La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#MatierePremière
► République démocratique du Congo : dans l’enfer du cobalt. Le cobalt est le minerai du monde de demain. Son cours a presque triplé en un an. À qui profite cette flambée des prix ? La République démocratique du Congo produit 60 % du cobalt dans le monde. C’est une manne gigantesque, synonyme, dans ce pays, de marché noir, de corruption et d’ouvriers exploités. Si le cobalt est devenu le minerai le plus demandé au monde, c’est qu’il rentre dans la fabrication des batteries de nouvelle génération. Il est notamment présent dans les smartphones et dans les voitures électriques. La consommation de cobalt ne cesse d’augmenter : 74 000 tonnes en 2012, 85 000 tonnes en 2014, 94 000 tonnes en 2016. Court-on le risque de devenir encore dépendant d’une énergie fossile ? « Le capitalisme est dépendant des ressources naturelles depuis toujours. Il y a quelques siècles c’était l’or, l’argent, puis le charbon, le fer, le pétrole, l’uranium », avance François Lenglet sur le plateau du 20 Heures sur France 2. (@franceinfo). A lire l’entretien avec Elisabeth Caesens, fondatrice de l’ONG Resource Matters sur le site de @RFI. Légende image : Le groupe suisse Glencore est propriétaire de la plus grande mine de cobalt au monde, Mutanda, en République démocratique du Congo (RDC). Crédits : Bloomberg.
#Environnement
► Peut-on se passer des terres rares ? Produire de l’énergie solaire, fabriquer des éoliennes ou encore des téléphones avec moins de terres rares, c’est désormais possible. Dans un laboratoire de recherche, une équipe travaille sur de nouveaux alliages pour des batteries de voitures. L’objectif : réduire de 20% la part de terres rares dans la composition. Le nouvel alliage aura les mêmes propriétés que l’ancien, mais avec un coût moins important. Cette technologie est recherchée par les industriels du monde entier. L’autre piste c’est le recyclage. En Belgique, une usine récupère les déchets des matériaux électroniques pour les fondre, puis les reconstituer. Seul problème : recycler les métaux rares coute encore très cher, car le procédé est complexe. (@franceinfo).
#Ville
► A Toulouse, des collectivités partagent leur expérimentation sur la Smart City. Comment rendre plus efficaces les expérimentations menées par les Villes ou Métropoles en faisant en sorte que les besoins internes rencontrent les offres proposées par des startups et les petites entreprises, tout en respectant les règles des marchés publics », telle était la question à laquelle ont tenté de répondre les villes de Lyon, Nantes, Toulouse, Roubaix, Marseille, Nice, Montpellier, Angers, … lors du « City Lab » animé par Bertrand SERP, adjoint au maire de Toulouse et vice-président de Toulouse Métropole, en charge de l’innovation, l’économie numérique et la robotique, et co-animé par Celine COLUCCI, délégué générale des Interconnectés. « Faire de la métropole Toulousaine un modèle en matière d’innovation numérique, mais aussi d’accompagnement des startups et d’expérimentations pour inventer la ville de demain » telle est la motivation de Bertrand SERP. Pas étonnant qu’il ait proposé d’organiser le second « City Lab » à Toulouse, afin d’échanger sur les expérimentations conduites par chacune des villes les plus avancées en la matière et tenter de définir un modèle en matière de développement de la Smart City la plus efficiente. (@villeintelmag).
