La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Exploration
Comment une expédition scientifique veut reproduire l’épave du Titanic en 3D avant sa disparition. En 2018, OceanGate va explorer pendant près de deux mois l’épave du Titanic pour la reconstituer en 3D. Et ainsi mieux documenter ces débris historiques tout en tentant de mieux appréhender le phénomène de décomposition sous-marine. (@Numerama).
#Internet
Citation : « L’information est un pouvoir. Mais comme tous les pouvoirs, il y a ceux qui veulent le garder pour eux… Il est temps, dans la grande tradition de la désobéissance civile, de déclarer notre opposition au vol privé de la culture publique. Nous devons prendre l’information partout où elle est stockée et la partager avec le monde. » – Aaron Swartz. L’hacker américain était militant d’un Internet libre et ouvert, programmeur, activiste. Quatre ans après sa mort, à l’âge de 26 ans, ses écrits sont rassemblés dans un recueil publié en français, sous le titre « Celui qui pourrait changer le monde ».
L’esprit d’Aaron Swartz plane toujours sur le Web. « La vraie question n’est pas de savoir quel effet a eu le travail que l’on a accompli, mais à quoi ressemblerait le monde si on ne l’avait jamais accompli. » A 19 ans, Aaron Swartz écrivait ces lignes sur son blog, dans un texte nommé « Héritage ». Quatre ans après son suicide, s’il est impossible de savoir à quoi ressemblerait le monde sans lui, une chose est sûre : Internet ne serait pas tout à fait le même sans le génie de ce jeune Américain, dont le combat pour la liberté de l’information et de la connaissance a, in fine, contribué à sa mort. L’ouvrage Celui qui pourrait changer le monde, paru mardi 21 mars en France aux éditions B42, regroupe une série de textes d’Aaron Swartz. Rédigés dès l’âge de 14 ans, ils témoignent non seulement de l’intelligence précoce de ce programmeur, mais aussi d’une page d’histoire de l’Internet, peut-être sur le point de se tourner aujourd’hui. « Il représente à la fois l’idéalisme d’Internet et son côté sombre, explique au Monde Brian Knappenberger, auteur d’un documentaire consacré à Aaron Swartz, The Internet’s own boy. Ses idées et son talent représentent tout ce qu’il y a de bien sur Internet. Les forces qui ont agi contre lui, comme le système judiciaire américain, représentent tout ce qui peut dérailler. » A lire aussi : Aaron Swartz, itinéraire d’un enfant du Net. Le documentaire « The Internet’s Own Boy » dresse un long et beau portrait du militant des libertés numériques qui s’est suicidé en 2013 en pleine procédure judiciaire (@Pixelsfr) et Nous n’oublierons pas Aaron Swartz, l’enfant du Net, par jean-pierre favier (@MediapartLeClub).
Aaron Swartz : « Celui qui pourrait changer le monde ». A qui le prix de la désobéissance civile ? Si vous avez un nom à proposer, c’est le moment. Début mars, le célèbre MIT, le Massachusetts Institute of Technology, a ouvert les candidatures pour son nouveau prix : 250 000 dollars pour récompenser une personne engagée dans « une logique de désobéissance profitant à la société », que cela soit dans le domaine de la recherche scientifique, de la liberté de parole ou de la liberté d’innovation. Justement, dans le Manifeste pour une guérilla en faveur du libre accès, écrit en 2008, on peut lire : « Il est grand temps pour nous, dans la grande tradition de la désobéissance civile, de manifester haut et fort notre opposition à la confiscation de la culture publique par les organismes privés. Il nous faut nous emparer du savoir où qu’il soit , effectuer et des copies et les partager avec le reste du monde . » Mais impossible de proposer le nom de son auteur, Aaron Swartz : le MIT demande que les prétendants au prix soient vivants. Or Swartz, lui, s’est suicidé en janvier 2013. Il avait alors 26 ans. C’était deux mois avant la tenue d’un procès où il encourrait 35 ans de prison et un million de dollars d’amende. Il était poursuivi par le MIT précisément, pour s’être introduit dans l’une de ses salles de serveurs et avoir copié près de 5 millions d’articles scientifiques, dans le but de les rendre accessibles au grand public. (@FranceCulture).
#Droit
Nos avatars peuvent-ils bénéficier de nos droits ? L’identité est un des questionnements fondateurs de l’histoire de l’humanité. Insaisissable et mouvante, elle se donne en question sans jamais trouver de réponse. « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers et les Dieux » disait Socrate. La révolution numérique et son irrésistible pouvoir d’abstraction entraîne avec elle un remodelage profond des techniques d’identification. En effet, l’identité dans le monde réel devient identité numérique dans les mondes virtuels. Dans le cyberespace, L’IP et nos données remplacent le corps et sont les traces de notre présence sur la toile. Cette nouvelle forme d’identité se manifeste selon Fanny Georges, dans son Approche sémantique et quantitative de l’emprise du web 2.0, de trois façons. D’abord, l’identité déclarative qui permet l’identification de la personne et qui est composée de données saisies directement par l’utilisateur et qui renseigne tout ou partie de son Etat civil. Ensuite, l’identité agissante qui regroupe toutes les traces issues de l’activité de l’utilisateur sur le Web, typiquement ses likes, ses préférences et ses commentaires. Enfin, l’identité calculée qui, elle « se manifeste par des variables quantifiées produites d’un calcul du système » comme le nombre d’amis, le nombre de groupes, c’est finalement un profil algorithmique global de la personne. (@latelier).
