La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Futur
Comment rater une design fiction. Cet été, Usbek & Rica publie une série d’articles sur le design fiction, co-écrite par Nicolas Minvielle et Olivier Wathelet, co-auteurs du livre Jouer avec les futurs, ou comment utiliser le design fiction pour faire pivoter votre entreprise (Pearson, 2016). Dans ce premier épisode, les deux auteurs reviennent sur les origines du design fiction et appellent à préserver les fondamentaux de cette discipline, sans céder aux tentations de l’esthétisme vide, de la forme sans fond. (@usbeketrica).
#MondeVirtuel
Une start-up britannique veut « construire la Matrice » « Tu la vois chaque fois que tu regardes par la fenêtre, ou lorsque tu allumes la télévision. Tu ressens sa présence, quand tu pars au travail, quand tu vas à l’église, ou quand tu paies tes factures. Elle est le monde, qu’on superpose à ton regard pour t’empêcher de voir la vérité. » Elle, c’est la Matrice, bien sûr, ici dans la bouche de Morpheus, héros des Wachowski né juste avant l’an 2000 notamment par la lecture du livre Simulacres et simulation du sociologue et philosophe Jean Baudrillard. Mais de simulacres et de simulation numérique, il en est peut-être plus que jamais d’actualité, comme le rapporte Wired, qui évoque le « plan follement ambitieux » d’Improbable, la toute dernière « licorne » britannique : construire des mondes virtuels. Alors que l’idée que nous vivons dans une simulation a depuis longtemps ses adeptes dans la Silicon Valley, notre récente aisance à produire des environnements en réalité virtuelle semble faire accroître la probabilité que nous ne vivions que dans une réalité conçue par nos propres descendants, dans un lointain futur. Le projet d’Herman Narula, fondateur d’Improbable, ne va pas contribuer à réduire la porosité des frontières entre le réel et le virtuel : sa plateforme, SpatialOS, à l’image d’un Minecraft où des milliers de joueurs se retrouveraient dans le même espace, permet à chacun de créer, dans le cloud, un grand nombre de simulations de mondes virtuels. « On veut construire la Matrice », résume Narula, qui souhaite qu’à terme, ces mondes virtuels influent sur la manière dont nous prenions les décisions. Alors que les algorithmes et les données nous enfermeraient dans des situations déjà vécues, ou que l’on peut aisément anticiper, il s’agit ici, grâce à la simulation, de créer des nouveaux cas et donc d’améliorer la manière de prendre des décisions et d’agir, en temps réel, face à un nouvel événement ou dans une nouvelle situation, jusque-là inconnus. Lire le long format de Wired (@RSLNmag).
#JeuVideo
Nos 10 meilleurs jeux vidéo de l’E3 2017. Craquants, imaginatifs, impressionnants, prometteurs, explosifs, haletants ou régressifs : la rubrique Pixels a sélectionné ses jeux préférés, parmi ceux qui étaient jouables au Salon de l’Electronic Entertainment Exposition (E3) qui s’est déroulé à Los Angeles du 13 au 15 juin, ou sur les événements organisés en marge de celui-ci. A lire aussi : Jeux vidéo : l’E3 2017 en dix nouveautés très attendues (@Pixelsfr).
L’E3, une vitrine pour la création française. Sur les stands du Convention Center de Los Angeles, le français est l’une des langues les plus entendues. Ubisoft occupe l’un des plus grands emplacements de l’E3. Ses jeux Mario+The Lapins Crétins, The Crew 2 et Steep sont développés respectivement à Paris, Lyon et Annecy. Quant à Assassin’s Creed Origins et Skull and Bones, deux de ses principaux projets, ils sont tous deux réalisés par des Français, Jean Guesdon et François Logeais. Mais le troisième éditeur mondial ne manque pas de compatriotes dans ce salon. D’autres studios et éditeurs au poids grandissant dans l’industrie y occupent aussi une place de choix. (@FigaroTech). A lire aussi : E3 2017 : six professionnels racontent leur premier salon (@franceinter).
