11 Mai

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 11 mai 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Education

x► Écrans et éducation, c’est compliquéC’est un marronnier qui fonctionne systématiquement: vos enfants risquent un grand danger avec les tablettes, les ordinateurs et les smartphones; les écrans les font courir à leur perte; cette génération va exploser en vol. Alimenter l’inquiétude, la culpabilité et l’angoisse éducative a toujours été un ressort efficace pour toucher le large public des parents. Pointer les dangers de l’époque pour les enfants est un vieux filon éditorial: vous pouvez très bien remplacer «écrans» par «sucre», «télévision» ou «rock’n’roll», suivant le moment et le lieu. Il ne s’agit pas de tout relativiser: nourrir son enfant de sucreries et/ou passer sa vie devant la télévision n’est sûrement pas une bonne idée. Mais les critiques et les avertissements sont si excessifs que l’on peut questionner leur bien-fondé, leur efficacité et leur bonne foi. (@slatefr). Légende imageHypnotisé | Ludovic Toinel via Unsplash License by

#Transport

► Le gouvernement veut autoriser les taxis amateurs dans les campagnes. Pour lutter contre les « déserts de mobilité », ces zones où la voiture individuelle est l’unique solution de déplacement, le gouvernement s’apprête à autoriser des conducteurs amateurs à transporter des clients contre rémunération, une activité que la loi réserve aujourd’hui aux chauffeurs professionnels, les taxis et les VTC. La mesure est à l’étude depuis la fin des Assises de la mobilité en décembre 2017. Selon nos informations, elle a été présentée jeudi dernier aux organisations du secteur lors d’une réunion au ministère. Dans le cadre de la future Loi d’orientation sur les mobilités (LOM),  qui doit passer au parlement à l’automne , l’objectif est de « donner la possibilité aux collectivités territoriales […] d’autoriser le transport de personnes effectué à titre onéreux par des conducteurs non professionnels », indique le document présenté. En clair, de légaliser le fait pour un particulier de jouer ponctuellement les taxis amateurs, et d’être payé pour cela par les clients. (@LesEchos).

#Agriculture

► Les serres connectées de l’alsacien Myfood sont en phase d’industrialisation. amener la production alimentaire chez soi, même quand on pas de jardin et ainsi nourrir une famille de quatre personnes durant toute l’année, c’est le but des serres connectées imaginées et fabriquées par trois entrepreneurs installés à Molsheim. Des ingénieurs et pros du marketing nouvelle génération qui ont uni leur compétences et leur imagination pour lancer le concept des serres connectées. « Nous voulions avoir un impact positif sur notre société c’est pour celaque nous voulions créer notre propre entreprise » nous dit Mickaël Gandecki, co-fondateur de la société Myfood. Alors que cent serres ont déjà été vendues dans sept pays chez des citoyens pionniers,les trois entrepreneurs sont passés à la vitesse supérieure en lançant l’industrialisation des serres. (@F3Alsace ).

#Banque

► La startup Lita.co lève 2,2 millions pour devenir « une banque privée solidaire » Donner du sens à son épargne, soutenir l’économie sociale et solidaire ou la transition énergétique, vers un modèle de développement plus durable : toutes ces thématiques sont dans l’air du temps. Fondée en 2014, la startup parisienne de financement participatif Lita.co (pour « Live Impact Trust Act », initialement « 1001pact ») veut répondre à ces aspirations avec l’ambition de « devenir la première plateforme d’épargne durable de France et d’Europe. » La jeune pousse vient de réaliser sa deuxième levée de fonds, d’un montant de 2,2 millions d’euros, auprès de fonds et sociétés de gestion spécialistes de l’investissement à impact (Phitrust, Inco Investissement et Aviva Impact Investing France), ainsi que de business angels, notamment les entrepreneurs Gilles Chetelat (StickyAds) et Yannis Yahiaoui (Adotmob). La Fintech, qui emploie une vingtaine de personnes, à Paris, en Belgique et en Italie, avait levé 700.000 euros lors d’un premier tour de table en mai 2016.  « Nous voulons être une banque privée solidaire », nous explique Eva Sadoun, la cofondatrice. « Nous proposons aux particuliers et aux professionnels d’accompagner des « startups for good » ou des entreprises et associations plus matures de l’économie sociale et solidaire, d’investir dans l’immobilier durable, les énergies renouvelables ou, depuis peu, l’agriculture durable ». (@latribune).

#Paiement

► Paylib veut devenir le couteau suisse du paiement en France. C’est une nouvelle fonctionnalité sur laquelle Paylib fonde beaucoup d’espoir. Après dix-huit mois de chantier informatique, les six banques partenaires du consortium à l’origine de la solution de paiement mobile vont permettre à son 1,3 million d’utilisateurs de faire  des transferts d’argent entre eux . BNP Paribas a lancé dès mercredi dernier pour ses clients ce service baptisé « Paylib entre amis » tandis que Crédit Mutuel Arkéa, BPCE, Société Générale, Crédit Agricole et La Banque Postale suivront dans les prochaines semaines. (@LesEchos).#Economie

► Les géants du Web chinois main dans la main pour défendre les valeurs du Parti. Le régime de Pékin n’est jamais à court d’idées quand il s’agit d’étendre son contrôle sur Internet et de diffuser les valeurs du « socialisme aux caractéristiques chinoises ». Dernière initiative en date, la création d’une fédération chinoise des sociétés de l’Internet. Regroupant pas moins de 300 organisations et entreprises du secteur, selon l’agence de presse officielle Xinhua, elle incitera les sociétés Internet à « nettoyer » le cyberespace et « à protéger la sécurité et la souveraineté du pays sur Internet », indique un article du « Global Times », le quotidien du Parti communiste chinois (PCC). Supervisée par la puissante administration du cyberespace, en charge de la censure de la Toile, cette fédération fournira des orientations politiques à ses membres, les aidera à protéger leurs intérêts et favorisera le développement du Parti dans l’industrie, peut-on lire encore. Robin Li, Jack Ma et Pony Ma, les illustres patrons des « BAT », Baidu, Alibaba et Tecent, ces mastodontes chinois du Web, ont tous trois été nommés vice-présidents de la Fédération. (@LesEchos).

