La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Futur
« I know kung-fu” – Apprendre en 2067. Pourra-t-on un jour apprendre à jouer du piano, à piloter un avion, à parler une langue étrangère de façon automatique et quasi instantanée, en agissant directement sur le cerveau ? En 1999, le premier volet de la trilogie Matrix (des frères Wachowski) illustrait le concept d’une façon qui allait marquer les esprits : via une prise branchée à la base de son crâne, Keanu Reeves apprenait la pratique du kung-fu en quelques secondes, évitant une démarche longue et fastidieuse (mais enrichissante), au profit d’une méthode « pousse-bouton ». Apprendre… ou plus la peine ? « Le procédé décrit dans Matrix ne me semble pas du tout théoriquement impossible », confie Giulio Ruffini, Président de Neuroelectrics, entreprise spécialisée depuis 2011 dans la neuro-stimulation électrique. « Je crois qu’il sera un jour possible d’introduire rapidement et directement des souvenirs dans un cerveau humain. Selon le modèle actuel, la mémoire est stockée via des schémas de connexions synaptiques des neurones. Il semble possible en principe de modifier ces schémas ou de remplacer des ensembles de neurones par des moyens artificiels, si l’on est capable de développer des interfaces appropriées », avance-t-il. (@inriality).
#Ville
Les tours s’élèvent dans le quartier des Batignolles. Le premier immeuble de bureaux sera inauguré fin juin ; les logements, eux, verront leurs premiers habitants arriver en janvier 2018. La partie ouest de l’immense écoquartier des Batignolles sort à son tour de terre, et, avec elle, une nouvelle salve de tours : huit « émergences » de 50 mètres dédiées à l’habitation. On est, certes, loin des 160 mètres de la tour de Renzo Piano, qui tutoiera le ciel de l’autre côté du parc Martin Luther King, poumon du quartier. Il n’empêche : cette rangée d’immeubles, hissée sur une butée de 10 mètres au-dessus des hangars de la SNCF, détonne dans le paysage haussmannien du nord-ouest de Paris. Fruit d’un travail collaboratif entre architectes, promoteurs, élus et acteurs de la ville intelligente, cette allée d’immeubles de bureaux (côté voie ferrée) et de logements (côté parc) signe aussi la dernière ligne droite du plus gros chantier d’urbanisme de la mandature. Les deux premières ayant été livrées en 2007 et 2012. Cinquante hectares d’emprise ferroviaire, un temps réservés pour les JO de 2012, avant d’être reconvertis en 3.400 logements (dont 50 % de logements sociaux) accueillant 7.500 habitants, des commerces, des équipements, et 141.000 mètres carrés de bureaux. A la clef 12.700 emplois. Pour l’heure, outre les juristes, des assureurs s’installent même si les aménageurs ne veulent donner aucune coloration professionnelle au quartier. (@LesEchos).
En Ile-de-France, de plus en plus de structures courtisent les start-up. La métropole du Grand Paris – jeune structure territoriale regroupant Paris et 130 communes de son pourtour – veut faire du numérique sa marque de fabrique. « Grand Paris Métropole Tech », sa plate-forme lancée le 15 juin par son président Patrick Ollier (LR), à l’occasion du salon mondial des start-up Viva Technology 2017, vise à favoriser les rapprochements entre les jeunes pousses du numérique et les investisseurs, à l’échelle de son territoire. Or, Paris et la région Ile-de-France se sont déjà dotées, depuis quelques années, de structures d’accompagnement des start-up innovantes et de mise en relation avec les grands groupes. Bien que chacun revendique sa spécificité, des chevauchements sont néanmoins prévisibles. Maillon du schéma métropolitain d’aménagement numérique en cours d’élaboration, la plate-forme « Grand Paris Métropole Tech » repose sur une application, conçue par la start-up Vooter et téléchargeable sur un smartphone. Elle doit permettre à chaque adhérent d’être consulté sur tel ou tel sujet, et d’être informé de telle ou telle opportunité d’affaires en fonction de sa spécificité. (@LeMondefr).
