13 Déc

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 13 décembre 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#EcoleEtPortable

image002L’interdiction du téléphone portable à l’école, une mesure difficilement applicable. En 2015, plus de huit adolescents sur dix étaient équipés en smartphone, selon une étude du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc), contre deux sur dix en 2011. La tendance gagne même l’école primaire, où les élèves commencent à en être dotés parfois dès le CM1, lorsqu’ils commencent à se rendre seuls à l’école. En théorie, les portables devraient rester éteints dans les sacs, mais c’est loin d’être le cas. Le code de l’éducation précise que le téléphone est interdit « durant toute activité d’enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur » de chaque établissement. « Mais, c’est extrêmement difficile à faire respecter », fait remarquer Valérie Sipahimalani, du Syndicat national des enseignants du second degré (SNES-FSU), (@LeMonde). Crédit Photo : Dainius Stubra.

« Que sert d’interdire ce que l’on ne peut pas empêcher ? » Les Faux-Monnayeurs (1925) de André Gide

Au collège Jean-Moulin, à Paris, « Nous avons interdit les portables il y a déjà deux ans, suite à plusieurs cas de harcèlement et de rumeurs sur Internet, explique Marie-Thérèse Dugenet, la principale. Il s’agit seulement d’une interdiction d’usage, inscrite au règlement intérieur du collège. Nous n’avons pas le droit d’interdire l’appareil et c’est plus simple ainsi car je ne vois pas comment nous pourrions les récupérer à l’entrée. L’utilisation du téléphone portable est un phénomène de société qui dépasse l’école. Les parents n’accepteraient pas que leurs enfants ne soient pas joignables. » (@LaCroix).

A Ingwiller dans le Bas-Rhin, un collège expérimente un programme numérique depuis déjà deux ans. Dans cet établissement semi-rural, devenu ultra-branché, les élèves utilisent les tablettes et les téléphones portables comme support pédagogique. Les manuels scolaires ont disparu des cartables des 280 collégiens… pour leur plus grand bonheur : « On a envie d’aller à l’école car les téléphones portables font plus partie de notre génération que les livres. ». « On les prépare au monde futur, au lycée. Ils ne sont plus des simples récepteurs comme face à la télévision. Là, ils agissent eux-mêmes sur leurs écrans en cours. » explique la principale (@F3Alsace). À lire aussi : Dix raisons d’utiliser les téléphones mobiles en classe (@ecolebranchee).

Deux récentes études scientifiques permettent d’évaluer dans quelle mesure garder un mobile en classe ou en amphithéâtre a une influence sur la réussite scolaire ou universitaire.

Il en ressort deux aspects : nous ne sommes pas tous égaux face à l’utilisation des portables en classe, selon une étude du Centre pour la performance économique de la London School of Economics (LSE) et les mobiles provoquent une baisse de l’attention comme le démontre en 2013 des chercheurs américains. Mais « les mobiles pourraient être un outil d’apprentissage utile si son utilisation était bien régulée » d’après une étude américaine de mai 2017. (@LeMondefr).

Le directeur de l’école de la ville chinoise de Guiyang, province du Guizhou, lassé de répéter aux enfants de ne pas amener leur portable à l’école, a pris une décision radicale. Il confisque le mobile de l’élève, ensuite l’objet est plongé dans l’eau, puis cassé à coup de marteau. (@FrancetvInfo).

#Entreprise

Google ouvre en Chine un centre de recherche sur l’intelligence artificielle. Google revient en Chine et le fait savoir. Le géant américain qui avait été obligé de fermer la version chinoise de son moteur de recherche en 2010 et a vu tous ses services bloqués depuis 2014, vint en effet d’annoncer l’ouverture à Pékin d’un centre de recherche et de développement dédié à l’intelligence artificielle. Confirmant ainsi des rumeurs régulières d’un retour pour l’entreprise américaine qui a toujours gardé un pied en Chine, en entretenant une équipe chargée d’aider les entreprises présentes en Chine à faire de la publicité à l’international via les services de Google (@LesEchos).

