25 Juil

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 25 juillet 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Cinema

xLe réalisateur de « Dunkerque » torpille Netflix. Christopher Nolan, un des deux ou trois metteurs en scène les plus en vue de Hollywood, a estimé, à l’occasion de la sortie de son film « Dunkerque », que Netflix a une « aversion bizarre » contre les salles de cinéma et que le site leader mondial de la vidéo par abonnement passe à côté « d’une immense opportunité ». Celui qui a réalisé aussi trois « Batman » ainsi que Inception et Interstellar regrette ainsi dans une interview à IndieWire que la société de Reed Hastings poursuive « cette politique stupide de vouloir sortir des films simultanément en streaming et sur les écrans, ce qui est évidemment un modèle intenable pour les salles de cinéma ». Christopher Nolan ne devrait pas travailler de sitôt pour Netflix, même si celui-ci multiplie les commandes de productions maison. « Pourquoi ferais-je un film pour eux ? Quand vous faites un film de cinéma, c’est pour qu’il soit projeté en salles », a-t-il dit. Selon lui, son concurrent Amazon, avec son service Prime Video, « est clairement content de ne pas faire la même erreur (…). Les salles ont une fenêtre de 90 jours. C’est un modèle tout à fait praticable, c’est parfait ». (@LesEchos).  Une scène de « Dunkerque ». – Warner Bros. Entertainment Inc.

#Ville

Metapolis, la start-up bordelaise qui aide les métropoles à devenir des smart cities. Fabien Cauchi, a créé, seul, la société Metapolis en décembre 2015. Elle se positionne sur le concept de smart city. Un concept encore émergent et souvent abstrait pour le citoyen. Pourtant, il touche à son quotidien de manière très concrète, à l’image de l’application Waze pour éviter les embouteillages ou encore des services pour payer son ticket de tramway, de stationnement avec son smartphone.mal connu du grand public. « Il y a une vraie appétence aujourd’hui sur la smart city pour passer de la réflexion aux actions », observe Fabien Cauchi, le fondateur. La smart city vise tout simplement à rendre la ville plus agréable, faciliter les mobilités. « Ce sont des technologies, qui replacent les besoins de l’usager au centre de la cité », insiste-t-il. Avec en toile de fond un enjeu majeur : « Faire en sorte que les Google, Amazon, Facebook ne s’accaparent pas les données publiques pour les monétiser ensuite. Il faut que les collectivités en gardent la maîtrise et soient partie prenante de l’économie de partage », met en avant Fabien Cauchi. (@sudouest).

#Transport

Comment la réalité virtuelle transforme l’industrie automobile. Grâce à la réalité virtuelle, les concessionnaires automobiles peuvent désormais présenter leurs véhicules à leurs clients depuis n’importe où. Dans une boutique, dans un centre commercial, ou directement dans le salon du consommateur, les casques VR permettent de découvrir un véhicule sous toutes ses coutures sans avoir besoin d’être présent physiquement. L’utilisateur peut tourner tout autour de la voiture, et même visualiser toutes les options qui l’intéressent de façon instantanée. REWIND a créé le premier configurateur automobile en réalité virtuelle totalement immersif pour l’Oculus Rift DK2, dans le cadre du lancement de la Lexus NX. Grâce aux dernières technologies CGI, l’utilisateur est immergé dans un monde virtuel au sein duquel il peut configurer tous les différents aspects de la Lexus NX et prendre le volant pour un tour d’essai. Après cette première expérience lancée en 2014, de nombreux autres constructeurs ont suivi cet exemple. C’est le cas de Volvo, mais aussi d’Audi qui propose par exemple une application pour Oculus Rift permettant à l’utilisateur de configurer le véhicule de ses rêves et de l’essayer.

