11 Août

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 11 août 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#IntelligenceArtificielle

x«L’intelligence artificielle, ce tsunami». Chaque semaine nous offre un nouvel exemple des bouleversements économiques, sociaux et géopolitiques que l’intelligence artificielle va provoquer, argumentent Laurent Alexandre et Nicolas Bouzou. Cyberattaque mondiale, amende européenne infligée à Google, sortie d’un film sud-coréen sur Netflix et non dans les salles: l’opinion publique commence à voir de quoi le XXIe siècle sera fait. L’hybridation du numérique, de la robotique et, plus important que tout, de l’intelligence artificielle (IA), remet en cause le fonctionnement traditionnel de l’économie et de la géopolitique, basé sur la concurrence, l’ajustement sans drame de l’offre à la demande et l’hégémonie de l’Occident. Voilà le nouveau monde que nous devons penser pour adapter nos politiques publiques. La dynamique technologique qui sous-tend cette nouvelle économie est explosive. La loi de Moore nous dit que la puissance des microprocesseurs double tous les 18 mois. La loi de Metcalfe souligne que la valeur d’un réseau est proportionnelle, non pas au nombre de ses utilisateurs, mais au carré du nombre de ses utilisateurs. En outre, l’intelligence artificielle devient de plus en plus auto-apprenante et accélère constamment. Lire la suite sur @FigaroVox.

Cette IA peut détecter les rêves. « Imaginez que vous votre routeur Wi-Fi sache quand vous êtes en train de rêver et puisse vérifier que vous ayez assez de sommeil profond qui est nécessaire au renforcement de la mémoire. »Cette proposition à l’apparence un peu curieuse émane du professeur Dina Katabi, du CSAIL (Computer Science and Artificial Intelligence Laboratory). Avec une équipe de chercheurs du Massachusetts General Hospital, elle a développé un dispositif de surveillance du sommeil qui n’utilise aucun appareillage physique installé sur le corps. Actuellement, les examens liés aux troubles du sommeil sont pratiqués à l’hôpital et impliquent le recours à l’électroencéphalographie (EEG). La qualité des résultats dépend largement de la capacité du patient à pouvoir dormir dans un environnement inconnu en surmontant la gêne provoquée par les électrodes fixées sur lui. C’est là que l’innovation proposée par le MIT a le potentiel pour révolutionner cette discipline. (@futurasciences).

#Robotique

Briller en société avec des robots. La toile s’est emballée sur une recherche de Facebook en intelligence artificielle. Le chercheur Charles Cuvelliez décrypte cette expérience dans laquelle des chatbots excellent en négociation. Une nouvelle faculté sociale qui pourrait se développer partout où le langage est le vecteur. Chaque matin, c’est une journée pleine de petites et grandes négociations qui nous attend : du contrat à négocier avec un client jusqu’au menu du soir et l’émission à regarder en famille ou, encore, les prochaines vacances. Des chercheurs de Facebook viennent de montrer qu’on pourrait (vouloir) déléguer ces tâches à des (chat)bots, ceux-là même qui équipent nos smartphones, les enceintes et autres objets connectés. Ils nous écoutent déjà docilement et réalisent – quand ils ne les anticipent pas – nos demandes. Les doux noms qu’ils portent (Alexa, Siri, une contraction de Sigrid) sont là pour calmer nos angoisses devant leurs capacités. (@libe).

#Blockchain

La blockchain et le marché de l’art: évolution ou révolution ? Le marché de l’art –un des marchés les plus anciens au monde et aussi l’un des plus dérégulés (juste après celui des armes)– connaît depuis cinq ans une évolution hors du commun: la numérisation. Désormais que l’on soit collectionneur, marchand, galeriste ou institution culturelle, plus besoin de voir physiquement une œuvre, de la toucher ou de la scruter dans ses moindres détails, l’imagerie 3D et la réalité augmentée sont là pour être vos yeux et vos mains. Plus besoin non plus de parcourir les galeries, les marchands ou les salles des ventes à la recherche de perles rares, postez quelques alertes (sur Artsy ou encore Lotprivé) et vos lots préférés vous attendront tranquillement dans votre boîte e-mail. Enfin, plus besoin de s’encombrer de lourds catalogues de ventes aux enchères, de catalogues raisonnés ou de monographies d’artistes, une simple recherche sur des bases de données (ArtpriceArtnet, ou encore Auction) permet de retrouver tout l’historique des prix d’une œuvre. (@slatefr).

