21 Août

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 21 août 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Robotique

xRobots tueurs : Elon Musk et 115 autres experts avertissent l’ONU du danger. « Nous vous implorons de trouver le moyen de nous protéger de ces dangers. » Cent-seize responsables d’entreprises de robotique ou spécialisées dans l’intelligence artificielle, dont le milliardaire Elon Musk et six dirigeants français, ont écrit une lettre ouverte aux Nations unies pour mettre en garde contre les dangers des armes autonomes, surnommées « robots tueurs ». Les « armes offensives autonomes […] permettront des conflits armés à une échelle jamais vue auparavant et à des vitesses difficiles à concevoir pour les humains », préviennent-ils. « En tant qu’entreprises mettant au point les technologiques d’intelligence artificielle et de robotique qui pourraient être détournées pour développer des armes autonomes, nous nous sentons particulièrement responsables pour tirer le signal d’alarme », écrivent les signataires de tous les continents dans ce courrier diffusé dimanche 20 août par le Future of Life Institute, une ONG basée aux Etats-Unis qui met en garde contre les méfaits possibles de la technologie. « Elles peuvent être des armes terrifiantes, des armes que des dictateurs et des terroristes utilisent contre des populations innocentes, et des armes piratées à des fins funestes. Nous n’avons pas beaucoup de temps pour agir. Une fois ouverte cette boîte de Pandore, elle sera difficile à refermer. C’est pourquoi nous vous implorons de trouver le moyen de nous protéger de ces dangers. » A lire aussi : Robots tueurs : « déléguer la décision de vie ou de mort est inacceptable » (@Lobs).

#MediaSocial

Russie : le triomphe des réseaux sociaux nationaux. Alors que Facebook reste le réseau social numéro un dans le monde, certains services nationaux resistent, comme VKontakte et Odnoklassniki en Russie et dans les pays limitrophes. Entretien avec Ilya Kiriya sur ces deux réseaux qui sont l’objet d’une lutte politique et économique. Ilya Kiriya est chef des relations internationales de la faculté de communication, des medias et du design de la National Research University Higher School of Economics (Russie). Que sont les réseaux sociaux VKontakte et Odnoklassniki ? Ilya Kiriya : « Ce sont deux réseaux sociaux qui ont été créés à peu près au même moment, en 2006, par des personnes privées. Odnoklassniki a été lancé par Albert Popkov, qui avait auparavant créé d’autres entreprises sur le Web. Initialement le projet était payant, ce qui a changé vers 2010, quand le site avait déjà une grande audience. Au départ, c’était en quelque sorte une copie du service Classmates, une plateforme américaine créée avant Facebook. Dans ce sens, l’usage d’Odnoklassniki est plutôt axé sur les relations interpersonnelles. Quelques années plus tard, Odnoklassniki a été vendu à Mail.ru, un groupe internet assez connu en Russie, qui propose notamment un service de mail gratuit. Le groupe possède environ 35-40 % de parts de marché là-bas. » (@InaGlobal).

L’ascension fulgurante de Gab, refuge de l’extrême droite américaine. La nature a horreur du vide. Et puisque les géants de la Silicon Valley, notamment les réseaux sociaux Facebook et Reddit, ne veulent plus laisser les partisans de l’alt-right, l’extrême droite américaine, répandre impunément la haine sur leurs plateformes, ceux-ci migrent naturellement vers de nouveaux services. Ainsi, depuis les violences néonazies de Charlottesville, plusieurs sites du « web parallèle », jusqu’alors méconnus du grand public, se retrouvent sous les feux des projecteurs et attirent de nombreux nouveaux membres. Le forum 4Chan, véritable fourre-tout du web réputé pour son absence de modération, en fait partie. Mais c’est Gab.ai, qui se définit comme « le réseau social de la libre pensée pour tous », qui en profite le plus. Fondé le 25 août 2016, en pleine campagne présidentielle américaine, par le texan Andrew Torban, Gab.ai se veut une alternative aux réseaux sociaux Facebook et Twitter. L’entrepreneur pro-Trump, lance Gab.ai avec l’espoir de fédérer tous les défenseurs de la « libre pensée ». Dans ses conditions d’utilisation, le site indique que « « la seule forme valide de censure est le choix de l’individu de se restreindre », et que sa « mission » est de « placer les gens et la libre pensée d’abord ». La plateforme devient en réalité le repaire des internautes de l’alt-right américaine, une droite alternative qui rejette le conservatisme classique pour promouvoir le nationalisme et la suprématie blanche. A lire aussi : Haine sur Internet : après Charlottesville, la Silicon Valley agit contre les néonazis. (@latribune).

