La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Presidentielle2017
Deux propositions numériques qu’on aimerait voir débattues dans cette campagne. « Mérite-t-on une telle campagne ? » Cette question que s’est posée cette Matinale, on peut la lire dans bien des sens, mais aussi du point de vue des idées. Car à l’exception de quelques-unes, on ne peut pas dire qu’on soit saisi par l’inventivité des propositions formulées par les candidats. Or, des idées, il y en a partout. Des gens réfléchissent tout le temps, et font parfois l’effort de les formuler en termes pragmatiques. Mais voilà, il faut aller voir au-delà des programmes, et mêmes des think tank qui servent à les élaborer. Ainsi, faut-il lire le petit numéro spécial (numéro 66) que la revue Multitudes vient de publier, numéro intitulé “Ceci n’est pas un programme”. En rhétorique, on appelle ça une antiphrase. Car si ce numéro de Multitudes n’est pas un programme,il regorge de propositions. Certaines concernent nos questions numériques. Proposition 6 : « Taxons les médias qui vampirisent notre attention collective et utilisons cette redevance pour soutenir la diversité des créations, des points de vue, des sensibilités culturelles. » et Proposition 7 : « Donnons aux citoyens les moyens de créer ou de gérer des asiles de données personnelles pour lutter contre la mainmise des multinationales du numériques. » (@franceculture). Légende image. Crédits : Leemage – AFP.
Culture et numérique : entre lutte anti-piratage et assouplissement du droit d’auteur. Le numérique constitue un formidable outil de diffusion de la culture. Néanmoins, les possibilités qu’il offre sont autant de défis réglementaires à relever pour les pouvoirs publics, notamment en matière de propriété intellectuelle. Les candidats à l’élection présidentielle se sont tous prononcés sur la question, en particulier François Fillon qui propose 10 mesures, mais également Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron (5 propositions chacun). Trois questions : La loi Hadopi, la pomme de discorde ? le dilemme de la rémunération des artisites ? et cers un « Airbus de la culture ?. (@LUsineDigitale).
Numérique : les candidats à la présidentielle ont-ils une vision. « Soutenir le digital, ce n’est pas seulement taper dans le dos des créateurs de start-up au CES de Las Vegas, c’est aussi prendre conscience de ses enjeux politiques, législatifs, économiques, fiscaux, sociaux et culturels », assène Olivier Sichel, fondateur de la Digital New Deal Foundation. Son think-tank rassemble plusieurs « poids lourds » et mentors du numérique en France, tels Laurent Alexandre, fondateur de Doctissimo, Michel Combes, président de Numéricable-SFR, ou Sébastien Bazin, PDG d’AccorHotels. Il y a quelques semaines, la DNDF a envoyé un « Pacte numérique » aux principaux candidats pour leur demander quelle était leur position « numérique » sur plusieurs questions essentielles. Les réponses furent données publiquement le 22 mars lors d’une conférence à la maison de l’Alsace, sur les Champs-Elysées. Sous une verrière inondée de soleil, trois candidats ont envoyé leurs porte-parole présenter leurs réponses, qui ont le mérite de compléter leurs programmes officiels. Seul souci : les mesures égrenées à la tribune ressemblent à un catalogue et peinent à offrir une vision d’ensemble cohérente. Mieux vaut se recentrer sur les programmes officiels mis en ligne par les candidats. (@zdnetfr).
