22 Sep

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 22 septembre 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Empire

x► Amazon dans le viseur de Bruxelles. Amazon bénéficie-t-il d’un avantage commercial indu ? La Commission européenne a annoncé ce mercredi avoir lancé une enquête informelle sur les pratiques du géant de l’e-commerce concernant la collecte de données qu’il réalise grâce aux commerçants présents sur sa plateforme. « Nous avons commencé une enquête préliminaire sur un éventuel abus de position dominante », a indiqué la Commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager, interrogée lors d’une conférence de presse à Bruxelles. Cette décision résulte, non pas d’un dépôt de plainte comme c’est souvent le cas pour ce genre de sujet, mais des observations réalisées par Bruxelles sur le marché de l’e-commerce européen. (@LesEchos). Le président Donald Trump accuse régulièrement Amazon d’être en position dominante sur le marché. Crédit : Manjunath Kirtan / Afp.

#Transport

► Les GAFA s’ouvrent les portes du marché automobile. Amazon avec Audi, Google avec l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi… Des passerelles s’érigent entre GAFA et constructeurs automobiles. Les liens se resserrent entre GAFA et constructeurs automobiles. Du côté de Google, on a trouvé un nouveau point d’ancrage dans cet univers : l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. De l’autre, Audi est dans la boucle, entre autres avec son Q8 Sport. Le constructeur allemand a aussi des atomes crochus avec une autre multinationale du numérique : Amazon. (@clement_bohic). A lire aussi : « Comment les géants du Net ont gagné la bataille de l’auto » (@LeMondefr) et La pieuvre des GAFA continue de s’étendre dans l’automobile (@blogautonet).

#Travail

Les tiers lieux, une opportunité pour les territoires. Mercredi 19 septembre, Patrick Levy-Waitz, Président de la Fondation « Travailler autrement, vers les nouvelles formes d’emploi » a remis à Julien Denormandie, secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Cohésion des territoires, le rapport de la « mission Coworking : Territoires, Travail, Numérique » qui lui avait été confiée au début de cette année. Cette fondation, créée à l’initiative de structures professionnelles et syndicales, se définit comme un laboratoire d’idées et d’échanges sur les nouvelles formes de travail. Sociétés coopératives, portage salarial, télétravail, mobilités externes, intérim, bourses de travail indépendant à temps partiel… sont des nouvelles formes de travail souvent méconnues du grand public, ou « rattachées à tort à des traditions juridiques étrangères ». villeintelmag).

#Cryptomonnaie

► Le Japon, un paradis pour les braqueurs de cryptomonnaies ? Il ne se passe plus un trimestre sans l’annonce d’un nouveau casse virtuel au Japon. La société Tech Bureau vient ainsi de révéler que sa plate-forme d’échange de cryptomonnaies, baptisée « Zaif », a été victime d’un piratage portant sur environ 6,7 milliards de yens, soit 50 millions d’euros. Une somme qui vient s’ajouter aux montants records déjà détournés dans le pays depuis le début de l’année. Le groupe a expliqué qu’il avait repéré des problèmes sur l’un de ses serveurs le 17 septembre dernier et qu’il avait ensuite identifié des activités anormales remontant à la soirée du 14 septembre. Pendant deux heures ce jour-là, des hackers ont réussi à pénétrer des « portefeuilles chauds », connectés à Internet, de Zaif et à activer des transferts vers d’autres comptes de plusieurs types de devises, dont des bitcoins, des monacoins et du bitcoin cash. (@LesEchos).

#Information

► Intox, polarisation, risques de manipulation : les leçons de la présidentielle vue de Twitter. L’explosion de couleurs donne le tournis. Rose, rouge, violet, bleu, marron… De grosses taches diffuses, comme violemment projetées sur la toile, se concentrent au centre de l’image, entourées de mouchetures multicolores. Ce paysage chaotique n’a rien d’imaginaire : il s’agit du paysage politique français sur Twitter tel qu’il était le jour du premier tour de l’élection présidentielle, le 23 avril 2017. Les galaxies qui se dessinent à l’écran sont en fait les communautés politiques qui entourent chacun des candidats, chaque point représentant un compte sur le réseau social. Cette cartographie a été réalisée dans le cadre du Politoscope, un projet de longue haleine de l’Institut des systèmes complexes de Paris Ile-de-France (ISC-PIF, un laboratoire CNRS). Après deux ans de recherches, documentées sur un site dédié, Noé Gaumont, Maziyar Panahi et David Chavalarias publient, mercredi 19 septembre, un long article dans la revue PLoS ONE, qui décortique la bataille politique qui s’est jouée sur Twitter tout au long de l’élection. Lire la suite sur le site du (@Lemondefr).