#Commerce

Amazon fait peur, même à Donald Trump. Si les investisseurs plébiscitent la stratégie de Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, celle-ci ne manque pas d’inquiéter voire de scandaliser… jusqu’au président des Etats-Unis d’Amérique. Ainsi, au moment où les marchés ont, mercredi, fait un accueil chaleureux à l’émission d’obligations du groupe basé à Seattle , Donald Trump s’est fendu d’un de ses tweets dont il a le secret. « Amazon a créé du tort aux distributeurs qui paient des impôts », a-t-il écrit, ajoutant que « les villes et les Etats ont été touchés, perdant de nombreux emplois ». Comme souvent le président américain n’apporte aucun élément chiffré pour étayer ses propos. Sans doute, le fait que Jeff Bezos soit propriétaire du quotidien « Washington Post », dans le collimateur de Trump, comme d’autres médias, n’est pas étranger à cette dénonciation. (@LesEchos).

#IntelligenceArtificielle

1950 : Alan Turing imagine la machine intelligente. Petit histoire de l’intelligence artificielle (1/10). Le chercheur britannique, célèbre pour avoir décrypté le code Enigma des nazis, s’est évertué à démontrer que les machines seraient un jour capable de penser. Une machine créée par l’homme peut-elle faire preuve d’intelligence ? Si la question a été abordée de longue date dans des mythes et légendes, comme celle du Golem, ou par des auteurs de science-fiction, il revient à un mathématicien de génie, le Britannique Alan Turing, de l’avoir traitée dans une revue scientifique. En octobre 1950, il signe dans « Mind » son article le plus célèbre, sous le titre « Machines de calcul et intelligence ». Sans détour, il y pose la question : « Les machines peuvent-elles penser ? », et se sert du « jeu de l’imitation » (une machine peut-elle tromper un humain dans ses réponses à un questionnaire) pour répondre par l’affirmative. « Je pense que, dans cinquante ans, il sera possible de programmer des ordinateurs avec une capacité de stockage de 10 puissance 9, et de les faire jouer si bien au jeu de l’imitation qu’un interrogateur moyen n’aura pas plus de 70 % de chances de faire une identification correcte après cinq minutes de questions », prévoit-il. (@LesEchos).

#Numerique

Le cerveau humain, prochaine conquête du numérique ? La chronique de Redwane Telha.  Et depuis, je considère le transhumanisme comme étant un mouvement absolument fantastique. Et pour cause : il pourrait nous changer la vie. Pour le meilleur comme pour pire. Je m’explique : cette semaine, je me suis intéressé aux implants cérébraux, des petites puces électroniques qui seront capables de se connecter directement aux signaux envoyés par notre cerveau. Et si je parle au futur, c’est parce que les implants cérébraux ne sont pour l’instant que des projets, portés par des investisseurs et des scientifiques ambitieux. Si j’en crois mes lectures, deux projets se détachent des autres et pourraient bientôt voir le jour. L’un, porté par l’investisseur sud-africain Elon Musk, fondateur de PayPal et de Tesla, arriverait en 2021. Et l’autre, développé par ARM et financé par le géant des télécoms japonais SoftBank, pourrait voir le jour en 2025. A lire la suite sur le site de @franceinter.

#Ville

Pas d’internet à la maison ? Allez sur une plage marseillaise. La municipalité de Marseille veut rendre sa ville « intelligente ». Pour cela, un dispositif expérimental est installé le long des plages du Prado. Dispositif numérique, évidemment. Borne numérique, escale numérique, abri photovoltaïque, tout en « ique ». (@F3cotedazur).