#Numerique
« Un peu de souveraineté numérique ne peut pas faire de mal », selon Eric Léandri (Qwant). Comment convaincre les investisseurs lorsqu’on souhaite se positionner face à Google ? « Nous ne leur disons pas que nous allons [le] concurrencer, mais que nous allons faire une alternative », répond Eric Léandri. Le fondateur et PDG du moteur de recherche français et européen est en effet parvenu à boucler en février une levée de fonds de 18,5 millions d’euros . « Nous leur disons aussi que nous avons besoin aujourd’hui, en Europe, d’avoir un index européen […]. Un peu de souveraineté ne peut pas faire de mal. » Une volonté d’indépendance vis-à-vis des GAFA (Google, Apple, Amazon, Facebook…) qui suscite l’intérêt des investisseurs privés, selon l’entrepreneur. Si parmi ceux ayant participé au tour de table de Qwant figure la Caisse des Dépôts, on retrouve aussi… l’éditeur de presse allemand Axel Springer. De quoi vouloir créer des convergences. « Qwant News, s’il n’y avait pas d’actualité venant des médias, [ce serait] Qwant No News… Et chez nos concurrents, c’est pareil », détaille Eric Léandri. « Nous reversons une petite partie de notre chiffre d’affaires à VG Media, ce qui permet de financer la presse côté allemand. (…) Un moteur de recherche devrait s’occuper de reverser à ceux qui lui permette d’avoir de l’audience. » (@LesEchos).
« Pour une souveraineté numérique européenne ». Depuis les chocs pétroliers des années 70, le taux chômage serpente peu ou prou autour de 10 % de la population active. On peut s’en plaindre, au regard des chiffres affichés par certains pays voisins, ou se féliciter de sa stabilité, si l’on considère que la population active a accueilli plus d’un million huit cent mille personnes au cours de la dernière décennie. La mécanisation, l’informatisation, la robotisation et plus récemment l’intelligence artificielle auront été invoqués à tour de rôle pour justifier de notre impuissance. En dépit de notre incapacité à le réduire, le chômage figure, à juste titre, parmi les thèmes favoris des candidats de tous bords aux élections présidentielles depuis près d’un demi-siècle et les primaires auxquelles nous avons assisté n’auront pas échappé à la règle. Si l’on veut bien considérer, à la lumière de l’histoire de l’humanité, comme stérile, toute idée tentant de s’opposer à un progrès inéluctable, force est de constater que le solde net des emplois créés par ce dernier est devenu négatif sur le Vieux Continent. Cette situation n’est pas une fatalité ; elle est la conséquence de choix calamiteux dans les domaines de l’économie et de son financement, orchestrés par une classe politique qui persiste à penser la société de demain à la lumière d’idéologies nées au 19ème siècle. Le diagnostic est pourtant d’une accablante simplicité : l’Europe a raté la révolution numérique. (@latribunepaca).
#IntelligenceArtificielle
1/3 des Français pense qu’une technologie intelligente prendrait de meilleures décisions que le gouvernement. L’Internet des Objets (IoT) a été identifié comme la prochaine phase dans l’évolution de l’Internet. Il transformera le monde tel que nous le connaissons, créant un réseau géant et mondial d’appareils et de machines qui sont connectés, communiquent et échangent des informations. Ce marché verra 50 milliards d’appareils connectés d’ici à 2020. L’impact de l’IoT sur chaque secteur sera donc potentiellement énorme. Alors que l’IoT est perçu par beaucoup comme un concept nébuleux et futuriste, en réalité il existe déjà : bracelets connectés, montres intelligentes et voitures avec des capteurs intégrés. Grâce à l’IoT, beaucoup de nos appareils de tous les jours auront bientôt la possibilité de s’auto-surveiller et de communiquer avec un réseau. Pour autant, sommes-nous conscients de tout cela et surtout sommes-nous prêts à faire confiance à des machines autant qu’à un être humain ? (@JournalDuGeek).
La France doit se préparer d’urgence à la révolution robotique, car le pays a atouts qui permettraient de compenser les très nombreuses destructions d’emplois attendues, a estimé vendredi Bruno Maisonnier, entrepreneur qui a notamment créé les robots humanoïdes Nao et Pepper.