Mettre l’accent sur l’intelligence collective plutôt qu’artificielle. Les nouvelles technologies peuvent-elles avoir une place dans les défis sociaux et politiques qui se posent maintenant pour les gestionnaires des grandes métropoles et ne risquent-elles pas d’entraîner encore plus d’inégalités ? Patrick Braouezec, ancien instituteur à Saint Denis, troisième ville la plus peuplée de la région Ile de France, puis maire (Front de Gauche) dans la même ville et aujourd’hui président de l’EPT (l’Etablissement Public Territorial) Plaine-Commune, un territoire francilien qui héberge de nombreuses entreprises technologiques, se veut pragmatique dans l’évolution de notre société. « Je ne suis pas certain d’avoir un avis éclairé sur le sujet, mais plutôt des interrogations et des doutes », lance Patrick Braouezec. « Comme on ne veut pas subir, on essaye de s’adapter et d’anticiper ». Constatant que les nouvelles technologies créent « une fracture numérique qui peut être synonyme de destructions massives d’emplois », il se pose la question de la notion de Smart City. « Je ne sais pas vraiment ce qui se cache derrière », affirme-t-il. (@villeintelmag).
#Numerique
Édouard Philippe vante l’e-administration : une aubaine pour les zones rurales ? « Ce que nous sommes venus voir ici, c’est comment améliorer la qualité de service offerte par une administration aux citoyens ». Tel était donc, d’après le premier ministre Édouard Philippe lui-même, le motif de son déplacement officiel en Estonie les 28 et 29 juin. Car, a-t-il lancé lors d’un point presse, « l’exemple estonien en matière d’e-administration est absolument impressionnant ». Et c’est sur cet exemple que le gouvernement entend s’appuyer. « [Les autorités] ont fait de l’Estonie un pays de référence, probablement le pays de référence », a expliqué le chef de l’exécutif. Mais pas question de décalquer les pratiques estoniennes sans tenir compte des spécificités françaises : « nous sommes venus nous en inspirer, nous sommes venus apprendre, nous ne sommes pas venus copier », a-t-il insisté. (@Numerama). A lire aussi : Edouard Philippe veut s’inspirer de l’e-administration de l’Estonie (@LesEchos).
L’Estonie, le pays le plus numérique d’Europe, est-il un modèle pour la France ? L’Estonie est probablement le pays le plus numérique d’Europe. E-citoyenneté, e-administration généralisée, open data, e-santé, formation au code dès l’école, formation des hauts fonctionnaires au design thinking… le pays qui a vu naître Skype semble avoir coché toutes les cases de la transformation numérique. Pour s’en inspirer, le Premier ministre s’y rend en voyage officiel ces 28 et 29 juin, alors que le pays va prendre la présidence du Conseil de l’Union européenne. En 2015, le think tank Renaissance Numérique avait consacré un rapport à la transformation digitale du pays. (@LUsineDigitale).
#Monnaie
Une « signature quantique » pour sécuriser les cryptomonnaies de demain. C’est un fait qui semble avéré : les cryptomonnaies joueront demain un rôle crucial dans le système financier mondial. Quelques nuages se dressent toutefois à l’horizon, à commencer par leur sécurisation lorsque la prochaine génération d’ordinateurs quantiques, dont le développement est encore embryonnaire, pourront utiliser leurs capacités de calcul sans comparaison actuelle pour les attaquer. Les cryptomonnaies reposent aujourd’hui en grande partie sur les technologies blockchain, qui assurent traçabilité, honnêteté des échanges et confiance entre utilisateurs, mais qui pourraient se montrer vulnérables face à des attaques à la force encore inconnue aujourd’hui. Une blockchain dont la sécurité est garantie grâce à un système reposant sur la cryptographie quantique a toutefois été conçue et testée avec succès pour la première fois par une équipe moscovite. C’est ce que rapporte Emerging Technology from the arXiv, plateforme couvrant les technologies apparaissant sur arXiv, l’archive en ligne de prépublications d’articles scientifiques, dans un article pour la MIT Technology Review. (@rslnmag).
#Economie
Code du travail: trois revendications de l’économie sociale et solidaire. Licenciement économique, participation aux grandes négociations… L’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) réclame aussi des changements au gouvernement. Environ 200.000 structures, 2,38 millions de salariés… Voici peu ou prou ce que pèse l’économie sociale et solidaire (ESS) en France. C’est l’Udes, l’Union des employeurs de l’ESS, qui représente le secteur, dans le cadre des consultations rue de Grenelle sur la réforme du code du travail. Voici trois grands points au sommaire de son cahier de doléances : Apprécier les difficultés économiques localement, sécuriser le recours au temps partiel et participer aux négociations nationales interprofessionnelles. (@Lentreprise).
