16 Sep

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 16 septembre 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Ville

xTreize projets pour repenser l’architecture. À l’occasion du World Architecture Festival 2017, qui se tiendra en novembre 2017 à Berlin, des architectes du monde entier ont soumis au jury des projets répondant à différents besoins : logements, bâtiments éducatifs, centres de santé, infrastructures, etc. Ces projets, qui s’inscrivent tous dans une démarche de sensibilisation à l’environnement, constituent des propositions architecturales audacieuses, intégrées à chaque fois dans un paysage naturel ou urbain. La revue @UsbekEtRica s’est intéressés à 13 projets, nominés dans différentes catégories du festival et qui nous ont charmé par leur forme et leur ambition sociale et/ou écologique. Ces édifices constituent aussi une matière architecturale pertinente pour réfléchir au mode de vie des générations futures.

Les neuf critères de la Smart City en 2020. Smart City. Le terme est sur toutes les lèvres. Toutes les municipalités veulent en être. Mais qu’est-ce que cela implique exactement ? Le cabinet d’études et de conseil Frost & Sullivan définit le concept dans une récente étude. Neuf critères caractériseront la ville intelligente en 2020. Cette dernière devra déployer un réseau énergétique intelligent, et utiliser des smart grid par exemple. Ses bâtiments seront verts, grâce au BIM ou à d’autres techniques permettant de réduire la facture énergétique, comme ce revêtement spécial qui diminue la température dans les rues de Los Angeles. La mobilité sera à la pointe de l’innovation grâce aux systèmes de transport multimodal et aux véhicules du futur, autonomes et électriques. La smart city sera technologique et connectée. La santé y sera également une préoccupation majeure et cela passera par une surveillance accrue par les wearables et les données récoltées. Les infrastructures seront intelligentes, les routes connectées et la gestion des déchets technologique. Les autorités de la ville et le gouvernement encourageront les initiatives smart city. Les technologies serviront également à améliorer la sécurité dans la ville. Enfin, le citoyen sera partie prenante de la smart city, il fera preuve de proactivité et adoptera un mode de vie adapté pour respecter sa ville. Les auteurs de l’étude affirment qu’une smart city devra remplir au moins 5 de ses critères, ce qui ne serait le cas d’aucune ville aujourd’hui, du moins sur l’ensemble de la municipalité. En revanche, plusieurs villes intelligentes pourraient voir le jour pour 2026 parmi lesquelles Paris, San Francisco ou Singapour. D’ici là le marché global de la ville intelligente pourrait exploser et passer de 900 milliards en 2016 à 1,5 billions de dollars d’ici à 2020. Plus qu’un concept, la smart city est une tendance qui se confirme. (@latelier).

#Entreprise

Un fonds activiste fait plonger l’action de la pépite française Criteo. En joue, feu. Le sort de Criteo, une pépite française des nouvelles technologies, cotée 2,6 milliards de dollars au Nasdaq, peut-il se retourner ? Vendredi 15 septembre, le fonds activiste Gotham City Research a dégainé un « Criteo Report » qui a fait plonger l’action de ce spécialiste du ciblage publicitaire sur le web. En 2014, le même fonds avait provoqué la faillite d’un fournisseur espagnol de services wifi, Gowex. Criteo fait du retargeting publicitaire. Il s’agit de repérer à quels produits s’est intéressé un internaute sur un site de e-commerce, pour lui proposer ensuite des publicités qui vont l’amener à l’acte d’achat. Les annonceurs payent à la fois pour le nombre de clics générés sur leurs bannières et pour les ventes qui peuvent être attribuées au travail de ciblage effectué par Criteo. (@LExpress).

#Economie

Uber, Lyft : le secteur des VTC attire les investisseurs. Les gourous de l’économie collaborative s’accordent pour annoncer la fin prochaine de la voiture individuelle. Les investisseurs, eux, se bousculent pour financer les levées de fonds des start-up spécialisées dans la nouvelle mobilité, notamment les véhicules de transports avec chauffeurs (VTC). Dans son édition de vendredi, « le Wall Street Journal », qui cite des sources proches du dossier, écrit que le géant japonais Softbank est prêt à injecter 10 milliards de dollars dans Uber. Une condition : obtenir une participation conséquente assortie d’un gros rabais. Via son fonds Vision Softbank viserait en effet une participation de 17% à 22% du capital d’Uber. L’opération, si elle est acceptée, mêlerait achats d’actions et offre publique d’achat (OPA) avec une décote de 30% par rapport à la dernière valorisation connue, c’est-à-dire 68 milliards de dollars en juin dernier. (@LesEchos).

