28 Oct

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 28 octobre 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Economie

xL’indispensable essor de l’économie circulaire. Pas moins de 85 milliards de tonnes aujourd’hui, contre 22 milliards en 1970. En moins d’un demi-siècle, les quantités de matières premières extraites dans le monde ont quadruplé. Et ce n’est pas fini. Selon un récent rapport du Programme des nations unies pour l’environnement, la satisfaction de la demande mondiale à l’horizon 2050 nécessitera d’en extirper du sous-sol 180 milliards de tonnes par an. Mais cela sera-t-il possible ? Pas sûr et, si oui, sûrement pas à n’importe quel prix. Prenons le cas du cuivre. Au rythme de croissance actuelle, 650 millions de tonnes devraient être consommées dans les vingt-cinq prochaines années. C’est autant que tout le cuivre extrait depuis les débuts de l’humanité et pas loin de ce qu’il est possible de tirer de toutes les réserves connues dans le monde à ce jour, soit 700 millions de tonnes. De quoi tenir jusqu’en 2045, mais pas plus. (@LesEchos). Crédit photo Hamilton/REA.

Economie circulaire : Bruxelles veut agir dès la conception des produits. Bruxelles aura pris son temps. Longtemps laissée dans l’angle mort, une véritable politique européenne  de soutien à l’économie circulaire a attendu pour se dessiner le mois de décembre 2015 et la présentation par la Commission Juncker d’un « paquet » dédié. Préalablement, elle s’était attiré les foudres des promoteurs de cette approche en enterrant, à son arrivée fin 2014, le plan préparé par la précédente Commission Barroso. C’était un recul pour mieux sauter. Certes, elle a au passage revu à la baisse les objectifs en termes de recyclage des déchets. Mais la Commission Juncker fait preuve d’une ambition plus structurelle « en prenant en compte l’ensemble du cycle de vie des produits, de la conception à la transformation des déchets en ressources », comme le pointe un rapport du think tank européen Pour la Solidarité. (@LesEchos).

En Afrique, l’économie circulaire avance à trop petits pas. Des centres commerciaux de luxe de Johannesbourg aux petites boutiques chinoises du Sénégal, le consommateur africain a de plus en plus accès à des produits qui ont longtemps été réservés aux pays développés. Cependant, plus vulnérable que tout autre à la hausse mondiale des températures, le continent africain fait face à un avenir environnemental précaire. Des critiques s’élèvent donc pour s’inquiéter des ravages que l’essor soudain de la production et de la consommation pourrait causer sur les fragiles écosystèmes de l’Afrique. Elles soulignent que la transition vers une économie moderne impliquera probablement d’importantes ruptures. L’impact environnemental ira de l’augmentation accélérée des déchets à l’empreinte laissée par les nouvelles usines, les réseaux de transport et les infrastructures énergétiques. (@LesEchos).

#Ville

CityLity  est un réseau social de proximité visant, via les nouvelles technologies, à optimiser l’efficacité des actions des citoyens. Lancée en début d’année et disponible dans toute la France, il participe aux échanges entre habitants, voisins et institutions. Dans la ville de Pessac (Gironde), CityLity a mis à disposition des agents de la ville son application d’échange, leur offrant une vue globale des incidents techniques. « L’information qui remonte sur cette appli est ouverte à tous les utilisateurs, donc tout le monde peut constater que tel lampadaire est en panne, et qu’il sera réparé dès le lendemain », explique André May, co-fondateur de CityLity. « L’intelligence de la ville est appréhendée d’abord par les transports », explique André May.

#Tourisme

Le réseau social CityLity lance une version personnalisée pour la Moselle. CityLity vient de lancer une version personnalisée de l’application pour le département de la Moselle, traversé par la rivière du même nom et que la région partage avec le Luxembourg voisin. Ce qui explique que cette nouvelle version a été appuyée par le ministère du Développement durable luxembourgeois. Elle permettra à tous les usagers de la communauté de signaler de manière géolocalisée tout incident sur la voie d’eau (dégradation de la berge, pollution de l’eau, problème sur une borne électrique ou dégradation d’une infrastructure fluviale). L’usager a la possibilité d’agir en faisant remonter l’information et les précisions utiles (photos, détails pratiques) via l’application afin de faciliter la résolution de l’incident, puisque celui-ci sera directement transmis aux agents du service de la navigation. (@bymaddyness).

