25 Nov

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 25 novembre 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#ScienceFiction

x« Notre commune est un caillou lancé dans la mare du futur »Alors que la Commune libre née sur l’Ile de Montréal est assiégée par les troupes fédérales, Nikki enquête sur des meurtres de rongeurs, tandis que son amie s’engage dans une course effrénée dans les entrailles d’une matrice virtuelle qui abrite peut-être l’ultime poche de liberté. Dans Toxoplasma (La Volte, 2017), l’auteur de science-fiction français David Calvo met en scène un univers cyberpunk pour questionner les tentatives de contrôle de notre imaginaire qui ont cours dans notre monde « réel ». Nikki travaille dans un vidéoclub, elle loue des films en VHS. C’est sa spécialité. Pas seulement le support, mais aussi le sous-genre dans le genre, celui qui lorgne vers la série Z, frissons en toc et vrais navets-cultes : des films avec Doug McClure, d’autres réalisés par Kevin Connor, des adaptations de troisième zone d’histoires d’Edgar Rice Burroughs… Dans tous les cas, des films à propos desquels les argumentaires de Nikki constituent de réjouissantes leçons de cinéphilie, notamment quand elle évoque « des festivals de bestioles en stop-motion » ou « des porn-disco avec des aliens ». (@usbeketrica).

#Ville

Voici les 10 villes dans le monde les mieux préparées à l’avenir. En 2017, pour être une « smart city » il ne suffit pas juste d’avoir une connexion internet rapide. Dans le monde entier, les décideurs réunissent toutes sorte d’informations, sur le traffic, les taux de pollution, et l’utilisation de l’énergie, pour rendre leurs villes plus sûres, saines et efficaces. La définition d’une « smart city » s’est récemment élargie pour inclure un environnement durable, des transports accessibles et fiables, l’accès à l’éducation, et une économie locale avec des activités qui explorent les nouvelles technologies. Bien qu’il semble prometteur de rendre nos villes plus intelligentes, certains ethiciens s’inquiètent que plus la technologie progresse, plus il deviendra difficile pour les citoyens de garder leur vie privée. En mettant les inquiétudes de côté, EasyPark Group, une startup qui surveille les informations de stationnement en ville, a révélé son classement Smart Cities 2017, qui examine quelles villes sont les mieux préparées à l’avenir. L’entreprise a analysé 500 villes à travers le monde, et les a classées sur 18 catégories. (@bifrance).

Smart city : certains investissements publics plus rentables que d’autres. Eclairages intelligents, poubelles connectées, guichets virtuels pour accéder aux services publics, capteurs de fuites d’eau… Les nouvelles technologies appliquées aux villes sont souvent accusées d’être de coûteux dispositifs clinquants. Quels sont les projets qui tiennent plutôt du gadget, et quels sont ceux qui sont utiles, rentables, et créent de la valeur pour la société ? Voilà l’enjeu d’une étude comparative de cinq dispositifs, menée par les cabinets Citizing et Opencitiz, le Syntec numérique et les pôles de compétitivité Systematic et Advancity. Résultat ? Trois dispositifs sont directement rentables, au bout d’un certain temps, pour les institutions publiques qui les financent. « La smart city est alors au service de l’utilisation avisée des deniers publics », résument les auteurs.

#Transport

Uber fonctionnera-t-il bientôt sans chauffeurs. Visualisez votre futur proche. Pour rentrer d’une soirée ou aller à la gare, imaginez-vous à l’arrière d’une voiture volante ou d’un véhicule sans conducteur. Si la première proposition n’est pas pressentie pour demain (encore que), la révolution des transports est bel et bien en route. Uber vient de révéler l’accord prévu entre 2019 et 2021 avec le constructeur Volvo d’un achat de 24 000 véhicules utilitaires sport XC90. Le groupe Advanced Technologies modifiera la technologie de ces véhicules, les rendant entièrement autonomes. Le partenariat entre Volvo et Uber avait été signé en août 2016. L’arrivée des premiers véhicules téléguidés est prévue dans les villes où Uber a des flottes d’essai, telles que San Francisco, Phoenix, Pittsburgh. Avec pour ambition une robotisation courante dans les zones urbaines d’ici 2030. (@lesinrocks).

#Education

Le numérique peut-il réinventer l’éducation de base en Afrique ? Si les efforts des pays africains ont permis d’améliorer grandement l’accès à l’éducation de base, le retard initial et la très forte croissance démographique font que l’Afrique subsaharienne compte encore 29,6 millions d’enfants non scolarisés en âge d’être au primaire et 21,1 millions en âge de l’être au secondaire. A ces difficultés encore importantes d’accès et de rétention, se rajoutent les très fortes inquiétudes concernant l’équité et la qualité des enseignements dispensés aux élèves. La révolution numérique en cours dans la région entraîne un foisonnement d’expérimentations intégrant les technologies de l’information et de la communication en éducation (TICE) dans les classes comme hors des classes. Une étude pilotée par l’Agence française de développement (AFD, partenaire du Monde Afrique), l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), Orange et l’Unesco permet de faire le point sur le sujet. (@LeMondefr).

