La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Criminalite
L’essor foudroyant de la criminalité numérique. Les pirates informatiques peuvent provoquer des catastrophes sans précédent, expliquent les criminologues, Alain Bauer et Xavier Raufer. La Californie attend un tremblement de terre majeur, surnommé aux États-Unis le «Big One». Les grands États du monde, pour leur part, craignent un choc stratégique brutal et inopiné, à la manière du 11 Septembre, qui les bouleverserait. Or, le cybermonde est bien en avance sur tout cela. Désormais, il subit des «Big Ones» à jet presque continu. Récemment, un logiciel malveillant, WannaCry, fulgurant, bien que très bricolé, a envahi la planète. Quelque 300.000 ordinateurs ont été touchés dans plus de 200 pays, et leurs propriétaires rançonnés. Des géants de la banque et des télécommunications, des systèmes hospitaliers ou ferroviaires, des industries puissantes ont été paralysés.Il y a pire encore. Très discret, le ver AdylKuzz siphonne comptes bancaires et trésoreries, transforme les fonds pillés en crypto-monnaies et les vire sur les comptes de hackers qui ont, de ce fait, inventé le piratage invisible en self-service.Pourquoi ces catastrophes numériques répétitives – et pires sans doute demain? Parce que le cybermonde est totalement dérégulé: c’est comme une Banque de France sans coffre-fort, une circulation routière sans Code de la route. Les géants anarchistes de l’Internet, champions de la «destruction créatrice» et de l’absence de contrôle, finissent par s’y noyer eux-mêmes et se retrouvent dans le rôle de l’arroseur arrosé. Récemment, Google et Facebook se sont fait piller 100 millions de dollars par un modeste pirate lituanien, qui disposait d’un matériel d’une valeur de 1000 euros et d’un joli talent de faussaire. (@FigaroVox). Crédits photo : Photographer: Andrey Popov/apops – Fotolia.
#IntelligenceArtificielle
Après avoir terrassé le numéro 1 mondial du jeu de go, AlphaGo prend sa retraite. C’est une victoire écrasante. Un peu plus d’un an après avoir battu au jeu de go, un jeu de stratégie asiatique, le Sud-Coréen Lee Sedol, un joueur légendaire, le programme d’intelligence artificielle AlphaGo a définitivement vaincu le numéro 1 mondial, le Chinois de 19 ans Ke Jie, samedi 27 mai à l’issu d’une rencontre en trois parties. Le programme, développé par DeepMind, une entreprise britannique appartenant à Google, a battu le jeune prodige 3-0, contre 4-1 face à Lee Sedol. Cette fois, plus de doute : aucun humain ne peut aujourd’hui rivaliser face à AlphaGo. Une performance informatique que les experts en intelligence artificielle (IA) n’attendaient pas avant dix ou vingt ans. « Ke Jie essayait de le battre à son propre jeu », a commenté Demis Hassabis, le fondateur de DeepMind, à l’issue de la troisième partie. Ke Jie a en effet repris à son compte certains coups signés AlphaGo – des séquences inconoclastes, qui n’étaient auparavant pas jouées dans les compétitions de haut niveau. Les trois parties ont été jouées ces deniers jours lors du Future of Go Summit qui se tenait cette semaine en Chine. « Merci Ke Jie pour cette rencontre incroyable et enthousiasmante, c’est un grand honneur de jouer avec un véritable génie », a salué Demis Hassabis sur Twitter. (@Pixelsfr).
#RealiteVirtuelle
La réalité augmentée séduit aussi les architectes. A l’origine, les cours de Unity 3D de l’école des Gobelins, à Paris, étaient destinés aux graphistes et aux designers de jeux vidéo. Aujourd’hui, la majorité des étudiants sont des architectes, venus se former à la réalité augmentée. « Cette technologie propose un mélange entre des éléments réels et des projections en 3D », explique l’Américain Greg Lynn, précurseur, dans les années 1990, de l’architecture assistée par ordinateur. En juillet 2016, le grand public découvrait cette technologie avec l’application de jeu Pokemon Go, qui mettait en scène des créatures visibles des seuls joueurs munis de leur smartphone, donnant lieu à des scènes de « chasse » surréalistes dans la rue. « La réalité augmentée est beaucoup plus intéressante que la réalité virtuelle, qui n’est qu’une simple reproduction artificielle de la réalité », poursuit Greg Lynn qui utilise, comme beaucoup de ses confrères, les deux techniques conjointement. Lire la site sur le site du @LeMondefr.
La Chine sanctionne les amateurs de porno en réalité virtuelle. Les autorités chinoises et la pornographie n’entretiennent pas vraiment une relation d’amour, loin de là… Le porno est tout simplement interdit en Chine et cela vaut évidemment aussi pour les films X en réalité virtuelle. Près de 30 personnes ont ainsi été arrêtées récemment pour avoir offert gratuitement du contenu porno en VR à des clients qui avaient acheté un casque de réalité virtuelle. (@rvfrance).
