22 Oct

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 22 octobre 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#VilleRésiliente

► Comment pouvons-nous lutter contre le réchauffement climatique ? Comment vivre, manger, s’habiller, se déplacer pour limiter l’impact de l’homme et redonner à la nature sa place ? Dans les régions émergent des initiatives particulières, des idées, des engagements. Petit tour des régions de France 3 en plusieurs exemples. Regarder Vous allez voir, chacun innove pour la planète. Des solutions existent et nous permettent d’agir. Regarder les vidéos de francetv éducation : « Agissons pour notre climat ».

► Avec l’émission Thalassa, les régions de France 3 propose sept clés pour changer notre façon de vivre, pour participer à la sauvegarde de notre planète. Présenté sur sept jours et à chaque jour une nouvelle idée, ces propositions sont détaillées sur le site de France 3 régions.

#► Le projet « Plastic Odyssey » est l’idée de deux anciens élèves de l’école de marine marchande de Marseille. Il s’agit d’un catamaran propulsé par des déchets plastique dont l’objectif est de faire le tour du monde. L’équipe de Plastic Odyssey souhaite démontrer qu’il est possible de transformer le plastique non recyclable en carburant, capable de propulser les moteurs du navire. Un kilogramme de plastique peut produire jusqu’à un litre de carburant

► A Besançon, Jérôme Scherer. est le fondateur du collectif « Zéro déchet » et il a réussi avec Lucie Richard, à ne produire que 370 grammes de déchets en un mois. En janvier 2017, Ils ont commencé à réduire ses déchets en réutilisant ses sacs pour chaque achat de nourriture à l’extérieur et en achetant en vrac. Ils privilégient les circuits courts en achetant avant tout des produits locaux. Ils consomment moins. Avec le recul, la démarche zéro déchet a permis à Jérôme et Lucie d’économiser du temps et de l’argent.

► Installée à Bourg-Blanc, près de Brest, MéGO ! est une petite entreprise qui s’est lancée dans la chasse aux mégots. Après la mise en place d’un réseau de collecte auprès des entreprises et collectivités locales, elle vient d’inaugurer sa première ligne de transformation. Un procédé unique en France qui recycle les mégots de cigarette en mobilier urbain.

► Lancée en septembre à Nice par la jeune pousse Oui!Greens, l’application Pepino met en relation producteurs et acheteurs de fruits et légumes. Elle lutte contre le gaspillage alimentaire en proposant moins cher des produits abîmés, fatigués ou hors calibres. Selon Oui!Greens, 15 % de la production est écartée de la vente parce qu’elle est considérée comme hors calibre. Les producteurs de fruits et légumes prennent en photo ces produits fatigués ou abîmés et les postent sur l’application, avec un prix réduit. Ainsi depuis deux mois Pepino aurait permis de sauver 2,7 tonnes de fruits et légumes.

► A Dieuze en Moselle, depuis cinq ans, deux spécialistes travaillent pour donner une nouvelle vie aux batteries des voitures électriques. Le recyclage des batteries reste un vrai challenge. Dans une batterie de voiture, il y a des métaux rares, très recherchés sur la planète. Ainsi les ingénieurs de Sarp Industries ont imaginé un procédé mécanique pour récupérer les précieux métaux.

► Après les vélos en libre accès, Limoges Métropole souhaite inciter les usagers, les plus jeunes, à limiter leur empreinte carbone en utilisant la trottinette électrique. Depuis juillet 2018, huit exemplaires sont mis gratuitement à disposition du public. Limoges se donne jusqu’au mois de mars 2019 pour dresser le bilan de l’expérimentation mais la prolifération de ce moyen de transport inquiète. Ainsi, Barcelone vient d’adopter un règlement : la circulation y est interdite sur les trottoirs et seules les trottinettes les plus puissantes ont le droit de circuler sur la chaussée. En France, la ministre des transports compte inclure une réglementation spécifique dans son projet de loi d’orientation des mobilités en incluant des règles d’usage dans le code de la route.

