16 Juil

ReVue d’actu de 11h11 – dimanche 16 juillet 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Ecole

x[Interview] Initier les enfants au code ? « Pas urgent » selon Benjamin Bayart. Alors que les enfants devraient pouvoir bénéficier dans certaines communes d’une initiation au code informatique dès la rentrée prochaine (hors temps scolaire), Next INpact a souhaité solliciter l’analyse de Benjamin Bayart, qui est expert en télécommunications, militant de l’internet libre et président de la fédération FDN. (@nextinpact). Crédit image : badmanproduction / iStock / Thinkstock.

#Agriculture

Paris : une ferme maraîchère pousse sur le toit du local RATP. Après une volée d’escaliers, on entend d’abord le grondement des trains de la gare de Bercy (XIIe) avant qu’une douce odeur de menthe glaciale ne vienne titiller les narines. Bienvenue à la « ferme Lachambeaudie ». Sur ce toit-terrasse a priori plutôt inhospitalier d’un centre médical de la RATP, 450 m2 de cultures maraîchères ont été inaugurés ce lundi soir. C’est le troisième site parisien (sur 33) à ouvrir dans le cadre de l’opération municipale Parisculteurs. Ici poussent des courgettes jaunes, des tomates, des poivrons, de la salade, des fraises, des groseilles. Et une foultitude d’aromates : aneth, basilic, coriandre, moutarde blanche, persil japonais, romarin, cinq variétés de menthe… Le tout sans un gramme de terre. « On utilise l’hydroponie, c’est-à-dire que l’on fait pousser les plants dans de l’eau qui tourne en circuit fermé et que l’on alimente en nutriments biologiques : cela permet d’économiser 90 % d’eau par rapport à une culture en terre », détaille Louise de la start-up Aéromate, en charge du projet. (@LeParisien_75).

#Transport

A quoi serviront les navettes autonomes électriques ? Réduire l’influence de la voiture particulière. C’est l’un des objectifs que se sont fixées de nombreuses métropoles urbaines, à commencer par Paris. L’un des piliers des politiques publiques consiste à employer des moyens dissuasifs afin de pousser l’automobiliste à laisser sa voiture au garage. A l’image des systèmes de péage aux portes de Londres ou de la piétonisation des voies sur berges à Paris. Mais cette option est loin d’être une panacée. Encore faut-il, en parallèle, promouvoir des moyens de transport alternatifs qui encouragent l’automobiliste à ne plus utiliser son véhicule. Dans ce contexte, les navettes autonomes électriques, nouveau moyen de transport en vogue, suscitent beaucoup d’espoirs. Certains, à l’instar du cabinet Roland Berger, leur prédisent un avenir radieux évoquant même l’avènement des « robocabs » en 2025, un néologisme qui regroupe les navettes, les taxis et autres VTC autonomes. A cette date, ce mode de transport alternatif devrait peu à peu se substituer aux autres formes de mobilité partagées. Moins chers que les taxis, aussi compétitifs que le bus ou le vélo, ils devraient rafler la mise. Ces véhicules sans conducteurs représenteraient jusqu’à un tiers des déplacements en 2030 assure le cabinet de conseil. Ils bouleverseront profondément tout l’écosystème des transports. La probabilité d’observer sur la voie publique ces navettes n’a en tout cas jamais été aussi grande. Alors que la commercialisation des voitures particulières autonomes ne se concrétisera pas avant 2020, la circulation de ces mini-bus électriques sans chauffeur est d’ores et déjà un phénomène tangible. (@LAtelier).

A Pibrac, près de Toulouse, les habitants testent le bus sans chauffeur. « C’est agréable, c’est silencieux ». Robert, un homme d’une soixantaine d’années, vient de tester la navette sans chauffeur pour la première fois et il est emballé. Depuis une dizaine de jour, ce petit bus électrique et autonome permet aux habitants de Pibrac de parcourir les 700 m qui séparent l’église du centre commercial Sainte Germaine. Pour l’instant, il s’agit d’une expérimentation menée par Toulouse Métropole dans le cadre des projets « Smart City ». La navette a été mise au point par la société toulousaine Easymile, qui a déjà mis en service des petits bus de ce type à Singapour, au Japon, au Canada ou encore en Suisse. C’est la cinquième navette autonome qui est testée en France, la première dans l’agglomération toulousaine. Elle peut transporter six personnes assises et six debout et peut accueillir un fauteuil roulant. Cette navette roule à Pibrac à 15 km/h environ, mais pourrait aller jusqu’à 25km/h. (@francebleu).

