09 Nov

Régions.news #353 – Edition du vendredi 9 novembre 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.0715

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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Légende image. Le Minotaure de François Delarozière, compagnie La Machine, devant l’une des musiciennes de l’orchestre de Paul Crémazy à Toulouse lors des quatre premiers jours de novembre. À voir : Les cinq vidéos à retenir du Minotaure et de la compagnie La Machine dans les rues de Toulouse. Crédit photo : J.P.Duntze / France 3 Midi-Pyrénées.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Créée en 2011, la société Delair basée à Labège près de Toulouse, est devenue en quelques années leader sur le marché des drones à voilure fixe. Ces drones permettent aux entreprises de collecter des données dans des domaines comme le transport, l’énergie ou encore l’agriculture. En rachetant la société américaine Airware, Delair espère « renforcer sa présence aux Etats-Unis » et se positionner en « champion mondial des solutions drones pour l’industrie ».

► Le projet OnDijon de métropole intelligente, mené par Dijon métropole, a été sélectionné parmi 473 projets issus de 57 pays, pour le concours du meilleur projet au monde de ville intelligente dans le cadre du Smart City Expo World Congress, le salon de référence des villes intelligentes qui se tiendra du 13 au 15 novembre à Barcelone. Le projet OnDijon prévoit la création pour le printemps 2019 d’un poste de pilotage connecté : il permettra de gérer à distance les équipements urbains (feux de circulation, éclairages, vidéo-protection, services de voirie, etc.), de les coordonner et de les entretenir.

► Une bonne nouvelle pour la communauté scientifique toulousaine : le jury international chargé de trier les dossiers dans le cadre de la constitution d’un réseau d’Instituts interdisciplinaires d’intelligence artificielle (3IA) a présélectionné le dossier toulousain. Douze dossiers avaient été déposés et quatre seulement ont été choisis : Toulouse, Grenoble, Paris et Nice-Sophia Antipolis. Le dossier toulousain porte sur un institut baptisé ANITI, pour des applications de l’IA dans les domaines du transport, de l’environnement et de la santé.

#Police

► En Espagne, à Murcie (Murcia) et à Malaga (Andalousie), les forces de l’ordre s’appuient désormais sur l’intelligence artificielle pour détecter les menteurs. Ce système baptisé VeriPol a été lancé en juin 2017. Dès son lancement, il a permis de détecter 64 faux vols dans les deux régions en moins d’une semaine. Désormais, la technologie est utilisée dans l’ensemble du pays. Il est fort possible qu’une telle intelligence artificielle arrive en France prochainement. A lire

► L’intelligence artificielle bientôt présente aux frontières européennes. Le système iBorderCtrl permet de détecter les « biomarqueurs de tromperie », c’est-à-dire les micro-expressions de visage, les mouvements des yeux, les changements de voix… qui révèlent que la personne interrogée ment. Ce douanier virtuel qui se présente sous la forme d’un écran et d’une caméra, va être expérimenté dans quelques aéroports en Hongrie, en Grèce, ou en Lettonie.

Légende image. En avril 2017, la ville italienne de Bologne a lancé l’application Bella Mossa (qu’on peut traduire par joli coup). L’objectif est de donner à la population bolognaise l’envie de laisser sa voiture ou sa moto au garage et de se déplacer dans la ville grâce aux transports en commun ou aux bicyclettes mises à disposition. Chaque parcours rapporte des points, qui sont ensuite convertibles dans une centaine de commerces de la ville.

#Viva-Cités [La cité digitale et résiliente].

► Une ville sans trottoirs, sans feux tricolores et sans voiture c’est possible. C’est le pari réussi de la ville espagnole Pontevedra de 83 000 habitants qui fait désormais référence. Depuis 15 ans, dans cette ville de Galice, les habitants vivent et se déplacent à pied ou à vélo. Le bruit à largement diminué et la pollution a chuté de 65%. Seuls les voitures de livraison et les riverains sont autorisés à circuler dans une zone limitée à 30km/h. Des parkings de 8 000 emplacements gratuits ont été créés à une dizaine de minutes à pied du centre historique. La transition qu’imposait la municipalité a nécessité de nombreux travaux pour modifier le paysage urbain. À lire : Amsterdam adopte une panoplie de mesures anti-voitures.

► Le Département du Val-d’Oise cherche des solutions pour améliorer le quotidien des quelque 190 000 automobilistes qui empruntent l’autoroute A15 pour rejoindre la capitale. Un axe saturé depuis mai après l’effondrement d’un mur de soutènement du viaduc de Gennevilliers. Une des solutions choisies est de mettre en œuvre « des mesures d’accompagnement en matière de covoiturage » en créant des sites de covoiturage sur des surfaces commerciales et dotés de places dédiées pour les usagers de l’A15. À lire : L’application de covoiturage Citygo dans le trafic lyonnais permet à des personnes d’entrer en relation avec des conducteurs potentiels en temps réel après avoir fait connaître leur trajet.

► Après le covoiturage en voiture voici venu le covoiturage en autocar. Un entrepreneur de 32 ans originaire du Maine-et-Loire vient de lancer la start-up Tourisgo. Le principe est de commercialiser ces dizaines de milliers de places libres dans les autocars qui circulent à vide à leur retour. « Dès que le transporteur sait qu’il aura son autocar vide sur le voyage de retour après avoir déposé un groupe, il nous contacte et nous mettons en ligne son trajet sur notre site Internet. Les voyageurs intéressés peuvent alors réserver leur place. ».

► Demain, voiture et bureau ne feront qu’un. Plus qu’ailleurs en Europe, les Français restent attachés à leur voiture pour leurs trajets domicile, travail et leurs déplacements professionnels. Alors que la congestion des principaux axes urbains et périurbains a allongé les durées de trajets, l’innovation automobile foisonnante laisse entrevoir des véhicules qui permettront aux collaborateurs de gagner du temps ou de travailler tout en se déplaçant.

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► La « taxe GAFA » préoccupe la tech et divise l’Europe. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – La Grande Bretagne veut être le premier grand pays à prélever une taxe numérique auprès des géants du web. Il s’agirait dès 2020 d’imposer à 2 % le chiffre d’affaires généré sur le sol britannique par les grandes entreprises du numérique. Une taxe clairement conçue pour toucher les géants comme Google, Facebook, Amazon, Airbnb, avec un chiffre d’affaires global d’au moins 500 millions de livres annuel… Cependant, la tech européenne se révolte contre une telle taxe, qui pourrait s’avérer contreproductive face aux GAFAs. 16 patrons d’entreprises numériques européennes comme Spotify, Booking.com ou Zalando ont exprimé leur « grave préoccupation » face à la taxe sur les géants du numérique que l’Union européenne tente de mettre en place, dans une lettre aux ministres des Finances européens rendue publique mardi 6 novembre. Sous la pression de Paris, les ministres européens, divisés sur la question entre le Nord et le Sud, doivent à nouveau débattre lors d’une réunion à Bruxelles mardi 13 novembre ; – Il va probablement falloir démanteler Google, Facebook et autres géants, estime l’inventeur du web.

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