24 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 24 mars 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Informatique

x► Les supercalculateurs font reculer les frontières de la science. La découverte, parue le mois dernier dans les « Monthly Notices of the Royal Astronomical Society », a rencontré un bel écho médiatique. Une équipe dirigée par un astronome de l’Observatoire de Paris venait enfin de lever le voile sur le mystère de la formation de la galaxie d’Andromède, cette proche voisine de la Voie lactée. Contrairement à cette dernière qui s’est structurée il y a plus de 10 milliards d’années, Andromède est née il y a moins de 3 milliards d’années de la collision de deux galaxies, qui ont fusionné pour lui donner naissance. (@LesEchos). Légende image : L’ordinateur Curie, dans le Très Grand Centre de Calcul du CEA, sera bientôt remplacé par son successeur Joliot-Curie. Photo : Jerome Chatin / Expansion-Rea.

#Data

► Affaire Cambridge Analytica : pourquoi c’est grave pour Facebook et ses utilisateurs. Le réseau social créé par Mark Zuckerberg affronte l’une des pires crises de son histoire. La société britannique Cambridge Analytica est soupçonnée d’avoir siphonné les données personnelles de dizaines de millions d’Américains sur Facebook, par l’intermédiaire d’un sous-traitant. Ce sont des révélations du Guardian et du New York Times qui mettent en cause cette entreprise, qui a, par ailleurs, joué un rôle de premier plan dans la campagne présidentielle de Donald Trump. L’affaire Cambridge Analytica est rapidement devenue une affaire Facebook après la découverte qu’en 2015 Facebook autorisait cette collecte de données. Le réseau social est accusé de ne pas avoir suffisamment protégé les données de ses utilisateurs. Quels sont les enjeux de ce scandale ? Quelles en sont les conséquences pour la firme, et pour nos données ? (@Pixelsfr).

► L’affaire Cambridge Analytica, symptôme du « capitalisme de surveillance ». Facebook est au coeur d’une tempête médiatique et boursière à la suite des révélations du Guardian, du New York Times et de Channel 4. L’entreprise britannique Cambridge Analytica aurait, par l’intermédiaire d’un sous-traitant, aspiré les données personnelles de 50 millions d’Américains sur Facebook, et permis à l’équipe de Donald Trump de cibler ces profils dans le cadre de la campagne électorale américaine. Mais Cambridge Analytica est l’arbre qui cache la forêt de l’économie des plateformes numériques, dont le modèle d’affaires est fondé sur la captation et l’utilisation de nos données. (@usbeketrica).

#Telephonie

Le smartphone devient un véritable moyen de paiement. Leetchi, Lydia, Lyf Pay, Paylib, Obvy, Pumpkin et, bien sûr, Apple Pay : le numérique n’en finit plus de révolutionner aussi les moyens de paiement. « Cagnottes, paiement entre particuliers, dons par mobile : les start-up françaises innovent et s’exportent en Europe. Elles créent de nouveaux usages en répondant à des besoins qui n’étaient pas couverts auparavant », indique Alain Clot, président de l’association France Fintech. Un cadeau commun pour l’anniversaire de vos amis ? Il suffit de constituer une cagnotte sur Leetchi ou Le Pot commun. Payer la baby-sitter à votre retour du restaurant ? Plus besoin d’espèces : vous lui versez la somme due sur son compte Lydia ou Pumpkin. « Notre appli permet d’envoyer de l’argent à un ami en un clic. L’utilisateur peut ensuite virer l’argent sur son compte bancaire ou le conserver sur son compte Pumpkin pour lui-même rembourser un autre ami. Tout est gratuit », explique Hugo Sallé de Chou, cofondateur de cette start-up comptant 350 000 utilisateurs, rachetée en juillet 2017 par Crédit mutuel Arkea. Même fonctionnement pour Lydia, qui compte plus de 1 million d’utilisateurs. (@lemondefr).

#Transport

► Conducteur contre piéton, les dilemmes vertigineux de la voiture autonome. « On sait par avance que le premier mort sur la route par voiture autonome fera la Une des journaux ». En octobre 2017, le psychologue Jean-François Bonnefon lançait cette annonce prophétique  au magazine Sciences et Avenir . C’est aujourd’hui une réalité. Lundi, une femme de 49 ans est morte à Tempe, en Arizona, après  avoir été percutée par une voiture autonome conçue par Uber . Ce lundi-là, comme tous les jours, des milliers de personnes ont été tuées sur les routes du monde entier, mais c’est cette victime qui a retenu l’attention des médias. Pour la première fois, la voiture autonome a tué. Un drame  qui a poussé Uber a arrêté ses tests de véhicules se conduisant seuls et qui relance le débat sur ce moyen de transport de demain. Sommes-nous prêts à abandonner la conduite à une machine ? Est-ce aux algorithmes de décider quelles vies épargner ? Qui sera responsable de ces accidents ? (@LesEchos).

