20 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 20 juin 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Entreprise

x► Les jeunes cadres à l’école des Gafa. Dans les années 2000, les jeunes diplômés d’écoles de commerce se tournaient en priorité vers les « Big Four », les quatre plus grands groupes d’audit et de conseil financier. Deloitte, Ernst & Young, KPMG ou PwC les faisaient rêver pour leurs méthodes de travail reconnues, leurs portefeuilles de clients prestigieux et, surtout, leur capacité à les propulser vers des hauts postes grâce à un système d’échelons. Mais, vingt ans plus tard, à la sortie des écoles, le poste de consultant junior dans un open space de néons, moquettes et faux plafonds ne fait plus autant rêver. Surtout comparé aux cadres de travail et perspectives qu’ont à offrir les géants du Web, qui recrutent massivement parmi les élites françaises et façonnent désormais les codes des entreprises – du grand groupe du CAC 40 à la start-up. (@FigaroTech). Légende image : Dans les bureaux de Google, à Sydney (Australie). Crédits photo : Google.

► Station F lance le premier incubateur centré sur la blockchain en Europe. C’était devenu une évidence, surtout pour Station F. Après plusieurs mois de tractations et de négociations, le célèbre campus parisien dédié aux start-up a décidé de se lancer dans la blockchain avec un incubateur dédié aux jeunes pousses du secteur. Cette nouvelle structure baptisée « Chain Accelerator » est une première en Europe. Le but affiché est de fournir aux entreprises de la blockchain l’environnement le plus favorable. « L’aura et les moyens de Station F sont un atout énorme pour les start-up », confirme Nicolas Cantu, cofondateur de Chain Accelerator. (@EchosExecutives).

► Les start-up, nouvel eldorado des quadras. Fini l’époque où les cadres supérieurs de 40 ou 50 ans en quête de reconversion ou d’une nouvelle vie se tournaient vers l’ouverture de chambres d’hôtes ou la restauration. Aujourd’hui, place aux start-up. Certains créent la leur, d’autres en rejoignent une. Les motivations ne sont pas toutes les mêmes, mais tous sont titillés par l’envie de relever de nouveaux défis et d’être en prise plus directe avec la réalité du terrain. Leur expérience est leur principal atout. Quelles que soient les difficultés rencontrées, ils ne regrettent rien. Tous font le même constat : avoir fait leurs armes au sein de grands groupes, souvent internationaux, leur a beaucoup apporté. « Ces grandes entreprises sont très structurées, elles appliquent des recettes efficaces, qui sont transposables dans de plus petites structures », résume David Eberlé, qui après avoir été directeur général de Samsung France a pris la tête de CrossCall, un fabricant français de smartphones. (@FigaroTech).

#Logement

► Les Gafa, fieffés du logis. Et de trois ! Avec l’arrivée du « HomePod » d’Apple ce lundi sur le marché français, trois des quatre Gafa américains (Google, Apple, Facebook, Amazon) disposent désormais d’un nouveau support numérique réagissant à la voix pour aimanter et fidéliser encore un peu plus les millions de clients hexagonaux qui utilisent leurs services et leurs produits au quotidien. Après Google (Google Home) et Amazon (Echo), il ne reste plus que Facebook et Microsoft chez les supergéants d’Internet à ne pas avoir encore lancé leur propre technologie de reconnaissance vocale, dont l’adoption et la diffusion massives passent par ces nouveaux assistants « ambiants ». Des « smartspeakers » ou haut-parleurs intelligents que l’on installe dans un coin de son salon sans trop savoir au départ ce que l’on va en faire et que les opérateurs télécoms, premiers commerçants historiques de la voix, n’entendent pas laisser devenir une nouvelle chasse gardée des Gafa. (@libe).

#Travail

► Entre le travail et les congés, les adeptes du « workation » ne veulent plus choisir. Passer le mois de juillet à finir son business plan ou à faire du surf ? Fondée l’an dernier près de la pointe du Raz, dans le Finistère, la Swenson House propose de ne pas choisir. Les actifs privés de congés y pratiquent le « workation », télescopage de work, « travail », et de vacation, « vacances » : ses hôtes s’attaquent aux vagues après avoir bouclé leurs dossiers dans l’espace de coworking, à grand renfort de café filtre et de cookies. Avant de se désaltérer au bar à jus, bois brut et vue sur la mer, et de passer la soirée à discuter autour d’un creative sunset. De Miami à Taghazout, de Melbourne à Bali, émergent ces structures combinant maison d’hôte, open space avec Wi-Fi haut débit et activités sportives ou culturelles. Selon le répertoire en ligne Cowoli, il en existerait de 130 à 150 dans le monde. « Chez Coconat, l’idée est de passer un moment en pleine nature, tout en étant productif », explique la cofondatrice Julianne Becker dont le projet, monté en 2017, a élu domicile dans un manoir entre champs et forêts, au sud-ouest de Berlin. (@LeMondefr).

