22 Juil

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 22 juillet 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Robotique

xUn robot de la taille d’une Pokéball a embarqué dans la Station spatiale internationale. Qu’est-ce qui est mignon et qui flotte en impesanteur dans la Station spatiale internationale (ISS) ? Mais non, il ne s’agit pas du Français Thomas Pesquet, revenu sur Terre le 2 juin 2017 après un séjour spatial de 6 mois, mais de l’Int-Ball, sorte de drone-caméra de 15 cm3 pour 1 kg (à peine plus gros qu’une Pokéball) développée par l’Agence spatiale japonaise (JAXA). Il a été livré dans l’espace le 3 juin 2017 à l’occasion d’un ravitaillement réalisé par fusée « recyclée » par SpaceX. Les astronautes devaient ainsi procéder à des tests du petit robot… qui semblent se dérouler à merveille, si l’on en croit les premières vidéos publiées par la JAXA à la mi-juillet 2017. (@Sciences_Avenir).

« Petit poisson-lune » : le robot envoyé pour explorer les réacteurs radioactifs de la centrale de Fukushima. Un petit robot commandé à distance a été envoyé, mercredi 19 juillet, dans un réacteur de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, au Japon, accidenté après le tsunami de mars 2011. Nommé « Petit poisson-lune », il a pour mission de plonger dans les parties immergées du site pour évaluer les dégâts. Six ans après cette catastrophe nucléaire, le niveau précis de dangerosité des débris dans le réacteur restent toujours inconnus. Tous les robots qui ont été envoyés jusque-là pour évaluer les risques ont été endommagés par le niveau de rayonnement extrêmement élevé. Pour éviter une telle situation, « Petit poisson-lune – qui n’est pas plus gros qu’une tranche de pain selon Numerama, du liquide de refroissiement a été pulverisé sur le robot. Il devrait permettre d’empêcher le carburant de surchauffer à cause des radiations. A terme, l’objectif de la société Tokyo Electric Power Company (Tepco), l’exploitant de Fukushima, cherche à localiser l’ensemble du combustible nucléaire pour pouvoir l’évacuer. Un processus qui pourrait encore prendre 40 ans. (@franceinfo).

#IntelligenceArtificielle

Les parlementaires veulent « démystifier » les technologies. L’intelligence artificielle, beaucoup la connaissent sous son petit nom « HAL 9000 », le super calculateur qui prend en otage les passagers du vaisseau spatial Discovery One dans le film de Stanley Kubrick « 2001, l’Odyssée de l’espace. » Simple lueur rouge, le cerveau mécanique illustre bien la défiance que l’intelligence artificielle provoque pour le grand public. Robots tueurs et algorithmes surpuissants laissent entrevoir une dérive technologique inquiétante. Pour tenter de « démystifier » le phénomène, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST)  a présenté un rapport, ce mercredi au Sénat, réalisé par le député Claude de Ganay et la sénatrice Dominique Gillot. Le but : passer en revue les progrès et surtout les opportunités que représente l’intelligence artificielle. « Ce n’est pas uniquement les robots » souligne Claude de Ganay. « Ce sont les objets connectés, que nous utilisons au quotidien ». Les voitures en sont bardées. Les phares qui s’allument seuls dans l’obscurité ou les essuie-glaces qui s’enclenchent à la moindre goutte de pluie, « c’est de l’intelligence artificielle » rappelle le député. « Ce n’est pas uniquement les robots avec des attitudes catastrophiques pour l’humanité, qui veulent supplanter l’être humain. » Et oui, avant de vouloir (éventuellement) détruire les humains, les robots et ordinateurs ont d’abord pour mission de leur faciliter la vie. Les objets connectés, les voitures autonomes, la domotique sont autant de domaines où la technologie est désormais bien implantée et va exploser dans les années à venir. « Aujourd’hui, on a dans notre smartphone, la puissance de calcul de la Nasa » s’enthousiasme la sénatrice Dominique Gillot. (@publicsenat).

#Transhumanisme

Les robots auront-ils nos jobs, notre cœur et notre peau ? Elon Musk tire une fois de plus la sonnette d’alarme. Pour le patron de la marque de voitures électriques Tesla, il est urgent de réguler l’intelligence artificielle. Désormais, il s’agit, dit-il, du plus grand risque auquel notre civilisation sera confrontée. Alors y a-t-il vraiment de quoi s’inquiéter ? Elon Musk a-t-il raison ? « Il pose en tout cas une question qui est importante : ‘Comment peut-on réfléchir collectivement au choix de société qui émerge avec les nouvelles technologies, et dans ce cas-ci avec l’intelligence artificielle ?’ », commente Pierre Delvenne, docteur en sciences politique et sociale et chercheur qualifié du fond de la recherche scientifique. Mais, « avant de la réguler, j’ai l’impression qu’il faut en tous cas éclairer les décideurs politiques et peut-être les régulateurs, mais l’intelligence artificielle est tellement émergente qu’on ne sait pas encore exactement quelle trajectoire elle va prendre, donc il faudrait qu’elle soit un peu plus établie pour qu’on sache exactement ce qu’il faut réguler et comment le faire ». (@rtbfinfo).