► Elon Musk fait fausse route. Paris Marx est urbaniste et n’apprécie pas beaucoup la vision que déploie Elon Musk autour du futur des transports. Il développe sa critique dans le magazine américain Jacobin, qui se décrit comme « une voix importante de la gauche américaine, qui offre des perspectives radicales sur la politique, l’économie et la culture ». Nous vous proposons ici, en accord avec Jacobin, une traduction de ce texte (titré en version originale « Elon Musk is not the Future »), dans lequel le boss de Tesla et SpaceX est dépeint comme un conservateur pro-automobile. (@usbeketrica).

#Cryptomonnaie

► Pourquoi la NSA espionne les utilisateurs de bitcoin. En 2013, l’ancien consultant de l’agence de renseignement américaine NSA, Edward Snowden, dévoilait des milliers de fichiers confidentiels informant sur les dérives invasives  de son employeur. Cinq ans plus tard, les documents Snowden parlent encore. Le site The Intercept révèle désormais que la NSA a traqué un temps, les utilisateurs de bitcoin dans le monde. Des documents datant de mars 2013, soit peu de temps avant les fuites Snowden, informent de l’existence d’un programme baptisé « MONKEYROCKET », ayant pour but de surveiller les adeptes de cryptomonnaies, alors que la tendance n’en était qu’à ses prémices. Les notes indiquent aussi que la NSA a utilisé une source d’information mystérieuse afin « d’aider à localiser les émetteurs et les récepteurs » de monnaies virtuelles. Et, si elle s’est intéressée à d’autres cryptomonnaies, le bitcoin était bien « la priorité n° 1 ». (@LesEchos).

#Fiscalite

► La botte secrète de Bruxelles pour contrôler les géants du Web. L’affaire fait moins de bruit que les amendes qu’inflige aux Gafa la commissaire à la Concurrence Margrethe Vestager ou que l’offensive lancée pour leur faire payer plus d’impôts. Dans leur vaste entreprise de régulation des pratiques des géants américains du Net, les institutions européennes sont pourtant sur le point de dégainer une nouvelle arme qui constituerait une petite évolution culturelle, technologique et légale : imposer aux plates-formes un filtrage automatique, par des outils de reconnaissance dédiés, de certains des contenus diffusés. (@LesEchos).

#Audiovisuel

► Europe : l’audiovisuel public en transformation, les nordiques en avance. Il n’y a pas qu’en France que les lignes bougent pour l’audiovisuel public : partout en Europe, les médias publics ont entamé leur transformation pour s’adapter aux nouveaux usages numériques, tenter d’y rester pertinents, et faire valoir leurs différences. Certains vont beaucoup plus vite que d’autres. C’est le cas des pays nordiques où les sociétés sont très connectées, où toutes les générations ont déjà basculé sur Internet, et où les plateformes et les géants du web, profitant d’une forte acceptation locale de la langue anglaise, occupent une place désormais déterminante dans la culture, l’information et le divertissement, forçant les acteurs historiques à réagir. Nous avons étudié les stratégies de cinq services publics européens (Suède, Finlande, Allemagne, Belgique, Royaume-Uni)* et eu la confirmation de cette fracture géographique entre d’un côté, les pays scandinaves très en avance dans leur maturité numérique, et de l’autre côté, des pays (Allemagne, Belgique, et même Royaume-Uni) où l’évolution se fait avec davantage de frictions. (@metamedia).

#MediaSocial

► Elon Musk supprime les pages Facebook de Tesla et SpaceX. Simple coup de pub ou véritable indignation ? Elon Musk, passé maître dans l’art de la communication, a une nouvelle fois frappé. Sautant dans le wagon de la campagne #DeleteFacebook,  lancé en réaction à l’affaire Cambridge Analytica, le PDG de Tesla et SpaceX a annoncé qu’il ferait supprimer les pages de ses entreprises. Interpellé sur Twitter par  des internautes en colère contre le réseau social de Marck Zuckerberg, le milliardaire sud-africain a d’abord expliqué qu’il ignorait l’existence d’une page consacrée à son entreprise d’aérospatiale. Il a ensuite assuré qu’il la supprimerait. (@LesEchos).

#Publicite

L’intelligence artificielle soigne les « adlergics » « Prédire le bandeau publicitaire le plus cliqué ne relève pas de l’intelligence artificielle, prévient Emmanuel Brunet, directeur exécutif d’Eulerian Technologies. Choisir des liens sponsorisés, effectuer des recommandations de produits… Ces applications semblent très loin d’une vraie logique d’IA. » Car les modèles statistiques sont trop souvent marketés en IA, alors que la véritable innovation réside dans la fin du marketing automation de masse qui conduit nombre d’internautes à installer des bloqueurs de publicité. Analyse de l’audience, scoring et ciblage en sont désormais alimentés. « Les solutions de marketing automation ont intégré l’IA dans leurs systèmes afin de se nourrir des données clients, telles que les attitudes de navigation ou les informations de caisse et communiquer véritablement en one to one », explique Xavier Lapeyrere, senior manager conseil expert CRM et marketing digital d’Umanis, qui note une évolution des pratiques depuis un an. (@Emarketing_fr).