De la même façon que la robotique a bouleversé le paysage industriel, « ça va faire la même chose (avec) le paysage de notre vie de tous les jours, le paysage commercial, le paysage marchand, avec des robots partout », a expliqué M. Maisonnier, qui participait à une présentation du salon parisien Innorobo dont l’édition 2017 aura lieu du 16 au 18 mai. « La robotique, couplée avec l’intelligence artificielle, va +impacter+ (…) de 60 à 70% des métiers. Bien sûr, il y a de nouveaux métiers qui vont être créés (…), mais ça ne sera pas le même ordre de magnitude », le nombre d’emplois détruits devant être bien plus important que ceux qui seront créés, selon lui. « Ça va nous amener une évolution de la société qu’il faut anticiper, parce ce que ce n’est pas pour tout de suite – il faut que les robots soient prêts, soient là, etc. -, mais c’est peut-être pour dans dix-quinze ans », a-t-il souligné. « On a souvent tendance soit à rejeter le sujet en disant +oh là là c’est pour dans très très longtemps+ », mais c’est un longtemps qu’il faut préparer dès aujourd’hui ! » Comme d’autres avancées technologiques avant elles, et malgré d’inévitables accidents à venir, la robotique et l’intelligence artificielle vont globalement amener « infiniment plus de bienfaits », a-t-il jugé. (@Afpfr). A lire : L’humour robotique (@franceinter).
Les hauts et les bas du plan France Intelligence Artificielle. Par Olivier Ezratty, expert @frenchweb. Le 21 mars 2017 était présenté devant le Président de la République un plan destiné à faire de la France un leader mondial de l’intelligence artificielle. J’avais eu l’occasion pendant l’été 2016 de décortiquer les grands plans technologiques français depuis les années 2000. Cette annonce était l’occasion d’observer la répétition ou pas des patterns qui sévissent lors de la création de ce genre de plans un peu fourre tout. Malheureusement, l’histoire a trop tendance à se répéter. Et nous allons essayer de comprendre pourquoi. C’est un plan d’ampleur lancé sous l’égide de Bercy et du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. 559 personnes ont été interrogées et ont participé à de nombreux groupes de travail: des chercheurs, des directeurs de recherche, des entrepreneurs de start-up, des représentants de grandes entreprises. Bref, la crème de la crème avec à sa tête d’éminentes personnalités telles que Cédric Villani (Institut Poincaré), Antoine Petit (INRIA), Rand Hindi (Snips) et tout le toutim.
#Ville
La ville un territoire qui devient le nouvel écosystème du XXIème siècle. Quelle que soit l’appellation ou bien la classification de ces villes, rendre l’espace urbain « durable et viable » sera l’un des principaux défis de ce siècle. Sachant que des études évoquent un pic de 9 milliards d’Hommes en 2050. Nous voyons donc la difficulté des travaux de prospective sur la ville qui s’ordonnent principalement selon les dimensions des espaces urbains et aussi selon qu’ils s’appliquent à l’hémisphère Nord ou à l’hémisphère Sud, ou encore dans les pays développés ou en voie de développement. Néanmoins l’aspiration à des « durable et viable » paraît commune à tous les citadins. Pour se projeter vers un territoire durable, il en va de la politique de la ville comme de toute politique de développement durable. Au-delà même des questions d’éthique et d’équité sociale, la prise en compte du long terme et non du court terme. (@villeintelmag).
#Industrie
Industrie 4.0 : l’homme, dieu ou esclave de la machine ? « Réinventer le travail sans l’emploi. Pourquoi le numérique nous contraint à changer notre conception du travail ». Tel est le titre de la note écrite pour l’Institut Diderot par l’essayiste Ariel Kyrou. L’auteur a souhaité partager ce texte à Usbek & Rica, dans une version légèrement augmentée. Dans cette partie, l’auteur décrit une usine allemande comme symbole de ce qu’il pourrait advenir du travail. (@usbeketrica).
#Logement
Nantes. Un HLM fabriqué en quelques jours avec une imprimante 3D. Tout a commencé par une girafe en mousse. On est à Nantes ou on n’y est pas ? Nantes, le pays des Machines et de Royal de Luxe. « C’est à cause du Royal que j’ai eu le déclic, justement, confie Benoit Furet, chercheur déluré, rayon robotique. Les gens de Royal de luxe m’avaient sollicité pour façonner leur grand-mère. » Une idée en entraînant une autre, le prof de l’IUT de Nantes avait lancé le projet d’une imprimante 3D pour couler sa fameuse girafe. Une fois la mascotte achevée, pourquoi ne pas faire plus fort ? Une maison ! (@ouestfrance).
