06 Août

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 6 août 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Travail

x► Supposons que dans cent ou cent cinquante ans, le travail des humains devienne moins compétitif que celui des robots, peu chers, corvéables à merci et parfaitement acceptés par la population. « Dans ce cas, il faut bien comprendre que l’on quitte le régime qui fonctionne depuis la révolution industrielle. Dans celui-ci, la machine-outil améliore la productivité de l’ouvrier sans le remplacer ; cette productivité accrue permet à l’entreprise d’embaucher et d’augmenter les salaires. Au final, elle profite à l’ouvrier et à la société en général », explique Gilles Saint-Paul, chercheur à Paris-Jourdan Sciences Économiques. Lire les six futurs possibles au XXIIème siècle imaginés par cet économiste. Légende image : Image tirée de la série télévisée « Trepalium » (2016). Dans cette anticipation, seule une personne sur cinq a la chance d’avoir un emploi et de vivre dans la Cité, protégée par un mur. (Arte France/Kelija).

#Ville

► Singapour : des gratte-ciels anti-pollution. À Singapour, les jardins sont dans les airs. Pour lutter contre la pollution, on fait désormais pousser arbres et plantes dans les gratte-ciels. Dans le paysage urbain, une tour de 27 étages, tout juste sortie de terre, en plein coeur du quartier d’affaires. Elle sera bientôt entièrement recouverte de verdure. L’immeuble, avec son amarture d’aluminium, permet de faire grandir une véritable forêt verticale. Il est déjà couvert de lauriers : prix de l’innovation et prix du meilleur gratte-ciel. (@franceinfo).

#Climat

► Dans les villes, en temps de canicule, les températures sont presque toujours plus élevées au centre qu’en périphérie. , car dans la journée, les surfaces sombres et imperméables, goudron, béton et autres surfaces sombres captent la chaleur. Plusieurs grandes villes sont rentrées  guerre contre la chaleur. Pour rafraichir l’atmosphère, la solution est de réintégrer du végétal sur les murs et les terrasses. À Rennes (Ille-et-Vilaine), 1 000 arbres vont être plantés sur une ancienne friche réaménagée. A Marseille (Bouches-du-Rhône), l’eau de mer puisée permet de climatiser naturellement de nouveaux bâtiments. (@franceinfo).

► Le Groupement Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (Giec) prévient qu’à l’avenir les canicules seront plus intenses et plus fréquentes. Les températures dans les villes seront supérieures de plusieurs dégrées que celles des zones rurales. Comment réinventer la ville pour faire face aux chaleurs étouffantes ? « La végétalisation est une des meilleures solutions aujourd’hui pour rafraîchir la ville, grâce à l’évapotranspiration des arbres. Quand un arbre respire par les feuilles, il évapore de l’eau et cette eau rafraîchit l’air. Un arbre mature peut évaporer jusqu’à 450 litres d’eau, c’est l’équivalent de cinq climatiseurs qui tourneraient pendant 20 heures. », explique Amandine Crambes, ingénieure urbaniste à l’Agence pour l’environnement et la maîtrise de l’énergie.

► Revue de liens : – Comment les villes s’emploient à faire baisser la température (@LesEchos) ; – Les villes face à l’urgence climatique (@latribune) ; – Les villes peuvent-elles s’adapter à la canicule ? (@franceculture).

#Transport

► A San Francisco, l’arrivée des trottinettes électriques entraîne une inflation de blessures. À San Francisco, ce terrain d’expérimentation pour toute nouvelle offre de mobilité, l’arrivée des trottinettes a entraîné des effets inattendus : une hausse du nombre de blessures. Interrogés par le New York Times, certains médecins constatent de cinq à dix blessures liées aux trottinettes par semaine, contre à peine une par mois avant la diffusion de ces dispositifs visant à rendre les déplacements quotidiens moins chers et plus écologiques. « Je peux affirmer ne pas avoir vu ce type de blessures il y a quelques ans, et aujourd’hui j’en vois », a attesté Catherine Juilliard, chirurgienne de traumatologie à Zuckerberg San Francisco General Hospital. « Mais il faut que nous examinions de près les données afin de pouvoir déterminer s’il existe effectivement un lien. » (@LesEchos).

#Téléphonie

► L’intelligence artificielle sur mobile : des nouvelles perspectives. Selon l’analyste Gartner, 85% des interactions avec les marques seront sans intervention d’humain d’ici 2020 : les entreprises l’ont bien compris, il est désormais vital de fournir une expérience utilisateur sur mobile irréprochable et en phase avec les innovations technologiques. Parmi ces innovations, c’est sans nul doute l’intelligence artificielle (IA) que les marques comptent intégrer à leur stratégie mobile. Par Serge Roukine, fondateur de MobileOne. Estimé à plus de 90 milliards de dollars de bénéfices dès 2025, contre seulement un peu plus de 7 milliards cette année, le marché de l’intelligence artificielle offre d’immenses possibilités aux entreprises. La question est donc de savoir comment les annonceurs comptent exploiter l’IA pour améliorer l’expérience et augmenter le taux de conversion sur mobile. (@latribune).

#Sécurité

► Faut-il craindre l’attaque des drones ? Après la double explosion au Venezuela, la menace que peuvent faire peser les drones est prise très au sérieux. Neuf jours plus tôt, au Yémen, les rebelles Houthis annonçaient avoir lancé une attaque au drone contre l’aéroport d’Abou Dabi, capitale des Émirats arabes unis. Le problème est que les défenses anti-drones sont loin d’être parfaites. « Une option serait de positionner des drones de sécurité au-dessus des aéroports, avec une surveillance constante vers le bas, propose Bernard Hudson, ancien directeur du contre-terrorisme à la CIA. L’autre serait éventuellement d’obliger tous les drones à se connecter aux réseaux cellulaires, ce qui permettrait au moins d’identifier les pilotes amateurs non-malveillants et d’empêcher tout risque de collision. » (@LExpress).

#Web

► Comment Tim Berners-Lee, l’inventeur du Web, veut transformer sa création. A soixante-trois ans, Tim Bernes-Lee, informaticien britannique et inventeur du World Wide Web, se dit « dévasté » par ce qu’est devenu le Web. Au MIT, il a lancé un nouveau projet open source visant à inventer une nouvelle architecture redonnant le pouvoir aux internautes. (@LesEchos).

#Internet

► Huit livres pour comprendre Internet Des données personnelles à l’idéologie de la Silicon Valley, en passant par l’Internet « physique » et la liberté d’expression : Pixels a sélectionné huit livres balayant les grandes problématiques d’Internet aujourd’hui. Certains d’entre eux n’ont, malheureusement, pas encore été traduits en français. (@Pixelsfr).

#IntelligenceArtificielle

► Six raisons de faire confiance (ou pas) aux algorithmes. « Santé, éducation justice, emploi : faut-il faire confiance aux algorithmes ? » Face à cette question posée lors d’un Tribunal pour les générations futures organisé par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), des experts ont tenté de défendre tant bien que mal le sort des algorithmes et intelligences artificielles. Entre Terminator et La petite maison dans la prairie, l’humanité doit-elle choisir, ou existe-t-il la possibilité d’un monde mieux géré et plus serein ? Sans le savoir, avons-nous déjà ouvert la boîte de Pandore qui poussera l’humanité à sa perte ? (@usbeketrica).