#Sante

Les seize startups françaises qui dessinent le futur de notre santé. Que ce soit Google qui combat le diabète avec des lentilles connectées, IBM qui combat le cancer avec Dr Watson ou Facebook qui facilite la description d’images pour aveugles grâce au deep learning, tous se mobilisent et investissent massivement dans l’IA pour améliorer notre condition de vie. On parle même d’un business mondial de 11 milliards de dollars en 2024. Eytan Messika, cofondateur du courrier international de la tech Tech Crush, fait le point sur les startups françaises à suivre dans le domaine. (@bymaddyness).

#LiensVagabonds

Les géants du web sont devenus l’ennemi public N°1. A retenir cette semaine : – Les géants de la tech sont devenus l’ennemi public N°1. Que faire ?  ; Le vent tourne aux US contre les GAFA ; Facebook avait laissé passer des pubs anti-sémites ; la réponse de Facebook ; Google a permis aussi des pubs racistes ; Twitter aussi ; Comment la Silicon Valley efface nos individualités ; Il ne faut pas casser les GAFA, mais les réguler ; Paris tente de convaincre l’Europe sur la fiscalité ; les médias sociaux ont-ils échoué ? ; – Est-ce que les réseaux sociaux ont tué l’Info ? ; – Révolte des millennials contre la curation automatique des algos ; – Ecrire Le Monde pour la génération Snapchat ; – A l’âge des écrans, le papier est-il mort ?. (@Metamedia).

#IntelligenceArtificielle

Un programme informatique génère de fausses critiques de restaurants et trompe des lecteurs « NE PERDEZ PAS VOTRE TEMPS ET VOTRE ARGENT ! C’est le pire service que j’aie jamais vu. Cet endroit est une blague. La serveuse était malpolie et a dit que le responsable allait venir mais ce n’est jamais arrivé. J’aurais aimé pouvoir mettre zéro étoile. » Ce commentaire, concernant un restaurant américain, n’a pas été écrit par un client mécontent, mais par un programme informatique. Des chercheurs de l’université de Chicago ont publié en août le résultat de leurs travaux visant à générer automatiquement de faux commentaires, grâce à une technologie d’apprentissage automatique. Ils ont pour cela « entraîné » leur programme sur une grande base de données de commentaires du site Yelp, contenant 4,1 millions de messages, rédigés par un million de personnes. En analysant ces commentaires, ce programme d’intelligence artificielle a appris à les imiter. Il peut s’adapter en fonction de l’établissement évalué, en ajoutant par exemple des noms de plats italiens pour un restaurant proposant cette cuisine.  (@Pixelsfr).

#JeuVideo

L’étrange humiliation publique d’un journaliste américain spécialisé dans le jeu vidéo. « Les journalistes jeux vidéo sont incroyablement nuls manette en main. C’en est douloureux à regarder. Comment s’imaginent-ils être qualifiés pour écrire sur les jeux vidéo ? » Le tweet est signé d’un journaliste du site américain The Daily Caller, Ian Miles Cheong. Posté le 2 septembre, il a déjà été retweeté près de 10 000 fois et a lancé une nouvelle remise en question de la légitimité de la presse spécialisée anglo-saxonne. Celle-ci avait déjà été accusée en 2012, lors d’un épisode surnommé le « DoritosGate », de manquer d’indépendance vis-à-vis des entreprises dont elle traite. Deux ans plus tard, sur fond de « Gamergate », une partie d’Internet lui reprochait de défendre des idées politiques de gauche. Cette nouvelle vague est partie d’un simple article comportant une vidéo, celle d’une partie du journaliste américain Dean Takahashi, du site de nouvelles technologies Venture Beat. D’abord intitulée « Cuphead à la gamescom : ce n’est pas évident », puis renommée « 26 minutes de honte pour Dean Takahashi », elle montre ses nombreux échecs manette en main. Non seulement son contrôle du personnage est nerveux et imprécis, mais il coince même durant de longues minutes dans le tutoriel du jeu, supposément très facile. (@Pixelsfr).

