26 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 26 avril 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Monnaie

xTime Bank : une monnaie alternative qui remplace l’argent par du temps. Troquer du temps, des compétences, des savoirs et savoir-faire plutôt que de l’argent : le concept de Time Bank se propage dans un grand nombre de communautés à travers le monde et devient un modèle de société alternative inspirant, et facilement réplicable. Le concept de la Time Bank se fonde sur le principe d’égalité : une heure de temps équivaut à un crédit, donc à un service échangé avec un autre membre de la communauté. Théorisé et mis en pratique pour la première fois en Angleterre au XIXème siècle, ce concept a émergé réellement dans les années 1990, aux États-Unis, sous  l’impulsion des travaux du Dr. Edgar Cahn. Les nouvelles technologies de la communication ont ensuite permis l’expansion de la Time Bank au quatre coins du globe. On en trouve aujourd’hui dans 34 pays, tels que la Grèce, le Venezuela, le Sénégal, la Corée du Sud et en Nouvelle-Zélande. (@WeDemain). Légende image : Street art dans la ville qui a vu naître la Time Bank en Nouvelle-Zélande ( Crédit : Anne-Sophie Roux)

#Ville

Smart Cities: quand la data permet d’inventer aujourd’hui la ville servicielle de demain Dans le sillon de l’administration, les villes ont entamé leur transformation numérique depuis longtemps, à la grande satisfaction des 65 % de Français qui se déclarent prêts à utiliser les services publics en ligne. Le véritable défi pour les villes dans les années qui viennent sera d’innover en capitalisant sur le Big data, l’Internet des Objets ou encore l’Intelligence Artificielle pour inventer aujourd’hui la ville servicielle de demain. Selon l’INED, plus de 50 % des Français vivent aujourd’hui en ville. Ce chiffre devrait s’élever à 65 % d’ici 2020 et à 80 % en 2050. Les conséquences économiques, sociales et environnementales de cette montée en puissance de la population urbaine sur la vie quotidienne des citoyens seront sans précédent. En parallèle, le vieillissement de la population nécessitera une meilleure accessibilité de l’espace urbain et un environnement favorisant le bien-vieillir. L’adaptation conséquente des infrastructures urbaines, de leur mode d’accès et de l’accessibilité de l’information sera primordiale. Pour répondre à ces nouveaux enjeux, la ville doit capitaliser sur la technologie et devenir « prédictive » afin d’anticiper les problèmes et apporter des réponses innovantes. Selon l’Union européenne, 51 % des villes européennes de plus de 100 000 habitants (soit 240) ont mis en oeuvre ou proposent déjà des initiatives de villes intelligentes. Au-delà de la vision futuriste, les technologies Big Data, jointes à l’émergence de l’Internet des Objets (IoT), permettent déjà de proposer un large panel de solutions et de services adaptés pour améliorer l’Expérience Citoyen. (@LesEchos).

La smart city de demain sera verte et durable. L’initiative pour lutter contre le changement climatique, de l’Administration Obama, avait comme objectif de réduire les émissions de CO2 de 32% en-dessous du niveau de 2005, d’ici à 2030. Utiliser des énergies vertes est le meilleur moyen d’y parvenir. Ce plan a été remis en cause par l’actuel président américain qui privilégie des énergies traditionnelles et polluantes comme le charbon. Mais certains États se sont fixés des objectifs plus ambitieux et ont bien l’intention de s’y tenir coûte que coûte. La Californie en fait partie. 50% de son électricité devra provenir d’énergies propres d’ici à 2030, un but facilement atteignable d’après plusieurs scientifiques. Le président de l’assemblée législative locale (California State Senate), a même récemment proposé d’aller plus loin : il voudrait que 100% de l’électricité de l’État soit produite par des énergies vertes comme le vent ou le solaire, d’ici à 2045. Et pour atteindre cet objectif écologique, la Californie peut compter sur les start-up. Dans le domaine de l’eau, de l’énergie ou du recyclage, elles sont de plus en plus nombreuses à proposer des solutions innovantes et propres. (@latelier).

#Entreprise

Le Guide des start-up 2017 par Olivier Ezratty. Voici le Guide des Start-up requinqué pour cette édition 2017, la 21ème du genre. L’écosystème français a tendance à agréger allègrement start-up et petites entreprises plus ou moins innovantes. Il y a des nuances entre les deux modèles, qui sont bien explicitées dans le Guide des Start-up. Cet écosystème entrepreneurial grandit comme la vigne au fond du jardin sur le mur du voisin. Qu’il s’agisse des structures d’accélération en tout genre ou des programmes d’innovation ouverte des grandes entreprises qui veulent éviter de se faire empapaouter par une disruption survenue d’on ne sait où. (@frenchweb).