#Education

► Des outils d’intelligence artificielle qui corrigent les copies des élèves. Une innovation qui pourrait intéresser tous ceux qui passent le BAC, une intelligence artificielle capable de noter les copies. L’objectif étant d’éviter la subjectivité des correcteurs lors des examens.En plus, il ne s’agit pas d’examens de maths ou de physique où la réponse est objective. On parle de corriger des dissertations en histoire-géographie, en droit ou en philosophie. Des disciplines où il peut y avoir de gros écarts de notes selon le correcteur. Cela se passe en Chine : il y a actuellement 60.000 lycées qui testent un système de correction informatique qui utilise des techniques d’intelligence artificielle. Cela va très loin, puisqu’il est aussi capable de donner des appréciations : « non, là c’est hors sujet », « faites un effort sur le style », ou au contraire « Bravo ! Un bon plan, bien tenu ». (@europe1).

#Media

► De quelle éducation aux médias avons-nous besoin ?. Lors du dernier SXSW consacré à l’éducation, la chercheuse américaine danah boyd a, comme à son habitude, délivré une très intéressante conférence sur la question de l’éducation aux médias (vidéo) devant un parterre de spécialistes. Intéressante parce qu’elle remettait en question certaines approches faciles ou rapides de la façon dont on considère l’éducation aux médias. Idéalement, l’éducation demande aux élèves de remettre en cause leurs hypothèses, de chercher de nouvelles explications. Le problème est que le gouffre qui s’ouvre alors peut être rempli d’une manière profondément problématique, estime danah boyd. Lorsque nous demandons aux élèves d’interroger leurs croyances sans leur donner un nouveau cadre pour donner un sens au monde, d’autres sont souvent là pour le faire à la place de leurs professeurs ou de leurs parents. danah boyd a un profond respect pour l’objectif de l’éducation aux médias, qui consiste, comme l’explique la spécialiste du sujet Renee Hobbs en « une enquête active et une réflexion critique sur les messages que nous recevons et créons ». (@InternetActu).

#IntelligenceArtificielle

► La créativité africaine dopée par l’intelligence artificielle. Le Tunisien Mehdi Khemiri, « business angel » et « serial entrepreneur » dont la dernière start-up, Favizone, propose un robot conversationnel qui conseille les consommateurs dans leurs achats. « Nous voyons émerger des projets innovants et une véritable culture start-up un peu partout en Afrique, même si certains pays comme le Kenya, le Nigeria et l’Afrique du Sud ont pris de l’avance. » En Afrique, poursuit ce diplômé de Polytechnique, « on ne cherche pas à créer le futur Google mais à trouver des solutions pertinentes et technologiquement innovantes pour résoudre des problèmes au quotidien ». Dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’environnement, ces applications grand public s’appuyant sur l’IA émergent sur un continent où le smartphone connaît une croissance exponentielle. « Le nombre d’appareils, 350 millions actuellement, devrait doubler d’ici à 2020, constate Karim Koundi, associé chez Deloitte Afrique. Les prix ont chuté de 80 à 30 dollars [environ 26 euros] en à peine deux ans grâce notamment à l’apparition d’appareils fabriqués spécifiquement pour l’Afrique. » (@LeMondefr).

► Intelligence artificielle en Afrique : « Le risque de captation de valeur existe », décrypte Cédric Villani. Le mathématicien Cédric Villani, médaille Fields 2010 et député de l’Essonne (La République en marche), a conduit la mission parlementaire sur l’intelligence artificielle (IA), dont le rapport a été remis au gouvernement français le 29 mars. Il s’est investi au sein des Instituts africains des sciences mathématiques (AIMS) et dans le Next Einstein Forum, à Kigali, au Rwanda. Quelques jours à peine après la réalisation de cet entretien, Google a annoncé, mercredi 13 juin, la création de son premier centre de recherche en IA sur le sol africain, à Accra, au Ghana. Pour ces recherches, qui seront spécialisées dans la santé, l’agriculture et l’éducation, le géant d’Internet a lancé dans la foulée sur les réseaux sociaux un appel à candidatures à destination des chercheurs en « machine learning ». (@LeMondefr).

► DeepMind recrée le monde en 3D à partir de photos. Les albums photos vont prendre une nouvelle dimension… Des chercheurs ont entraîné une Intelligence artificielle (IA) à générer tout un modèle en 3D d’une scène à partir de quelques images. L’algorithme parvient à deviner d’autres points de vue que ceux dont qu’il dispose, par exemple de l’autre côté des photographies d’une pièce. Comme un artiste, quittant la vision de son tableau, tournerait autour de son sujet. « Lorsque vous entrez pour la première fois dans une nouvelle pièce, votre cerveau identifie les objets et leur position, expliquent les chercheurs de DeepMind, filiale britannique de Google dédiée aux études sur l’IA. Si vous voyez trois pieds d’une table, vous déduisez qu’un quatrième, de couleur et forme similaires, est probablement caché de votre regard. » (@LExpress).

#Stockage

► Des robots plein nos hangars. Qu’est-ce qu’un stockage idéal ? Un exemple pourrait être une étagère empilable presque à l’infini, agrandie en largeur puis étalée sur plusieurs couloirs étroits, pouvant enfin grandir sans limite de superficie. Sur le papier, certains y verraient un vrai cauchemar logistique. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin absolument pas adaptée pour l’Homme mais parfaite pour… des robots. La start-up française Exotec Solutions, basée à Lille, développe un tel système logistique, littéralement en trois dimensions : un énorme cube de stockage dans lequel se déplace une flotte d’engins autonomes, afin de ranger et récupérer des produits efficacement. (@LExpress).