#Livraison

Ces livreurs à vélo qui veulent s’affranchir des plateformes. Pour les livreurs à vélo, la plateforme décide de presque tout. Quelle course ils vont pouvoir faire, combien ils seront payés… Face à cette situation, le Collectif des livreurs autonomes de Paris cherche à développer les coopératives de livreurs. Ils sont devenus le symbole de l’uberisation… sur leurs vélos, harnachés de leurs gros sacs à dos estampillés Foodora, Deliveroo, ou UberEats, les livreurs à vélo sont de plus en plus nombreux à critiquer ces plateformes et leurs algorithmes qui décident de leurs conditions de travail. Le CLAP, le collectif des livreurs autonomes de Paris, réfléchis depuis plusieurs mois aux moyens de s’affranchir de ce qu’ils dénoncent comme du salariat déguisé, assortis d’une subordination qui ne dit pas son nom. Jérôme Pimot, fondateur du Collectif des livreurs autonomes de Paris, ancien livreur à vélo, décrit un quotidien ou les travailleurs sont assujettis à quantités de règles édictées par les plateformes, règles qui s’appliquent parfois brutalement sans possibilité de dialogue. « Quand on a une commande, on devrait pouvoir la refuser si on sait qu’elle va nous emmener loin, mais non, on ne peut pas…ou alors si on le fait, on risque de se retrouver avec une lettre recommandée qui nous informe que notre contrat est rompu. (…) on ne maîtrise rien. » Jérôme Pimot, fondateur du CLAP. (@franceculture). A lire aussi : Projet d’une plateforme collaborative pour livrer les courses en Pays Bigouden. (@actufr).

(rvfrance).

#Commerce

Le futur du commerce se dessine en Chine, pas aux Etats-Unis. En Europe, les détailants ont tendance à regarder ce qui se dessine aux Etats-Unis pour se préparer au futur du commerce… et ne voient pas ce qui arrive depuis l’Asie, et plus particulièrement depuis la Chine. Pourtant, les entreprises occidentales ont sans doute de nombreux enseignements à tirer des tendances qui façonnent l’e-commerce chinois. Voilà en somme le message de Nicolas Bellefonds, directeur associé au Boston Consulting Group, qui est intervenu lors d’une journée de conférences organisée par Alibaba, l’Amazon chinois, en partenariat avec GS1, une organisation à but non lucratif spécialisée dans la définition de standards pour le commerce. Pour convaincre l’audience que la Chine a plus d’un temps d’avance en la matière, Nicolas Bellefonds égrène les données chiffrées : « Le marché des ventes en ligne en Chine est supérieur à la somme des ventes en ligne aux Etats-Unis et en Europe. Cela représente 750 milliards de dollars sur un an. Dans les trois à quatre prochaines années, le rythme de croissance annuel moyen du marché des ventes en ligne en Chine devrait s’élever à 19%, contre 9% dans le monde occidental », a-t-il exposé. Et de pointer le rôle clé du mobile dans cette croissance : « Il est tout de suite devenu la norme grâce à un saut générationnel dans l’e-commerce. Ce sont des consommateurs toujours connectés et inscrits dans une démarche d’achat en continu. En 2020, en Chine, 75% de l’e-commerce sera du m-commerce, contre 45% aux Etats-Unis », explique-t-il. Parmi les autres facteurs déterminants de ce boom des ventes en ligne : l’apparition d’une classe moyenne importante et un niveau de connaissance relatif aux grandes marques élevé. (@LUsineDigitale).

#Logement

L’intelligence artificielle à l’assaut de nos logements. La maison du futur sera-t-elle hyperconnectée et intelligente ? C’est le pari que font de nombreuses entreprises françaises, dont les innovations ont pour but de faciliter notre vie dans notre logement. L’entreprise HomeServe, en partenariat avec le leader européen de la compréhension de langage naturel Recast.AI, a par exemple développé un assistant virtuel qui propose des solutions pour résoudre en urgence les pannes domestiques. Baptisée «Tom», cette intelligence artificielle prend la forme d’un « chatbox » sur le modèle des applications de messagerie comme Messenger ou Whatsapp. L’utilisateur explique par message à l’intelligence artificielle le problème auquel il est confronté. A partir de ces informations, Tom identifie précisément la panne et formule un diagnostic. Il propose alors la bonne prestation, avec un devis personnalisé et un prix fixe. Le client peut ensuite planifier l’intervention d’un professionnel agréé proche de chez lui afin de résoudre son problème. (@Le_Figaro_Immo).

