La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Creation
Des millions d’internautes créent une œuvre d’art collaborative sur Reddit. Le plus grand forum du monde, Reddit, a accueilli une expérience inédite pour le 1er avril : permettre aux utilisateurs de créer une œuvre collaborative en pixels. Pendant trois jours sans interruption, des millions d’internautes du monde entier ont collaboré pour faire figurer leurs créations sur une toile à l’origine entièrement vierge. L’expérience a parfois tourné à l’affrontement, comme lorsque les « redditeurs » allemands ont envahi le drapeau français. Mais, comme souvent sur Internet, l’ordre a fini par émerger du chaos. Résultat : une gigantesque fresque bourrée de références du Web. (@Pixelsfr).
#Entreprise
La vague de la deep tech déferle sur tous les secteurs de l’économie. Le bon mot de l’investisseur star Peter Thiel a fait réfléchir plus d’un entrepreneur. « Nous voulions des voitures volantes, à la place nous avons eu 140 caractères », a-t-il ironisé en pensant à Twitter. L’émergence des deep tech devrait lui faire plaisir. En l’occurrence, la jeune pousse Lilium Aviation développe un véhicule biplace à décollage vertical, imaginé pour être garé sur le balcon de son propriétaire… Créé par quatre doctorants de l’Université technologique de Munich, cette start-up est loin d’être la seule à compter sur la matière grise de fondateurs particulièrement diplômés. D’après un rapport publié ce mardi par le Boston Consulting Groupe (BCG) et l’organisation Hello Tomorrow (voir ci-contre), les deep tech s’apprêtent à bouleverser l’ensemble des secteurs économiques avec leurs innovations de rupture. « Elles se basent sur les dernières avancées scientifiques nées dans les laboratoires pour résoudre les grands défis du monde », souligne Philippe Soussan, directeur associé au BCG. (@LesEchos).
#Sport
Amazon relance la guerre des contenus sportifs entre les géants de la tech Du deux en un. Amazon frappe un grand coup dans les contenus sportifs, et en inflige un mauvais à Twitter. Le groupe de Jeff Bezos a mis 50 millions de dollars sur la table pour acquérir les droits de diffusion, en live streaming, de 10 des 16 matches du jeudi soir de la prochaine saison de NFL, le championnat de football américain. Soit cinq fois plus que Twitter l’an dernier. Celui-ci était encore sur les rangs cette année mais a dû s’incliner. Le groupe relance la guerre des contenus entre les poids lourds du Net . L’an dernier, Yahoo! avait annoncé un partenariat avec la ligue de hockey sur glace, après une brève tentative avec la NFL . L’été dernier, Snapchat en avait noué un avec la chaîne américaine NBC pour diffuser les meilleurs moments des JO de Rio . Leur objectif ? Doper l’utilisation de leurs services et la monétiser via la publicité. Pour les détenteurs de droits sportifs, cette ruée des groupes tech est une bonne nouvelle car elle ouvre une nouvelle fenêtre de revenus. Pour les chaînes de télé, c’est en revanche potentiellement problématique ; cela risque d’éparpiller l’audience en renforçant la consommation des contenus sportifs sur les plates-formes des géants de la tech. (@LesEchos).
#Data
Fin du monde : la Norvège crée un bunker pour sauvegarder toutes les données « Une ambassade digitale », logée à quelques centaines de kilomètres du pôle Nord, dans la solitude d’une île. Le 27 mars dernier, la Norvège a ouvert un bunker de type inédit, le « Artic World Archive », qu’elle a fait construire dans le but de pouvoir conserver toutes les données numériques sur Terre, en cas de fin du monde. Ce lieu peu commun, dont l’ouverture a été repérée par Mashable, pourra abriter tout document constituant un morceau de l’histoire de l’humanité. Géré par la société de préservation et d’archivage, Piql, il promet « une conservation ultra-sécurisée des informations et données avec une garantie d’accès dans le futur » aux pays qui confieront de précieux éléments.(@LExpress).
#Cyborg
On a parlé futur (et plein d’autres choses) avec le premier cyborg de l’histoire. Neil Harbisson a fêté vendredi dernier ses treize ans. C’est son âge de cyborg. Incapable de distinguer les couleurs depuis sa naissance – il perçoit seulement des nuances de gris, cet artiste espagnol d’origine britannique s’est implanté, il y a treize ans, une antenne plutôt design sur le crâne pour transformer les fréquences lumineuses en fréquences sonores. Dans son monde, les tableaux composent de la musique et les peintres sont des chefs d’orchestre qui s’ignorent. Premier cyborg de l’histoire [c’est inscrit à son état civil], il a créé une fondation avec Moon Ribas, une amie d’enfance, pour aider les humains à devenir cyborg et défendre le droit de cette nouvelle espèce. A l’occasion de son anniversaire, il nous a parlé de son expérience d’homme-machine et de sa vision de l’avenir. Alors, pour un cyborg, le futur, c’est quoi ? A lire aussi : Baratineurs ou véritables hommes-machines? On fait passer les cyborgs au détecteur de mensonge (@20minutes).