Y a-t-il une culture élitiste dans le jeu vidéo ? Le journaliste Dean Takahashi, spécialiste de l’industrie du jeu vidéo, est devenu la risée du Web après s’être filmé en train de – très – mal jouer à Cuphead, un jeu vidéo d’adresse prévu pour fin septembre. Sa vidéo, qui a particulièrement tourné dans les sphères du GamerGate, mouvement de joueurs identitaires très critiques envers les médias grand public, a donné à voir une des faces les plus rarement abordées du jeu vidéo : son élitisme. « C’est un phénomène qui apparaît tôt dans l’histoire de ce média, constate Vincent Berry, sociologue à Paris-XIII. Il y a eu une stratification, qui est complexe, car elle comporte à la fois la définition du bon et du mauvais jeu vidéo, comme au cinéma, ce qui est normal en termes de sociologie de la culture, mais des groupes ont commencé à imposer ce qu’étaient la bonne et la mauvaise pratique du jeu vidéo. » Que le jeu vidéo s’adresse à une catégorie triée sur le volet, l’idée existe dès les années 1990 dans la communication des entreprises du secteur. SEGA le fait savoir à travers ses publicités « SEGA, c’est plus fort que toi » : le bras de fer, l’opposition, la performance sont posés comme des jalons de la culture jeu vidéo. Peu à peu naît l’idée d’une identité propre aux passionnés de la manette – ce qu’encapsulera le fameux terme gamer, voire hardcore gamer, aux accents élitistes. (@Pixelsfr).

#Cinema

Avec son forfait à 10 dollars par mois, Moviepass dynamite le marché du cinéma. L’offre semble trop belle pour être vraie : un forfait cinéma permettant de voir un film par jour, pour seulement 10 dollars (8,36 euros) par mois. Soit le même prix qu’un abonnement à Netflix, et à peine plus que le prix moyen d’une seule place. Un mois après le lancement de cette offre, la start-up américaine Moviepass assure être débordée par un succès supérieur à ses prévisions, avec plus de 400.000 demandes d’abonnement. Les nouveaux inscrits doivent ainsi attendre entre deux et trois semaines pour recevoir leur carte. L’abonnement permet à son détenteur d’assister à une séance par jour dans n’importe quel cinéma qui accepte les cartes de paiement. A titre de comparaison, en France, l’offre illimitée coûte 21,90 euros chez UGC et 23,50 euros chez Gaumont-Pathé. Avec ce tarif très agressif, elle proposait précédemment un service similaire, à 50 dollars par mois, qui ne lui permettait pas d’être rentable, la société espère créer un électrochoc sur le marché du cinéma, qui a très peu évolué depuis des décennies. (@JeromeMarinSF).

#Escroquerie

Ce faux photographe de guerre a berné le monde entier avec des images volées. Il a piégé Al-Jazeera, le Deutsche Welle, le Wall Street Journal, Le Point, France Culture, BBC Brazil, directement ou via des agences comme Getty Images ou l’AFP, auxquels sont abonnés nombre de médias. Un faux photographe brésilien est devenu maître dans l’art de l’arnaque en revendant ses images à de respectables médias à travers le monde… Avant de disparaître dans la nature. Il est supposé se nommer Eduardo Martins, être originaire de Sao Paulo et être âgé de 32 ans. Mais l’on ne sait rien de sa véritable identité. Ce que l’on sait, c’est que depuis trois ans, cet homme se présente comme un photographe et documentariste de guerre affilié aux Nations unies. Il se serait rendu sur les terrains de conflits les plus chauds, comme la bande de Gaza, la Syrie, l’Irak, où il affirmait même avoir observé et photographié la bataille de Mossoul. Sur Instagram, son profil cumulait plus de 120 000 abonnés incluant, notamment, des photographes très connus et le compte officiel des Nations unies. Le compte a désormais été supprimé. (@MashableFR).