyables de réalisme (@siecledigital).