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ReVue d’actu de 11h11 – samedi 1er avril 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Citation : L’ancien footballeur guyanais Bernard Lama explique qu’en « Guyane, on envoie des satellites mais nous sommes les derniers à avoir accès à Internet »

#RealiteVirtuelle

xPourquoi Oculus, le casque de Facebook, fait un flop. Ce devait être la grande nouveauté du high-tech: les casques de réalité virtuelle, technologie vantée depuis le début des années 2000. Le réseau social Facebook y croyait tellement qu’il rachète en 2014 à prix d’or (2 milliards de dollars) le fabricant Oculus et commercialise les premiers produits courant 2016. Quelques mois plus tard, le bilan est plus que mitigé. Il ne s’en serait écoulé que 350000 exemplaires sur la planète, selon l’institut SuperData Research. Commercialisé au prix de 699 euros, l’Oculus Rift peut même atteindre les 900 euros si l’on inclut les deux manettes, les Touch, vendues séparément. Comparativement, l’appareil de Sony, le PlayStation VR, coûte 400 euros, mais il ne fonctionne qu’avec la console de jeux, PS4, du fabricant. Pour tenter de relancer les ventes, Oculus vient d’annoncer, début mars, une baisse du tarif de plus de 100 euros sur son casque. Commercialisé au prix de 699 euros, l’Oculus Rift peut même atteindre les 900 euros si l’on inclut les deux manettes, les Touch, vendues séparément. Comparativement, l’appareil de Sony, le PlayStation VR, coûte 400 euros, mais il ne fonctionne qu’avec la console de jeux, PS4, du fabricant. Pour tenter de relancer les ventes, Oculus vient d’annoncer, début mars, une baisse du tarif de plus de 100 euros sur son casque. (@LExpress).

#Surveillance

Personne n’est anonyme sur Internet, pas même le patron du FBILe directeur du FBI, James Comey, a joué le jeu du questions-réponses après un dîner avec la communauté du renseignement américain, le 29 février. Les thèmes abordés étaient larges, parfois personnels, comme lorsqu’il a parlé de sa présence en ligne et de la façon dont il la protégeait : « J’accorde beaucoup d’importance à ma vie privée. J’ai un compte Instagram avec neuf followers. Personne n’y rentre. Ce ne sont que ma famille proche et le copain d’une de mes filles. Je leur ai donné accès parce qu’ils sont assez sérieux. Je ne veux pas que mes photos soient vues. Je chéris ma vie privée sur Internet. » Plusieurs éléments de cette déclaration ont retenu l’attention des journalistes qui en ont eu vent. Une journaliste de Gizmodo (anciennement Gawker, RIP) a eu besoin d’à peine quatre heures de recherche dans les méandres numériques pour retrouver les comptes privés que James Comey pensait inaccessibles. (@Big_Browser).

Les plaintes de salariés surveillés à leur insu dans l’entreprise explosentPlacer des caméras dans les lieux de pause de l’entreprise, les vestiaires, les toilettes ou aux abords du local syndical. C’est interdit. Et pourtant, de nombreuses entreprises n’hésitent pas à le faire, apprend-t-on dans le rapport 2016 de la Cnil paru le 27 mars. Le nombre de réclamations liées à la vidéosurveillance par les employeurs a doublé ces deux dernières années. Il représente plus de la moitié des 1073 plaintes concernant les ressources humaines recensées par l’organisme. Loin devant les manquements en matière de droit d’accès au dossier professionnel (fiches d’évaluation, demandes de formation…) qui représentent 14% des griefs, et les problèmes liés aux dispositifs de géolocalisation placés dans les véhicules professionnels (14% également). (@Lentreprise).

#Présidentielle2017

Culture et numérique : entre lutte anti-piratage et assouplissement du droit d’auteur. Le numérique constitue un formidable outil de diffusion de la culture. Néanmoins, les possibilités qu’il offre sont autant de défis réglementaires à relever pour les pouvoirs publics, notamment en matière de propriété intellectuelle. Les candidats à l’élection présidentielle se sont tous prononcés sur la question, en particulier François Fillon qui propose 10 mesures, mais également Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron (5 propositions chacun). A lire aussi : Inclusion numérique : autant d’approches que de candidatsInclusion numérique : autant d’approches que de candidatsStart-up, entrepreneurs, PME : que disent les programmes ?Syntec numérique veut une ambition digitale et E-santé : un secteur peu investi par les candidats à la présidentielle 2017. (@LUsineDigitale).

 #IntelligenceArtificielle

Chaque robot peut détruire « six à sept emplois » selon des économistes américainsUn robot introduit dans une industrie détruit entre 6,5 et 7 emplois. Non seulement il remplace numériquement des travailleurs, mais il entraîne aussi une légère baisse des salaires. C’est la conclusion d’une étude publiée par le National Bureau of Economic Research le 27 mars, rapporte Le New York Times.  Les recherches, menées par deux économistes, Daron Acemoglu du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et Pascual Restrepo de l’Université de Boston, portent sur l’évolution du marché du travail du travail dans les secteurs robotisés aux États-Unis, entre 1990 et 2007. (@LExpress).