#Banque

Comment l’intelligence artificielle investit le secteur bancaire. Aujourd’hui, l’intelligence artificielle permet de traiter un formulaire de demande en 5 secondes, plutôt qu’en 58 minutes. Appliquée à un secteur bancaire en pleine mutation, cette technologie a beaucoup à apporter à l’un des plus vieux métiers du monde qui doit se moderniser d’urgence afin de mieux répondre aux attentes de ses clients et de les conserver, mais aussi pour rester compétitif face aux fintechs qui se multiplient. La mutation est en marche. (@Challenges).

#Blockchain

La France peut devenir la « Blockchain Nation » et gagner 5 milliards d’euros. L’innovation digitale récente Blockchain de chiffrement et de certification des transactions permet de créer des monnaies virtuelles, en plus de tous ses champs d’application déjà effectifs : l’enregistrement – infalsifiable – du cadastre, pour empêcher les spoliations agricoles au Honduras et Gabon, la traçabilité des médicaments pour éviter la contrefaçon et sauver 700.000 vies par an selon des chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la vente d’énergie électrique de pair-à-pair pour les producteurs individuels équipés de panneaux photovoltaïques, comme les 70.000 utilisateurs au Kenya, la digitalisation et la sécurisation de tous les dossiers médicaux comme en Suède et en Norvège, la réalisation de testaments inviolables sans passer par un tiers de confiance comme le notaire, etc. C’est la banque centrale de Singapour, la MAS, qui vient d’accentuer la dimension géostratégique de cette technologie avec l’annonce du lancement prochain d’une nouvelle monnaie, plus précisément une cryptomonnaie : le dollar digital de Singapour. Ce mouvement fait suite à des annonces récentes de la Russie ainsi que de la Chine, laquelle a même inscrit la technologie Blockchain dans son plan quinquennal en octobre dernier. L’enjeu est de taille pour ces pays, car tous ont perçu la capacité mutante de la technologie au travers de l’émergence, en 2009, du Bitcoin, premier écu de cette grande « e-lignée » qui a enfanté depuis pas moins de 900 monnaies alternatives : Litecoin, Dash, Ripple, etc. Pour autant, l’avis n’est pas unanime : la Banque centrale du Canada a annoncé le 29 mai dernier qu’il était trop tôt pour utiliser la Blockchain, malgré le vif intérêt du jeune Premier ministre, Justin Trudeau. La Banque du Japon, elle, a pris la position exactement inverse en officialisant le Bitcoin comme monnaie légale, le 1er avril dernier. (@latribune).

#Metier

Numérique : 85% des « métiers du futur » n’existeraient pas encore. Quel sera l’avenir de nos emplois en 2030 ? Dès mars 2017, une vingtaine d’experts du numérique, aussi bien des universitaires que des professionnels, a été invitée par Dell et par l’Institut pour le futur (le centre de recherche de l’université d’Oxford) à Palo Alto, en Californie. Ils se sont réunis pour des ateliers afin de prévoir les changements à venir pour le monde de l’entreprise et du travail. Les résultats de ces analyses sont impressionnants : 85% des emplois pour l’horizon 2030 n’existent pas aujourd’hui. La principale cause, selon l’étude, serait la future omniprésence du numérique et de la robotisation, bien plus efficace que l’homme – même pour des tâches intellectuelles, ou encore le désintérêt grandissant pour certains secteurs moins attractifs. D’après le groupe d’experts réunis en Californie, la transition numérique s’opère en trois étapes bien distinctes. La première étape, qui est la simple imitation de la pensée logique, serait déjà derrière nous. En revanche, d’ici quelques années, la naissance d’une véritable intelligence cognitive, capable d’imaginer des données et des solutions imparfaites, comme les humains, pourrait devenir une réalité. L’étude pousse la réflexion plus loin encore et prévoit même l’apparition de l’être humain virtuel d’ici 2030, ce qui constituerait la troisième étape de la révolution numérique. (@latribune).