► La présidentielle 2017 au prisme de Twitter. Pendant près d’un an, une équipe de chercheurs a décrypté plus de 60 millions de tweets, grâce un nouvel outil : le Politoscope. Entre fake news et réorganisation des communautés politiques, le cœur d’une campagne bat-il au rythme des tweets ? Comment évoluent les communautés politiques sur Twitter en période électorale ? Comment émerge une information sur ce réseau et quels sont les critères qui en feront un événement voire un tournant de la campagne ? Les fake news ont-elles influencé le déroulement de l’élection présidentielle de 2017 ? Pour répondre (entre autres) à ces questions, l’équipe de David Chavalarias1, chercheur à l’Institut des systèmes complexes du CNRS et au Centre d’analyse et de mathématique sociales2, a mis au point un outil inédit : le Politoscope. (@CNRS).

► Les soutiens de François Fillon sont ceux qui ont le plus partagé de « fake news » durant la présidentielle, selon une étude. Les « fake news » ont représenté moins de 0,1% d’un total de 60 millions de tweets politiques passés au crible durant l’élection présidentielle de 2017, et ont surtout été échangées par des twittos affiliés à François Fillon et Marine Le Pen, selon une étude du CNRS et de l’EHESS, publiée mercredi 19 septembre dans la revue américaine Plos One. Et « selon leurs analyses, 50,75% des fausses informations ont été tweetées au sein de la communauté Fillon et 22,21% au sein de la communauté Le Pen », qui conclut que « ces deux communautés ont donc émis la grande majorité des fausses informations ayant circulé sur Twitter ». (@franceinfo).

#Citation

► « Croire qu’il y a seulement les planètes dont l’existence nous est connue à ce jour n’est pas plus raisonnable que de s’imaginer que le ciel n’est peuplé d’aucuns autres oiseaux que ceux qui passent devant notre fenêtre », écrivait le philosophe italien Giordano Bruno à la fin du XVIème siècle.

#Internet

► Interview sur le site de @internetactu avec la sociologue Dominique Pasquier, auteure de L’internet des familles modestes : les pratiques en ligne sont-elles les mêmes du haut au bas de l’échelle sociale ? La sociologue explique : « Oui, internet est une seconde école. Et ce constat n’est pas sans vertus pour des populations qui bien souvent ne sont pas allées à l’école ou qui n’ont pas le bac. Internet leur propose des manières d’apprendre qui leur correspondent mieux, sans hiérarchie ni sanction. On pourrait croire par exemple qu’en matière d’information ils ne recherchent pas des choses importantes, mais si. Ils cherchent à comprendre les termes qu’emploient le professeur de leurs enfants ou le médecin qu’ils consultent. Quelque chose s’est ouvert. »

#IntelligenceArtificielle

► L’avenir se joue en Chine, pas en Europe. En pleine guerre commerciale sino-américaine, tous les géants mondiaux de l’intelligence artificielle sont réunis à Shanghai. La Chine veut devenir le leader mondial d’un secteur aux fortes implications géopolitiques. En retard sur les technologies du XX° siècle, la Chine a choisi de faire du « leap-frogging », des « sauts de grenouille », c’est-à-dire qu’elle se concentre sur celles du XXI° siècle. D’où son intérêt pour l’intelligence artificielle qui est, de toute évidence, le domaine-clé de la transformation de notre monde. Dans l’économie, la défense, la vie de la cité, elle occupe déjà une place qui ne fait que grandir. (@franceinter). A lire : Chine, les émotions au service de l’intelligence artificielle (@Contrepoints).

► Faut-il en avoir peur de l’IA ? Bon, c’est vrai que nos hommes politiques nous racontent souvent des salades et que leurs réformes ne font pas toujours d’étincelles. Mais de là à voter pour un robot ! A dire la vérité, le candidat en question, Michihito Matsuda, était un homme en chair et en os. Mais il avait bel et bien assuré en juin dernier que, s’il remportait l’élection municipale dans sa ville de Tama, au Japon, il en confierait la gestion à un logiciel d’intelligence artificielle et qu’il partirait se promener. Histoire d’être pris au sérieux, cet original avait fait figurer sur ses affiches, en lieu et place de sa photo, un charmant humanoïde en silicium. Un fou ? Ce n’est pas ce qu’ont pensé les habitants puisqu’il a recueilli près de 10% de leurs suffrages, un score très honorable et, pour tout dire… très prometteur. (@MagazineCapital).