#Entreprise
L’internet des objets fait progressivement son nid dans les entreprises. L’Internet des objets (IoT) continue de susciter un intérêt croissant de la part des entreprises françaises. Dans un post de blog, Stéphane Krawczyk, analyste chez IDC France, affirme que l’IoT prend chaque jour « un peu plus de vitesse ». « En France, ce marché a pesé 20 milliards d’euros en 2016, et atteindra 40 milliards d’euros en 2020, prédit-il. Pour l’année 2017, ce marché va croître d’environ 24%, et jusqu’en 2020, on peut miser sur une croissance annuelle moyenne de l’univers de l’IoT de l’ordre de 19%. » Surtout, d’après l’analyste, « les entreprises commencent à imaginer les bénéfices qui seront apportés par les objets connectés ». Pour lui, les principaux enjeux attendus par les sociétés sont « la connectivité (28%), la gestion des données (27%) et le hardware avec par exemple les capteurs, les passerelles ou les modules (18%) ». Toutefois, Stéphane Krawczyk souligne aussi que les projets IoT sont souvent freinés en raison « des coûts initiaux », de « la complexité du déploiement », de « la sécurité », des « coûts récurrents (notamment concernant les licences) », de la « confidentialité », ou encore « le manque de compétences pour l’analyse des données ». (@latribune).
#Politique
MySociety, la civic Tech derrière la plateforme de Facebook pour connaître ses élus. Facebook lance mardi 27 juin un dispositif destiné à mettre en lien ses utilisateurs avec leurs élus politiques, d’après l’adresse que les membres du réseau social rentrent sur le site. Apparaissent alors les noms de ceux qui les représentent, que ce soit au niveau local, régional, national ou bien européen. La plateforme a été mise en place par une « civic tech » britannique appelée MySociety, chargée d’identifier les élus en fonction de l’adresse fournie. Le citoyen peut ainsi s’informer sur les activités parlementaires de ses représentants, ou bien entrer en contact avec eux, grâce aux liens indiqués permettant de rejoindre leur page Facebook. (@Challenges).
#Universite
Comment le numérique va bousculer les universités. Des universités « plus efficaces pour encourager l’innovation », auxquelles il convient de donner une « autonomie réelle » pour qu’elles puissent « éclairer » les « révolutions » en cours, celles du numérique ou de l’intelligence artificielle, en vue d’une meilleure « performance » économique des « nations » : c’était le discours d’Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle. Un discours que l’Institut Montaigne met en musique, dans un rapport publié ce mercredi. Il a été écrit par Gilles Babinet, « observateur de la scène numérique depuis trente ans », et Edouard Husson, vice-président de la communauté d’université Paris Sciences et Lettres (PSL). « L’université doit se moderniser », affirme Edouard Husson. « Il faut un enseignement supérieur de nouvelle génération : beaucoup moins crispé, plus ouvert sur le monde et plus « plate-formisé » », embraie Gilles Babinet pour décrire « la contamination du monde de la révolution digitale à celui de l’enseignement supérieur ». Les coauteurs parlent du « danger » de continuer au rythme actuel, « insuffisamment rapide, alors que le reste du monde transforme ses universités à grande vitesse. » Pour les auteurs du rapport, le préalable à la transformation des universités passe par leur autonomisation accrue. Le numérique est un moyen « d’aller au bout de l’autonomie » engagée il y a plus de dix ans avec la loi LRU. L’ère du digital est incompatible avec « le fonctionnement centralisé », avancent-ils. En réclamant des universités ouvertes sur leur « environnement », collectivités locales et entreprises notamment. (@LesEchos). A lire aussi : Ce que propose l’Institut Montaigne pour que l’université française ne rate pas la révolution numérique (@LeMondefr).
#Corruption
Brésil : Rosie, le robot anti-corruption. Accusé par le plus haut représentant du ministère public brésilien de « corruption passive », Michel Temer s’est expliqué mardi à la télévision. Le président brésilien a nié toute implication dans cette affaire, la qualifiant de « fiction ». Dans ce climat, quatre jeunes informaticiens brésiliens ont décidé de créer un pare-feu anticorruption, le premier robot capable d’analyser le budget et les dépenses effectives des élus… (@France24_fr).