#Environnement

La Mexique va construire la première ville touristique 100% écolo. Le Mexique fait partie des destinations touristiques les plus prisées du monde grâce à un patrimoine culturel très riche, des paysages incroyables ainsi que des plages magnifiques. Comme beaucoup d’autres endroits sur Terre, le tourisme y a malheureusement un impact destructeur pour l’environnement. La petite ville d’Amaitlán, située à environ 500 km au nord-est de Mexico, a pris un nouveau tournant sous l’impulsion de l’architecte et urbaniste brésilien Jaime Lerner. Le terme Amaitlán signifie « terre du repos » dans la langue des Aztèques (le nahuatl). Située sur le littoral ouest du pays, accolé à la ville de Mazatian, la petite localité est encore en cours d’aménagement, le projet ayant été lancé il y a une dizaine d’années. (@SciencePost_fr).

#Banque

Comment l’intelligence artificielle va changer la façon dont les Français utilisent leurs banques. Les grandes banques françaises, installées depuis des décennies sur leur fonds de commerce, sont aujourd’hui attaquées par des start-ups innovantes. Les atouts de ces start-ups : elles se concentrent sur des niches. Et elles font appel à l’intelligence artificielle (IA). Certaines de ces « Fintechs » se consacrent aux systèmes de paiement. D’autres aux prêts entre particuliers. D’autres encore aux transferts de devises. Les innovations ne cessent de se multiplier dans le secteur, pour offrir aux consommateurs des services à forte valeur ajoutée. Les banques traditionnelles ont rapidement pris conscience de l’impact de ces technologies, en particulier dans la relation client. Elles réagissent à cette offensive en faisant, elles aussi, appel à l’Intelligence Artificielle. En France, le Crédit Mutuel utilise désormais la technologie cognitive d’IBM, le fameux outil Watson, pour aider ses 20 000 chargés de clientèle à mieux traiter leur courrier électronique. L’idée est de leur libérer du temps, pour qu’ils puissent se consacrer en priorité à leurs clients. Et les conseiller dans les meilleures conditions. (@LeHuffPost).

#Politique

A la recherche du citoyen intelligent. Ils occupent des postes d’observation bien séparés et poursuivent des buts différents, mais Francis Pisani, journaliste, blogueur et globe-trotteur, conférencier, et Fabien Cauchi, président du cabinet conseil Métapolis, partagent au moins une conviction : la définition de la smart city n’existe pas. Ne vous contentez pas de slogans faciles ni de technosolutionnisme, pour construire les villes de demain, sont-ils venus dire, en substance, aux Rencontres numériques 2017 de l’Antic, l’agence numérique du Pays Basque, à Bayonne, le 4 juillet. Les slogans et idées toutes faites empêchent de comprendre les évolutions en cours, sous couvert de leur simplicité apparente explique Pisani. Ainsi des termes « smart city » et « smart citizen » : pour le premier, il suppose que les villes du passé n’étaient pas intelligentes, ce qui est faux, tandis que le smart citizen, majoritairement, « n’existe pas ». « Ce qui veut dire qu’il n’y a pas de modèle, ni d’ailleurs de définition de la ville intelligente », affirme le consultant. Et d’ajouter : « Pour moi, la ville intelligente n’existe pas, ou c’est un pléonasme. Mais oui, des projets permettent de rendre les villes plus intelligentes, sans toujours reposer sur la technologie ». Ceci dit, s’essayant à définir ce qu’est une ville intelligente, « je retiens comme éléments fondamentaux : l’utilisation des technologies de la communication, le développement durable, la participation citoyenne, et la lutte contre les inégalités », expose Francis Pisani. (@Lagazettefr).

Pour une délibération « augmentée » : le temps des Civic Techs. Nombre de nouveaux parlementaires savent qu’ils devront nouer une conversation nouvelle avec les citoyens et s’armer des nouvelles technologies : non seulement pour sonder les coeurs mais aussi pour nourrir la demande de participation à la délibération collective qui émane de la société civile et qui bouscule les formes instituées traditionnelles de la vie politique (partis, syndicats, associations, ONG…). Un changement de monde. Par Gaëtan de Royer, président de Koz, cabinet de conseil en affaires publiques. Les élections législatives, à la suite de la présidentielle, ont confirmé à la fois le profond désir de renouvellement des Français et la crise de notre démocratie. Jamais, en effet, une telle abstention n’avait marqué le scrutin qui attribue le pouvoir législatif. Et alors que trois députés élus sur quatre ne sont pas issus de la précédente législature, la France se retrouve avec un Parlement profondément renouvelé mais peu expérimenté. Or, c’est cette Assemblée qui aura, en plus de sa tâche de législateur et de contrôle de l’exécutif, la mission essentielle et délicate de réconcilier les Français avec la représentation nationale. Pour y parvenir, nombre de ces nouveaux parlementaires savent qu’ils devront nouer une conversation nouvelle avec les citoyens et s’armer des nouvelles technologies. Non pas seulement pour sonder les coeurs mais pour nourrir la demande de participation à la délibération collective qui émane de la société civile et qui bouscule les formes instituées traditionnelles de la vie politique : les partis, les syndicats et même les associations et les ONG. C’est un changement de monde. (@latribune).