La blockchain, une révolution pour les industries culturelles ? Propriété intellectuelle, création et distribution de contenus, contractualisation, gestion de droits ou encore nouveaux modes de rémunération : la blockchain est à même de bouleverser toute la chaîne de la création. Reste à savoir si les industries culturelles sauront s’emparer de ses opportunités. Les crises politiques et économiques agissent parfois comme les catalyseurs d’innovations sociales, technologiques ou culturelles, selon le processus de « destruction créatrice » décrit par l’économiste Joseph Schumpeter. Les innovations apportées par les technologies de l’information et de la communication ont pénétré durablement l’ensemble des secteurs d’activité. La blockchain, littéralement « chaîne de blocs », s’inscrit dans cette continuité. (@InaGlobal).

La blockchain dans le viseur d’Interpol. C’est à l’origine une infrastructure dédiée à des transactions en bitcoins. Mais depuis quelques temps, beaucoup de monde, et pas seulement dans la finance, s’intéresse à la blockchain, ce système décentralisé permettant de se passer d’intermédiaire. Des banques internationales travaillent sur le sujet bien sûr, mais aussi le monde de l‘énergie, de la gestion de droits d’auteurs ou de la santé. Et Interpol. Fin mai, l’organisation de police internationale a annoncé la création d’un consortium de quinze membres destiné à la lutte contre les usages criminels de la blockchain : transactions douteuses, financement du terrorisme, blanchiment d’argent, etc. Le projet, appelé Titanium et financé à hauteur de 5 millions d’euros par l’Union européenne, réunit, entre autre, autour d’Interpol les spécialistes néerlandais de la cybersécurité de Coblue Cybersecurity, l’université autrichienne d’Innsbruck, le University College de Londres, l’Institut de Technologie de Karlsruhe, la société CounterCraft espagnole, l’Office fédéral de police criminelle allemand, les ministères de l’Intérieur autrichien et espagnol (voir la liste complète ici)… Les travaux sont prévus pour durer trois ans. (@Sciences_Avenir).

Blockchain, vers une révolution des usages juridiques en France ? La “blockchain” est encore peu connue du grand public. Pourtant, elle promet d’apporter une profonde mutation des pratiques de la finance et de l’économie pour autant que le droit soit intelligemment ajusté. Le système juridique peut ici être utilisé comme un véritable levier pour permettre à l’économie de tirer efficacement partie de cette technologie aussi révolutionnaire que l’apparition de l’Internet dans les années 90. Il existe dans le système juridique deux type de transactions : les transactions consensuelles, d’une part, que le législateur laisse les parties libres de formaliser et conserver comme elles l’entendent, à charge pour elles d’apporter la preuve de leur existence, et les transaction formelles ou encadrée, d’autre part, auxquelles la réglementation impose un certain formalisme dans la réalisation, la conservation ou l’institutionnalisation, car elles sont structurellement importantes pour la sécurité et le bon fonctionnement notre société (transactions immobilières, création de sociétés, transactions portant sur des titres financiers, etc.). (@bymaddyness).

