12 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 12 avril 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Ville

image002Légende image : Porte de Vanves Paris 14.  Photo : padam92

Devenir une smart island, sans se transformer en Hawaï bis : l’enjeu de Tahiti. Pour la métropole, Tahiti, c’est l’île du bout du monde perdue au milieu de l’Océan pacifique. Une île paradisiaque… mais pas forcément réputée pour sa puissance économique. Et encore moins numérique. Pourtant, le potentiel existe, et les choses sont en train de se mettre en place, petit à petit. C’est d’ailleurs bien le but du Digital Festival Tahiti, le premier événement de cette ampleur en Polynésie française, qui s’est tenu du 16 au 18 mars 2017 : sensibiliser la population et les entreprises à la nécessaire transformation digitale. « La Polynésie n’est pas si éloignée que cela », déclare Jean-Christophe Bouissou, ministre de l’économie numérique de Polynésie française depuis début février 2017 après avoir été Ministre du Tourisme et du Logement pendant 7 ans. « Elle fait 5,5 millions de mètres carrés et est située sur un axe très stratégique entre le bloc US et l’Asie. Nous sommes à 3h de vol d’Auckland, un peu plus de 5h de l’Australie et à peine 8h de vol des Etats-Unis et 9h de l’Amérique du Sud…« . Et si seulement trois vols directs internationaux (Auckland, Tokyo et Los Angeles), opérés par Air Tahiti Nui, existent, le gouvernement est actuellement en discussions avec des compagnies aériennes, notamment chinoises pour relier des villes comme Pékin, Hong Kong et Shanghai à Tahiti, explique le Ministre de l’économie numérique. (@LUsineDigitale).

Des abribus connectés pour promouvoir les associations. L’essence de la Smart-City est de rationaliser les usages et les services des villes pour que celles-ci profitent à tous les citoyens. C’est dans cette optique que la mairie de Paris a investi, il y a deux ans, dans des abribus nouvelle génération, élaborés par la société JCDescaux, et équipés d’un écran tactile 32 pouces relié à la Wifi gratuite. Proposant une vingtaine d’applications gratuites, il y est donc possible de chercher un itinéraire, de trouver toutes sortes de renseignements mais aussi désormais d’optimiser son temps d’attente en se rendant utile. Welp, une nouvelle plateforme en ligne qui permet de mettre en relation les associations ou les particuliers avec des bénévoles, a investi ce crédo pour développer ses services. L’idée est donc d’investir les temps d’attente dans les transports urbains pour inciter les citoyens à découvrir le monde associatif et s’engager. (@latelier).

#Presidentielle2017

« Peuple », « projet »… Sur Twitter, les candidats ne choisissent pas les mots au hasard  L’ère des tracts distribués sur les marchés n’est pas révolue, celle de l’indéboulonnable JT du 20 heures non plus. Mais aujourd’hui, un tweet écrit par un candidat à l’élection présidentielle est tout aussi utile : il peut atteindre des centaines de milliers, voire des millions d’électeurs connectés. « C’est bien plus qu’une caisse de résonance », assure Gautier Guignard, responsable de la campagne digitale de François Fillon, selon qui « un tweet peut démultiplier par 10 ou 20 une audience de meeting ». « Retweetés », commentés ou intégrés dans le corps même des articles des sites d’info, ces tweets sont devenus des objets politiques à part entière. Plusieurs outils, comme Ideo2017 ou encore Semiotweet lancé lundi 27 mars, permettent de décortiquer les paroles des prétendants à l’Elysée, leurs expressions fétiches, leurs mots clés. Et leurs enseignements sont édifiants : François Fillon « veut », alors que pour Jean-Luc Mélenchon « il faut ». Marine Le Pen met l’accent sur « la France qui doit », quand Benoît Hamon insiste sur « la gauche » qui « peut ». (@LObs)

Facebook lance «Perspectives», un outil pour comparer les programmes des candidats. A quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, Facebook a lancé mardi 11 avril « Perspectives », un outil regroupant les propositions des candidats. Mis à la disposition des utilisateurs français du réseau social, ce comparateur de programmes est en fait un module intégré dans le fil d’actualités. Il montre le dessin d’une urne dans lequel une main glisse un bulletin, accompagné du texte : « Élection présidentielle 2017, découvrez les propositions des candidats ». Pour le faire apparaître, il suffit simplement de lire sur Facebook un article lié à une actualité politique. (@20minutes ). A lire aussi : Politoscope, la plateforme qui décortique les tweets de la présidentielle (@europe1).

#intelligenceArtificielle

Le cerveau artificiel n’est plus très loin ? A côté du développement et du perfectionnement des formes artificielles d’intelligences, les chercheurs travaillent en outre à reconstituer artificiellement le fonctionnement du cerveau humain. Comment ? En recréant les mécanismes en œuvres dans le cerveau et les imiter grâce à des machines de plus en plus  perfectionnées. C’est ce que l’on appelle le biomimétisme : s’inspirer des propriétés du vivant pour les intégrer dans la technologie. En 2013, la Commission Européenne sur les technologies futures et émergentes (FET) a lancé le projet Human Brain, financé à hauteur d’un milliard d’euros par l’Union Européenne, et qui entend, sur une durée de dix ans, établir un partenariat de recherche européenne en la matière. De nombreux projets en ce sens ont vu le jour ces dernières années, du Blue Brain Project  au projet Spaun. Mais alors quelles sont les avancées des chercheurs français du CNRS en la matière ? (@latelier).