#Environnement

L’ère de la dématérialisation et son impact bien réel sur la planète ! Par Lorraine Poupon, France Télévisions, MédiaLab. Ce n’est plus un secret pour quiconque s’intéresse réellement à la question du numérique, qu’au-delà de son image d’industrie « propre », mathématisée et abstraite voire même indolore, elle est à l’origine de conséquences réelles sur l’environnement. Alors, incriminable comme l’industrie automobile ou l’agriculture intensive, depuis longtemps pointées du doigt ? C’était le sujet d’un débat organisé la semaine dernière à la Recyclerie à Paris par le Mouton Numérique où intervenaient Coline Tison, journaliste réalisatrice du reportage « Internet, la pollution cachée » et l’ingénieur Philippe Bihouix, critique de l’idée populaire de « croissance verte ». Lire la suite sur le site de @metamedia

#Media

Monkey, le nouveau média premium basé uniquement sur les réseaux sociaux. Emmanuel Chain, ancien animateur du magazine économique Capital diffusé sur M6 a lancé un nouveau média, Monkey, à destination des Millenials en collaboration avec Thierry Bizot. Disponible uniquement sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter et YouTube), il se spécialise dans la diffusion de vidéos à la fois informatives, ludiques et rythmées qui rassemblent les règles de l’écriture journalistique et des médias sociaux. « Aucun média n’a encore réussi à associer la rigueur du travail journalistique aux codes narratifs des réseaux sociaux. C’est l’ambition de Monkey » explique Emmanuel Chain. Les vidéos sont publiées tous les jours et chaque production a pour objectif de traiter un sujet d’actualité en à peu près trois minutes. La cible principale est les personnes de 15 à 35 ans, adeptes des réseaux sociaux et qui utilisent principalement ces derniers et Internet pour se tenir au courant des actualités. (@pressecitron).

#DroitDAuteur

Le droit d’auteur s’adapte à la piraterie numérique. En Suisse, si vous placez une image trouvée sur le Web dans  votre page Facebook? Eh bien, vous serez dans l’illégalité si la nouvelle loi sur le droit d’auteur, adoptée mercredi par le Conseil fédéral, l’est aussi par le parlement. Elle protégera en effet toutes les photographies, résume la directrice de l’Institut fédéral de la propriété intellectuelle (IPI), Catherine Chammartin. L’avant-projet prévoyait que seuls les clichés réalisés par des photographes de presse bénéficient d’un droit de reproduction. Au terme de la consultation, il a été décidé que toutes les photos seraient soumises au même régime et qu’il appartiendrait aux «internautes d’en acquérir les droits d’utilisation ou d’utiliser leurs propres images» pour illustrer leurs profils numériques. En pratique, on part du principe que les professionnels défendront leurs droits mais que les amateurs y renonceront peut-être. (@letemps).

#Numerique

Johanna Rolland : « la question du jeu vidéo n’est pas traitée à part ». Nantes est une ville où le numérique s’exprime pleinement. Par le prisme artistique et culturel mais aussi économique et sociétal. Membre de la French Tech, la ville accueille de nombreux événements dédiés au digital. Une situation qui doit beaucoup à sa maire, Johanna Rolland. Élue depuis 2014, cette Nantaise de naissance évoque pour nous son rapport au numérique ! (@materielnet).

#Web

Le web affectif : quand l’économie numérique aspire nos émotions. Avec Le web Affectif, une économie numérique des émotions (INA), les chercheurs en sciences de l’information Julien Pierre et Camille Alloing révèlent un petit condensé de la nouvelle économie du clic qui recueille et exploite les affects, ces éléments circulant entre les corps et les objets connectés. Comment fonctionne cette économie des émotions ? Qui en sont les acteurs et comment faut-il analyser les lignes de fracture entre producteurs et consommateurs ?  Pour les auteurs, la répartition du travail affectif s’inscrit plus largement dans une culture des émotions qui en dit autant de nos joies et tristesse que des mutations du système capitaliste dans son ensemble. Entretien avec les auteurs, qui précisent ici les fondements conceptuels de l’ouvrage. (@MaisOuVaLeWeb).

#Piratage

Après le piratage d’Uber, des e-mails d’arnaque circulent pour dérober des mots de passe. C’est une arnaque relativement classique : après un piratage médiatisé, des escrocs tentent de tirer profit de la confusion ambiante pour abuser des internautes. Ce qui n’a pas manqué d’arriver après l’annonce, mardi 21 novembre, du piratage massif d’Uber – les données de 57 millions de comptes ont ainsi été dérobées. Depuis cette révélation, plusieurs internautes ont signalé sur les réseaux sociaux avoir reçu un e-mail se faisant passer pour Uber dans le but d’obtenir leur mot de passe. Ce message de phishing, le nom de cette pratique, estampillé du logo de l’entreprise de transport, commence par des excuses. « Nos plus profondes excuses. Vous avez sans doute appris qu’Uber a été compromis l’an dernier. Nous sommes désolés de vous informer que vos données ont, malheureusement, été piratées. Merci de cliquer ici pour confirmer que vous avez bien reçu ce message et pour changer votre mot de passe. » L’e-mail propose même un bon d’achat de 50 dollars pour Lyft, le concurrent d’Uber. (@pixelsfr).