#IntelligenceArtificielle
Une pub Walmart sur un site activiste radical ? Quand l’algorithme de Google a des ratés. Les géants américains AT&T, Johnson&Johnson, Verizon, Enterprise ont déclarés jeudi qu’ils avaient décidé – jusqu’à nouvel ordre de retirer une partie de leurs publicités digitales confiées aux plateformes de Google… Leur problème ? Ils veulent la garantie que ces messages ne sont pas placés aux côtés de vidéo ou de contenu douteux. Car cela arrive fréquemment ! AT&T a déclaré : « Nous sommes profondément inquiets que nos publicités aient pu apparaître aux côtés de contenus YouTube faisant la promotion du terrorisme et de la haine. Nous retirons nos annonces des plateformes Google à l’exclusion du moteur de recherche. » Le système de placement de pub des géants du Net est, en effet, complètement automatisé : des algorithmes sont censés marier au mieux pub et contenu. Mais un article du quotidien britannique « The Times », montrant notamment une pub Walmart sur une vidéo du très radical Front de libération des animaux, a déclenché cette vague de défiance. (@LObs).
L’IA, en route vers la quatrième révolution industrielle ? Par Gautier Roos et Alexandra Yeh, France Télévisions, Direction de la Prospective. Après la machine à vapeur, l’électricité et l’informatique, au tour de l’intelligence artificielle de bouleverser notre quotidien. Encore à ses balbutiements dans les années 1950, la technologie est aujourd’hui sur toutes les lèvres, grâce à une puissance de calcul inconcevable il y a de ça quelques années. De là à parler de nouvelle révolution industrielle, il n’y a évidemment qu’un pas ! (@MetaMedia).
Quand les machines dépasseront les hommes. Les algorithmes sont désormais capables de battre les meilleurs joueurs de go – et même de bluffer au poker. Les traders des grandes banques sont remplacés par des « robots », en fait des logiciels plus rapides et performants. Les voitures n’auront bientôt plus besoin de conducteurs. L’informatique invente des machines qui apprennent sans intervention humaine. Les progrès de l’intelligence artificielle et des robots, donnent aujourd’hui le vertige. Ils portent à la fois les promesses d’un monde optimisé, où les gens seront moins malades et les ressources plus abondantes, mais aussi la peur d’un remplacement de l’homme par les machines, d’une déshumanisation croissante et d’une explosion des inégalités. Pour comprendre cette course folle et anticiper ses conséquences, Charles-Edouard Bouée, président du cabinet Roland Berger, a choisi un pari audacieux : mêler dans un même livre le passé, le présent et le futur de l’intelligence artificielle, le tout raconté… du point de vue du robot. Un brillant condensé d’histoire des sciences et de science-fiction, toujours accessible mais jamais caricatural. (@LesEchos).
#Presidentielle2017
GOV, l’appli big data qui donne Fillon président. Un site internet, une application gratuite réputée pour sa capacité à appréhender l’opinion, accorde à François Fillon une popularité hors norme, et le propulse pratiquement à l’Élysée. Voilà donc GOV, l’ultime refuge. Jeudi 16 mars, François Fillon était crédité d’une cote de sympathie de 55%, quand ses rivaux nagent dans la réprobation. Macron était à 29% d’approbation, Le Pen à 15, Hamon à 23 et Mélenchon à 21. Ce ne serait rien si GOV n’était pas une affaire sérieuse. Créée en janvier 2014, vécue par ses fondateurs comme un outil démocratique, GOV s’inscrit dans une mouvance qui prétend abolir les algorithmes mesquins des sondages traditionnels, et en finir avec leurs échantillons trompeurs. Place au «big data», à l’interrogation de masse, sans filtre ni correction, pour exciper une vérité changeante et des mouvements. (@slatefr).
#Transport
Le Canada encadre strictement les drones de loisirs. Pas de recours à la technologie mais des règles strictes – à défaut d’être toujours applicables – pour utiliser son appareil en bon père de famille… Le gouvernement d’Ottawa a dévoilé le 16 mars la nouvelle réglementation relative à l’utilisation des drones de loisir au Canada. Le ministre des Transports, Marc Garneau, vise à encadrer cette activité en limitant l’altitude maximum à 90 mètres et en interdisant tout vol à moins de 75 mètres de bâtiments, de véhicules ou de personnes. Il est également interdit de s’approcher à moins de 9 kilomètres d’un aéroport, héliport, aérodrome ou base d’hydravion et de faire voler un appareil de nuit. Les propriétaires devront veiller à inscrire leurs coordonnées (nom, adresse, téléphone) sur l’appareil. Cette réglementation s’adresse, comme c’est le cas aux Etats-Unis, aux drones de loisirs dont le poids dépasse 250 g (jusqu’à 35 kg), un seuil plutôt bas. Elle ne concerne pas les utilisations professionnelles et commerciales. Les contrevenants s’exposent à une amende pouvant atteindre 3.000 dollars canadiens soit un peu plus de 2 100 euros. (@LeMonde).