#Transport

Voiture autonome : au volant d’une Citroën C4 Picasso… sans chauffeur. PSA propose de mettre des conducteurs dits « non experts » derrière le volant de la voiture autonome» du constructeur français. « Le but est de multiplier les kilomètres en mode autonome afin de vivre un maximum de situations différentes », explique Vincent Abadie, expert en véhicule autonome de PSA. Il rajoute : « Nous voulons observer les réactions d’un conducteur ordinaire dans le cadre de la conduite autonome ». D’apparence, la voiture est très semblable à celle de série. Sauf qu’elle est bardée de capteurs supplémentaires – 4 radars, 4 caméras et un radar scanner (aussi appelé Lidar) – de quelques boutons spécifiques, d’une tablette, précisant la situation des capteurs et du système informatique, et d’un coffre bourré de matériel informatique, justement. Le départ se fait volant en mains. « Nous travaillons pour l’instant exclusivement sur des voies express à chaussées séparées », précise Vincent Abadie. Les zones urbaines seront abordées plus tard. (@Figaro_Economie).

#Ville

Il faut penser une stratégie locale de la Smart CityAuditionné par le député de Maine et Loire, Luc Belot, dans le cadre de la mission sur les Samrti-Cities que lui a confié le Premier ministre, le président de Civitéo à Nantes, revient sur cet échange. Ce premier billet inaugure une série que Jacques Priol proposera au fil des mois dans nos colonnes. Cette rencontre avec le parlementaire angevin Luc Belot s’est concrétisée par un échange dense et intense avec un parlementaire qui maîtrise son sujet, et pour cause : il fut le  rapporteur de la loi pour une République numérique. Le thème du jour : « comment faire en sorte que les dispositifs techniques innovants et souvent très performants de la smart city ne restent pas cantonnés à des métiers techniques et s’inscrivent dans une stratégie globale et vertueuse d’utilisation de la donnée par les décideurs publics ». Un sujet vaste qui touche à des questions multiples. (@villeintelmag).

Boom des événements smart cities en Europe. Le concept de ville intelligente a le vent en poupe. En témoigne le nombre de salons, congrès, colloques organisés ou prévus cette année au sein des pays européens. Un des rares sites à les recenser, Brussels Smart City, portail de la capitale belge, en compte quinze, nombre auquel il faut notamment ajouter le congrès mondial (Smart City Expo World Congress) organisé tous les ans à Barcelone depuis 2011. Au total, une vingtaine d’événements d’envergure internationale se tiendront en Europe en 2017. (@LeMonde).

Démocratie participative : « Les villes sont devenues les lieux de l’innovation politique ». La participation citoyenne peut-elle transformer la gouvernance des villes ? Pour le sociologue Loïc Blondiaux, professeur au département de sciences politiques de la Sorbonne (Paris-I), où il dirige un master d’ingénierie de la concertation, c’est à l’échelle municipale que la démarche participative se diffuse le mieux, à la faveur notamment de nouveaux outils. (@LeMonde).

Regard critique sur la smart city. Pour la première fois, un acteur du développement technologique des villes intelligentes porte un regard moins adorateur et propagandiste sur cette cité presque utopique des temps modernes. Un espace urbain de vie en constante démarche d’innovation dont les infrastructures et habitants sont connectés entre eux -et vers l’extérieur- dans le but d’améliorer la qualité de vie, les richesses, la résilience et la durabilité. Glorifiée par l’édition 2017 du Mobile World Congress de Barcelone, où ont dominé les technologies au coeur de son avènement (l’IoT, l’intelligence artificielle et la 5G), la « Smart City » affiche « des limites à ne pas négliger » énonce Joshfire la première agence française d’objets connectés dans son étude sur les smart cities livrée en exclusivité dans INfluencia. L’agence, propriété depuis 2014 d’UserADgents n’évoque pas le danger des graves déséquilibres socio-culturels ni les méfaits de la sur-urbanisation, mais son regard critique mérite que nous nous y attardions. D’abord parce qu’il est trop rare dans les études serveuses de soupe à la louche. Ensuite parce qu’il pose des questions auxquelles il faudra répondre. (@INfluencialemag).

#Environnement

Déchets électroniques: comment Eco-systemes aide l’industrie à relever le défi. En dix ans, le bilan est plutôt encourageant: lancée seulement en 2006, la filière des déchets d’équipements électriques et électroniques des particuliers (DEEE, hors lampes et panneaux photovoltaïques) a permis de recycler quelque 318 millions d’appareils, en multipliant par quatre le nombre de kilos annuels collectés par Français. Chef d’orchestre, l’organisme agréé Eco-systèmes, créé par 33 fabricants et distributeurs et qui aujourd’hui fédère plus de 1.800 producteurs, couvre presque 80% des mises sur le marché. Financé par l’éco-participation, à savoir le « coût » ajouté au prix de vente des appareils, l’éco-organisme a récolté, en 2015, 112 millions d’euros. 20% ont été destinés à soutenir la collecte des déchets DEEE et deux tiers à leur transport et recyclage. (@latribune).

xLégende image. « Contrairement aux apparences, les déchets électriques et électroniques ne peuvent pas tous être traités de la même manière, ce qui impose des investissements industriels spécifiques, parfois peu rentables en raison du coût du traitement indispensable des polluants », souligne Véronique Poirier, directrice du service au consommateur d’Eco-systèmes. Parmi les gros électroménagers, les réfrigérateurs doivent par exemple être préalablement libérés des gaz frigorigènes. (Crédits : C-Djama Fotolia)