#Agriculture
► Numérique : une plateforme pour connecter agriculteurs et élèves. Ces écoliers vivent dans le Doubs, à plusieurs dizaines de kilomètres de son exploitation, située dans le Jura. Ils ne se sont jamais rencontrés mais ont été mis en relation grâce à une plateforme, monchamp.fr, créée par Passion Céréales, une collective d’information sur les céréales. Les agriculteurs et enseignants s’y inscrivent et se sélectionnent mutuellement. Si les deux souhaitent échanger avec l’autre, une fenêtre de discussion s’ouvre et un dialogue peut débuter. A la suite de ce dialogue, des échanges se créent. Dans le cas de Claude Petitguyot et de Sandra Braun, l’enseignante du Doubs qui y a inscrit sa classe, ils ont lieu toutes les quinzaines, si ce n’est tous les vendredis. « C’est devenu un réflexe, explique Claude Petitguyot, dès que je touche à mes champs, je prends des photos, je filme pour le montrer aux enfants ». Pour cet agriculteur qui aime partager son métier et qui a pour habitude d’intervenir dans les classes, le support numérique est incontestablement un plus. « C’est beaucoup plus ludique, quand j’interviens dans des classes, je n’ai que des posters comme support, là avec ce que je leur envoie en ligne, c’est beaucoup plus vivant » dit-il. (@F3FrancheComte).
#Sante
► Qui est le propriétaire des données de ma santé ? Chacun d’entre nous produit une grande quantité de données sur sa santé, parfois même sans le savoir. Ce peut être un taux de cholestérol, après s’être rendu pour une prise de sang dans un laboratoire d’analyses ; un diagnostic de trouble du rythme cardiaque, suite à un bilan réalisé par le cardiologue ; un nombre de pas faits durant la journée, enregistré automatiquement par le smartphone. La plupart de ces informations restent sur le papier, dans un dossier à notre nom à l’hôpital, ou dans une chemise cartonnée à la maison. Mais elles se présentent, de plus en plus, sous forme numérique. Elles peuvent être stockées sur notre ordinateur personnel ou notre smartphone mais aussi… ailleurs. Aujourd’hui, je n’ai plus besoin de me déplacer au laboratoire d’analyses ou d’attendre le courrier pour connaître mes résultats. Il me suffit d’aller sur son site et de les télécharger. Pratique ! Seulement, mon taux de cholestérol ou de fer reste stocké sur le serveur du laboratoire. Quand je consulte un médecin dans son cabinet, le remboursement de la Sécurité sociale tombe automatiquement sur mon compte en banque, grâce à la carte Vitale. Pratique, là aussi. Mais des informations comme le nom du médecin que j’ai vu ou sa spécialité sont conservées par l’Assurance-maladie. (@FR_Conversation).
#Data
► Protection des données personnelles: une responsabilité des collectivités très encadrée. Le 25 mai 2018 c’est à cette date que s’appliquera le règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD), texte adopté par le Parlement européen le 14 avril 2016. Ce n’est pas anodin pour les collectivités, qui gèrent de plus en plus de données, notamment du fait du développement des smart cities ou, plus largement, du numérique. Le changement s’annonce radical puisque les collectivités deviendront responsables de la gestion de celles qu’elles détiennent. C’est le principe d’« accountability », duquel découle toute la philosophie, ainsi que les mesures, de ce règlement européen. Des changements qui imposent un travail de longue haleine, surtout pour les petites collectivités, qui partent souvent de zéro. L’importance et la sensibilité du sujet ne sont, en effet, pas toujours mesurées à leur juste valeur par les élus locaux. (@Lagazettefr).
► Les travailleurs de la donnée d’Antonio Casilli. « La vie privée a changé de visage, elle a arrêté d’être un droit individuel pour devenir une négociation collective. Pas au sens commercial du terme, mais au sens syndical. » Le sociologue Antonio Casilli, spécialiste des réseaux sociaux, maître de conférences en Digital Humanities à Telecom ParisTech et chercheur associé au Centre Edgar-Morin (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris) est l’auteur de Les liaisons numériques (Editions du Seuil, Paris, 2010), sur les nouvelles formes de sociabilité contemporaine, et en 2015 avec Dominique Cardon de Qu’est-ce que le digital labo »? (INA Editions, 2015) un essai sur l’impact des plate-formes numériques sur nos manières de travailler. Dans une tribune parue récemment dans le Monde, il revient sur cette idée que la protection de nos données personnelles ne doit pas exclure celle des droits des travailleurs du clique. Si tout le monde s’accorde à dire que nos informations sont de moins en moins « chez nous », sont-elles pour autant « à nous » ? Ainsi « les données personnelles sont désormais une entité difficile à définir. Elles sont de moins en moins personnelles. », affirme Antonio Casilli. (@franceculture).