#Transport
Conduite autonome: les géants des technologies et les constructeurs dans la course à l’innovation. Chronocam est une pépite française. La jeune société, créée en 2014, est un spécialiste de la vision. «Nous avons développé une technologie qui fonctionne d’une manière similaire à l’œil humain, c’est-à-dire qu’elle s’intéresse aux éléments en mouvement et pas au reste de l’image», détaille Luca Verre, PDG et fondateur. Avantage: contrairement à une caméra classique, cela réduit le nombre de données à traiter, donc leur coût. Chronocam est l’un des huit lauréats du programme Ubimobility, lancé par la banque Bpifrance et l’agence publique Business France. Ses équipes passeront deux semaines aux États-Unis, à Detroit et à San Francisco, et rencontreront constructeurs automobiles, équipementiers et investisseurs. (@Figaro_Economie).
#Restauration
Ce qu’il faut savoir sur Alim’confiance, le site qui vous informe du niveau d’hygiène de votre restaurant préféré. L’hygiène de votre restaurant préféré est-elle irréprochable ? Devriez-vous vraiment passer la porte de cette boulangerie peu ragoûtante ? Le ministère de l’Agriculture a mis en ligne, lundi 3 avril, une première mouture de son site Alim’confiance, qui permet à tous les consommateurs de consulter les résultats des contrôles sanitaires effectués dans les restaurants et commerces alimentaires. Franceinfo vous explique comment utiliser l’application en quatre questions. (@franceinfo).
#Video
Les 5 questions que pose l’offensive du monde de la pub contre YouTube-Google. Bientôt deux semaines que l’affaire YouTube-Google a démarré. Le vendredi 17 mars, un article du « Times » révélait que des publicités pour des grandes marques avaient été accolées sur la plate-forme de vidéos à des contenus haineux ou extrémistes. Dans la foulée, la filiale britannique d’Havas décide de retirer à Youtube et Google Display les budgets de plusieurs annonceurs britanniques qui sont ses clients . Le premier ministre Theresa May convoque les responsables locaux de Google. Le mouvement s’est ensuite étendu et certains grands groupes américains, comme les opérateurs télécoms Verizon et ATT, ont fait de même. Aux Etats-Unis, cinq des 20 plus gros annonceurs boycottent ainsi la filiale de Google. En tout, plus de 250 groupes se passent actuellement de ses services. Gros plan sur les problématiques soulevées par cette affaire, qui écorne l’image du géant de Mountain View. A lire aussi : Boycott de YouTube par les annonceurs : Google dévoile ses premières mesures (@LesEchos).
Le service de télévision Molotov aurait dépassé le million d’utilisateurs. C’est l’heure du premier bilan pour Molotov, le service de télévision par internet lancé en juillet dernier. « Nous avons conquis un million (d’utilisateurs) en 9 mois, et nous allons au moins doubler d’ici la fin de l’année », a déclaré le patron Jean-Marc Denoual à l’AFP qui n’a pas précisé s’il s’agissait de téléchargements ou d’utilisateurs actifs mensuels. « Nous travaillons aussi pour fin 2017 sur une vraie mécanique de transformation vers l’offre payante », a-t-il ajouté. Derrière ce projet, on retrouve également Pierre Lescure (ancien patron de Canal+) ou Jean-David Blanc (cofondateur d’AlloCiné). « La durée moyenne d’utilisation est de 1h15 sur tous les écrans, avec une moyenne d’âge de 35 ans » — contre plus de 55 ans pour les chaînes de télévision, s’est félicité Jean-Marc Denoual. « Ceux qui utilisent Molotov sur une télévision connectée l’utilisent plus de 2h30 par jour », a-t-il noté, toujours selon l’AFP. (@LesEchos).