06 Juil

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 6 juillet 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Ville

xA Melbourne, la ville intelligente allie social et technologie. Quand on parle de ville intelligente, la première thématique qui vient à l’esprit est souvent celle de la circulation. Algorithmes et nouvelles technologies peuvent en effet avoir un usage concret et immédiat pour améliorer le transport urbain. Mais pourquoi ne pas voir plus loin ? Et faire un lien entre des transports inefficaces et la réduction de nos interactions sociales ? C’est le projet porté par le « Resilient Melbourne Citymart Challenge ». Partant du principe que 10 minutes perdues dans les transports équivalent à 10% de temps en moins avec ses proches, ils ont décidé de lier les deux problématiques. L’idée est donc de mettre en places des solutions concrètes, efficaces et rapides. De nombreuses propositions ont été mises en places. Parmi celles-ci, on trouve notamment Parachuute, une application pour smartphone permettant d’échanger des services en terme de transports. Vous devriez aller chercher votre enfant à l’école mais vous êtes coincés au travail ? Utilisez l’application pour voir si quelqu’un peut vous aider à charge de revanche. Un autre problème récurrent est celui du dernier kilomètre dans les transports. Plus on s’éloigne du centre-ville, moins le tissu de transport en commun est dense. La start-up française Navya intervient alors avec un système de bus électriques. « Tous les gouvernements investissent dans les transports publics mais personne ne peut me récupérer sur le pas de la porte et me déposer à mon métro.  Cela incite des personnes à donner la priorité à leur voiture plutôt qu’aux transports en commun » explique Henri Coron, le vice-président des ventes de l’entreprise. (@objetconnecte01).

OuiShare Fest : la ville moderne peut-elle se partager ? OuiShare Fest consacre sa 5ème édition aux villes. « Cités de tous les pays, unissez-vous », telle est l’invitation que lance ce festival dédié au décryptage des tendances de l’économie collaborative. Partant du constat que la moitié de l’humanité est désormais citadine (1), OuiShare Fest s’interroge sur la façon « dont les villes et les citoyens peuvent unir leurs forces et créer de nouvelles alliances ». Sous la houlette de 200 experts venus du monde entier, le public réfléchira ainsi aux enjeux d’une ville-monde en partage. Loin du modèle de la smart-city techno centrée. Organisé par le collectif parisien OuiShare, ce festival, qui s’exporte depuis deux ans à Rio et Barcelone, privilégie une approche holistique mêlant conférences, ateliers, master class, concerts et séances de yoga. (@telerama).

Xavier Boulanger, Icade : « La smart city intelligente, durable, inclusive pour une meilleure résilience ». Xavier Boulanger explique dans le Club Eco de La Tribune qu’Icade est d’abord une foncière tertiaire qui détient 9 milliards d’actifs immobiliers en région parisienne essentiellement mais qui a vocation aussi à se développer dans de grandes métropoles comme Bordeaux. Elle détient également une centaine de cliniques en France, dont la Clinique Jean Villar à Bruges ou la clinique Saint-Augustin à Bordeaux. En Aquitaine, Icade compte 29 collaborateurs qui réalisent des projets aussi variés que du logement (200 par an), du tertiaire (5.000 m2 de bureaux annuellement), des projets médicaux-sociaux, des ehpad, des foyers handicapés, pour 60 M€ de chiffre d’affaires en 2016. Interviewé dans le cadre du Forum Smart City Bordeaux organisé par La Tribune, il donne la vision d’Icade à ce sujet : « La smart city se veut naturellement intelligente mais aussi durable, inclusive pour une meilleure résilience. Chez Icade nous pensons qu’être smart citizen, c’est produire de la valeur pour nos clients en vue d’améliorer leur futur pour un meilleur bien-être et un meilleur partage. » (@LaTribuneBdx).

