29 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 29 mars 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Transport

► Gratuité des transports : une équation difficile. L’annonce de la maire de Paris fait beaucoup de bruit : la gratuité des transports n’est désormais plus un tabou. Anne Hidalgo vient en effet de charger trois de ses adjoints de conduire une vaste étude sur le sujet, associant experts français et étrangers. L’idée est donc bien de réfléchir à la question, pas encore de passer à l’acte. La tarification est de toute façon une compétence régionale, et la ville de Paris n’a pas la main dans ce dossier, sauf à rembourser directement IDF Mobilités du manque à gagner d’une telle mesure, comme elle le fait déjà, sous conditions de ressources, pour certaines catégories (retraités, handicapés…). Si socialement la gratuité a du sens, en facilitant les déplacements des familles et des plus démunis, elle pose un certains nombre de questions : quid du financement ? Quid de la saturation ? Voir la vidéo sur le site de @France3Paris.

#Commerce

► Comment Monoprix et Amazon vont s’allier sur les produits alimentaires. La chaîne de supermarchés Monoprix, filiale du groupe Casino, va vendre certains produits via le géant du commerce en ligne Amazon, une première pour un distributeur français, a-t-il annoncé lundi 26 mars. « Amazon et Monoprix annoncent aujourd’hui un partenariat commercial visant à proposer les produits alimentaires de Monoprix aux clients du service Amazon Prime Now à Paris et sa proche banlieue cette année », ont annoncé les deux groupes dans un communiqué commun. Les produits de différentes marques exploitées par Monoprix – Monoprix Gourmet, Monoprix Bio…, seront vendus sur une section spéciale du site et de l’application Amazon Prime Now, le service de livraison express (en moins de deux heures) du géant américain. (@Challenges).

#Data

► Appels, SMS, relations amoureuses : ces données que Facebook collecte (et conserve). Plus d’une semaine après le début des révélations sur l’affaire Cambridge Analytica – qui a révélé comment une entreprise avait siphonné les données de dizaines de millions d’utilisateurs sur Facebook – l’heure est aux interrogations. Nombreux sont les adeptes du réseau social qui fouillent dans leur profil pour savoir quelles données le réseau social a bien pu collecter à leur propos, et le font savoir sur Twitter. Pour beaucoup, la quantité d’informations est bien plus importante qu’attendue. Sur la plate-forme, chacun peut télécharger et consulter ses données. Il suffit de se rendre dans ses paramètres, puis de cliquer sur « Télécharger une copie de vos données Facebook ». Quelques minutes d’attente, et vous voilà en possession d’un fichier contenant les informations égrénées sur la plate-forme depuis votre inscription. Pour les parcourir entièrement, mieux vaut avoir du temps devant vous : on y trouve des centaines de fichiers. (@Pixelsfr).

► Données personnelles : les Français méfiants sur leur utilisation. Alors que l’affaire Cambridge Analytica continue de tourmenter Facebook, un sondage publié ce mardi par The Economist Intelligence Unit et ForgeRock – et réalisé avant les révélations – n’est pas forcément de nature à rassurer Mark Zuckerberg. Selon les résultats de l’étude, les Français seraient particulièrement méfiants de l’usage de leurs données personnelles. Ainsi, 73 % des Français sondés « craignent que le cumul des atteintes mineures à la vie privée débouche sur un recul des libertés individuelles ». Ils sont surtout 92 % à souhaiter « des sanctions accrues pour les entreprises qui portent atteinte à la vie privée des consommateurs ». (@LesEchos).

#Informatique

Les éditeurs de logiciels alertent sur la pénurie de compétences. Salvia Développement a déjà recruté trois personnes depuis le mois de janvier et quatre postes sont encore ouverts. L’an dernier, cette PME de 147 salariés, spécialiste de l’édition de logiciels à destination des bailleurs sociaux et des promoteurs immobiliers, avait déjà accueilli une dizaine de nouveaux embauchés. Son exemple n’est pas un cas isolé : « La demande est forte, nous devons tous faire croître nos effectifs pour répondre aux besoins du marché », relève Françoise Farag, la présidente de cet ancien spin-off de Sage. « La traction de la croissance et les recrutements sont toujours assez soutenus dans nos métiers », confirme pour tout le secteur Bertrand Diard, le président de Tech in France. Publiée ce mercredi, l’étude « People in tech » menée par l’association professionnelle et Apollo Courtage considère que le secteur pourrait embaucher 13.000 personnes cette année – un chiffre en augmentation de 23 % par rapport à l’année dernière  -, dont 5.515 dans le cadre de créations nettes d’emplois. Les 147 éditeurs de logiciels et start-up du Web interrogés emploient un tiers des 75.000 salariés du secteur. (@LesEchos).

