04 Mai

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 4 mai 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Energie

x► Le numérique bouleverse l’énergie. Blockchain, modélisation 3D, Internet des objets se développent partout. Toutes les révolutions industrielles s’accompagnent d’une révolution énergétique. Bien que nourrie à l’électricité, la révolution actuelle n’échappe pas à la règle. La transition énergétique combinée au numérique favorise la micro-production énergétique et l’émergence de nouveaux services. Maîtrise des coûts, autoconsommation, modélisation, optimisation, juste prévision d’une facture à l’échelle individuelle sont des enjeux qui peuvent être appréhendés un par un. (@FigaroTech). Légende image : Vue de la centrale solaire Gemasolar, en Andalousie, la première à associer une tour de réception solaire et une technologie de transfert d’énergie par stockage de la chaleur dans du sel fondu. – Crédits photo : AFP.

#Transport

► Comment la RATP s’est emparée de WeChat pour accueillir les touristes chinois. En mars 2018, l’application WeChat a atteint le nombre symbolique d’un milliard de comptes ouverts dans le monde. Si la messagerie est particulièrement populaire en Chine, elle n’en est pas moins utilisée dans d’autres régions du monde. Les voyageuses et voyageurs qui empruntent actuellement les transports en région parisienne ont peut-être été étonnés de croiser dans certaines gares et stations des QR Code destinés aux usagers de WeChat. En Île-de-France, la Régie autonome des transports parisiens (RATP) a en effet choisi de créer un compte sur l’application, afin de s’adresser aux touristes chinois en visite dans la région. (@Numerama).

#Livraison

► Les secrets de l’entrepôt miracle qui révolutionne la livraison à domicile. Plus de 700 robots s’activent, se croisent et se frôlent à quelques millimètres sans se toucher. Leur mission: piocher dans les 250.000 alvéoles pour retirer l’une des 45.000 références de produits alimentaires et de grande consommation. 70.000  commandes sortent ainsi chaque semaine des camions et camionnettes estampillées Ocado. Cet étrange ballet rythme depuis un an le quotidien d’Andover à une heure de train de Londres. Bienvenue dans l’entrepôt de 20.000 m2 d‘Ocado, le second acteur du e-commerce alimentaire anglais derrière Tesco, avec 20 % du marché. Dans moins de deux  ans, début 2020 plus précisément, ce ballet fera aussi partie du paysage de Fleury-Mérogis (Essonne) pour livrer l’offre de Monoprix au domicile de ses clients, dans un rayon de 200 à 300 kilomètres. (@Figaro_Economie).

#Blockchain

► Cinq industries que la blockchain pourrait bousculer. L’énergie, la publicité, la santé, mais aussi l’agro-alimentaire et les élections. Selon la MIT Technology Review les technologies de la blockchain ont la possibilité de rebattre profondément les cartes dans ces cinq secteurs… à condition que certains écueils soient surmontés. (@LUsineDigitale).

#Robotique

► Et si la robotisation précédait le robot ? Dans le premier épisode de la série « Comment la fiction nous aide-t-elle à penser les futurs du travail ? », notre regard était attiré sur d’autres force de transformation que les robots au travail grâce aux auteurs Stowe Boyd et Paolo Bacigalupi. Dans ce deuxième épisode des Boulofictions imaginés par Daniel Kaplan, à l’initiative du projet Work+, l’auteur questionne les robots : d’où viennent-ils, où vont-ils, que veulent-ils, ou plutôt, de quelles intentions sont-ils les outils ? (@usbeketrica).

#Data

► Des applications pour enfants accusées de ne pas suffisamment protéger les données. Sept chercheurs en sciences de l’informatique d’universités américaines et canadiennes accusent des milliers d’applications Android destinées aux enfants de ne pas suffisamment protéger les données de ces derniers. Ces chercheurs, issus entre autres de Berkeley, expliquent dans une étude publiée à la mi-avril que des informations personnelles sont partagées à des entreprises tierces, sans toujours respecter les limites fixées par la loi. Les chercheurs ont étudié au total 5 855 applications gratuites disponibles sur la version américaine du magasin Google Play. Ils ont développé un programme leur permettant de voir en temps réel quelles informations sensibles elles collectaient, et avec qui ces données étaient partagées. (@pixelsfr).