#IntelligenceArtificielle

Ce que les Français attendent de l’intelligence artificielle. Les sondages sur les Français et l’intelligence artificielle se suivent et ne se ressemblent pas vraiment. En octobre dernier, Ifop avait publié sa première enquête sur le sujet , d’où il ressortait que nos concitoyens étaient quasiment dans les mêmes proportions « intéressés » (69 %) et « inquiets » (64 %) face aux progrès de l’IA. Peu après, son concurrent Médiamétrie y est allé lui aussi de son sondage, cette fois à la demande du think tank Renaissance numérique. « Notre volonté était d’alimenter le débat sur l’IA, qui est souvent accaparé par des spécialistes et pollué par une vision héritée de la science-fiction », explique Henri Isaac, maître de conférences à l’université Paris-Dauphine et président de Renaissance numérique (@LesEchos).

#InternetDesObjets

Les enceintes connectées écoutent tout à la maison. Assistant personnel, ou espion à domicile ? Alors que les enceintes connectées s’imposent sur les listes de Noël, les questions liées à la protection et à la sécurisation des données personnelles se font de plus en plus prégnantes. La Cnil alerte les consommateurs sur les risques inhérents à ce type d’objet, allant jusqu’à évoquer « la monétisation de l’intime ». Concrètement, ces enceintes sont capables de comprendre les questions et les ordres formulés à haute voix et de les appliquer. Qu’ils s’agissent de Google Home, d’enceintes intégrant l’assistant vocal Alexa d’Amazon ou celui de la start-up française Snips. Ces assistants vocaux sont essentiellement utilisés pour connaître la météo ou piloter des objets connectés de la maison, comme des lampes. Et c’est là que les choses se corsent. Comme le fondement de ces assistants est de jouer au maximum la carte de l’interaction avec les autres objets connectés de la maison, des quantités considérables de données concernant les habitudes de leurs utilisateurs sont collectées. (@FigaroTech).

#Cryptomonnaie

Bitcoin : Bercy alerte sur le risque de blanchiment. « Le bitcoin, c’est une triple bulle : spéculative, opaque, et criminelle ». Cette nouvelle alerte sur les monnaies virtuelles émane de Bruno Dalles, directeur de Tracfin, alors que la cellule de renseignement de Bercy vient de publier son dernier rapport sur les risques de blanchiment. La révolution en cours dans les services financiers suscite l’inquiétude de ce service chargé de traquer les flux financiers frauduleux. « On voit de plus en plus souvent des combinaisons de monnaies électroniques, virtuelles, et de cartes prépayées », indique son directeur. Le rapport cite le cas d’un cybercriminel français interpellé en février 2016 par le service de lutte contre la criminalité numérique de la gendarmerie nationale. Il proposait à la vente sur le « darkweb » des numéros de cartes bancaires volées, contre paiement en bitcoin. Les recettes étaient déposées sur une carte bancaire dite « bitcoin to plastic » qui permet de convertir ces sommes en espèces. « Ces fonds étaient par la suite retirés en espèces à un distributeur automatique de billets ou dépensés pour l’achat de matériel informatique sur internet », indique le rapport. A lire aussi : Bitcoin et blanchiment 2.0 (@LesEchos).

#CyberPiraterie

Des cyberattaques de plus en plus complexes à cause des rançongiciels. Sur France 2, « Envoyé spécial » se lance le 14 décembre sur la piste des « rançongiciels », ces logiciels qui infectent votre ordinateur ou le réseau d’une entreprise avec un virus. Qu’est-ce qu’un virus informatique ? Rien d’autre que des lignes de code qui indiquent à votre ordinateur ce qu’il doit faire. Si certains sont particulièrement sophistiqués, le mode de contamination reste très simple : la plupart du temps, un simple mail. Vous ouvrez une pièce jointe… pas de chance, elle contient une charge virale. Votre ordinateur se chiffre, tous vos documents, cryptés, deviennent illisibles. Le virus se propage à tous vos appareils connectés (disque dur ou clé USB) et pour les entreprises piratées, jusqu’à leurs fournisseurs ou clients. Seule solution pour récupérer vos données : payer. @EnvoyeSpecial du 14 novembre (@franceinfo).