#Journalisme

► « Je fais le même journalisme que quand j’étais dans la presse imprimée, explique Edwy Plenel, co-fondateur de Mediapart, mardi 20 mars 2018 sur franceinfo. Mais ce que j’ai découvert avec le numérique, c’est que je peux le faire mieux, échapper au formatage, faire un journalisme mieux documenté et plus multimedia, plus participatif. ». Il rajoute : « le numérique, c’est le média total. C’est de l’écrit que nous faisons. C’est aussi de l’image, et surtout encore une fois, échapper au format unique ».

#Cyberattaque

► Comment la France se donne les moyens pour mieux lutter contre les cybermenaces. La France renforce son arsenal contre les cybermenaces. C’est d’ailleurs l’un des volets les plus sensibles de la Loi programmation militaire (LPM), actuellement examinée à l’Assemblée nationale. Un volet qui est passé relativement inaperçu mais qui sera capital pour tenter d’anticiper, puis de parer une attaque électronique d’envergure de type Ransomware (Petya, WannaCry…) contre les réseaux de communications électroniques français, qui ne sont pas aujourd’hui surveillés… ou très peu. Car les opérateurs n’ont pas aujourd’hui le droit de savoir ce qui se passe dans leurs réseaux, sauf dérogation exceptionnelle. L’article 19 de la LPM va donc combler une grave lacune dans le dispositif de lutte contre les cyberattaques, qui était exploitée par des hackers étrangers. « La France était devenue les Iles Caïmans des hackers, explique-t-on à La Tribune. Détecter un virus est le plus important dans la lutte contre les cybermenaces ». Des pays alliés ont constaté ces derniers mois des attaques depuis des serveurs loués en France mais contrôlés à l’étranger. Avec l’article 19 de la LPM, « on évite d’être le maillon faible », estime-t-on. (@latribune).

#Cybercriminalite

► Le cerveau du gang des « Carbanak » arrêté. Dans la guerre contre la cybercriminalité bancaire, les « gendarmes » viennent de marquer un point important. Les autorités policières européennes et espagnoles ont en effet annoncé lundi l’arrestation à Alicante (Espagne) du cerveau du gang des Carbanak, du nom d’un logiciel de piratage. Ce gang a frappé plus d’une centaine d’institutions financières dans le monde ces cinq dernières années. L’arrestation du « cerveau » (dont le nom n’a pas été divulgué) est le fruit d’une enquête complexe menée conjointement par la police nationale espagnole avec le FBI américain, les autorités roumaines, biélorusses et taïwanaises et des sociétés privées spécialisées dans la cybersécurité. (@LesEchos).

#Societe

► La tyrannie de la commodité. « La commodité est la force la plus sous-estimée et la moins comprise dans le monde aujourd’hui ». Certes, elle est ennuyeuse, mais elle est un puissant moteur des décisions humaines, bien plus que le désir ou que la récompense, estime le juriste américain Tim Wu (@superwuster, Wikipédia), dans une remarquable tribune pour le New York Times. « Elle est pourtant la force la plus puissante qui façonne nos vies et nos économies ». La commodité semble prendre nos décisions pour nous, nous faisant souvent remiser nos véritables préférences au profit du facile voire du plus facile. La commodité transforme nos options et nos opinions. Une fois que vous avez goûté à la machine à laver, laver ses vêtements à la main semble être une tâche irrationnelle. Une fois que vous avez goûté à la télévision en streaming, attendre pour regarder un film semble stupide. Résister à la commodité, comme ne pas posséder de smartphone, semble même en passe de devenir une excentricité, voire de relever du fanatisme. Notre goût pour la commodité en engendre toujours plus : plus il est facile d’utiliser Amazon et plus Amazon devient puissant et plus il est encore plus facile d’utiliser Amazon. La commodité est l’allié naturel du monopole, des économies d’échelles et du pouvoir de l’habitude. Lire la suite sur @InternetActu.

#Transhumanisme

► Dans la Silicon Valley, Nectome vend l’immortalité numérique. La procédure est « 100 % mortelle », ne cache pas Robert McIntyre, l’un des deux cofondateurs de Nectome. Cette start-up américaine espère être capable de préserver le cerveau humain afin de pouvoir, si les futures avancées technologiques le permettent, le numériser puis télécharger son contenu sur un ordinateur. Mais pour prétendre à cette immortalité numérique, ses futurs clients devront d’abord accepter d’être euthanasiés. Pour éviter des dommages trop importants, la technique mise au point par Nectome nécessite en effet d’être effectuée sur un cerveau frais. Celle-ci passe par l’injection d’un liquide d’embaumement dans les artères de ses patients, ce qui entraînera leur mort. « L’expérience sera identique à un suicide médicalement assisté », explique M. McIntyre, interrogé par Technology Review, le magazine scientifique du Massachusetts Institute of Technology (MIT). (@Pixelsfr).