#Commerce

Les algorithmes au coeur de la distribution de demain. « Le commerce n’est plus seulement connecté il est intelligent. » La semaine dernière à Lille, le Salon #conext a fait le point sur les technologies qui feront le retail (commerce en magasin qu’on oppose au commerce électronique) de demain. Et dans ce domaine où les professionnels veulent être plus près de clients, prévenir leurs souhaits, prévoir ce qu’ils vont acheter, leur simplifier les courses et la livraison, les algorithmes dictent leur rythme. Frisson garanti. IVS (Intelligent Video Software) travaille sur le projet IVStreet avec Promod : un capteur installé dans une vitrine compte le nombre de gens qui passent devant, enregistre le côté par lequel ils arrivent, et donc quelle vitrine est regardée en premier, combien vont entrer dans le magasin et quel produit en vitrine les a fait entrer. « On peut en tirer qu’il aurait été plus opportun de mettre telle robe là dans la vitrine de droite plutôt que dans celle de gauche, car elle aurait potentiellement fait rentrer 17 personnes de plus », analyse Franck Selve, cofondateur d’IVS, implantée à EuraTechnologies à Lille. (@LesEchos).

#FabLab

Gennevilliers : leur machine transforme l’eau de mer en eau douce. Leur idée pourrait rendre service à des milliers de personnes. Au FacLab de l’université de Cergy-Pontoise, sur le site de Gennevilliers, l’association « Inventions sans frontière » a créé une machine capable de produire de l’eau douce déminéralisée à partir d’eau salée, appelée « Dessalto ». « Nous avions besoin d’un matériel de pointe, sans avoir de fonds. Le FacLab était l’endroit idéal ! » assure Karim Osman, 29 ans, originaire de Gennevilliers et président de l’association. Depuis le début de l’été, elle bénéficie aussi d’un local au jardin partagé du boulevard Camelinat, prêté par la mairie. Grâce à un système complexe, l’eau est d’abord chauffée. La vapeur se déplace dans une autre partie de la structure. Refroidie, la vapeur provoque de la condensation, et donc de l’eau douce déminéralisée. « Nous avons mis un an pour arriver à ce prototype », précise Younes, 28 ans, autoentrepreneur dans le commerce et secrétaire général de l’association. (@LeParisien_92).

#Data

La Chine, seul pays au monde à échapper à la domination américaine dans le cloud et les datacenters. Qu’il s’agisse du cloud, de l’équipement de datacenters, de l’hébergement informatique ou des services de diffusion de contenu sur réseaux, le contraste est saisissant entre la Chine et le reste du monde. L’Empire du Milieu se distingue par le fait d’être le seul marché au monde à ne pas être dominé par les acteurs américains. Il reste solidement contrôlé par des acteurs locaux. C’est la conclusion d’une étude du cabinet Synergy Research. Cette exception est particulièrement frappante dans les services de cloud d’infrastructure combinant le segment d’infrastructure proprement dit (IaaS pour Infrastructure as a service) et le segment de plateforme de développement (PaaS pour Plateform as a service). Les « Big Four » américains (Amazon Web Services, Microsoft, IBM et Google) trustent 55% du marché mondial, selon Synergy Research. Mais ils sont largement minoritaires en Chine où Google est d’ailleurs totalement absent. Les opérateurs chinois du cloud contrôlent plus de 80% du marché local. En tête, arrivent Alibaba, China Telecom et Tencent. (@LUsineDigitale).

#LiensVagabonds

Démonstration de force des géants de la tech. A retenir cette semaine : – Les jeunes reviennent vers les médias d’infos sérieux et payants ; – Comment la fiction devient un fait sur les réseaux sociaux ; – Déjà la fin de l’ère des start-ups ? La nouvelle vague techno (IA, voiture autonome,…) favorise les grosses firmes ; – Pourquoi les géants américains placent les startups dans une situation de perdant-perdant ; – Informatique quantique : Google propose un logiciel ; A quoi ressemblera le monde de l’informatique quantique. (@Metamedia).

#Television

Comment les chaînes de télévision utilisent les émotions. En son temps, Patrick Le Lay, ex-patron de TF1, parlait de vendre du « temps de cerveau disponible » aux annonceurs. Aujourd’hui, ce serait plutôt leur céder de l’hémisphère droit. Les médias prennent de plus en plus en compte le rôle des émotions, dans la publicité. Ainsi, M6 vient de mettre en place une nouvelle offre de « ciblage émotionnel », présentée aux annonceurs la semaine dernière. Un algorithme d’analyse sémantique scanne les audiodescriptions de chaque programme pour y déceler six sentiments : joie, rire, surprise, émotion, frisson, nostalgie. Ce séquençage est croisé avec les coupures publicitaires potentielles. Un spot peut être alors placé au début de la coupure, à peu près au même moment où l’émotion est véhiculée. L’objectif ? Faire davantage enregistrer la publicité au téléspectateur. D’après une étude menée avec Harris Interactive, utilisant les neurosciences (avec des tests par électroencéphalogrammes, « facial coding » pour détecter les expressions du visage, etc.), le souvenir publicitaire est multiplié par deux lorsque l’émotion du téléspectateur est plus intense. La mémorisation augmente en moyenne de 12 % lorsque l’émotion de la publicité est la même que celle ressentie juste avant la coupure. En clair, un téléspectateur qui pleure de rire en regardant « L’amour est dans le pré », a plus de chance de retenir une publicité « souriante ». (@LesEchos).