Orange s’allie à Facebook pour accélérer les start-up du réseau de demain. Orange et Facebook mutualisent leurs forces pour détecter les solutions dédiées à l’infrastructure réseau de demain. L’opérateur et le réseau social vont accueillir dès le mois de juin une première promotion de start-up dans une nouvelle structure d’accompagnement partagée, baptisée «Telecom Track», en région parisienne. Analyse des datas, infrastructures, 5G, contenus en VR…les deux groupes partagent plusieurs sujets communs en matière de réseau intelligent. (@frenchweb).

#Banque

L’intelligence artificielle a-t-elle sa place dans le secteur bancaire ? Chaque année, le groupe Accenture publie le rapport Vision Technologique afin de faire le point sur l’avancée du numérique dans le secteur bancaire. Cette édition 2017, qui porte le thème de “La technologie au coeur de l’humain”, fait la part belle à l’intelligence artificielle et l’impact qu’elle pourrait avoir sur les banques. L’étude menée par un groupe composé de plus d’une vingtaine d’experts a interrogé, à travers 31 pays, 570 banquiers. Son idée : comprendre et identifier leur investissement vis à vis de la technologie. Ainsi, 78% des banquiers interrogés estiment que l’intelligence artificielle peut devenir une interface qui simplifierait l’expérience client, 79% d’entre-eux pensent même que l’IA révolutionnerait la collecte d’information ainsi que les interactions entre les banquiers et leurs clients. Enfin, 76% disent que d’ici les trois prochaines années, l’IA devrait être la principale méthode d’interaction avec les clients, leur permettant de mieux comprendre les intentions et émotions de leurs clients afin de leur proposer les services les plus adaptés. (@bymaddyness).

#Finance

Neurofinance : une nouvelle manière d’appréhender les dérives des traders. Que sait-on du métier de trader ? Emblématique par le montant des sommes en jeu et la multitude des échéances judiciaires, l’affaire Kerviel ne nous a guère éclairé. Quels sont les ressorts qui l’ont poussé à agir ? Quand on sait que deux affaires similaires se sont produites depuis, l’une chez UBS, l’autre chez JP Morgan, mieux les cerner s’avère essentiel. Et de ce point de vue, la neuroéconomie (croisement de l’économie et des neurosciences cognitives) peut s’avérer fort utile. Entre autres, s’agissant de comprendre ce qu’est la prise de décision dans un contexte particulier d’accélération du temps. Cette accélération, on le sait, est rendue possible par les technologies, notamment algorithmiques, qui caractérisent aujourd’hui les marchés financiers. Or la capacité qu’a notre cerveau de traiter un très grand nombre d’informations qui se succèdent à grande vitesse a des limites – comme l’explique fort bien dans un ouvrage paru en 2009 le neuroscientifique suédois Torkel Klingberg. Et l’on conçoit donc qu’il y ait des risques de dérapages, s’agissant de décisions boursières. (@FR_Conversation).

#Tourisme

Chatbot, Amazon Echo, Google Home… Voyages-Sncf.com se muscle (lui aussi) dans l’intelligence artificielle. L’agence voyages-sncf.com, filiale de la SNCF, a présenté son offensive « smart tourisme » pour 2017. Celle-ci comprend notamment de nombreux chantiers autour de l’intelligence artficielle. Pour accélérer dans ce domaine, l’e-commerçant a mis sur pied une équipe ad hoc. Chatbot, Amazon Echo, Google Home… Plusieurs POC (preuve de concept ou démonstration de faisabilité) et produits sont déjà dans les tuyaux. (@LUsineDigitale).

#Information

Contre les fausses informations, Google retouche son moteur de recherche. Google a annoncé mardi 25 avril avoir apporté des modifications à son moteur de recherche, notamment dans le but de limiter la visibilité des fausses informations : « Nous avons ajusté nos indicateurs pour faciliter la remontée de pages fiables et dévaloriser les contenus de faible qualité. » L’entreprise ne donne pas de précision sur la façon dont son algorithme a été amélioré. Son fonctionnement est un des secrets les mieux gardés de l’entreprise. Cet ajustement devrait avoir un impact sur l’ordre des résultats proposés sur le moteur de recherche, mais aussi sur les condensés d’information qu’il propose parfois directement aux internautes sous forme d’encadré. Les phrases qui y sont affichées sont directement extraites de sites tiers. (@Pixelsfr).

#RessourcesHumaines

La « data science » transformera les RH en science des personnes ? La digitalisation croissante des entreprises a entraîné bon nombre de bouleversements en termes d’organisation et de management. Le rapport sur les tendances RH du département Recherches Economiques de Glassdoor montre qu’en vertus des nouveaux outils de captation et d’analyse des données, que ce soit au niveau du fonctionnement de la société ou du recrutement, l’industrie des Ressources Humaines est en plein essor. En s’appuyant sur les données, les RH vont passer du simple reporting au prédictif et même, selon l’étude, vers le prescriptif. Ainsi, les RH seront amenés à se recentrer sur l’utilisation intelligente des données pour à la fois mieux connaître et comprendre les salariés mais aussi mieux répondre aux objectifs fixés par l’entreprise. (@latelier).