#RessourcesHumaines

Faut-il se méfier de l’assaut des algorithmes sur les ressources humaines ? Des algorithmes pour mieux recruter, gérer les carrières et même prédire les accidents du travail : des outils numériques de plus en plus sophistiqués fleurissent, bousculant la gestion des ressources humaines. L’offre « data RH » est devenue pléthorique : plus de 600 projets numériques « innovants » ont été recensés début 2017 par le Lab RH, association de 400 start-up. Leur ambition : révolutionner les ressources humaines, qu’il s’agisse de délester les responsables RH de tâches chronophages, ou aider les salariés à évoluer, voire leur faciliter la vie avec des services sur mesure ou des plateformes d’échange. Ils ont en commun d’utiliser des algorithmes capables de calculs à une vitesse inégalée afin d’établir des corrélations entre des milliers de données. Le big data ouvre « des champs de possibles que les entreprises commencent à explorer », observe Olivier Parent du Châtelet, du cabinet de conseil en management BearingPoint. Le recrutement d’abord, qui devient « prédictif », pour « identifier les bons profils », performants et susceptibles de bien « s’intégrer ». (@libe).

#MediaSocial

En Californie, une colonie de vacances forme les adolescents à devenir des stars des réseaux sociaux. A Claremont, une ville à l’ouest de Los Angeles, pendant dix jours se déroule un « summer camp » leur enseignant comment devenir célèbres, et riches, grâce aux réseaux sociaux. Parmi la vingtaine d’adolescents de 12 à 19 ans, deux ont même fait le voyage de Suède et d’Afrique du Sud. « Allez dans une classe et demandez aux enfants ce qu’ils veulent faire quand ils seront grands. Avant, ils disaient médecins ou avocats. Aujourd’hui, c’est star sur Instagram ou YouTube », raconte Michael Buckley, l’un des organisateurs de la colonie, qui a récemment publié « Au secours ! Mon enfant veut devenir Youtubeur ». Cet ancien employé de bureau a été l’un des premiers YouTubeurs à pouvoir quitter son job pour gagner sa vie avec des vidéos satiriques sur la « pop culture » il y a neuf ans. Depuis, les revenus tirés de ce genre d’activités ont explosé grâce aux partages de revenus publicitaires offerts par les plateformes et l’intérêt grandissant des marques pour les nouvelles idoles des jeunes. C’est sur la croissance de cette économie que surfe Nichelle Rodriguez, la directrice d’une société organisant des colonies de vacances pour les jeunes comédiens depuis vingt ans, en lançant trois colonies entièrement dédiées aux réseaux sociaux en Californie et au Royaume-Uni cet été, avant l’Australie cet hiver, puis le Japon l’année prochaine. (@LesEchos).

#RealiteAugmentee

Le boom de la réalité augmentée va transformer les mobiles (et les entreprises). Avec les lasers, les hologrammes et plus encore, les fabricants de smartphones veulent offrir toujours plus de fonctionnalités avec leurs mobiles. Et la réalité augmentée (AR) devrait bientôt être la suivante de la liste. On entend souvent dire que la réalité augmentée est un gadget pour les jeux et autres usages de ce genre. Mais un évènement important devrait faire évoluer les avis : A partir de l’an prochain, la réalité augmentée sera impliquée dans les communications d’entreprise, la logistique, la fabrication, l’analyse, la conception de produits, la formation, le marketing, les interventions sur le terrain et plus encore. Et si les smartphones et les tablettes actuels ne sont pas encore prêts pour cela, ce ne sera plus le cas des terminaux à venir. Avec une AR omniprésente, même les réunions de travail ou les conférences seront différentes. Plusieurs mobiles pourront voir la même chose dans le même espace. Par exemple, avec leurs tablettes, les participants à une réunion pourront tous voir les mêmes graphiques 3D, le même prototype virtuel, le même globe ou la même tête de l’intervenant flotter devant eux en hologramme. Finies les présentations PowerPoint déroulées sur un mur ! Toutes les données seront présentées en 3D, en hologramme et en réalité augmentée au milieu de la salle ou de la table. Et ce n’est pas tout : les participants distants verront également les mêmes images. Il y a même déjà un nom pour cela : « la collaboration en réalité augmentée ». (MondeInformatiq).

