01 Fév

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 1er février 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Écosystème

► Les plateformes pétrolières abritent des écosystèmes marins. Il existe aujourd’hui près de 6.000 plateformes off-shore d’exploitation de pétrole et de gaz en activité dans le monde. Mais, sous la surface, ces structures se transforment, au fil des années, en récifs verticaux qui abritent des millions de plantes et d’animaux marins. Alors que beaucoup de ces plateformes vieillissent, et que leur productivité diminue, la question de savoir s’il faut les retirer complètement ou laisser en place la structure métallique (jacket) fixée sur le plancher marin se pose. Ann Scarborough Bull et Milton Love, deux biologistes de l’université de Santa Barbara en Californie, ont conduit une étude complète sur ce sujet. Ils mettent en avant les avantages écologiques et économiques de la conservation de ces structures verticales dans l’État californien. Informer les citoyens et les législateurs à l’heure où les 23 plateformes californiennes atteignent l’âge de la retraite, soulignent-ils, est un enjeu à courte échéance. (@Sciences_Avenir). Légende image : Sous les plateformes off-shore de Californie, accrochés à la structure métallique immergée, de grands récifs se sont formés, qui abritent une biodiversité importante. Photo : Robyn Beck / AFP

#Ville

► Le Monde lance l’édition 2019 des prix de l’innovation « Le Monde » – Cities. Qu’est-ce qu’une ville « intelligente » ? Pour la quatrième année,  Le Monde tente de répondre à cette question à travers une série d’événements, dont le premier se tient à Paris le 30 janvier, à l’espace WeWork, dans le 9e arrondissement de Paris. Mais pour la première fois, ce cycle – et les prix de l’innovation urbaine qui lui sont attachés – n’est plus placé sous l’égide des « smart cities ». Au fil des ans, la vigueur du concept s’est étiolée, l’illusion d’un mieux-vivre numériquement administré s’est estompée, l’impact de la collecte massive de données sur les libertés publiques comme privées a été interrogé. L’intelligence de la ville de demain ne se jaugera pas uniquement à l’aune de ses performances technologiques, mais avant tout au regard du bien-vivre qu’elle proposera à ses habitants, permanents ou de passage, à son souci de justice sociale et à ses capacités d’adaptation à la transition radicale liée au réchauffement climatique. (@lemondefr).

#Politique&Digital

► Depuis deux ans, la municipalité de Strasbourg tente d’inclure davantage les habitants dans les prises de décision, malgré le désengagement et les réticences des élus. Ils sont environ 250 dans la salle. Ils tous sont venus assister à la première réunion du « conseil de suivi et d’évaluation de la participation citoyenne », à l’hôtel de ville de Strasbourg. L’aboutissement de près de deux années de réunions mobilisant quelques centaines d’habitants de la capitale alsacienne. La démarche, lancée au printemps 2017 par le maire a débouché sur l’élaboration d’un pacte recensant les différentes initiatives de démocratie participative souhaitées par les habitants, adopté en avril 2018 à l’unanimité du conseil municipal moins une abstention. (@LeMondefr).

► Depuis 2016 Bougival, petite commune des Yvelines, a lancé plus de 80 consultations faites avec un nouvel outil numérique, l’application Vooter. Téléchargeable sur portable ou tablette l’application permet aux habitants de participer à la politique de la ville, de chez eux en quelques clics. « On est élu pour 6 ans et rester dans un silence complet dans le sens population vers la mairie ça me paraissait inconcevable. Et donc j’ai cherché un outil qui nous permettait de créer un dialogue, faire de propositions, avoir de retours » explique le maire de Bougival depuis 2014. (@publicsenat).