#Presidentielle2017
Les réseaux sociaux au cœur de la bataille présidentielle. Avec 6,5 millions de spectateurs, le débat des onze candidats organisé mardi soir par BFM et CNews fut une bonne opération d’affichage, à défaut d’avoir été toujours très audible. Un succès démultiplié par la caisse de résonance numérique offerte par les nouveaux outils de campagne. Le seul hashtag officiel de l’émission #LeGrandDebat a été utilisé plus d’un million de fois sur Twitter, et 1.500.000 messages au moins ont été échangés sur le sujet, selon la plateforme de veille Visibrain. «La télévision reste l’outil d’expression politique essentiel: il suscite le plus de confiance. Mais Internet s’est installé dans les usages, au point que c’est devenu le second espace privilégié de l’expression politique. Un média ne remplace pas l’autre, ils sont à la fois incontournables et complémentaires», relève Christophe Piar, enseignant à Sciences Po et spécialiste de la communication politique. A lire aussi : Les stratèges numériques des cinq grands candidats (@figaroelections).
# EmmanuelHollande : la genèse d’une offensive numérique. En arrivant sur le plateau de RTL, jeudi 30 mars, François Fillon est d’humeur offensive. Le candidat LR entre dans le studio muni d’un élément de langage assassin. La pique à destination du fondateur d’En marche ! a savamment été concoctée dans le plus grand secret par sa garde rapprochée. Quelques minutes plus tard, voici donc Emmanuel Macron rebaptisé en «Emmanuel Hollande» à l’antenne. Au QG de campagne de François Fillon, dans le XVe arrondissement de Paris, l’équipe du pôle numérique regarde et enregistre l’échange avec le journaliste Yves Calvi. « La réactivité est un enjeu clé de la campagne numérique. En moins de trois minutes, nous sommes capables de sortir une capsule vidéo avec l’extrait, de capter une tendance sur Twitter, de rebondir avec des photos et des infographies, pour faire vivre la saillie. Nous suivons Fillon depuis la primaire, le système est hyperrodé », poursuit l’animateur de la cellule riposte. A lire aussi : Mélenchon et Le Pen à la pointe des nouvelles technologies. (@figaroelections).
#Ville
Les conditions d’une mobilité « smart » Dans une tribune au « Monde » , Laurent Kocher, directeur exécutif chez Keolis, chargé du marketing, de l’innovation et des services, estime que la mobilité de demain doit se préparer dès maintenant par tous, et passe notamment par une refonte de la politique de la ville. (@LeMondefr).
Et si on créait un « Airbus » des villes ? Au nombre de 15 et bientôt de 22, avec l’arrivée de sept nouvelles agglomérations – Dijon, Orléans, Saint-Étienne, Toulon, Clermont-Ferrand, Metz et Tours -, ces grandes villes redessinent, avec les treize nouvelles régions, la carte de France des territoires. Si l’on y pense, cette nouvelle géographie urbaine et régionale est probablement ce qui restera de plus durable du quinquennat de François Hollande… Avec les lois NoTRe et Maptam, la France est entrée dans l’âge des métropoles et dans le siècle des villes. La métropolisation a été l’une des dominantes des dix dernières années Elle est allée de pair avec la mondialisation. La France est même plutôt en retard, à l’échelle mondiale : le Grand Paris, le chantier du siècle, ne sera pas achevé avant la fin de la prochaine décennie. Partout dans le monde, de grands ensembles urbains concentrent une part de plus en plus grande de la population et de la richesse. Il y a des métropoles globales – telles Paris, Londres, New York, Tokyo, Shanghai -, mais aussi des métropoles régionales, de plus en plus dynamiques. La nouveauté, c’est que ces métropoles s’émancipent. Des États, mais aussi les unes par rapport aux autres. (@latribune).