#Securite
Pékin réussit une liaison quantique depuis l’espace et fait un pas décisif vers un Internet inviolable. La situation est ironique. Régulièrement suspectée d’être à l’origine d’opération de piratage informatique, la Chine vient de prendre une longueur d’avance sur ses concurrents dans la course à la mise en oeuvre d’un futur réseau Internet inviolable. Presqu’un an après avoir lancé Mozi, le premier satellite à communication quantique au monde, Pékin a annoncé avoir réalisé avec succès une « téléportation » quantique depuis l’espace et sur une grande distance. A l’aide d’un rayon laser, l’équipe du professeur Jian-Wei Pan de l’Université de Hefei en Chine, est parvenu à émettre depuis Mozi des particules de lumière (des photons) jumelles et à les envoyer simultanément à trois stations situées au Tibet et distantes pour certaines de 1.200 kilomètres, selon un article publié dans la revue américaine Science. (@LesEchos). A lire aussi : Téléportation quantique: tout comprendre à la prouesse réalisée par la Chine (@LExpress) et Un record de « téléportation quantique » à 1200km de distance, la clé pour un chiffrement inviolable des messages (@LeHuffPost).
#Entreprise
Viva Tech: Macron veut faire de la France une « start-up nation ». En se déplaçant, jeudi 15 juin au salon Viva Tech qui accueille des entreprises innovantes du numérique, le président de la République s’est offert un long bain de foule. Assimilé à une version française du CES de Las Vegas (rien que ça), ce salon Viva se déroule jusqu’au 17 juin et doit accueillir 50 000 visiteurs de 50 pays en trois jours. Le chef de l’État a fait de cette visite le symbole de ses ambitions en matière de numérique. Selon lui, « il faut renforcer l’écosystème d’innovation et de croissance, décloisonner les relations avec les laboratoires et les grands groupes », a-t-il dit en arrivant. La France sera le pays leader de l’hyper-innovation, a-t-il promis dans un discours d’amour aux entrepreneurs et aux start-up. « Nous allons promouvoir un État adapté au XXIè siècle: numérique, innovant et inclusif. » La France d’Emmanuel Macron doit donc devenir un leader, une « nation start-up », selon ses propres termes, et le faire savoir. Pour mener à bien ce changement culture et cette vaste conquête, Emmanuel Macron a promis la création d’un fonds d’innovation de 10 milliards d’euros « pour donner de la visibilité à l’innovation française ». (@Lentreprise).
« Désormais, les entrepreneurs veulent avoir un impact social positif » SNCF développement vient d’éditer un ouvrage qui recense un millier de start-up. Un ouvrage collectif réalisé en mode collaboratif avec le Groupe La Poste, Les Mousquetaires, Maif, Nextdoor, Sanofi, SNCF Réseau, Accenture et Avanade. Ces start-up ont été créées entre 2010 et 2016, elles sont innovantes, mais pas uniquement sur la technologie. Il y a celles qui ont levé des fonds, pour un total de 2,5 milliards d’euros pour notre liste. Les 120 plus importantes comptent pour 1,3 milliard, ce qui permet une certaine traction en termes de clients. Mais nous comptons aussi des start-up qui se développent très bien sans lever de fonds. Il a fallu aussi aller piocher des pépites dans des univers plus cachés, comme les biotech, et utiliser des outils pour analyser la consommation des internautes pour détecter les jeunes pousses qui émergent dans l’économie collaborative. (@EchosBusiness).
