15 Jan

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 15 janvier 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Espace

xL’espace extra-atmosphérique, comme le cyberespace, se militarise et devient un «milieu» stratégique majeur où s’affrontent les puissances. Désormais, la France prend officiellement en compte les « menaces intentionnelles » contre ses satellites. Un enjeu face auquel les Européens sont mis au défi de s’organiser. «Aujourd’hui, l’espace est extra-atmosphérique, c’est un champ de confrontation entre les puissances. Il faut se préparer à le voir devenir un champ de bataille». Plusieurs exemples récents étayent cette perspective esquissée par un spécialiste du ministère de la Défense. Ainsi, Syracuse, un satellite français assurant les communications militaires avec les unités déployées sur les théâtres d’opérations, a été approché de façon répétitive par un «objet spatial» non identifié susceptible de l’espionner. (@Figaro_Inter). Légende image : Une image virtuelle d’«objets» dans l’espace extra-atmosphérique autour de la Terre, fournie par l’agence Antycip Simulation. imagerie.

#Entreprise

Au CES, la French Tech a-t-elle un sens ? « Innovations bluffantes », « robots strip-teaseuses » et autres « jeunes pousses de nos régions » : ça y est, le Consumer Electronics Show (CES) est lancé ! Du 9 au 12 janvier, Las Vegas se transforme en temple de la tech, et concentre les entreprises innovantes qui ont pour objectif de vendre leurs produits au plus grand nombre. Très présente, la délégation française, poussée par la French Tech, est constituée cette année de « plus de 365 entreprises et structures exposantes ». Mais suscite quelques critiques, notamment sur le peu d’impact pour les start-up françaises d’une participation à un tel évènement. Critiques auxquelles la directrice de la communication de la French Tech a bien voulu répondre. (@usbeketrica).

#Numerique

Le numérique sans les femmes : ni envisageable… ni acceptable ! Le déficit de femmes dans les métiers de l’informatique est un phénomène sociohistorique qui ne cesse de s’aggraver malgré les efforts de la profession, de l’éducation et du monde associatif. Ce n’est cependant pas une fatalité, et la révolution du numérique est l’occasion unique de gommer cette anomalie. Lire la tribune du collectif Femmes@Numérique. (@latribune).

#Societe

Ne dites plus « smartphone » mais « mobile multifonction ». Fini l’anglicisme. Désormais, on n’utilise plus son « smartphone », mais son « mobile » ou mieux, son « mobile multifonction ». C’est du moins ce que recommande une liste de traductions de termes anglophones, publiée ce jeudi au journal officiel. Parmi les autres termes traduits, « call scam » devient « appel-piège », la « fiber-optic » se transforme en « fibronique » (et non fibre optique), « Internet of things » en « Internet des objets », « net neutrality » en « neutralité du net », « smart television » en « téléviseur connecté. » Quant au smartphone, il devient donc « mobile multifonction » s’il s’agit d’un « terminal mobile qui assure la téléphonie et l’accès à l’internet par voie radioélectrique, ainsi que d’autres fonctions informatiques ou multimédias » ou « mobile » s’il s’agit d’un « téléphone qui n’assure pas l’accès à l’internet ». Ces termes viennent annuler la précédente appellation du journal officiel, qui avait proposé en décembre 2009 l’expression « terminal de poche. » (@LExpress).

#Media

« Les médias ne sont plus des partenaires privilégiés pour Facebook ». Le 11 janvier, Facebook annonce un changement dans le fonctionnement de son flux d’actualité. Désormais, les contenus partagés par les amis et la famille des utilisateurs seront prioritaires. Quel impact pour les médias ? Éléments de réponse avec Nathalie Pignard-Cheynel, professeure de journalisme numérique à l’Académie du journalisme et des médias de l’université de Neuchâtel (AJM) et membre du Centre de recherche sur les médiations à l’Université de Lorraine (@InaGlobal).

#Monnaie

Les Basques pourront continuer à payer en euskos. Lundi 15 janvier, le tribunal administratif de Pau vient d’ordonner un non-lieu contre le référé de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques. L’État demandait l’annulation de la délibération de la mairie de Bayonne qui lui permet de recevoir et d’effectuer des paiements en eusko, la monnaie locale du Pays basque. Pour échanger ses euros en euskos, il suffit de se rendre dans un des commerces qui font office de bureaux de change. « Monnaie complémentaire » associative créée en 2013, l’eusko compte désormais 3000 adhérents particuliers et 700 professionnels ou associations. Un tiers d’entre eux ont même ouvert des comptes numériques alimentés en euskos pour recevoir des paiements par carte. Pour échanger ses euros en euskos, il suffit de se rendre dans un des commerces qui font office de bureaux de change. A lire aussi : Le boom des devises éthiques et anticrise et La Normandie bientôt dotée de sa propre monnaie.