Intelligence artificielle : les Britanniques divisés entre craintes et espérances. « Excepté les craintes d’un chômage de masse, d’accidents avec les robots, de restrictions de nos libertés, d’inégalités économiques accrues et d’une expérience humaine dévalorisée, le public est généralement optimiste à propos de l’intelligence artificielle ». C’est par cette ambivalente synthèse que The Guardian débute son analyse d’une vaste étude commandée par la Royal Society, l’équivalent de l’Académie des sciences française, sur la perception des Britanniques face à la généralisation d’une technologie par bien des aspects protéiforme. Concrètement, les Britanniques sont très partagés : un gros tiers (36%) estiment que les risques et bénéfices inhérents au machine learning s’équilibrent, tandis que deux autres petits tiers considèrent que les risques dépassent les bénéfices, ou inversement (29% pour chaque option). De fait, ces attentes mitigées se précisent lorsqu’on détaille les objectifs avoués et les applications concrètes de ces technologies : 22% des Britanniques estiment que les robots militaires programmés avec de l’intelligence artificielle en valent la peine, tandis que 24% estiment que la publicité en ligne basée sur l’IA est quelque chose de positif et ils sont encore moins (18%) à voir arriver d’un bon œil les décisions automatisées dans le secteur de la finance. (@rslnmag).
#LiensVagabonds
Facebook rejoint la bataille autour des contenus TV originaux. A retenir cette semaine : – L’ordinateur va disparaître ; – Internet est à bout, comment le réparer ? ; – Qui amène le plus de trafic sur votre site : Google ou Facebook ? Cela dépend du sujet ; – Sept tendances clés de la consommation média des jeunes ; – Comment l’IA va améliorer l’écriture. (@Metamedia).
#JeuVideo
Les professionnels du jeu vidéo tentent de faire face à une saturation record. Il gonfle, il gonfle, le marché du jeu vidéo. Selon la société d’analyse SuperData Research, le secteur représente 91 milliards de dollars de chiffre d’affaires au niveau mondial. Mais derrière ce chiffre florissant se cache une production d’une ampleur inédite. Deux ans après le spectre de « l’indiepocalypse », une grande crise menaçant l’immense marché du jeu vidéo indépendant, le monde du pixel a pulvérisé tous les records de saturation en 2016. Sur Steam, la principale plate-forme mondiale pour ordinateurs, pas moins de 4 727 nouveaux titres sont sortis en 2016 – soit 40 % du catalogue total de ce service lancé en 2004. Tous les indicateurs sont au rouge : sur le site SteamSpy, qui monitore l’activité du service, le seuil de ventes médianes a chuté de 10,5 millions en 2004 à 8000 en 2017. (@Pixelsfr).
#Entreprise
Les mots d’Amazon contre ceux de Facebook. Les deux patrons les plus charismatiques des Gafa, Jeff Bezos, d’Amazon, et Mark Zuckerberg, de Facebook, viennent de se livrer à distance à une petite guerre des mots qui veut dire beaucoup sur leur vision de l’avenir de leurs propres entreprises. Chacun vient de s’adresser à ses différentes parties prenantes, actionnaires, salariés, partenaires, investisseurs, de façon quasiment opposée. Jeff Bezos, dans sa traditionnelle lettre annuelle aux actionnaires, a écrit en substance : « Nous ne sommes pas au Jour 2 d’Amazon. Nous en sommes toujours au Jour 1, nous sommes toujours une start-up, nous devons toujours rester agile, être prêt à faire évoluer notre business model, nos activités et nos services, continuer à investir. » (@latelier).
#MediaSocial
Laisser passer ou censurer ? Le Guardian publie des directives de modération de Facebook. Comment gérer des publications à caractères haineuses, terroristes, pornographiques ou dangereuses lorsque l’on est modérateur chez Facebook ? Dans certains cas, comme les abus sur des enfants, ou le terrorisme, des systèmes automatisés suppriment le contenu automatiquement. Pour le reste, cela tombe entre les mains de modérateurs. Pour eux, c’est un immense casse-tête en perspective, car ils sont là pour déterminer ce qu’ils doivent laisser ou non. Le Guardian semble tenir une partie de la réponse : le site britannique a pu consulter une centaine de manuels d’instruction, documents et infographies, et a publié un dossier complet sur le sujet. « Ils montrent les difficultés auxquelles font face les dirigeants de Facebook qui tâtonnent pour réagir à de nouveaux défis comme le “revenge porn », et les défis auxquels font face les modérateurs, qui indiquent être submergés par le volume de travail, ce qui explique qu’ils n’ont souvent “que dix secondes” pour prendre une décision. » (@slatefr).
#Afrique
Concours de robotique : les jeunes filles d’Afrique de l’Ouest à l’avant-garde. Des jeunes filles d’Afrique de l’Ouest ont démontré au cours du week-end à Dakar qu’elles pouvaient être à l’avant-garde de la technologie en participant à un concours de robotique qui a aussi suscité des vocations. Venues du Sénégal, de Gambie et du Mali et vêtues d’uniformes de leurs écoles – foulards bleus, polos blancs, tabiers noirs – elles ont hurlé samedi pour soutenir leurs équipes au moment où les robots s’emparaient de cônes en plastique pour aller les déposer un peu plus loin. L’école de filles Mariama-Ba (Sénégal) a remporté un prix pour une pompe « made in Africa » destinée à lutter contre les inondations. Umu Tarawally, une Gambienne de 14 ans qui veut devenir médecin, a expliqué à un groupe d’adultes comment l’arachide pouvait être transformé en carburant. (@courrierinter).