10 Mai

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 10 mai 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Agriculture

xAgeekulteurs : le smartphone est dans le préUn drone qui survole un champ de blé, des capteurs qui sonnent l’heure de la récolte, des robots qui désherbent seuls… Ce n’est pas un monde futuriste mais l’agriculture, en 2018. Bienvenue chez les « a-geekulteurs. » Guillaume Lefort est l’un d’entre eux. A la tête d’une exploitation céréalière de 250 hectares en Seine-et-Marne, près de Nemours (77), le vice-président départemental de la Fédération Nationale du Syndicat des Exploitants Agricoles (FNSEA) se dit « passionné ». Dès le réveil, les nombreuses applications qu’il utilise l’informent, pêle-mêle, du niveau d’hydrologie, de la température de ses sols, des conditions climatiques, de l’imminence d’une récolte mais aussi, de l’heure optimale pour sortir travailler. « Je reçois les résultats sur mon portable, je n’ai même plus besoin du manuel, de toucher la terre. » Lire la suite sur le site Cent Transitions.

#Ville

► Dijon Métropole : un nouveau modèle contractuel pour la ville intelligente. La capitale bourguignonne s’illustre en matière d’innovation urbaine avec la mise en oeuvre, prévue pour la fin 2018, d’un poste de pilotage à distance des équipements urbains pour les 24 communes de la métropole. Ce centre de pilotage remplacera les six postes de contrôle actuels (PC Sécurité, PC Police municipale, Centre de supervision urbaine, PC Circulation, Allô mairie et PC Neige) – une centralisation des fonctions urbaines présentée comme inédite par le maire et président d’agglomération François Rebsamen, dans une note sur le projet OnDijon pour la fondation Jean-Jaurès. « Nous avons pensé que si nous pouvions lancer un appel d’offres intégrant l’ensemble des fonctions urbaines qui se gèrent habituellement de manière distincte, alors nous pouvions optimiser les coûts et réaliser des économies importantes. » (@localtis).

#Transport

Accident mortel en Arizona : le véhicule autonome a détecté le piéton, sans l’éviter. Une décision fatale. La voiture autonome Uber qui a renversé une femme de 49 ans en mars lors d’un essai aux Etats-Unis aurait « choisi » de ne pas éviter la collision, selon le site The Information, qui cite des sources « proches du dossier ». Les capteurs du véhicule, lancé en mode autonome à Tempe, en Arizona, ont bien détecté la piétonne, qui traversait la route en poussant un vélo, mais le logiciel d’Uber a décidé de ne pas réagir immédiatement. La femme a été emmenée à l’hôpital où elle est décédée des suites de ses blessures. Cette décision, détaille le site, est la conséquence du réglage logiciel (effectué par des humains) qui a donné à la voiture une grande « tolérance » pour ignorer ce qu’on appelle les « faux positifs », par exemple un sac en plastique qui volerait devant le véhicule et qu’il ne serait pas nécessaire d’éviter. A tel point que le système n’a pas jugé nécessaire d’éviter un être humain et un vélo. « Le réglage était trop fort, et la voiture n’a pas réagi assez vite », estime l’une des sources de The Information. (@LesEchos).

► Dessine-moi un taxi volant. Comment désengorger le trafic dans les plus grandes villes ? L’idée d’un taxi volant est, assez logiquement, l’une des pistes de recherche d’Uber. Depuis fin 2016, l’agitateur du secteur de transport des personnes cherche à s’affranchir des routes et du trafic urbain. A Los Angeles, mardi, l’entreprise américaine a ainsi dévoilé de nouveaux concepts inédits. Electriques, les engins aux lignes futuristes se situent entre l’avion et l’hélicoptère, dont ils reprennent le décollage vertical. Dans un premier temps, les vols seront assurés par un pilote, mais ils pourraient devenir automatisés à l’avenir, qu’il s’agisse de véhicules à deux ou quatre places. (@LExpress).

#Internet

► Internet, fixe, mobile et haut débit : où en est-on en Centre-Val de Loire. En France, 6 millions de personnes n’ont pas accès à un débit internet fixe de qualité, dont plusieurs milliers en Centre-Val de Loire. Peu ou pas de réseau pour téléphoner en pleine campagne mais parfois aussi en pleine ville; Des nuits entières pour télécharger un film en fonction de son lieu d’habitation… La fracture numérique est loin d’être résorbée. Mais les choses sont en train de changer, et le gouvernement nous promet le très haut débit partout en France en 2022. La facture sera d’un peu plus de 3 milliard d’Euros. Ça nous intéresse évidemment en Centre-Val de Loire pour nous installer dans le XXIème siècle. (@F3Centre).