#IntelligenceArtificielle

La Chine se rêve en roi du monde dans l’intelligence artificielle. Si les US hébergent les plus grandes multinationales, toutes engagées dans l’IA, la superpuissance n’est pas seule en lice. La Chine enfilerait bien elle aussi le costume de puissance mondiale dans ce domaine économique prometteur. Le politique se mobilise en Chine. Comme le signale notre confrère de ZDNet.com, le principal organe administratif de la Chine a défini une approche en trois étapes pour faire de l’intelligence artificielle (IA) le moteur de la croissance économique du pays pour la prochaine décennie. Selon le plan lancé par le Conseil d’Etat et publié la semaine dernière, la Chine va dans un premier temps s’aligner sur les autres pays en pointe en termes de technologie et d’applications de l’IA. Objectif : être à niveau d’ici 2020 et disposer d’une industrie de l’IA évaluée à 22 milliards de dollars. La Chine espère ainsi devenir le principal centre d’innovation en intelligence artificielle au monde d’ici 2030. A cette échéance, l’industrie cœur en IA pourrait être valorisée près de 148 milliards de dollars – ce sans compter les autres industries liées à ce domaine. (@zdnetfr).

#Censure

Chine : La cybercensure s’infiltre dans tous les recoins du Net. Winnie l’ourson, personnage un peu benêt créé par un dessinateur anglais en 1926, et la Chaise de Vincent, peinte par Van Gogh en 1888, sont depuis dix jours la cible d’une traque impitoyable sur Internet en Chine. Leur crime ? Pour le premier, ressembler vaguement à Xi Jinping et être utilisé par les internautes pour se moquer de leur président. Pour la seconde, rendre hommage à Liu Xiaobo, mort le 13 juillet en captivité et dont le prix Nobel de la paix avait été posé sur une chaise vide en 2010. Depuis la disparition du poète et essayiste contestataire, le Parti communiste chinois a serré encore un peu plus la vis de la censure sur ses 1,37 milliard de citoyens. Pour la première fois, des images ont été censurées dans des conversations privées entre deux personnes sur la messagerie WeChat, utilisée par 938 millions de personnes, en plus de tous les messages contenant le nom «Liu» ou même juste le prénom «Xiaobo». Les chercheurs du Citizen Lab de l’université de Toronto ont également constaté que, sur le Twitter chinois, Sina Weibo, les posts contenant les lettres « RIP » (rest in peace), « LXB », ou la phrase célèbre du prix Nobel « Je n’ai pas d’ennemis  »sont supprimés au fur et à mesure. Même l’émoji «bougie» a disparu du microblog pour éviter toute forme d’hommage. « La Chine a basculé dans le monde de 1984 d’Orwell, explique Michel Bonnin, directeur d’études à l’EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales). Les moyens de contrôle chinois sont infiniment supérieurs à ce qui existe dans les dictatures d’Afrique ou d’Amérique latine. La violence ne se montre pas, car tout est contrôlé depuis le départ. Rien n’échappe à Big Brother, et ceux qui résistent sont de plus en plus sous pression. Quelqu’un comme Liu Xiaobo, qui a toujours respecté l’humanisme, le pacifisme, la tolérance, est l’ennemi mortel à abattre. ». (@libe).