#LesNouveauxUtopies

Les nouvelles chroniques martiennes d’Elon Musk. Faire de l’humanité une espèce interplanétaire, en commençant par la colonisation de Mars. Tel est le rêve d’Elon Musk, figure emblématique du «serial entrepreneur» de la Silicon Valley. Après avoir fait fortune avec PayPal (paiement en ligne), il a créé la société spatiale SpaceX, le constructeur de voitures 100 % électriques Tesla et a lancé plusieurs projets futuristes à l’instar du système de transport interurbain Hyperloop. Mais son grand œuvre sera, espère-t-il, la conquête de Mars, où il compte bien s’installer avec les premiers colons terriens. À quel horizon? Le calendrier a évolué depuis la présentation du projet – il a suscité des réactions tranchées – à l’automne 2016. En juin dernier, il évoquait un horizon non pas de cinq ans mais de dix ans avant le décollage d’un premier vol habité. Un calendrier plus serré que celui de la Nasa, qui n’envisage pas d’homme sur Mars avant 2030-2040. Elon Musk doit présenter un calendrier révisé lors du congrès international d’astronautique, qui se tient cette année à Adélaïde, en Australie (du 25 au 29 septembre). L’approche du patron visionnaire est frappée au sceau de l’urgence vitale. A lire la suite sur le site de @Figaro_Economie.

Larry Page, en quête d’immortalité. « Vaincre la mort ? » Le pari semble fou. Pourtant, plusieurs millionnaires et scientifiques sont persuadés d’y parvenir dans un horizon assez proche. L’un de ces visionnaires est le fondateur de Google, Larry Page. En annonçant fin 2013 la naissance de Calico, pour «California Life Company», il a décrit son projet en quelques mots plutôt mesurés. En relevant des défis, en « lançant des expéditions sur la Lune », on peut « améliorer des millions de vies », a indiqué Larry Page. En réalité, l’objectif de la nouvelle filiale de Google est beaucoup plus ambitieux. Selon les proches du géant de la Silicon Valley, Calico ambitionne carrément de rallonger la vie humaine de 20 à 100 ans, voire plus. Car, plus qu’à la guérison des maladies, c’est à la longévité et à l’immortalité que le patron de Google s’intéresse depuis longtemps. Avant même de créer Calico, Larry Page a recruté Ray Kurzweil, l’un des gourous américains du transhumanisme, un courant de pensée qui considère que l’humanité doit utiliser, sans scrupule, toutes les possibilités de transformation offertes par la science, qu’il s’agisse de nanotechnologies, de biologie génétique, d’informatique ou encore de sciences cognitives. A lire la suite sur le site de @Figaro_Economie.

Masayoshi Son à la poursuite de l’homme augmenté. « Je suis meilleur pour prédire comment sera le monde dans trente ans que dans trois », aime à dire Masayoshi Son. Ce petit homme au visage rond et au sourire agréable est invité comme un oracle dans les plus grandes conférences de la planète par les chefs d’État, de Donald Trump à Narendra Modi. En réalité, le visionnaire entrepreneur nippon, fondateur de Softbank, joue les modestes. Pour son entreprise, il a déjà échafaudé une stratégie pour les… 300 prochaines années ! « En 2000, nous nous sommes enfermés dans son bureau à Tokyo plusieurs jours de suite et nous avons écrit ce plan sur une feuille qui faisait plus de 5 mètres de long. Le papier débordait de sa table de travail et se déroulait par terre », se souvient Takenobu Miki son chef de cabinet, à l’époque. À cet horizon, l’homme communiquera par télépathie grâce au progrès technologique, espère le géant des télécoms japonais. «Son n’est pas un patron japonais habituel. Il n’a aucune barrière mentale, c’est un optimiste qui ne peut que voir les choses en grand», explique au Figaro Miki, devenu patron de Japan Flagship Project, fonds d’investissement dans les technologies. A lire la suite sur le site de @Figaro_Economie.

Mark Zuckerberg rêve de terrasser les maladies graves. À 12 ans, certains goûtent à leurs premières amours ou font leurs premières bêtises entre amis. Depuis sa chambre d’adolescent dans une banlieue chic de New York, le timide et solitaire Mark Zuckerberg conçoit un programme informatique pour son père, qui relie l’ordinateur familial à son cabinet dentaire afin de mieux gérer les rendez-vous. Le goût du jeune Zuckerberg pour la résolution de problèmes d’ordinateur ne s’est pas démenti depuis. Aujourd’hui à la tête de Facebook et d’une fortune estimée à 63 milliards de dollars, le PDG de 33 ans veut «guérir» les quatre familles de maladies les plus meurtrières au monde d’ici à 80 ans. Cancers, maladies cardio-vasculaires, troubles neurodégénératifs et maladies infectieuses peuvent, selon lui, être éradiquées et l’espérance de vie moyenne élevée au-delà des 100 ans. A lire la suite sur le site de @Figaro_Economie.