#Cryptomonnaie

Dix questions pour tout comprendre du phénomène bitcoin Qui connaît le bitcoin ? Ce qui passait encore pour une question normale il y a un an paraît aujourd’hui aberrante, tant la cryptomonnaie a connu une croissance folle. En 2017, le bitcoin a explosé, progressant de plus de 1.300 % pour se rapprocher des 20.000 dollars (16.600 euros), même si de récents soubresauts ont ramené son cours aux alentours des 14.000 dollars (11.470 euros). Signe de cette nouvelle notoriété, le nombre d’investisseurs dans le bitcoin et les cryptomonnaies a dépassé les 50 millions, tandis que plusieurs acteurs du monde financier commencent à sauter le pas. Mais d’où vient cette cryptomonnaie que tout le monde s’arrache, comment fonctionne-t-elle, peut-on l’utiliser comme moyen de paiement ? 10 questions pour comprendre ce nouveau phénomène. (@LesEchos).

#Surveillance

De la vidéosurveillance, en veux-tu en voilà. La ville de Nice, déjà surveillée par 1 950 caméras, soit 27 au km², va désormais être arpentée par des citoyens eux-mêmes équipés. Une application, Reporty, leur permet, depuis ce lundi, de filmer lorsqu’ils sont témoins d’une incivilité et de transmettre leur œuvre en direct au centre de vidéosurveillance de la police municipale. «Vous êtes témoin d’une incivilité (nuisance sonore, tag, dépôt sauvage…) ou d’une situation critique (vol, agression, incendie, inondation…) par une simple pression sur le téléphone, l’application renvoie au Centre de supervision urbain la vidéo en direct de l’incident en haute qualité», explique un communiqué du maire de Nice. En appelant, la personne est géolocalisée, précise son cabinet, contacté par Libération. Ainsi, les caméras de vidéosurveillance peuvent cibler la zone concernée (pour le dire autrement : les caméras de la ville filment l’endroit où un citoyen filme) et une patrouille peut être dépêchée sur place. @libe).

#RealiteVrituelle

Décollage en vue du marché des réalités virtuelle et augmentée  Sous le feu des projecteurs du Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas à nouveau cette année, le marché des réalités virtuelle et augmentée est promis à une croissance forte dans les trois années à venir, les logiciels et applications professionnels de ces technologies commençant à se déployer. Ce marché pourrait peser 108 milliards de dollars (90 milliards d’euros) en 2021 contre 3,9 milliards en 2016, estimait le cabinet suisse Digi-Capital dans un rapport publié en 2017, dont 25 milliards pour la réalité virtuelle et 83 milliards pour la réalité augmentée (contre respectivement 2,7 milliards et 1,2 milliard en 2016). (@latribune).

#Litterature

Black Mirror : « La SF cauchemarde le monde parce qu’elle sait que le bonheur est possible » Les deux épisodes les plus marquants des deux dernières saisons de la série Black Mirror font écho à une vision plus positive du futur qu’à l’accoutumée. Est-ce à dire que les amateurs de science-fiction et d’anticipation en ont assez des dystopies sinistres ? On a posé la question à Norbert Merjagnan, auteur de ce genre si particuler, et partisan d’un futur désirable. (@usbeketrica).

« Brotopia » révèle les orgies sexuelles de la Silicon Valley. Des fêtes régulières et plus ou moins secrètes, beaucoup de drogues, beaucoup de sexe entre des participants triés sur le volet (investisseurs, entrepreneurs ou cadres haut placés de la tech du côté des hommes, profils plus variés pour les femmes) : l’histoire que raconte la journaliste Emily Chang en ce début janvier dans Vanity Fair, en amont de la parution de son livre Brotopia: Breaking Up the Boys’ Club of Silicon Valley, serait anecdotique si elle n’était pas imbibée de la forte culture misogyne qui prévaut dans la Silicon Valley. Et si les femmes n’étaient pas, comme l’assure Emily Chang, victimes, dans leur carrière, de leur participation ou de leur non-participation à ces fêtes prétendument progressistes. (@usbeketrica).