#Internet

Internet n’est pas le principal facteur contribuant à s’enfermer dans ses convictions politiques. Si les Américains sont de plus en plus polarisés politiquement, la faute n’en incombe pas – ou en tout cas pas entièrement – aux réseaux sociaux. C’est la principale conclusion d’une étude menée par trois chercheurs des universités de Brown (Rhode Island) et de Stanford (Californie), repérée par Slate, qui se sont penchés sur l’évolution de la radicalité politique dans le pays depuis le milieu des années 1990. Outre-Atlantique, en effet, le fossé séparant démocrates et républicains n’a cessé de se creuser, et la tolérance des citoyens pour les militants d’un autre parti que le leur de diminuer. Dans les années 1960, 5 % des Américains affirmaient qu’ils seraient mécontents si l’un de leurs enfants épousait quelqu’un qui ne votait pas comme eux. Cinquante ans plus tard, ce chiffre monte à 50 % chez les républicains et à 30 % chez les démocrates. Résultat : deux « pôles » se font face, se comprennent de moins en moins, et s’enferment dans leurs convictions. A quel point cette évolution est-elle liée à l’arrivée d’Internet, et plus particulièrement des réseaux sociaux, régulièrement accusés de nuire au débat ? Pour déterminer un éventuel effet, les chercheurs ont utilisé neuf méthodes utilisées en sciences sociales aux Etats-Unis pour calculer le degré de radicalisation politique d’une personne ou d’un groupe, et ont scruté de près l’évolution dans le temps de cette tendance par groupe démographique, en utilisant les données de l’American National Election Study, qui mène chaque année d’importants sondages détaillés. (@Pixelsfr).

Lilo, alternative française à Google, à la fois éthique et rentable. Et si vous pouviez faire une bonne action juste en tapant une recherche sur internet, tout en soutenant une jeune entreprise française dans sa lutte contre la position archi-dominante du géant américain Google ? C’est le pari, réussi, de la startup parisienne Lilo, qui vient de souffler ses deux premières bougies. Créée début 2015 par deux ingénieurs, Clément Le Bras (directeur général) et Marc Haussaire (directeur technique), la pépite revendique un peu moins de 700.000 utilisateurs mensuels, effectuant près de 30 millions de recherches. Une toute petite goutte d’eau dans le marché de la recherche en ligne (moins de 0,5%) et par rapport à Google, qui cannibalise plus de 90% des usages en France et en Europe à lui seul, mais qui lui permet tout de même d’être rentable. (@LaTribune). A lire aussi : Lilo, le moteur de recherche redistributif et citoyen. Vos clics valent de l’or (@mediapart).

#Recrutement

Ces nouveaux logiciels qui décuplent les capacités du recruteur. En 2014, deux chercheurs psychologues de l’université du Minnesota ont affirmé dans la Harvard Business Review qu’en matière de recrutement « une équation simple surpasse les choix humains ». En clair, les recruteurs seraient très forts pour définir les besoins d’un poste et extraire des informations à partir des profils des candidats. Mais ils sont aussi très mauvais pour en pondérer les résultats car « facilement distraits par des facteurs  dont la pertinence s’avère mineure » signale l’étude. Suggérant là que la machine serait supérieure à l’homme à l’heure de sélectionner le profil adéquat pour un poste. Si on pense que cette conclusion est sans doute exagérée. Il n’empêche que les progrès réalisés en matière d’intelligence des programmes modifient profondément le travail du recruteur. (@latelier).

#RealiteVirtuelle

La réalité virtuelle devrait peser 7 milliards de dollars d’ici la fin de l’année. Le marché de la réalité virtuelle devrait générer 7,20 milliards de dollars de revenus d’ici la fin de l’année, prévoit Greenlight Insights dans son rapport repéré par Variety . Et dans quatre ans, ces revenus devraient être multipliés par dix pour frôler les 75 milliards de dollars. Selon l’enquête, cette croissance de ce marché encore minoritaire serait d’abord soutenue par le nombre accru d’entreprises qui voudrait utiliser cette technologie pour se développer. Mais aussi par l’essor de la LBE industry (Location-Based Entertainment Industry) soit la réalité virtuelle utilisée dans l’industrie du divertissement (cinémas, théâtres, les salles de jeux etc.) « 2017 va être une année décisive pour l’industrie de la réalité virtuelle », indique Ben Lang, co-fondateur de RoadtoVR, la plus grande publication dédiée à l’industrie de la réalité virtuelle et co-auteur du rapport. Cette année, la majorité des 7,20 milliards de dollars générés (environ 65%) devrait l’être grâce aux ventes de casques. Mais dans quatre ans, cette proportion devrait baisser de sept points tandis que le segment lié à l’usage de la réalité virtuelle par les entreprises prendrait 23 points (soit 24,2% en 2021). (@LesEchos).

