22 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – dimanche 22 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Surveillance

xEn Chine, un incroyable «Big Brother» pour trier les bons et les mauvais citoyens. Liu Hu, un journaliste d’investigation, s’était spécialisé dans les enquêtes sensibles: il dénonçait la corruption de hauts responsables du régime. Arrêté en 2013 pour «fabrication et diffusion de rumeurs», il est condamné fin 2016 pour «diffamation» dans une autre affaire. La cour exige qu’il présente publiquement ses excuses, à ses frais. Mais c’est au printemps 2017 que sa vie bascule. Alors qu’il essaye de réserver un billet d’avion sur Internet, un message apparaît: il n’est pas autorisé à effectuer cet achat. «Je ne comprenais rien à ce qui m’arrivait», se souvient cet homme de 43 ans. En fait, sans que personne ne l’avertisse, il avait été placé sur une «liste noire» liée à son numéro de carte d’identité. Liu Hu n’a pas non plus le droit de prendre des trains à grande vitesse, de solliciter un prêt bancaire ou d’acquérir un appartement. Lorsqu’il s’en est rendu compte, il a appelé le juge: la somme demandée n’était pas arrivée, le compte indiqué n’étant pas valide. Liu Hu a de nouveau effectué un transfert, mais la cour lui demande désormais un montant bien supérieur. Une exigence infondée, estime le journaliste, qui n’a aucune idée du temps que durera sa mise à l’index. (@Figaro_Inter). Légende image : Une exposition de photos numériques à Shenzhen. À terme, le «système de crédit social» collectera les informations fournies par les tribunaux, la police, le fisc, les sites de commerce électronique ou les réseaux sociaux. – Crédits photo : Blanches/Imaginechina. 

#Data

En Chine, le débat sur la protection des données émerge doucement.  L’exposition aura duré quatre jours avant d’être fermée par la police de Wuhan, dans le centre de la Chine. Sur de grandes feuilles de papier, on pouvait y lire le nom, le sexe, l’âge, l’adresse, le numéro de téléphone, la plaque d’immatriculation, les voyages ou encore les achats effectués par 346.000 habitants de la ville. L’artiste, qui voulait alerter le public sur la protection de la vie privée, a expliqué au journal « The Paper » avoir acheté toutes ces données via la messagerie QQ, moyennant 1 centime de yuan par personne. Le procédé est illégal mais illustre les enjeux qui attendent la Chine à l’heure où le pays investit massivement dans l’intelligence artificielle et où des mastodontes comme Alibaba et Tencent engrangent des milliards d’informations en étendant chaque jour leur présence dans la vie quotidienne des Chinois. Composants, recherche, algorithme, la Chine accuse encore du retard dans la plupart des domaines clés de l’intelligence artificielle par rapport aux Etats-Unis, relève une récente étude de l’université d’Oxford. A deux exceptions notables : les données et le financement des start-up. (@LesEchos).

#Ville

► Smart city : inclure métropole et villages, une ambition bordelaise. La Métropole bordelaise a entamé sa mue depuis quelques années, en s’appuyant sur les filières numériques et informatiques, aéronautiques et spatiales, la santé, le tourisme, des secteurs d’avenir, dynamiques et créateurs d’emplois, qui poussent une croissance démographique parmi les plus fortes de France. Ce développement s’est fait conjointement à des solutions intelligentes, qui placent Bordeaux dans le peloton de tête des smart cities françaises : symbole de ce dynamisme, la ville a accueilli, en ce début avril, le quatrième Forum Smart City Bordeaux, organisé par la Tribune, lieu d’échanges et de réflexion. Une des grands axes de cette rencontre était les rapports entre une métropole et les territoires qui l’entourent, notamment ruraux. (@Les Smartgrids).

#Media

Boosté à l’intelligence artificielle, le site d’infos Knowhere promet un journalisme impartial Par Barbara Chazelle, France Télévisions, MediaLab et Prospective. Seuls 2% des français souhaitent un journalisme affirmant un « choix partisan », affirmait le Baromètre La Croix sur la confiance dans les médias en janvier. Mais traiter un sujet de manière neutre et impartiale, est-ce possible ? C’est la promesse de Knowhere, un nouveau site d’infos américain qui mise sur l’intelligence artificielle pour enlever les biais humains. A lire la suite sur le site de @metamedia

Contre le flux d’informations, la tentation de stopper le temps. « New York Herald Tribune ! New York Herald Tribune ! » Filmée dans une scène mythique par Jean-Luc Godard sur les Champs-Élysées, Jean Seberg distribue aux côtés de Jean-Paul Belmondo la dernière édition du quotidien international, tout juste sortie de l’imprimerie. On y lit les dernières nouvelles du monde. Matin, midi ou soir, les éditions des journaux parisiens se succèdent. Les quotidiens nationaux tirent encore à plus de 4 millions d’exemplaires. Un demi-siècle plus tard, les vendeurs à la criée ont disparu et les journaux, par souci d’économies, ne sortent guère plus d’une édition par jour. Dans un Web irrigué par de l’information en continu, un surprenant mouvement s’opère. De grands médias se disent qu’ils ont peut-être fait fausse route sur Internet. Leur vocation était-elle de relayer chaque information le plus vite possible, en concurrence avec les réseaux sociaux ? Plusieurs d’entre eux cherchent à présenter à leurs lecteurs non plus une couverture exhaustive de l’actualité, mais une sélection mise à jour plusieurs fois dans la journée, inspirée d’un journal imprimé. (@Figaro_Economie).

#Web

► L’ensauvagement du web. Qu’il est loin le temps du discours utopique sur l’Internet ! Loin le temps où des esprits enthousiastes pensaient que la technologie du world wide web avait vocation à servir les idéaux démocratiques, participatifs et autogestionnaires. On a vu, durant la décennie écoulée, combien les logiques mercantiles s’en étaient emparées ; combien certains opérateurs agissaient en prédateurs pour s’assurer un monopole ; combien les groupuscules extrémistes l’utilisaient pour répandre leur haine ; combien les terroristes l’instrumentalisaient pour attirer à eux de nouveaux adeptes ; combien les États avaient eux aussi appris à s’en servir pour en faire un support d’influence ou de déstabilisation ; combien des enfants pouvaient en faire un moyen de cyberharcèlement. (@FR_Conversation).

#Surveillance

Mais c’est quoi cette caméra qui parle à Toulouse ? Une voix qui vient d’en haut pour vous remettre sur le droit chemin. C’est l’étonnante expérience que vivent depuis quelques mois les Toulousains qui flânent ou festoient sur le quai de la Daurade, en bord de Garonne. Mais rien à voir avec une révélation divine. La voix est celle de la police municipale. Elle demande prosaïquement d’arrêter d’uriner, de consommer de l’alcool sur le domaine public et de quitter de l’aire de jeux. Effet garanti pour les groupes de jeunes qui décampent sans demander leur reste. L’interpellation sort en fait d’un haut-parleur couplé à une des nombreuses caméras de vidéoprotection. Ce dispositif date du 21 septembre 2017. Mais la mairie ne l’a pas rendu public car il est « en phase d’expérimentation ». (@20minutes).