27 Oct

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 27 octobre 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#IntelligenceArtificielle

nullDébat : Intelligence artificielle, robots, transhumanisme… du bonheur ou la planète des singes ? Par Pascal Picq, (« Qui va prendre le pouvoir ? les grands singes, les hommes politiques ou les robots », Odile Jacob, mai 2017.). Le développement fulgurant annoncé de l’intelligence artificielle inquiète de plus en plus les cercles de discussion « connectés ». Est-ce que les robots animés, c’est le terme, par l’intelligence artificielle vont supplanter les humains ? Il y a de fortes chances que la réponse soit oui si l’on continue à ignorer que la tendance actuelle à abrutir et asservir les humains avec les objets connectés amplifie le délitement anthropologique en cours, ce que j’appelle le « syndrome de la planète des singes ». En fait, sommes-nous préparés à comprendre et à vivre avec les intelligences artificielles ? Si on aborde cette question comme on l’a fait avec les intelligences animales, certainement pas. La pensée anthropocentrique, dualiste et hiérarchique occidentale perpétue une œuvre néfaste de dégradation et d’élimination des animaux, mais aussi en s’enfermant, selon l’expression de Claude Lévi-Strauss, dans un (pseudo)humanisme de plus en plus étriqué et exclusif pour se concentrer sur l’homme mâle blanc et maître des techniques. Autrement dit, l’ingénieur au pinacle de l’évolution, qui finit par se prendre pour un démiurge à son tour ébloui par ses propres créations. Lire la suite sur le site de @FR_Conversation. Cet article et publié dans le cadre du forum Une époque formidable qui se tient à Lyon le 14 novembre 2017 et dont The Conversation France est partenaire. Pascal Picq intervient lors de cet événement. Légende image : Gorille robot… Barabeke via VisualHunt.com CC BY-NC-SA.

L’intelligence artificielle fait courir les investisseurs en Europe. L’intelligence artificielle (IA) attire de plus en plus les investisseurs. En 2016, quelque 271 start-up spécialisées dans ce domaine ont levé des fonds en Europe, soit trois fois qu’en 2015, selon une étude européenne menée par le fonds d’investissement Serena Capital, qui a lancé un fonds dédié à l’intelligence artificielle. De même, les montants investis ont aussi progressé pour passer de 611 à 774 millions d’euros. Cette lame de fond se constate dans toute l’Europe et touche quasiment tous les secteurs, y compris ceux réputés les plus traditionnels comme la santé (par exemple pour la découverte de nouveaux médicaments), l’agriculture (amélioration des récoltes et réduction des herbicides) ou encore l’environnement (la collecte des déchets). Autre point clé relevé par Serena Capital: en 2016, le Royaume-Uni et, dans une moindre mesure, la France dominent les levées de fonds dans l’intelligence artificielle. Les start-up britanniques de l’IA ont attiré 388 millions d’euros d’investissements contre 176 millions en 2015. En France, la somme est passée de 70 à 118 millions sur la même période et de 84 à 91 millions en Allemagne. (@FigaroTech).

#Robotique

Hiroshi Ishiguro, l’homme androïde(s). Si la uncanny valley était un pays, Hiroshi Ishiguro en serait le dirigeant. Cette vallée de l’étrange, le roboticien japonais la parcourt depuis maintenant 15 ans ans. Dans un (très) long article publié par Wired, l’homme se confie sur ce qui l’anime, et sur sa quête : créer des androïdes plus vrais que nature afin de rendre les interactions homme-machine les plus naturelles possibles. Pendant des mois et au cours de plusieurs rencontres, la réalisatrice et auteure américaine Alex Mar a recueilli les propos du démiurge japonais, et tenté d’établir un rapport avec un homme qui aime à se décrire comme « solitaire ». (@usbeketrica).

#Ville

Toronto invente la ville de demain (et séduit Google). L’annonce a fait grand bruit. Il faut dire que la perspective de voir naître « le premier quartier au monde construit à partir d’Internet » a de quoi fasciner. Et c’est à Toronto, la ville a été préférée à des dizaines de sites en Amérique du Nord, en Europe de l’Ouest ou en Australie – que le projet prendra forme, après une vaste consultation de la population qui démarrera le 1er novembre. La capitale de l’Ontario, qui cherchait à revitaliser une zone de 325 hectares sous-exploitée située le long des rives du lac, s’est en effet associée à Sidewalk Labs, division de l’entreprise Alphabet (elle-même maison-mère de Google), pour imaginer la ville de demain. Le 17 octobre dernier, la compagnie américaine et les pouvoirs publics canadiens ont dévoilé en grande pompe – et en présence du Premier ministre canadien Justin Trudeau, du maire de Toronto et de la Première ministre de l’Ontario – leur envie commune de créer un nouvel espace qui combinera « conception urbaine avant-gardiste et nouvelles technologies ». Les mots d’ordre de cette future smart city? « Mobilité », « développement durable », « accessibilité » et « opportunités économiques ». (@LExpress).

Quelles retombées pour Lille Métropole, capitale mondiale du design en 2020 ? L’annonce a été faite en grande pompe à Turin : la Métropole Européenne de Lille a été choisie pour être capitale mondiale du design en 2020. Cette action pilote veut devenir la plus grande expérimentation design de France. Qu’est-ce que le territoire peut en attendre ? Qui aurait pu prédire que la métropole de Lille allait être de taille face à Sydney ? Après Turin, Séoul, Helsinki, Cape Town, Tapei et Mexico (pour 2018), c’est pourtant la Métropole européenne de Lille (MEL) qui a été choisie, samedi 14 octobre à Turin (Italie), pour être « capitale mondiale du design » en 2020. Pour l’ex-communauté urbaine, c’est l’aboutissement d’une candidature de tous les défis. Lors de l’annonce de la bonne nouvelle, Damien Castelain, président de la MEL (sans étiquette), concluait par ces mots : « Nous avons gagné parce que nous avons une histoire et une ambition pour le design. » (@latribune).