#Travail
Faut-il inventer un nouveau contrat de travail ? Solution simple ou simpliste? Pour répondre à la problématique épineuse du statut des travailleurs de l’économie collaborative, si débattue depuis que les requalifications d’indépendants en salariéscommencent à fleurir dans les tribunaux, le cabinet d’avocats d’affaires Bersay & Associés suggère de créer un contrat de travail taillé sur mesure pour cette industrie des « plateformes ». Il pourrait avoir les caractéristiques suivantes: un engagement de travailler 20 heures minimum par mois, avec une définition par le salarié de ses tranches horaires de disponibilité et la garantie du versement d’un salaire sur 20 heures minimum, la possibilité de travailler pour d’autres plateformes en parallèle, de travailler le dimanche, et de faire des heures supplémentaires sans contingent. Le salarié bénéficierait de congés payés, d’un socle minimum de droits, et notamment ceux attachés au versement des cotisations sociales. L’employeur pourrait mettre fin au contrat au cas où le salarié refuserait un certain nombre de fois d’effectuer les 20 heures requises. Le salarié aussi pourrait demander cette rupture ad hoc au cas où la société n’aurait pas été en mesure, à un nombre défini de reprises, de lui fournir les 20 heures de travail. Il verrait alors verser des indemnités de rupture. (@Lentreprise).
#Industrie
General Motors connecte 30.000 robots de chaîne d’assemblage à Internet. Au cours des deux dernières années l’entreprise a évité 100 pannes potentielles de ses robots qui assemblent des véhicules en analysant leurs données sur des serveurs externes posiitonnés dans le cloud explique à Bloomberg Mark Franks, directeur de l’automatisation. De quoi remplacer par de la maintenance préventive les pannes de production où le remplacement des robots sur les chaînes d’assemblage peuvent prendre jusqu’à 8 heures de travail. « Si nous pouvons éviter une perturbation de notre production, nous pouvons économiser un montant important » explique Mark Franks. Les entreprises de conception et de fabrication automobiles ont été historiquement de véritables pionniers dans le travail d’automatisation et continuent d’être des clients très importants du secteur de la robotique. En 2016 aux Etats-Unis les usines automobiles ont installé 17.600 robots contre 5.100 pour les fabricants d’appareils électroniques et 1.900 pour les fabricants de métaux. (@zdnetfr).
#Youtube
Feignants, prétentieux, corrompus… Marion et Anne-So de Fun Radio répondent aux clichés sur les youtubeurs. Samedi et dimanche, la deuxième édition de Vidéo City rassemblera quelque 250 youtubeurs français, porte de Versailles à Paris. Pour l’occasion, le Night show de Fun Radio délocalisera sur place son plateau pour une émission spéciale, dimanche, de 22h à minuit. Marion et Anne-So recevront, entre autres stars de la plateforme vidéo, Cyprien, Squeezie ou Norman… En attendant, 20 Minutes a confronté les deux animatrices à quelques-unes des idées reçues les plus répandues sur les youtubeurs… (@20minutes). A lire aussi : Video City Paris : les stars de YouTube à la rencontre de leur fans (@cnewsmatin).
#InFaux
Le fondateur d’eBay s’engage dans la lutte contre les « fake news ». Pierre Omidyar, le milliardaire qui a fondé eBay, va consacrer 100 millions de dollars sur les trois prochaines années pour soutenir le journalisme d’investigation, combattre la désinformation et les discours de haine en ligne. Il s’agit de « la plus grosse contribution jamais faite » dans ce domaine, a indiqué Stephen King, le directeur de l’engagement civique chez Omidyar Networks, une fondation philanthropique basée dans la Silicon Valley. (@LesEchos).
#intelligenceArtificielle
Benoît Peccoux, directeur marketing de la société. « Nos robots seront proposés en version traditionnelle ou collaborative. ». Dans les allées du Salon Industrie, qui a ouvert mardi 4 avril à Lyon, le phénomène est particulièrement frappant. Du japonais Fanuc à l’allemand Kuka, en passant par ABB, tous les grands fabricants de robots industriels misent sur la cobotique. Même constat pour le suisse Stäubli Robotics. Le groupe présente sur son stand sa cellule Smart Factory, composée de 3 robots collaboratifs 6 axes, qui « grâce à des fonctions de sécurité intégrées autorisent l’opérateur et la machine à travailler côte à côte sans barrière physique ». Ces cobots Stäubli, les seuls produits en France, suscitent la curiosité des industriels. Malgré des ventes balbutiantes, l’entreprise tient à être présente sur ce marché émergent. « Toute notre gamme va migrer, affirme Benoît Peccoux, directeur marketing de la société. Nos robots seront proposés en version traditionnelle ou collaborative. » Quel est l’avenir des robots collaboratifs ? « C’est un marché vraiment naissant, qui progresse lentement », répond André Montaud, administrateur du cluster Coboteam. Ce constat est aujourd’hui largement partagé par la profession. « La cobotique est un phénomène de mode qu’il faut démystifier, ajoute Hervé Henry, le patron du fabricant français de robots autonomes Siléane. C’est simplement un bras articulé dont on maîtrise le geste. Une machine comme une autre, censée travailler à côté d’un homme. » (@LesEchos).