► Si les Français ont adopté le partage de voitures pour les longues distances, la situation est bien différente pour les trajets domicile-travail. Petites habitudes, horaires changeants, difficultés à trouver des co-voitureurs sur leurs trajets… Rares sont les salariés à avoir adopté ce mode de déplacement au quotidien. Aujourd’hui sur les trajets domicile-travail, 9 véhicules 10 ne transportent qu’une seule personne, occasionnant entre 2 et 8 heures d’encombrements sur les routes du département chaque jour. Ainsi en inaugurant de nouvelles aires, en aménageant de voies réservées au covoiturage… le Conseil départemental de la Gironde a investi dans des travaux pour faciliter l’accès au covoiturage et réduire l’encombrement sur les routes du département.

► Dans le département du Morbihan, quand on habite la commune de Ploemeur et que l’on veut se rendre sur l’ile de Groix pour travailler, ce n’est pas toujours facile. Les « prix élevés : 25 € l’aller-retour » et les « d’horaires trop rigides » ont amenés quatre Morbihannais inventent le « cobaturage ». Il s’agit de mettre en relation les propriétaires de bateaux avec des personnes qui souhaitent se rendre sur l’une des 800 îles ou îlots en Bretagne ou rejoindre l’un des 192 ports de la région. Une offre qui se veut complémentaire au transport existant et un site libre d’accès, simple et gratuit.

► Le « S’Cool Bus » est un véhicule conçu pour un ramassage scolaire inventé par des étudiants rouennais. Ce véhicule permet à 9 personnes de pédaler (dont un adulte). Il est homologué pour ce transport et peut rouler sur les pistes cyclables et les voies de bus. Ce sont deux véhicules baptisés qui viennent chercher des enfants dans le centre ville de Rouen de leur domicile à leur école. Le transport est gratuit.

► A La Rochelle, le toit de la base sous-marine de La Pallice construite par les Allemands pendant la Seconde Guerre Mondiale, est devenu une centrale solaire avec 7 600 panneaux solaires installés. « On est sur une puissance installée de plus de 2 mégawatts, ça correspond à la production pour plus de 700 foyers en équivalent électrique » explique Pierre Picot de la société IEL (Initiatives & Energies Locales) qui a installé et exploite les panneaux. A lire aussi : La plus grande installation de film photovoltaïque organique au monde est à La Rochelle sur le toit du collège Mendès France La technique utilisée sur le toit de ce collège n’a rien à voir avec les traditionnels panneaux solaires, c’est un film qui a été déroulé, des bandes collées sur le toit en zinc.

► Le circuit de Nevers-Magny-Cours (Nièvre) est doté depuis fin avril d’une portion de route solaire opérationnelle. Le tronçon est un site pilote pour l’Etat, le département et le concepteur de cette innovation. Cinquante mètres carrés de dalles photovoltaïques recouvrent la chaussée, et produiront de l’électricité destinée à alimenter le réseau de la piste. « L’idée, c’est de donner une nouvelle fonction à la route, qui  passe ses journées à regarder le soleil », explique Pascal Tebibel, directeur chez Colas, entreprise conceptrice du projet.  . « En matière d’énergie renouvelable, personne ne peut se targuer d’avoir la solution unique. La nôtre, c’est de valoriser des surfaces exposées au soleil mais inutilisées. »

► François Glaizot et Clément Bresciani, deux normands, sont partis faire le tour du monde en 2016 pour lutter contre la course à l’énergie qui ruine le climat. Deux ans et 70 000 km plus tard, ils sont de retour avec leurs reportages et un documentaire sur les initiatives locales découvertes dans les 35 pays traversés. Ils reviennent avec la preuve que l’énergie est un problème humain : « Il y a une sociologie de l’énergie à développer pour comprendre les raisons sociales qui font un succès ou un échec technique (…) Car il ne s’agit pas de trouver une source d’énergie pour remplacer les précédentes, il s’agit en réalité de savoir si les modes de vies et les sociétés actuelles trouveront le moyen de se pérenniser. La vraie question de l’énergie est là, assez loin des considérations techniques finalement. » Voir leur site : www.vagabondsenergie.org.