► Pourquoi la société ne se laisse pas mettre en équations ? Vous vous souvenez peut-être de notre article de 2014 sur la Physique sociale, le livre de Sandy Pentland, directeur notamment du Laboratoire de dynamique humaine du MIT. Dans ce livre, Pentland, l’un des pontes du MIT, avançait que l’extraction de la réalité via le Big Data allait rendre possible la modélisation mathématique de la société. Force est de constater depuis que cette réduction du social dans le Big data n’a pas vraiment porté les promesses attendues. Au contraire. Les critiques à l’encontre de la réduction du social qu’ont produit ces modélisations n’ont cessé de se démultiplier. Que ce soit celles de Cathy O’Neil(voir « Il est plus que temps que le Big data évalue ses impacts » ou « Ouvrir les modèles ! », pas seulement les données), de la police prédictive (voir « Predpol : la prédiction des banalités » et « Où en est la police prédictive ? »), de la justice prédictive (voir « l’évaluation automatique des risques de récidive » et notre dossier sur « la justice analytique ») à « l’automatisation des inégalités »… (et ce ne sont là qu’une vue bien partielle des nombreux problèmes qu’ont généré les questions d’analyse et de traitement de données depuis 2014) : partout, les biais réductionnistes des outils de modélisation du social ont imposés de nouveaux problèmes plutôt que de permettre de résoudre les défis auxquels est confrontée la société. La physique sociale semble plus avoir montré ses limites que démontrer ses capacités à améliorer la société. Peut-être est-il temps de se demander pourquoi ? Lire la suite sur le site de @internetactu.

#MediaSocial

► Les patrons de Google et Facebook et leur vie privée : « Faites ce que je dis, pas ce que je fais ». On connaît de longue date le grand écart pratiqué par plusieurs dirigeants de géants du numérique en matière d’éducation : concevant et vendant des services ou des objets high-tech, ils éduquent leurs enfants à l’écart des écrans. Steve Jobs en fut l’exemple le plus connu, mais il n’était pas le seul. A l’heure du scandale Facebook-Cambridge Analytica et du RGPD(Réglement général sur la protection des données) qui oblige les services web à modifier leurs règlements (ou leur organisation pour en limiter les effets), il y a un autre hiatus à souligner : celui sur la transparence. (@LObs).

► Comment les réseaux sociaux accentuent l’enfermement dans ses idées. Internet et les réseaux sociaux sont-ils des machines à enfermer les internautes dans leurs propres certitudes ? Cette question, posée dès 2011 par le penseur du Web Eli Pariser dans son ouvrage The Filter Bubble : What The Internet is Hiding from you (Les bulles filtrantes : ce qu’Internet vous cache, non traduit), est aujourd’hui au cœur de la réflexion de nombreux chercheurs du Net. Lundi 23 avril à la Cité internationale de Lyon, où se tient jusqu’au vendredi 27 la prestigieuse conférence annuelle itinérante des professionnels d’Internet, The Web Conference, la polarisation des idées et des débats sur les réseaux sociaux a fait l’objet d’une demi-journée d’étude mêlant ingénierie du Web et psychologie sociale. Baptisée « Polarization on social media », elle a été présentée par un groupe de chercheurs en informatique de Helsinski (Finlande), Kiran Garimella, Aristides Gionis, et Michael Mathioudakis, et un ingénieur au centre de recherche informatique du Qatar, Gianmarco De Francisci Morales. (@pixelsfr).

► Agressivité, racisme : le triste panorama de la haine sur Facebook. « L’Obs » peut en témoigner : sur les pages Facebook des grands médias français, un commentaire sur dix contient des propos haineux. Les politiques, personnalités médiatiques et journalistes sont particulièrement ciblés, selon une étude commandée par le Secrétariat d’Etat chargé du Numérique. Cette étude réalisée par Netino (Webhelp) porte sur l’analyse d’un échantillon de 10.870 commentaires publics publiés sur 24 pages Facebook de grands médias français pendant le mois de mars. Selon ce constat, près de la moitié des propos haineux (45,2%) relèvent de « l’agressivité générique » (exemple cité : « On s’en fout de cette merde »). (@LObs).

#Cyberattaques

► De grandes entreprises du numérique s’engagent à ne pas aider les Etats pirates. « Nous n’aiderons aucun gouvernement à lancer des cyberattaques contre des citoyens et des entreprises innocents. » Mardi 17 avril, trente-quatre grandes entreprises du numérique ont signé un accord sur la cybersécurité, dans lequel ils se mettent clairement à distance des Etats, quels qu’ils soient. Parmi elles, Microsoft, Facebook, Symantec, Nokia, Avast, Cloudflare, HP ou encore Oracle. « Des entreprises travaillant sur toutes les couches des communications Internet s’engagent à faire rempart à toute utilisation malveillante de leurs technologies, promettent de protéger tous les consommateurs, quels que soient leur nationalité, leur emplacement géographique ou la motivation de l’attaque », peut-on lire dans le communiqué publié avec l’accord. (@pixelsfr).