#Ville
De Trump à Dassault, je lance un appel pour financer l’école et la mairie de mon village. Philippe Bouche est le maire de Faugères, une petite commune de l’Hérault de 528 habitants, connue internationalement pour le vin auquel elle a donné son nom, et son patrimoine médiéval. Depuis quelques semaines, il cherche à financer une nouvelle école ainsi qu’une nouvelle mairie pour sa ville, le bâtiment actuel n’étant plus aux normes. En panne de financements, il a écrit aux plus grandes fortunes de France et projette de monter une campagne de financement participatif. (@LePlus). Voir la vidéo du site de @F3Languedoc :
#Sante
Un psychiatre virtuel qui diagnostique des troubles dépressifs. Applis pour nous aider à surmonter un coup de blues, agents conversationnels de type « Siri » et « Google now » pour répondre à nos questions médicales… De mieux en mieux adaptés, ces outils répondent encore mal aux questions ayant trait à la maladie psychique : « des études montrent qu’ils apportent des réponses limitées qui ne correspondent pas aux attentes des patients en souffrance », explique dans un communiqué Pierre Philip, praticien hospitalier au CHU de Bordeaux et directeur de l’unité Sanpsy (sommeil – addiction – neuropsychiatrie) au CNRS. Persuadé qu’il manque notamment à ces outils numériques des interactions empathiques, ce médecin travaille au développement d’humains virtuels bien acceptés par les patients pour diagnostiquer addiction à l’alcool, troubles du sommeil et… troubles mentaux tels que la dépression. (@Sciences_Avenir).
#Journalisme
En 2027, aura-t-on encore besoin de journalistes ? En 1889, Jules Verne avait imaginé ce que serait la vie d’un journaliste américain… mille ans plus tard. Sous un ciel « sillonné par des milliers d’aéro-cars et d’aéro-omnibus », Francis Bennett rejoignait la rédaction de son journal qui n’était plus imprimé mais « parlé », et activait son « phonotéléphote » capable de transmettre l’image. Si l’auteur du Tour du monde en quatre-vingt jours n’a pas reculé devant le projet d’imaginer 2889, pourquoi rechignerait-on à se projeter dans dix toutes petites années ? Parce que le journalisme est dans un tel état de crise et de métamorphose accélérée qu’on ne peut que se planter ? Peut-être. Il y a dix ans, à la naissance des Assises du journalisme, personne n’était là pour prédire un monde de l’information où Facebook jouerait un rôle de pivot. Et où les sites alternatifs feraient jeu égal avec les médias traditionnels, comme démontré récemment par une enquête de Libération. Tout le monde en revanche pariait sur Second Life, et investissait pour y tenir boutique. « Second quoi ? », répondrait un ado d’aujourd’hui. (@usbeketrica).
#RealiteVirtuelle
Laval et la Chine unis dans la réalité virtuelle. Laval, capitale mondiale de la réalité virtuelle (Virtual Reality ou VR) pour quelques jours. Du 22 au 26 mars, la préfecture de Mayenne accueille la 19e édition du salon Laval Virtual, le grand rendez-vous créé par François d’Aubert en 1997. Tous les grands industriels du secteur HTC, Samsung, Oculus, Orange, Thalès, Dassault Systèmes… sont présents à cette édition qui reçoit comme invité d’honneur une délégation chinoise. En effet, le gouvernement chinois a décidé de miser sur cette nouvelle technologie en concentrant dans la ville de Qingdao – à mi-chemin entre Pékin et Shanghaï – un véritable cluster dédié à la réalité virtuelle. Fer de lance de ce nouveau savoir-faire, la société chinoise Goertek, créée en 2004. « D’ici à deux ans, nous devrions réaliser 1 milliard de dollars de chiffre d’affaires à la fois dans les montres et objets connectés, mais aussi dans les casques de réalité virtuelle », explique Zack Chen, vice-président de l’innovation chez Goertek. Comme toujours lorsqu’elles ont décidé de se lancer dans un secteur émergent, les autorités chinoises voient les choses en grand. « Le gouvernement chinois et la municipalité de Qingdao ont créé un véritable écosystème rassemblant à la fois des chercheurs, avec l’implantation locale de l’Institut aéronautique de Pékin, un incubateur de start-up spécialisées dans la VR et l’appui précieux de quelques grands groupes comme Haier et Goertek », explique Baosheng Wang, directeur du bureau de développement du district de Laoshen à Qingdao. (@FigaroTech).