#Emploi
McDonald’s va recruter 250.000 salariés grâce à… Snapchat. « Nous recherchons toujours des nouvelles voies pour recruter, tout en innovant. Nous pensons que les ‘Snaplications’ (les applications sur Snapchat, un mot inventé par McDonald’s, NDLR) constituent un bon moyen pour s’adresser aux demandeurs d’emplois là où ils sont, c’est à dire sur leur téléphone », explique Jez Langhorn, le directeur des ressources humaines pour McDonald’s USA. L’initiative est lancée (pour l’instant du moins) uniquement aux Etats-Unis. Concrètement, McDonald’s a acheté des publicités sur le réseau social incitant les demandeurs d’emploi à postuler directement depuis l’application. (@latribune).
#DonneesPersonnelles
À quel prix vendriez-vous des données personnelles ? Pour une pizza gratuite. Paradoxe de la confidentialité numérique : peu d’argent, peu de coûts, banalités. L’étude des économistes Susan Athey, Christian Catalini et Catherine Tucker pour le Bureau national des études économiques américain fait beaucoup parler. En étudiant, à Stanford et au MIT, les comportements de leurs étudiants lorsqu’il s’agit de faire des choix pour préserver leurs données personnelles, les trois chercheurs dressent un bilan assez désespérant : ils ont plutôt tendance à dire ce qu’ils font mais pas à faire ce qu’ils disent. Au début de l’année 2014, les enseignants se sont penchés sur le comportement de plus de 4 400 étudiants pour déterminer les facteurs décisifs des choix numériques faits par ces derniers. Le premier essai — le plus éloquent — des professeurs consiste à tenter d’obtenir des adresses mail en échange de pizzas gratuites. Or, selon l’étude, 98 % des étudiants ont accepté de livrer les adresses mail de leurs proches en échange de pizzas gratuites. En dehors de la nature humoristique du test, les chercheurs voulaient prouver qu’une fois mis en situation, les internautes ne sont pas aussi prudents qu’ils le pensent ou prétendent l’être. (@Numerama).
#Refugies
PayPal stoppe la collecte visant à bloquer les bateaux portant secours aux réfugiés en Méditerranée. « Sauver l’Europe de l’immigration clandestine, démasquer l’imposture des ONG. » Début mai, le mouvement d’extrême droite Génération identitaire, associé à divers groupes européens similaires, a lancé l’opération « Defend Europe ». Leur but : récolter suffisamment de fonds, entre autres avec PayPal, pour rassembler « une équipe de professionnels, affréter un bateau et naviguer sur la Méditerranée, pour contrecarrer les bateaux des ONG ». Anticipant l’accusation de non-assistance à personne en danger, le groupe précisait également qu’en cas de rencontre avec des migrants en détresse, il leur viendrait en aide, avant de les ramener sur les côtes africaines. Une annonce faisant écho à l’action menée le 12 mai, durant laquelle des identitaires avaient tenté de bloquer le passage du bateau Aquarius, affrété par les associations SOS-Méditerranée et Médecins sans frontières dans le port de Catane, en Sicile. (@pixelsfr).
#Commerce
La Chine, ce complexe eldorado du e-commerce. La Chine est de loin le leader mondial du e-commerce. Selon le spécialiste des études de marché eMarketer, les ventes en ligne ont atteint dans le pays 900 milliards de dollars en 2016, soit… près de la moitié du e-commerce mondial. En 2018, elles devraient s’élever à plus de 1500 milliards. Les croissances annuelles à deux chiffres sont la norme, tirées par le double boom des classes moyennes et de l’accès à internet. Et la marge de progression reste immense : pour l’instant, moins d’un tiers des habitants achète en ligne. Parmi ces achats, une part croissante se fait hors des frontières. Toujours selon eMarketer, 181 millions de Chinois (40% des e-shoppers du pays) ont fait au moins un achat en ligne à un vendeur étranger en 2016. Ils pourraient être 292 millions en 2020. Un tel marché a de quoi faire rêver. Mais la Chine est-elle vraiment un eldorado du e-commerce transfrontalier ? Un vendeur français, européen, peut-il vraiment s’y implanter ?. (@LExpress).