#Telecom

Un nouveau lobby des télécoms est né. Dans les télécoms, l’heure est à l’unité et au rassemblement, du moins chez les petits opérateurs. Une nouvelle fédération professionnelle vient de voir le jour. L’AOTA, l’Association des Opérateurs Télécoms Alternatifs, regroupe 22 entreprises, employant près de 500 salariés, et réalisant un chiffre d’affaires cumulé proche de 100 millions d’euros. Parmi ces premiers membres, on retrouve des sociétés comme Adenis, Netalis, Muona ou encore Hexatel. Il s’agit essentiellement de petits opérateurs spécialisés sur le marché entreprises, et implantés au niveau local. Des acteurs qui peinent à se faire entendre par les grands opérateurs, les équipementiers, les autorités ou encore le régulateur. « En restant seuls dans notre coin, on ne pèse pas lourd. Mais en parlant d’une seule voix, on sera davantage écouté, et le rapport de force pourra évoluer », commente David Marciano, le président d’AOTA et co-dirigeant de Adenis. L’association est née du besoin pour ces petits opérateurs de faciliter l’accès aux réseaux fibre de Orange et SFR , qui dominent le marché entreprises. Et de pouvoir ainsi proposer des offres très haut débit plus compétitives à leurs clients. (@LesEchos).

#Piratage

L’empreinte de la CIA derrière une série de piratages informatiques. L’entreprise de sécurité informatique Symantec a identifié la trace d’outils utilisés par la CIA, et révélés par WikiLeaks, dans une série de piratages ayant visé des cibles dans au moins 16 pays différents. Depuis 2014, l’entreprise avait repéré l’existence d’un groupe, baptisé Longhorn, actif depuis au moins 2011, qui avait cherché à dérober les données d’une quarantaine de cibles. A l’époque, Symantec et ses homologues estimaient déjà qu’il s’agissait vraisemblablement d’un groupe lié à un Etat, et qu’il était probablement américain. Les documents internes de la CIA rendus publics par WikiLeaks ont permis à l’entreprise de confirmer cette hypothèse. D’une part parce que des méthodologies décrites dans les documents correspondent en tout point à celles utilisées par Longhorn. Et surtout parce que les logiciels utilisés par le groupe sont exactement les mêmes que ceux décrits dans les documents rendus publics. (@Pixelsfr).

#Paiement

Le paiement mobile sans contact progresse avec les wearables. Le paiement sans contact décolle enfin en France. Notoirement en retard sur la Grande-Bretagne et les pays scandinaves, les consommateurs et marchands français utilisent de plus en plus leur carte bancaire NFC et leurs smartphones pour régler leurs achats courants. Les chiffres 2016 sont encore modestes (605 millions de paiements sans contact, 6,2 milliards d’euros réglés via carte bancaire sans contact) mais la progression atteint maintenant 150% en 1 an. 23% des montants inférieurs à 20 euros sont maintenant réglés sans contact, avec un montant moyen de 10,32 €. L’augmentation du plafond de 20 à 30 € à partir du quatrième trimestre 2017 devrait amplifier un peu plus la tendance. Déjà les industriels envisagent la prochaine étape, c’est à dire se débarrasser de la carte bancaire, du smartphone pour les petits achats. (@latelier).

Payez un resto entre amis directement depuis Facebook Messenger. Depuis 2015, aux Etats-Unis, il était déjà possible d’envoyer de l’argent à un ami via Facebook Messenger. L’application permet désormais de partager une note à plusieurs grâce à la fonctionnalité Group Payments. Pour l’heure uniquement disponible sur Android et desktop aux Etats-Unis, l’option permet, par exemple, de partager l’addition d’un repas au restaurant, une note de taxi ou de participer à un cadeau commun. Concrètement, dans un groupe de discussion, après avoir cliqué sur l’icône « + », l’utilisateur peut indiquer le montant global à diviser par le nombre de personnes impliquées ou simplement indiquer directement la somme précise dont chacun devra s’acquitter. Ensuite, un message apparaît dans la discussion dès qu’un membre a payé sa part. Une façon pratique de centraliser les échanges autour d’une dépense. (@LUsineDigitale).

#Monnaie

La Russie pourrait autoriser le Bitcoin en 2018. Légaliser le Bitcoin pour mieux le contrôler ? L’hypothèse a été avancée ce mardi dans Bloomberg par Alexey Moiseev, ministre adjoint russe des Finances. En accord avec la Banque centrale, le pays pourrait autoriser le Bitcoin et les crypto-monnaies en 2018. Objectif affiché : renforcer sa lutte contre le blanchiment d’argent. « L’Etat doit savoir à chaque instant qui se situe des deux côtés de la chaîne financière », assure Alexey Moiseev. « Lorsqu’il y a une transaction, les personnes qui la facilite devraient pouvoir comprendre à qui ils ont acheté et à qui ils vendent, tout comme les opérations bancaires » poursuit-il. (@latribune).