#Entreprise

OfficeRiders transforme les appartements inoccupés la journée… en espaces pour les professionnels. C’est en partant d’un constat que Florian Delifer a créé OfficeRiders, entreprise dont il est aussi le CEO : « A San Francisco, où les loyers sont élevés, j’habitais dans une colocation et, la journée, on travaillait dans le salon ». A partir de cette expérience, il réalise que la moitié des appartements en ville est partiellement ou totalement inoccupée pendant la journée. D’où l’idée de rassembler cette offre d’espaces disponibles sur un site Internet. La demande est là, avec le développement du nombre de travailleurs nomades et des indépendants. Le site Internet, lancé en mai 2015, recense désormais des offres d’espaces dans une dizaine de villes françaises parmi les plus importantes. Aujourd’hui, la majorité des transactions continue de concerner l’agglomération parisienne. Plusieurs usages ont été retenus : on peut proposer son appartement pour des coworkers, pour l’organisation d’un événement, d’une réunion ou encore d’un tournage. Car la demande a quelque peu changé depuis le lancement : alors que le modèle avait été pensé plutôt pour les indépendants, le fondateur d’OfficeRiders indique qu’il a vu des grandes entreprises faire appel à ses services. Parmi les références que l’on trouve sur le site Internet figurent Google, Samsonite ou encore Chanel… Tous ceux qui réservent des bureaux ont le nom de « riders » dans le langage maison, les personnes mettant tout ou partie de leur maison à disposition contre argent sont les « hôtes« . (@LUsineDigitale).

#Finance

Quatre graphiques pour espérer que la bulle internet ne soit pas de retour. Bulle ? Techmania ? Changement majeur de l’économie mondiale ? Près de deux décennies après l’éclatement de la bulle Internet, les valeurs technologiques ont retrouvé le chemin des sommets. Le S&P500 Information Technology a ainsi battu son record historique à 992,29 points mercredi. Des signes d’une crise à venir ? Pas sûr… En 17 ans, l’économie a changé et la Bourse aussi. Voici quelques graphiques pour remettre en perspective ces records. En 2000, la valorisation des entreprises tech n’avait rien à voir avec les bénéfices qu’elles dégageaient : c’est très nettement moins le cas aujourd’hui. Grâce à une forte hausse des bénéfices des géants GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), le ratio PER a retrouvé des niveaux raisonnables. Ce ratio du cours de Bourse par rapport aux bénéfices progresse depuis 2012 pour flirter avec les 25 fois, mais il est très loin des niveaux de 2000 où il pouvait atteindre plus de 70 fois. L’autre changement majeur concerne les introductions en Bourse (IPO), dont le nombre a diminué. Selon le relevé de Bloomberg, il y en a eu 81 au deuxième trimestre 2000. Aujourd’hui, ce nombre est retombé pour se situer entre 20 et 40 selon les trimestres. De plus, quelques IPO Tech récentes ont échaudé les futures ambitions. Twitter ou même Snap n’ont pas été couronnés d’un franc succès. Passé l’euphorie des premiers jours, le cours n’a cessé de fondre. (@LesEchos »).

#Agriculture

Circuits courts : la lente évolution des producteurs. Les Etats généraux de l’alimentation ont débutés le jeudi 20 juillet à Bercy : plusieurs mois d’échanges pour recréer de la valeur autour des produits agricoles. Mais aussi, pourquoi pas, repenser les circuits traditionnels de distribution et répondre aux attentes de consommateurs en termes de qualité, de traçabilité, et de santé, par exemple par le développement des circuits courts. Ce mode de commercialisation comprend au maximum un intermédiaire entre le producteur et le consommateur, dans un rayon moyen de 70 km. Cette alimentation de proximité ouvre des perspectives économiques, sociales, environnementales, mais aussi de pur plaisir gustatif pour le consommateur. Décelant en eux « un réel potentiel en matière de consommation durable » l‘Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, l’ADEME, promulguait fin juin un avis positif concernant le développement des circuits courts. Découvrez l’évolution de cette pratique en graphiques, depuis la fin des années 1970, puis en reportage, auprès d’un producteur membre d’une Amap. (@franceculture).

#Media

Les médias pourront bientôt faire payer leurs articles sur Facebook. Pour lire des articles de presse sur Facebook, il vous faudra bientôt ouvrir votre porte-monnaie. Dès la rentrée prochaine, le réseau social introduira en effet sur sa plateforme un système d’abonnement, destiné aux contenus médias. C’est d’abord l’application mobile qui sera concernée, raconte le site The Street, et plus précisément les Instant Articles. Lancé en 2015, ce format offre la possibilité aux médias d’héberger leurs articles directement sur la plateforme. Jusqu’à présent, ce service était entièrement gratuit pour les utilisateurs. Un système qui ne semblait finalement guère convenir aux éditeurs. Campbell Brown, qui s’occupe de nouer des partenariats avec ces derniers chez Facebook, a ainsi déclaré mardi lors d’une conférence : « ils nous ont tous dit qu’ils voulaient une espèce de système d’abonnement, et c’est ce que nous allons faire. » Ce que reprochent les médias aux Instant Articles, c’est avant tout de ne pas être suffisamment rentables. Cette critique avait déjà été formulée par le passé, et avait donné lieu à quelques avancées: plus de publicités, des abonnements aux newsletters, ou encore des suggestions en pied du contenu, renvoyant à d’autres articles à lire sur le site du journal. L’abonnement s’inscrit donc logiquement dans cette lignée. (@LExpress).