Et si la blockchain pouvait redonner du pouvoir politique aux citoyens ? On connaît les vertus de la blockchain : elle permet de stocker et transmettre des informations de façon transparente, décentralisée et totalement sécurisée. Mais au lieu de limiter cette technologie à la monnaie numérique qu’est le bitcoin, et si on l’étendait à d’autres champs d’application ? On a déjà vu par exemple que la blockchain pouvait être utile à l’échange d’électricité, et même peut-être, au système de droits d’auteur dans l’industrie musicale. Elle pourrait aussi être utilisée pour offrir une identité numérique aux sans-papiers de ce monde. Il y a un autre terrain sur lequel elle a de quoi être un levier : la participation citoyenne. Prenons les choses très simplement et commençons par une question. Aujourd’hui, quelle est cette chose qui valide vos bulletins dans l’urne, organise la vie administrative et régule le pouvoir des collectivités ? Notre confiance en l’État. Sans elle, le pouvoir de l’État n’a aucune légitimité. Si bien que l’on ne peut aujourd’hui envisager d’autres circuits légitimes que celui d’un pouvoir ascendant sur les citoyens. Pourtant, les nouvelles technologies ont apporté avec leur développement tout un lot de nouveaux outils pour repenser la gouvernance. Incorruptible et horizontale, la blockchain pourrait par exemple nous permettre de nous réapproprier la décision politique. A lire aussi : Où sont passées les promesses de la blockchain ? (@MashableFR).

#Internet

Ce que l’analyse des recherches sur Google nous apprend sur la psyché humaine. Seth Stephens-Davidowitz, ancien salarié de Google, a passé au peigne fin ces données, ensuite anonymisées. Ses conclusions sont rassemblées dans un livre qui vient de paraître outre-Atlantique et dont le Guardian publie les bonnes feuilles : Everybody lies : big data, new data, and what the internet can tell us about who we really are (« Tout le monde ment : le big data, les nouvelles données, et ce que l’internet peut nous apprendre sur qui nous sommes vraiment »). A la base de cette expérience, on trouve un constat bien connu : les gens mentent dans les sondages. Dans une étude datant de 1950, des chercheurs ont analysé ce phénomène à l’échelle de la ville de Denver : le nombre de gens déclarant anonymement posséder une carte de bibliothèque et donner régulièrement à des œuvres de charité était plus important que les données disponibles sur la zone, suggérant que certains répondants avaient menti, dans un sens valorisant. On a appelé ce phénomène le « biais de désirabilité sociale ». Depuis, les choses n’ont pas vraiment changé. On continue à surévaluer ses performances scolaires ou professionnelles en répondant aux sondages, ou à ne pas déclarer sa préférence sexuelle réelle, ou à mentir sur sa consommation d’alcool… Mais pas toujours consciemment : on se ment d’abord à soi-même, avant de mentir aux autres. « Comment ne pas mentir dans un sondage, quand on s’illusionne soi-même ? », s’interroge Seth Stephens-Davidowitz. (@Big_Browser).

#Youtube

Amour, voyages, farces et ruptures : sur YouTube, le couple fascine. lus viral encore que les lolcats, les couples sur YouTube. Ils sont jeunes, souvent beaux, et mettent en scène pour des millions de fans leur quotidien fait de voyages, de petits déjeuners au lit et de « challenges ». Pour les plus célèbres, leur idylle fait leur business et ils empochent des dizaines de smic par mois grâce aux annonceurs qui paient pour figurer au début de leurs vidéos. Pour faire partie de ces happy few, certains misent sur l’image du couple parfait pendant que d’autres offrent à leurs fans un divertissement farces et attrapes. Tour d’horizon des différents types de « CoupleTubeurs ». (@LObs).