#Energie

► L’article à lire pour comprendre la fronde contre le compteur électrique Linky Ils sont des milliers à avoir écrit, tempêté ou manifesté pour ne pas se voir imposer le compteur électrique communicant Linky. En vain. Désormais réunis en action conjointe dans 22 juridictions, sous la houlette de quelques avocats, ces usagers mécontents assignent Enedis en référé. Ils lui demandent de « faire cesser » le « trouble manifestement illicite » induit, selon eux, par le nouveau compteur. Le tribunal de grande instance de Valence fera connaître à 365 plaignants de la Drôme sa décision, très attendue et la première du genre, au 31 janvier. Mais quels sont les reproches faits à l’appareil déployé dans toute la France par la filiale d’EDF chargée de gérer le réseau électrique ? Que répond Enedis ? Franceinfo vous aide à y voir plus clair sur son site. A lire aussi : « Je n’ai pas envie de prendre des risques pour la santé de mon enfant » : comment des anti-Linky  attaquer Enedis en justice (@franceinfo).

#IntelligenceArtificielle

► L’intelligence artificielle dope l’action publique. Et si les milliards de données dont dispose l’Etat étaient utilisées pour rendre les services publics plus efficaces grâce à l’intelligence artificielle (IA) ? Par exemple, pour mieux choisir les lieux des prochains contrôles des agents de la police de l’environnement, à partir des prélèvements d’eau effectués. C’est l’une des idées du plan proposé par le secrétaire d’Etat chargé du Numérique, Mounir Mahjoubi, le 21 novembre 2018. Il a dévoilé les six lauréats d’un appel à projets sur l’utilisation de l’IA dans les services publics, qui seront expérimentés pendant dix mois, jusqu’à fin 2019. « L’IA offre un gain de temps et d’argent en permettant d’automatiser certaines actions », confirme Sébastien Guibert, consultant chez Capgemini Insights & Data. Beaucoup de pays s’y sont déjà mis, avec succès. La Chine, qui a lancé en 2017 un plan de 20 milliards d’euros, utilise cette technologie pour faciliter, par exemple, les diagnostics à partir des symptômes décrits par les patients et leurs antécédents. (@le_Parisien).

► « L’Intelligence artificielle fait peur car notre vision est biaisée par celle que l’on a de la science-fiction. Surtout si on en reste à Terminator par exemple, car notre regard sera différent si on se réfère à Wall-E. Nous avons aussi plein de raisons d’avoir peur de l’IA dans la mesure où l’outil est super-puissant. D’où la nécessité de sensibiliser, d’éduquer, sachant que les dangers sont liés aux usages et non à l’IA en tant que telle. Il faut arriver à un bon niveau de compréhension, pour que la société saisisse les tenants et les aboutissants. Pour mieux en mesurer les risques aussi. », explique Amélie Cordier, directrice scientifique de la start-up lyonnaise Hoomano, spécialisée en Intelligence artificielle (IA) (@Le_Progres).

► Près de Toulouse, ils misent sur l’intelligence artificielle pour aider les parents à être parents. L’intelligence artificielle au service des parents démunis. C’est le concept mis au point par My family up, une start-up basée à Ramonville-Saint-Agne (Haute-Garonne), près de Toulouse. Quatre ans ont été nécessaires à Marie-Françoise Bertrand et ses équipes pour mettre au point cette intelligence artificielle capable de reproduire l’expertise d’un psychologue : « Tous les parents se posent des questions, et ce sont toujours les mêmes ! On s’interroge sur le bien-être de son enfant, ses capacités intellectuelles, sa scolarité… Et bien souvent on se tourne vers internet pour trouver des solutions. Mais sur Internet, on trouve tout et son contraire. » (@actufr).