► RGPD : Deux tiers des data collectées par les start-up ne sont pas sécurisées. À quelque 100 jours de l’entrée en vigueur du règlement sur la protection des données personnelles (RGPD), le constat est sans appel : la majorité des start-up n’ont pas encore pris les mesures nécessaires pour assurer leur conformité avec les principes du texte. Ainsi, d’après une étude internationale menée par Mailjet (spécialisé dans le cloud emailing) auprès de 4 000 start-up, principalement établies en France, les jeunes pousses obtiennent une note de conformité globale de 4,1 sur 10. Les entreprises des secteurs de la banque et de l’assurance, les meilleures élèves, n’obtiennent pas pour autant la moyenne (4,4/10). Les start-up spécialisées dans le BTP et l’immobilier sont les dernières avec une note de 3,2/10. 91 % des start-up, tous domaines confondus, indiquent collecter les données personnelles de leurs clients – et même 93 % dans le secteur de la banque et de l’assurance. Pour autant, très peu d’entreprises ont pris en charge la protection de ces data. Seules 29 % des jeunes pousses indiquent les protéger à l’aide de technologies de chiffrement et 34 % affirment disposer de système d’alerte en cas d’intrusion dans leurs systèmes mettant en danger ces données. (@Emarketing_fr).
► « Big Data pourrait devenir Big Brother ». Aucune dimension de nos vies n’échappe plus à la connaissance des géants d’Internet, s’inquiète le chef d’entreprise et essayiste Denis Olivennes. Il explique dans un entretien sur le site de @FigaroVox. Il explique : « Les bienfaits de la révolution numérique sont fantastiques. La consultation des sites, l’utilisation des applications, les achats sur Amazon, les messages sur Facebook, les objets connectés… Mais à côté de cette face de lumière, il y a l’ombre. Le traitement par des algorithmes puissants de milliards de données laissées sur Internet nous rend complètement transparents pour les plateformes. Celles-ci connaissent ce que nous mangeons et aimons, notre statut matrimonial, notre religion… Facebook, qui compte deux milliards d’utilisateurs, détient en moyenne 98 renseignements sur chacun d’entre eux. Et les recoupe pour nous « profiler ». Alors oui, Big Data pourrait devenir Big Brother. »
#MediaSocial
► L’Assemblée nationale fixe à 15 ans l’âge minimal pour s’inscrire seul à un réseau social. Il faudra, désormais, être âgé d’au moins 15 ans pour s’inscrire seul sur un réseau social, comme sur tout autre service en ligne collectant des données personnelles. L’Assemblée nationale a définitivement adopté, mardi 13 février, en première lecture, le projet de loi sur les données personnelles, dont l’une des dispositions fixe un âge minimal pour le consentement d’un mineur seul à la collecte de données. Entre 13 ans et 15 ans, le consentement de l’enfant, ainsi que celui de ses responsables légaux, devront être recueillis par les plates-formes. Au-dessous de 13 ans, toute collecte de données par ce type d’acteur est interdite. Ce projet de loi modifie le droit français en vue de l’entrée en vigueur, en mai, du règlement européen sur les données personnelles. Ce nouveau texte, directement applicable dans toute l’Europe, laissait, cependant, des marges de manœuvre aux Etats sur certains points, dont l’âge du consentement. (@Pixelsfr).
#Transparence
► « Le nouveau visage de Big Brother » L’exigence de transparence est-elle une vertu ou un « despotisme sournois » comme le disait Tocqueville bien avant l’invention d’internet ? Un combat légitime contre toute forme de pouvoir exorbitant ou un poison affaiblissant la démocratie ? A l’heure de la révolution numérique, Denis Olivennes, dirigeant d’entreprise, et Mathias Chichportich, avocat, analysent, dans « Mortelle transparence », comment cet « instrument », qui ne devrait servir qu’à lutter contre les dictatures, s’est transformé en idéologie. « L’Obs » en publie ci-dessous quelques extraits. (@LObs).