#Data

► RGPD : on vous explique ce que le reboot de la législation sur les données personnelles va changer. Après quarante ans de bons et loyaux services, la loi informatique et libertés va prendre sa retraite. A compter du vendredi 25 mai, ce texte adopté en janvier 1978 pour protéger les Français des potentielles dérives du fichage, qui s’est développé en même temps que l’informatique, va disparaître. Son remplaçant est un texte européen qui uniformise les règles en vigueur dans les 28 pays membres de l’UE. Son nom : le règlement général sur la protection des données personnelles, ou RGPD pour les intimes. Ce règlement va entrer en vigueur dans un contexte devenu électrique, avec l’utilisation indue des données personnelles de millions d’utilisateurs de Facebook par Cambridge Analytica, une société liée à la campagne de Donald Trump. Et il a été construit autour d’un principe majeur : son contenu s’appliquera à toute entreprise qui manipule des informations concernant des résidents européens, y compris si celle-ci est basée hors de l’UE. Le RGPD pourra-t-il pour autant mieux protéger les données du demi-milliard d’habitants que compte l’Union européenne ? Voici en tout cas ce qu’il devrait changer pour vous. (@franceinfo).

#Audiovisuel

► Consommation vidéo : « Chérie, j’ai imité les gosses » La télévision traditionnelle n’échappera pas à une profonde refonte de son modèle. Les jeunes considèrent le poste du salon comme une relique surannée du monde d’avant. Et si les seniors s’y accrochent encore, la génération qui suit est en train de muter radicalement. Il n’y a pas si longtemps, les patrons de chaînes se berçaient encore de douces illusions. Le jeune, pensaient-ils, n’est rien de plus qu’un vieux téléspectateur qui s’ignore. Une fois mis dans le droit chemin de la routine, il se pliera lui aussi au sacro-saint rythme du métro-boulot-télé-dodo. Bref, il fera comme ses propres parents avant lui. Mais la révolution du streaming a balayé définitivement ce fol espoir. Libéré du carcan de la grille des programmes, le téléspectateur a pris goût à la liberté de visionner ce qu’il veut, quand il en a envie. Qu’il soit jeune ou plus âgé. La 12e édition du Digital Media Trends Survey de Deloitte met clairement en évidence ce phénomène. (@Figaro_Economie).

#IntelligenceArtificielle

► L’intelligence artificielle de Google se fait passer pour un humain au téléphone et provoque des angoisses. « Bonjour, je voudrais prendre rendez-vous pour une coupe de cheveux pour femmes… » La conversation entre l’ordinateur et l’employée du salon de coiffure est bluffante. À l’autre bout du fil, l’humaine ne soupçonne pas qu’elle parle à un robot. Avec la dernière version de son assistant vocal, présentée lors de sa conférence annuelle des développeurs en Californie (I/O 2018), Google démontre comment un humain peut interagir avec une machine en parlant normalement. Et laisse entrevoir un futur où les logiciels (les siens, de préférence) passeront des coups de fil à notre place. Les possibilités semblent immenses : gagner du temps, réserver à l’étranger quand on ne parle pas la langue ou quand on est malentendant…, mais cette nouveauté pose des questions notamment éthiques. (@LeHuffPost). A lire aussi : Quand Google veut imiter les humains (@latribune).

► Pourquoi le rapport Villani manque sa cible. Tribune de Frédéric Prost, chercheur à l’université de Grenoble. L’intelligence artificielle est de nouveau au centre de toutes les expectatives. Après l’immense espoir des années 70, avorté notamment faute de moyens techniques, aujourd’hui, la conjonction de la puissance de calcul, la capacité de récupérer et de conserver les données font qu’une étape qualitative semble franchie. Que ce soit pour le meilleur (la victoire décisive et surprenante d’Alpha Go contre les meilleurs joueurs humains de go) comme pour le pire (les accidents de véhicules autonomes), il n’est pas un jour qui se passe sans que les IA ne fassent la une des médias. Surfant sur cette vague médiatique, le gouvernement a donné la mission à Cédric Villani de faire un rapport sur le sujet. Lire la suite sur le site de @LePoint.

#Cinema

► Comment l’intelligence artificielle se (la) raconte depuis « 2001, l’Odyssée de l’espace ». Tout le monde connaît l’histoire de HAL 9000, le supercalculateur tueur de « 2001, l’Odyssée de l’espace », film culte de Stanley Kubrick dont le cinquantième anniversaire sera célébré ce 12 mai 2018 lors du 71e Festival de Cannes. Curieuse coïncidence du calendrier, la société IBM, partenaire à l’époque de Kubrick, vient de dévoiler le projet CIMON (Crew Interactive Mobile Companion), le premier robot animé par une IA destiné à rejoindre la Station Spatiale Internationale (ISS)… Ce double évènement nous propulse dans un débat sur les risques induits par le développement d’une superintelligence qui pourrait supprimer massivement des emplois et pire encore, rayer l’espèce humaine de la surface de la planète. Dès lors se pose la question de l’évaluation d’une telle menace. (@MashableFR).