#Transport

NXP accélère sur la mobilité connectée et le véhicule autonome à Toulouse. Cinquante ans, cela se fête. Le site toulousain de NXP a saisi cette occasion pour mettre un coup de projecteur sur sa stratégie d’innovation. Ce site industriel créé en 1967, est spécialisé dans la conception de circuits intégrés analogiques de puissance, de capteurs et de puces RFD. Le site de Toulouse a déjà noué de nombreux partenariats, tant avec les grands laboratoires toulousains de recherche, qu’avec les écoles d’ingénieurs mais aussi le Cnes et des industriels. L’ambition est de renforcer cet ancrage régional, pour favoriser de nouvelles collaborations. « Nous avons décidé de nous rapprocher du pôle de compétitivité Aerospace Valley, pour nous rapprocher de cet écosystème local très impliqué dans les systèmes embarqués, souligne Christian Assier, responsable du marketing stratégique à la division Automotive. Nous sommes prêts à engager des projets avec des startups régionales sur le véhicule autonome ». Un véritable appel du pied pour de nouveaux projets collaboratifs. (@LUsineDigitale).

#Banque

Orange Bank, les raisons d’un faux départ. Prévu pour le 6 juillet, le lancement officiel d’Orange Bank a finalement été repoussé d’au moins deux mois du fait de bugs persistant ces dernières semaines dans l’application mobile qui abrite la nouvelle banque de l’opérateur. Annoncé discrètement dans les colonnes de « Paris Match » la semaine dernière, ce report n’a pas échappé au « bad buzz ». En attestent les quolibets des consommateurs qui ont fusé sur les réseaux sociaux. Volontiers goguenards, les banquiers y ont vu, eux, la juste reconnaissance de l’exigence de leur métier. « Construire une banque prend du temps, souvent l’informatique présente une complexité que l’on n’avait pas prévue au départ… », fait valoir le directeur d’un réseau bancaire français. Et d’ajouter que le PDG d’Orange, « Stéphane Richard, manque d’humilité, il ne va pas révolutionner la banque, celle-ci est déjà en train de se réinventer… ». (@LesEchos).

#InternetDesObjets

La Cité de l’objet connecté d’Angers s’allie à Numa pour créer un accélérateur de start-up. Après Montpellier et Toulouse, c’est à Angers que Numa va s’installer. L’accélérateur de start-up né à Paris va y localiser une équipe d’ici à la fin de l’année. Objectif ? Assurer la gestion de l’accélérateur de start-up que va lancer prochainement la Cité de l’objet connecté. Ouverte en juin 2015, la plateforme d’innovation industrielle dédiée à la filière de l’IoT entend accroitre sa dynamique. Sur 1 800 m2, la Cité dispose d’un conséquent parc de machines : imprimantes 3D, machines de découpe laser, équipements de contrôle dimensionnel… Et accompagne, via des programmes dédiés, les porteurs de projets IoT dans le prototypage et l’industrialisation en petites et moyennes séries de leurs innovations. Une trentaine d’entreprises, des start-up mais aussi des groupes comme Eram, Orange ou Enedis, fréquentent régulièrement ce lieu, animé par une dizaine de personnes. (@LUsineDigitale).

#RealiteVirtuelle

Insolite : un jeune japonais se marie avec un personnage de réalité virtuelle. Les Japonais sont souvent précurseurs en matière de technologie et ont parfois des relations homme-femme différentes des moeurs européennes. Vendredi 30 juin, Tokyo a été le théâtre d’une cérémonie étrange mêlant mariage et réalité virtuelle. Un jeune japonais trentenaire s’est marié avec sa petite amie virtuelle en portant un casque HTC Vive. (@rvfrance).