#Presidentielle2017

Fake news, influence étrangère, faux sondages… Sur le Net, une campagne de coups bas. Après des mois d’activisme, poussé pour certains jusqu’à la propagande et la falsification d’informations, les communautés de soutien des candidats absents du second tour ont rendu les armes. Nicolas Vanderbiest, assistant en relations publiques à l’Université catholique de Louvain et créateur du site Reputatio Lab, analyse les phénomènes de crise et d’influence sur les réseaux sociaux, Twitter en particulier. Après avoir observé les derniers mouvements des différentes sphères de militants, il nous livre son verdict sur les méthodes d’action des uns et des autres, leur envergure et leur capacité à peser sur le scrutin de dimanche 7 mai entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. (@telerama).

Les pirates sont-ils partis à l’abordage de la campagne d’Emmanuel Macron ? C’est en tout cas ce qu’affirme Dans un rapport, la firme de cybersécurité japonaise Trend Micro affirme qu’entre le 15 mars et le 17 avril, quatre noms de domaine proches de ceux utilisés par En Marche ! ont été créés par des hackers pour piéger les collaborateurs du mouvement de Macron. L’objectif est de piéger les personnes travaillant pour la campagne d’En Marche ! afin de récupérer leur identifiant et leur mot de passe. Mais si l’on en croit Mounir Mahjoubi, directeur de la campagne numérique de Macron a assuré à CNN : « Aucune donnée sensible n’a fuité ». (@LExpress). A lire aussi : Macron a bien été ciblé par les hackers russes de Fancy Bear (@20minutes).

Sur Internet, l’extrême droite anglophone tente péniblement de s’organiser pour nuire à Macron. Sur 4chan, Reddit ou encore Discord, forums plébiscités par les internautes anglophones de l’« alt-right », ceux qui ont participé à la victoire de Donald Trump tentent d’aider au succès de Marine Le Pen. Ce n’est pas la première fois que les internautes anglophones de l’« alt-right », nouvelle extrême droite américaine bercée par la culture Web et qui a inspiré le renouveau de la communication des militants Front national (FN), tente d’influencer l’élection française. A chaque fois, sa cible est la même : Emmanuel Macron, autant pour sa proximité supposée avec la grande finance internationale que pour son positionnement proeuropéen plutôt que prorusse. En début d’année déjà, une cagnotte en ligne, semble-t-il ouverte par un Français, circulait sur les réseaux de l’extrême droite américaine pour financer une campagne de déstabilisation. Objectif : apporter la « preuve de l’homosexualité d’Emmanuel Macron ». A lire aussi : La campagne d’Emmanuel Macron dans le viseur de pirates russes (@Pixelsfr).

#ViePrivee

La moitié des Français refuseraient de donner leurs identifiants Facebook pour entrer aux Etats-Unis. Il ne faut pas pousser le bouchon trop loin. Dans le cadre de son plan de lutte contre l’immigration, clandestine ou non, Donald Trump envisage de demander aux nouveaux arrivants les identifiants de leurs profils sur les réseaux sociaux. Il s’agit de procéder à une vérification extrême, pour reprendre les mots de l’administration Trump, qui ne plaît pas du tout aux Français. D’après un sondage Opinium Research pour le site de réservation en ligne Kayak.fr, la moitié d’entre eux refuserait de se plier à cette contrainte. (@LeHuffPost).

#Media

Facebook, Snapchat, Google, Twitter… les nouvelles plateformes de contenus sont en passe de détrôner les médias traditionnels aux Etats-Unis. Une relation de dépendance qui se vérifie également en France. « D’un simple de rôle de distribution initialement, ces nouvelles plateformes décident désormais aujourd’hui les contenus sur lesquels leurs audiences doivent être attentifves, et qui est payé pour cette attention », explique le rapport « La presse sur le modèle des plateformes : comment la Silicon Valley a réorganisé le journalisme » publié par des enseignants de la Columbia Journalism School. Pour les sites éditeurs américains, mais aussi Européens, se pose en effet un dilemme : doivent-ils maintenir à grand frais leur infrastructure de publisher avec des audiences toujours plus éclatées par la concurrence des plateformes, tout en gardant un contrôle sur leurs revenus ? Ou doivent-ils, au contraire, céder leur contrôle sur les données et sur les formats publicitaires aux nouveaux acteurs, en échange de voir leurs audiences croître grâce aux palteformes telle Facebook ? (@frenchweb).