Le chef de projet smart city, cheville ouvrière de la ville intelligente. Entre les élus qui s’occupent de la smart city et les entreprises qui proposent leurs technologies, se trouve un acteur moins connu, mais tout aussi essentiel : le chef de projet smart city. Employé par la ville ou la métropole, il est souvent rattaché à une direction en charge du développement économique ou de l’innovation, et plus rarement dédiée à la smart city. Il peut être seul ou disposer de quelques collaborateurs mais les chantiers de smart city concernent tellement d’aspects de la municipalité qu’il faut travailler avec tout le monde, explique Laurent Deslattes, chargé de mission numérique et chef de projet smart city à Grenoble-Alpes Métropole, dont le plan ville intelligente est en cours d’élaboration. « C’est un projet transversal, qui concerne de près ou de loin une quarantaine de services, auxquels nous associons 80 partenaires venant de l’enseignement supérieur, de la recherche, de l’industrie, des pôles de compétitivité, de la French Tech et de la société civile. » Sans oublier les élus. « Nous en sommes à notre vingtième réunion du comité de pilotage smart city avec les politiques », se satisfait Marion Glatron, directrice déléguée à l’innovation et à la smart city de Rennes Métropole. On y trouve notamment des élus en charge de l’énergie, de la cohésion territoriale, de l’innovation et de l’économie. (@journaldunet).

#Data

L’Open Data public : un droit citoyen mais pour quoi faire ? La loi numérique, votée en France en 2016 impose entre autres, la généralisation de l’ouverture des données des collectivités territoriales, et progressivement d’ici 2018, des collectivités locales, supérieures à 3 500 habitants. Cette loi entend par données publiques, comme le précise le portail Vie Publique un vaste champ incluant :

  • Tous les documents administratifs, les données sur les délégations de services publics (transport, eau, gestion des déchets), celles relatives à la production et à la consommation d’énergie (gaz et électricité)
  • Les algorithmes utilisés par exemple pour le calcul des impôts ou l’affectation des élèves dans les établissements scolaires et d’enseignements supérieurs
  • Les données présentant un intérêt économique, social, sanitaire ou environnemental, etc. (@econocom).

#Transport

De la réalité augmentée et contextualisée dans le tram d’Angers. Le principe est assez simple. Des boitiers informatiques reliés à un système de navigation GPS permettent de projeter sur des vitres revêtues d’un film micro perforé, grâce à un vidéo projecteur dissimulé dans le toit, des contenus en fonction de la position de la rame. Les passagers peuvent continuer voir à travers la micro perforation. « D’autre trams, comme celui de Bordeaux, diffusent déjà du contenu contextualisé, mais sur des écrans LCD ou plasma installés dans les rames. Le fait de projeter directement sur les vitres est une véritable première en France, car cela offre d’autres possibilités », confie Matthieu Lecoq, chargé de communication chez Keolis Angers. Le gestionnaire du tramway travaille avec la société angevine « Æon Création ». « Ensemble nous réfléchissons à des contenus adaptés : par exemple la projection d’images d’archives lorsque la rame passe au Ralliement, ou bien des images des projets à venir deux arrêts plus loin ». (@villeintelmag).

#Paiement

Uber lance sa propre carte de crédit pour fidéliser sa clientèle. Uber roule dans le sillage d’Amazon. Comme la marketplace américaine, la plateforme de VTC a annoncé le lancement de sa propre carte de crédit, en partenariat avec Barclays et Visa, à l’occasion de la conférence Money 2020 à Las Vegas. Elle sera disponible à partir du 2 novembre aux États-Unis et pourra être commandée directement depuis l’application mobile d’Uber après vérification de la solvabilité de l’utilisateur. La carte de crédit d’Uber a tout d’un programme de fidélisation. Et pour cause, la carte est gratuite et offre un bonus de 100 dollars à l’utilisateur s’il dépense plus de 500 dollars au cours des 90 premiers jours. Elle donne également d’autres avantages, comme des réductions de 4% sur les additions dans les restaurants, les bars et les repas à emporter, 3% sur les billets d’avion, les hôtels et les locations de type Airbnb, 2% sur les achats en ligne et 1% sur toutes les autres dépenses. (@frenchweb).

#Monnaie

Le soudicy, une monnaie locale pour échanger dans l’Allier. À l’instar de la doume dans le Puy-de-Dôme, des Bourbonnais veulent émettre une monnaie complémentaire à l’euro, dans le département de l’Allier, pour relocaliser les échanges et favoriser les circuits courts. (@lamontagne_fr).

#Journalisme

[Etude] Le futur du journalisme en manque de stratégie. Par Lorraine Poupon, France Télévisions, MédiaLab. Le consensus sur la crise que traverse la presse est tel qu’elle est elle-même devenue un sujet de prédilection pour bon nombre de médias. Une fois cela acté, les conclusions de l’étude de Future Today sur le futur du journalisme ont de quoi inquiéter sur l’état d’esprit de la profession. Cette prise de conscience n’est pas nouvelle. Ce qui est plus récent, c’est le développement d’un vrai discours d’incitation à l’égard du public à soutenir la presse et le journalisme de qualité. Celui-ci a toujours eu un coût mais à l’heure de l’apparente gratuité d’une grande partie de l’offre, il est devenu essentiel de faire preuve de pédagogie pour justifier le prix d’un abonnement, de la présence de publicités, et parfois même la demande de dons. Lire la suite sur le site @metamedia