#JeuVideo

Chine : un géant du jeu vidéo interdit aux jeunes de jouer plus d’une heure par jour. Fini, le temps où les enfants chinois pouvaient jouer toute une journée. Mardi, l’éditeur de jeux vidéo Tencent Holdings a ainsi annoncé qu’il empêcherait désormais les plus jeunes d’entre eux d’y passer plus d’une heure. L’éditeur, qui produit notamment le jeu mobile le plus populaire au monde, Honor of Kings (Strike of Kings en Europe, non disponible en France), était accusé par le gouvernement local de détourner les jeunes des valeurs traditionnelles. C’est le journal du Parti communiste chinois qui s’était fait le relais de ces accusations. Il reprochait à Tencent Holding de privilégier le profit sur la santé des enfants. Son jeu populaire était comparé à du « poison ». « Les jeux vidéo répandent une énergie négative et même des morts », selon le journal. (@LExpress).

#MediaSocial

L’Allemagne vote une loi obligeant les réseaux sociaux à supprimer les contenus haineux. L’Allemagne menaçait les réseaux sociaux de légiférer depuis plusieurs mois : la première étape a désormais été franchie. Vendredi 30 juin, les parlementaires allemands ont voté une loi imposant à ces plateformes de supprimer certains contenus moins de vingt-quatre heures après leur signalement par les internautes. Le texte concerne les propos racistes ou antisémites, les incitations à la haine, la propagande terroriste, la pédopornographie mais aussi les fausses informations. Les contrevenants s’exposent à une amende pouvant aller jusqu’à 50 millions d’euros. La loi prévoit aussi la possibilité de condamner la personne nommée responsable de ce sujet dans l’entreprise, jusqu’à 5 millions d’euros. Qui plus est, ces plateformes devront fournir, tous les six mois, un rapport sur le nombre de signalements reçus et la façon dont elles les ont traités. Cette loi doit encore être approuvée par la chambre haute du Parlement avant d’entrer en vigueur. (@pixelsfr).

#Telechargement

Téléchargement illégal : T411, des idéaux libertaires à la dérive crapuleuse ? Mardi 27 juin : T411, le plus important annuaire de liens BitTorrent francophones, est inaccessible depuis deux jours. En fin de matinée, la raison devient claire : la presse suédoise annonce l’arrestation de deux personnes, et la saisie de plusieurs serveurs utilisés par cette gigantesque médiathèque numérique donnant accès aussi bien au dernier Star War sorti en Blu-ray qu’au plus obscur vinyle d’un groupe de folk belge des années 1970, numérisé avec soin. Après trois ans d’enquête, une plainte de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem), puis de l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA) semble finalement avoir eu raison du site, déclenchant un tonnerre de réactions énervées sur les réseaux sociaux. Si la détresse se lit dans la plupart des messages publiés sur Twitter, quelques rares voix dissonantes commencent à se faire entendre, portées par des internautes plus discrets qui semblent bien connaître, de l’intérieur, le fonctionnement de cette plate-forme. Sous couvert d’esprit de partage désintéressé de la culture, T411 serait en réalité, selon eux, devenu une véritable « usine à fric » permettant à une poignée d’individus d’engranger des sommes faramineuses. (@pixelsfr).

#Piratage

L’Allemagne s’attend à des cyberattaques russes pendant la campagne. Trois mois avant les élections, le gouvernement allemand s’attend à des cyberattaques russes comme celles qui ont eu lieu durant les campagnes américaine et française. « Tout plaide » pour que les attaques lancées pendant ces campagnes « viennent de Russie » et « des tentatives équivalentes lors du scrutin [du 24 septembre] en Allemagne ne sont pas exclues », a prévenu le ministre de l’Intérieur, Thomas de Maizière, à l’occasion de la présentation du rapport de l’Office de protection de la Constitution (BfV), les services de renseignement. Le ministre chrétien-démocrate (CDU) a évoqué les piratages du Bundestag en 2014 et 2015, qui avaient alors été attribués aux services secrets russes. « Il est possible, et personnellement je m’attends à que [leur contenu] soit partiellement publié dans les semaines qui viennent », a-t-il ajouté. Dans son rapport, l’Office écrit que « des partis ou des personnalités politiques allemands » pourraient être pris pour cible par la Russie et voir leurs « emails confidentiels ou d’autres données sensibles rendus publics à n’importe quel moment ». (@LesEchos).