#Streaming

Disney déclare la guerre à Netflix. Dans la foulée de l’annonce de résultats trimestriels décevants, Disney déclare formellement la guerre à Netflix. Face à une chute de 23% des profits tirés de ses chaînes câblées, Bob Iger, patron du géant des médias et de l’entertainment, devait réagir. Lassé de voir l’audience de ses chaînes rognée par Netflix et les autres services de vidéo à la demande, comme Amazon Prime Video, lance une riposte en trois temps. Premier temps: il promet de retirer les productions de son studio du catalogue de Netflix. C’est une mauvaise nouvelle pour le leader du streaming. Surtout si d’autres studios décident d’imiter Disney. Le cours de Netflix, après la fermeture du Nasdaq mardi soir, a plongé de 2,6%. Deuxième volet de la riposte: Bob Iger annonce le lancement d’ici deux ans d’un service de streaming propre à Disney. Ceux qui, par exemple, ne trouveront plus les productions de studio de Burbank (Californie) sur Netflix devront souscrire à ce nouveau service. Voilà qui représente une étape de plus vers la dislocation du modèle américain de la télévision: au lieu de s’abonner au câble, ou au satellite, pour regarder des bouquets de chaînes, l’Américain se voit offrir de plus en plus de plateformes internet de streaming. Les studios, à l’image de Time Warner, propriétaire de HBO, veulent maîtriser la distribution de leur contenu et développent leur propre plateforme de vidéo à la demande. Ils considèrent que Netflix et Amazon sont des concurrents et non plus des distributeurs. (@Figaro_Economie).  A lire aussi : Disney rompt avec Netflix et lance son propre service de streaming (@latribune) et Disney déclare la guerre à Netflix (@LesEchos).

Netflix n’est pas la cible : avec son service de streaming, Disney a enterré le câble américain. En 2012, l’expression cord-cutter devient phénoménale : les analystes se bousculent pour expliquer à qui veut l’entendre que les câblodistributeurs vont bientôt disparaître, et avec eux une certaine idée de la télévision américaine. Netflix est alors en train de devenir la startup que nous connaissons aujourd’hui, YouTube diffuse des millions d’heures de vidéos par jour, et les premiers coupeurs de cordon commencent à apparaître. (@Numerama).

#Surveillance

Vidéosurveillance: une carte participative recense les caméras du monde entier. C’est une carte qui a de quoi rendre paranoïaque. Baptisée « Surveillance under Surveillance » (ou « la surveillance sous surveillance »), elle a pour objectif de recenser toutes les caméras privées et publiques qui vous observent dans les lieux publics. Même leur angle de vue est donné avec précision. Ce projet, comme d’autres du même type, a pour objectif de dénoncer la multiplication des caméras de vidéo-surveillance. Leurs créateurs estiment en effet qu’elles représentent un danger pour la vie privée. Les défenseurs de ces appareils, qui parlent de « caméras de vidéo-protection », défendent leur nécessité pour sécuriser l’espace public. Un argument régulièrement mis à mal par l’actualité, notamment au lendemain de l’attentat de Nice, une ville qui comptait à l’époque pas moins de 1257 caméras. (@LExpress).

#Finance

Manipulations boursières : les « loups de Wall Street » investissent les réseaux sociaux Twitter et les autres sociaux sont devenus un des nouveaux terrains de chasse des « loups de Wall Street », les manipulateurs et escrocs en col blanc. Ils y trouvent leurs victimes et ils y disséminent leurs fausses informations afin de manipuler le cours des actions, le plus souvent des petites valeurs peu liquides et qui varient fortement à ces annonces. De quoi générer des profits élevés. Entre 1996 et 2015, les manipulations ont représenté 9,6% des actions au civil de la Securities and Exchange Commission (SEC), et 16% pour les délits d’initiés. Les escrocs mettent parfois en oeuvre la technique du « Pump and dump », une manipulation ancienne et popularisée par le « Loup de Wall Street » : ils créent un emballement spéculatif sur une action (rumeurs, fausses informations…) afin de la faire monter. Une fois qu’elle a atteint un certain niveau, ils la revendent avec profit et avant qu’elle ne s’effondre sous les eux médusés des petits porteurs. Entre 2002 et 2015, 150 manipulations utilisant cette technique ont été mises en oeuvre, selon les travaux (1) de Thomas Renault chercheur à la IESEG School of management et à l’université paris 1 Panthéon Sorbonne. (@LesEchos).