#MediaSocial

« Wanted » : une communauté Facebook de 800 000 membres et « pas un rond ». Younes qui cherche un nom pour sa nouvelle boucherie, Hu qui voudrait des conseils sur les injections d’acide hyaluronique aux lèvres, Irina qui se plaint de son petit copain qui passe trop de temps sur le jeu vidéo Fortnite ou encore Nidhal, qui a cassé sa clé d’appartement en voulant ouvrir une bière… Tous sont venus demander de l’aide. Non pas à leur famille ou leurs amis, mais aux centaines de milliers d’inconnus que rassemble un groupe Facebook : Wanted Community Paris. Créé en 2011, ce groupe est le premier d’une longue lignée. On compte aujourd’hui sur Facebook environ quatre-vingts « Wanted » dans le monde. Consacrés à un thème comme les animaux ou les vêtements, ou à des villes comme Limoges, Abidjan, New York ou Beyrouth, ils rassemblent au total plus de 800 000 internautes. Un chiffre qui en fait l’une des communautés francophones les plus populaires de Facebook… et qui contraste avec les retombées financières du projet sur ses administrateurs, Luc Jaubert, Christian Delachet et Jérémie Ballarin. Lorsqu’on leur demande combien ils ont gagné grâce à ces groupes si populaires, ils éclatent de rire. « Le calcul est vite fait. Zéro », répond Jérémie Ballarin. En cause : une règle imposée par Facebook, qui interdit de monétiser les audiences des groupes, par exemple avec la publicité. (@Pixelsfr).

Faire gagner du temps, la nouvelle obsession de Google. Si Google a été relativement épargné par  la vague de colère contre les entreprises technologiques des derniers mois , l’entreprise n’ignore pas que les doutes s’accumulent sur les bienfaits des technologies conçues dans la Silicon Valley. Après que Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, a fait du mot « responsabilité »  son nouveau mantra , Sundar Pichai, le PDG de Google, a voulu montrer qu’il intégrait également les critiques, à l’occasion de Google I/O, sa conférence pour les développeurs organisée à Mountain View (Californie). « C’est évident que la technologie peut être une force positive et améliorer la qualité de vie de milliards de personnes », a-t-il déclaré en évoquant les efforts de la société pour améliorer la détection du diabète et des maladies cardiovasculaires grâce à l’intelligence artificielle. « Mais il est tout aussi clair que nous ne pouvons pas être ingénus sur les choses que nous créons. Il y a des questions tout à fait réelles et importantes qui sont soulevées sur l’impact de la technologie et le rôle qu’elle va jouer dans nos vies », a-t-il poursuivi. (@LesEchos).

#Technologie

► « Time well spent » : quand les repentis de la Silicon Valley renforcent l’esprit de la Silicon Valley. Dans leur excellentissime article « Why Silicon Valley can’t fix itself », les journalistes et chercheurs Ben Tarnoff (@bentarnoff) et Moira Weigel (@moiragweigel) posent un regard acéré sur le pseudo-revirement éthique en cours dans la Silicon Valley. On le sait, les géants du numérique et autres monétiseurs d’attention sont désolés. Désolés pour nos cerveaux, désolés pour les fake-news, désolés pour la démocratie. Devant les sénateurs, même Mark Zuckerberg est désolé. Tellement désolés que certains d’entre eux se sont réunis en initiatives comme le « Center for Humane Technology » à San Francisco. La grande idée : «  remettre de l’humain dans la technologie », ce qui revient à dire qu’ils n’ont rien compris ni de l’homme ni de la technique, nous disent les auteurs de l’article. (@maisouvaleweb).

#Audiovisuel

► Les services publics européens de télévision s’allient contre Netflix. À l’occasion du festival Séries Mania de Lille, Takis Candilis, numéro 2 de France Télévisions, a annoncé qu’un accord avait été trouvé avec d’autres chaînes européennes (la RAI en Italie, la ZDF en Allemagne) pour coproduire ensemble des programmes. Ces trois groupes publics se sont en effet rassemblés au sein d’une structure de production commune, baptisée l’Alliance, qui devrait permettre de mutualiser les coûts de création de séries de grande envergure. Pour Takis Candilis, directeur des programmes de France TV, cette manœuvre doit permettre aux groupes télévisuels européens de rester compétitifs face à l’émergence de colosses américains tels que Netflix, tout en s’assurant que « les droits des séries créées restent contrôlés par les services publics européens », comme il l’a expliqué à nos confrères des Échos. Même son de cloche chez la RAI, où Eleonora Andreatta imagine que « des blockbusters européens concurrenceront les séries américaines« . (@lesnums).

#Téléphonie

► Google assure vouloir vous aider à vous déconnecter (grâce à votre smartphone). Vous avez dit paradoxal ? Google, régulièrement accusé de favoriser l’addiction numérique, a présenté mardi 8 mai, lors de la conférence annuelle des développeurs à Mountain View (Californie), une série de fonctionnalités destinées à aider ses utilisateurs à la déconnexion, via des outils nichés dans leur téléphone. Le patron de Google, Sundar Pichai, assure promouvoir ainsi le « bien-être numérique ». « Il y a une pression croissante (qui pousse) à répondre immédiatement » à toutes les sollicitations venues du téléphone. « Nous voulons rendre du temps aux utilisateurs », a-t-il aussi déclaré. (@franceinfo).

#IntelligenceArtificielle

► Alain Connes : « Mon pavé 2018 : ne vendons pas notre âme à l’intelligence artificielle ». Il explique dans son entretien avec le journaliste de @franceinfo : « De mon point de vue on est en train de troquer le « comprendre sans avoir à faire » pour le « faire sans comprendre ». Or l’essence de l’homme c’est de comprendre et ça c’est complètement hors de portée de l’intelligence artificielle.. Ce que je dis c’est que grâce à ce développement de la machine on va finir par comprendre ce qui singularise l’intelligence humaine par rapport à la machine. Pour l’instant l’intelligence artificielle il lui manque le bon sens et surtout le génie. »