22 Jan

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 22 janvier 2019

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Accélération

x► Gagner en vitesse, est-ce perdre du temps ? Dans le sillage de l’urbaniste Paul Virilio, penseur de la vitesse, et de la critique sociale du temps du philosophe allemand Hartmut Rosa, l’ouvrage @ la recherche du temps. Individus hyperconnectés, société accélérée : tensions et transformations (Éditions Erès, octobre 2018) dirigé par la psychologue Nicole Aubert, se penche sur les conséquences de l’injonction moderne et permanente à «accélérer» dans tous les domaines, du plus individuel au plus collectif. Avec des développements particulièrement intéressant sur les enjeux de l’accélération en démocratie et de l’exigence de performance jusque dans la vie privée. « Célébrer l’hypomodernité et pas seulement l’hypermodernité : retrouver  cette société où on avait le temps d’écrire, de rêver, de n’avoir rien à faire. » explque le sociologue Vincent de Gaulejac. @franceculture). Légende image : Rue à Hong Kong• Crédits : Phung Huynh Vu Qui – Getty.

#Energie

► En décembre 2017, le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative française, a abrogé un décret donnant aux préfets régionaux la responsabilité d’accorder les permis environnementaux nécessaires à la construction de champs d’éoliennes. Depuis, plus personne ne peut les délivrer. « La question de l’autorité compétente pour délivrer les permis d’installation de champs d’éoliennes terrestres en France est en suspens depuis plus d’un an. Il n’y a donc aucun nouveau permis et aucun nouveau projet ne peut se développer », regrette Giles Dickson, PDG de l’association d’entreprises WindEurope. Et « si la France veut sérieusement mettre en œuvre sa stratégie nationale en matière de climat et d’énergie, le gouvernement doit régler ce problème de toute urgence », conclut-il. (@latribune).

► Revue de liens : – La campagne anti-éolien du président des Hauts-de-France (@lemondefr) ; – Eolien en mer à Dunkerque : Boralex s’associe à trois partenaires (@franceinfo) ; – Les associations vent debout contre les éoliennes (@ladepechedumidi).

► En termes d’exploitation des énergies renouvelables, la France dispose de sérieux atouts : un ensoleillement propice au développement de l’énergie solaire; des vents réguliers pour l’éolien, auxquels s’ajoute une grande façade maritime aisément exploitable pour l’éolien offshore. Le secteur éolien, qui représente aujourd’hui 5,5% du mix énergétique selon le Panorama publié par RTE. Dans les dix prochaines années, l’éolien terrestre devrait voir ses capacités de production tripler. Un grand chantier : l’éolien offshore, pour l’heure inexistant sur les côtes françaises. Il se révèle plus productif que l’éolien terrestre. Ainsi quand une éolienne terrestre possède une puissance moyenne de 3 MW, celle d’une éolienne installée en mer est comprise entre 4 et 8 MW. Le parc éolien offshore d’EDF situé au large de Saint-Nazaire en Loire-Atlantique, qui comptera 80 éoliennes, sera le premier à être mis en service en 2022. (@slatefr).

#Agriculture

► Dans un territoire rural isolé dans le Lot, une petite coopérative agricole, les Fermes de Figeac, a refusé le déclin. Avec persévérance et imagination, elle a réinventé son agriculture et son territoire. Cela a débuté en 1994 avec le constat que « le monde rural cédait la place à l’agriculture entrepreneuriale. » Il aura fallu vingt-cinq années d’initiatives pour donner corps à l’identité Pays de Figeac en valorisant la production locale. Lire aussi un autre exemple avec le renouveau de Romans-sur-Isère.

#Numérique

► Jean-Yves Hepp, convaincu par l’évolution des usages née du numérique, lance Unowhy en 2007 qui développe SQOOL, la solution numérique tout-en-un dédiée à l’éducation. SQOOL est un écosystème made in France qui associe tablette numérique, interfaces dédiées primaire et secondaire, accès à des ressources pédagogiques numériques et un hébergement en Cloud sécurisé. « Je suis obsédé par l’employabilité. Comment doit-on préparer les enfants aux jobs de demain? Comment allons-nous concurrencer les Gafa ? Qui sera le LVMH du numérique? L’école de Jules Ferry n’est plus à jour. À l’époque, il fallait produire des enfants pour les chaînes de production d’usine. Depuis, rien n’a changé, mais le monde s’est transformé. Regardez ! On n’imagine plus communiquer sans smartphone. On ne peut pas laisser l’école de côté », explique-t-il. (@Figaro_Economie). A lire sa tribune du 24 septembre 2018, Pour une école numérique made in France, sur le site @LePoint.