► L’apprentissage profond arrive à un tournant. Quoi de mieux qu’un algorithme pour analyser 16.625 publications scientifiques sur l’intelligence artificielle (IA) ? C’est exactement la méthode utilisée par la « MIT Technology Review » dans le but de savoir quelles ont été, et quelles seront les grandes tendances de l’IA, dans un article sobrement intitulée « We analyzed 16,625 papers to figure out where AI is headed next ». Le premier enseignement n’est pas très surprenant, mais il apporte une précision chronologique : c’est le déclin de l’IA par règles, ou « Gofai » (pour « Good old fashion AI »). Cette approche, très populaire à la fin du XXe siècle, consistait en quelque sorte à écrire à la main les opérations que la machine devait faire. Elle a eu son heure de gloire dans le monde de l’informatique d’entreprise avec les « systèmes experts ». Mais « il y avait simplement trop de règles à coder pour qu’un système fasse quoique ce soit d’utile », écrit l’auteure, Karen Hao. (@LesEchos).

#MediaSocial

► Facebook, la machine à cash insensible aux polémiques. Cambridge analytica, fake news, données personnelles transmises à des tiers, et désormais paiement d’adolescents pour scruter l’intégralité de leurs smartphones selon TechCrunch. Les polémiques s’enchaînent depuis trois ans pour Facebook. Sauf qu’elles ne semblent avoir aucune incidence sur le résultat de l’entreprise ou sur le nombre d’utilisateurs du groupe de réseaux sociaux de Mark Zuckerberg. Seul le cours de Bourse a flanché de près de 30% depuis juillet dernier. Le bénéfice net sur le dernier trimestre 2018 s’établit à 6,9 milliards de dollars, en hausse de 60% par rapport à la même période de l’année précédente. Le bénéfice de l’année 2018 est lui aussi en très forte croissance à 22,1 milliards de dollars (+ 39%). Chaque mois, ils sont 2,7 milliards d’utilisateurs actifs sur l’un des services de Facebook. (@Challenges).

#Blockchain

► Au-delà des Bitcoins : la blockchain au service des ODD (Objectifs de développement durable). Imaginez perdre votre carte d’identité ou certificat de propriété lors d’une catastrophe naturelle, comme ce fut le cas pour des milliers d’Haïtiens lors du terrible tremblement de terre de 2010 : sans titre foncier, la reconstruction de votre maison ou de votre entreprise devient quasi une mission impossible. Aujourd’hui, environ 1 milliard de personnes vit dans cette situation (Banque mondiale, 2018). Il s’agit pour la plupart de réfugiés, de migrants ou d’enfants nés dans les régions les plus pauvres et les plus isolées du globe. La blockchain, une technologie émergente souvent associée à la quatrième révolution industrielle, a un potentiel énorme pour relever ce défi et bien d’autres, en accélérant le progrès en matière de développement sans laisser personne de côté. (@pnudfr).

#MediaSocial

► Peut-on vivre sans Google, Amazon ou Facebook ? Peut-on bannir les GAFAM de nos vies ? Aussi omniprésents que décriés, les géants du web, Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, sont si intégrés à notre quotidien que la tâche paraît impossible. À la faveur des scandales qui les touchent, qu’ils concernent la fuite de données personnelles ou des failles de sécurité, se développe pourtant l’idée d’une remise en cause de leur omniprésence et le souhait d’une alternative. Pour illustrer combien notre monde connecté est dépendant d’un groupe restreint d’entreprises, une journaliste américaine a fait un pari : vivre sans les GAFAM pendant une semaine chacun. Pas si simple. (@LExpress).

#LiensSauvages

► – Smart city : entre enthousiasme et progrès à accomplir. La ville du futur intéresse les collectivités et les différents acteurs concernés, mais chacun pêche encore par manque de maturité face aux projets à mener, selon une étude Le Moniteur/L’Usine Nouvelle/La Gazette des communes/Birdz. (@LeParisien) ; – Avec Digital InPulse, Huawei veut ouvrir les portes de la Chine aux startups françaises de la «Smart IoT » (@frenchweb) ; – Nous sommes déjà dans la troisième guerre mondiale et elle est « cyber » (@LADN_EU) ; – Bataille au sommet entre Netflix et Fortnite pour capter votre attention (@LObs) ; – Facebook a 15 ans : des polémiques mais un succès qui ne se dément pas (@LesEchos).