#Politique&Digital

► Le site du grand débat été réalisé par une jeune société parisienne, Cap Collectif, une « civic tech », c’est-à-dire une start-up spécialisée dans les solutions technologiques dédiées à la vie citoyenne. Cap Collectif revendique 700 projets participatifs auprès de plus d’une centaine de clients, dont des villes (Le Mans, Issy-les-Moulineaux ou Bayonne) mais aussi des entreprises (groupe La Poste). La presse s’est également fait l’écho de sites web parodiques, avec des intitulés proches de celui du grand débat, pouvant semer la confusion. C’est ce que l’on appelle du typosquatting, émanant de personnes qui tentent de surfer sur la notoriété du grand débat. L’adresse du grand débat national est : https://granddebat.fr. (@franceinfo).

#Cybersécurité

► « Il ne faut pas avoir peur de l’intelligence artificielle ». Le mardi 22 janvier, le Forum international de la cybersécurité (FIC) a ouvert ses portes à Lille grand palais. C’est l’endroit où il faut se montrer lorsque l’on est une entreprise qui propose des solutions pour lutter contre tout ce qui touche à la criminalité des réseaux de manière générale. Les gros stands sont trustés par les géants du secteur ou les institutions : Microsoft, Thales, IBM, MCaffee mais aussi le ministère de l’Intérieur, la CNIL… Et parmi eux, Skapanê, une « start-up » basée à Euratechnologies qui bosse sur l’Intelligence artificielle (IA). Son cœur de métier, c’est l’intelligence artificielle. La société développe des algorithmes qui tendent à reproduire certaines caractéristiques cognitives du cerveau humain, comme l’apprentissage. « Cela peut faire peur, mais on est encore très loin de machines qui pourraient supplanter l’homme. On ne saurait même par dire à quelle échéance ce serait possible, si tant est que ce soit possible », tempère son fondateur. (@20minutes).

#Santé

► Ces minirobots transformers changent de forme à l’intérieur du corps. Une équipe de chercheurs des écoles polytechniques fédérales de Lausanne (EPFL) et Zurich (ETHZ) viennent de mettre au point des robots élastiques microscopiques capables d’adapter leur forme à leur environnement. Conçus en s’inspirant des bactéries, ces petits robots biocompatibles sont prévus pour pouvoir atteindre toutes les parties du corps humain. Dans un article paru dans Science Advances, le groupe de chercheurs, mené par Selman Sakar de l’EPFL et Bradley Nelson de l’ETHZ, a décrit leurs recherches sur de minuscules petits robots flexibles composés d’un hydrogel nanocomposite contenant des nanoparticules magnétiques, ce qui permet de les diriger par électromagnétisme. (@futurasciences).

#Télévision

► Pourquoi les jeunes fuient les chaînes de TV ? Tout le monde le sait, les jeunes sont moins accrocs que leurs aînés au petit écran, en dehors des grands événements ou des programmes qui leur sont spécifiquement destinés. Pendant des années les chaînes TV ont cru pouvoir maintenir la durée d’écoute des jeunes en proposant des grilles de programmes destinées à des cibles plus âgées et en négligeant l’attractivité des plateformes vidéo présentes sur internet. Hélas, ce pari s’avère perdant aujourd’hui. Pour s’en convaincre, il suffit de se reporter aux chiffres publiés par Médiamétrie, la société spécialisée dans la mesure de l’audience des chaînes TV. En 2017, les 15-24 ans n’ont consacré que 53% de leur temps vidéo à la télévision en live. Si on ajoute le replay de leurs émissions préférées (15%), le temps TV total atteint 68%. Le reste du temps, ils le passent sur les réseaux sociaux (24%), sur les sites de VOD et de SVOD (8%). (@cnetfrance).

#Média

► Distinguons violence contre les journalistes et défiance envers les médias. Par Nicolas Becquet, journaliste et manager des supports numériques chez l’Echo. Pour comprendre la nature de ce phénomène inquiétant et pour éviter toute forme d’amalgame, il semble nécessaire de faire une distinction entre la violence exercée contre les journalistes d’une part et la défiance envers les médias, d’autre part. Un point de vue qui permet de faire une différence entre une minorité de manifestants radicaux, violents et motivés idéologiquement et un mouvement ancien et profond de remise en cause de la parole des médias dits « traditionnels ». Dans les deux cas, les médias ne sont pas armés pour répondre aux attaques. Lire la suite sur le site @metamedia.