19 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – dimanche 19 mars 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Automatisation

x« Working Promesse » est le thème de la 10ème Biennale Internationale Design de Saint-Etienne. Auteur de science-fiction et co-commissaire de cette exposition, Alain Damasio nous explique qu’il « faut faire le deuil d’une conception totalement absurde du travail » et « on recoupe les thèses accélérationnistes selon lesquelles il faut automatiser au maximum nos activités pour débarrasser l’homme de tâches qui seront, de toute façon, robotisées. » Légende image : Usine de transformation de poulet dans la province de Jilin (Chine) en 2005. Cliché du photographe canadien Edward Burtynsky. (@usbeketrica).

#IntelligenceArtificielle

Stephen Hawking suggère une forme de « gouvernement mondial » pour contrôler les robots. « La race humaine s’élèvera pour relever les défis » provoqués par le développement de l’intelligence artificielle, déclare l’astrophysicien britannique Stephen Hawking dans une interview accordée au Times mardi 7 mars 2017. Mis à part les problèmes d’extinction massive des espèces, l’intelligence artificielle incontrôlable et le réchauffement climatique catastrophique, Stephen Hawking se dit toutefois optimiste quant à l’avenir. « Depuis le début de la civilisation, l’agressivité de l’espèce humaine a été utile dans la mesure où elle procurait de nets avantages en termes de survie », précise-t-il. « L’agressivité est programmée dans nos gènes par l’évolution darwinienne. Cependant, la technologie a progressé à un tel rythme que cette agressivité peut désormais conduire l’humanité à sa destruction par la guerre nucléaire ou biologique. Nous avons besoin de contrôler cet instinct hérité de notre logique et de notre raison ». (@sciencepost_fr).

#Industrie

L’hyper-industrie arrive ! Mais pourquoi donc se poser encore la question de l’avenir de nos usines, dans un monde postindustriel, dématérialisé, dans lequel il ne sera plus question que de fonctionnalités et de services ? Eh bien parce que, loin d’assister à l’agonie du monde industriel, nous sommes au contraire en train de vivre l’émergence d’une société hyper-industrielle.  C’est le grand mérite de l’ingénieur et sociologue Pierre Veltz : il explore tous les contours de cette nouvelle industrie, balaie les obsessions mal placées (les robots vont-ils prendre nos emplois?) pour se focaliser sur les vrais enjeux (le rôle des réseaux et des données d’usage) et démonte un nombre d’idées reçues record au regard du peu d’espace dont il dispose: 120 pages petit format (c’est la règle du jeu dans la collection « La République des idées« ). Un gage d’efficacité, mais de frustration aussi, tant certaines portes mériteraient de ne pas être refermées sitôt après avoir été ouvertes. (@LExpress). A lire aussi : Vers une société hyper-industrielle ? (@Internetactu).

#Drone

Des drones pour prédire la maturité des germes de soja… et libérer les agriculteurs. À l’automne, les éleveurs de soja ont l’habitude d’arpenter environ tous les trois jours leurs champs de plusieurs dizaines d’hectares, et mêlant parfois 10 000 variétés différentes, afin de déterminer la date à laquelle chaque variété arrive à maturation. Une tâche parfois ardue, entre chaleur et boue, qui plus est réalisée dans une période tant chargée que charnière pour leur activité. Mais les drones pourraient changer le cours des choses, d’après une étude menée par des chercheurs de l’Université d’État de l’Illinois, relayée par le site d’actualités scientifiques Phys.org. Le titre de l’étude, « Développement de méthodes permettant d’améliorer l’estimation de la récolte de germes de soja et la prédiction de la maturité des plantes avec une plateforme de drones », résume bien l’ambition de l’équipe. Le principe, testé avec un taux de pertinence de 93%, est le suivant : faire survoler les cultures par un drone, qui capte des changements de fréquence de la lumière (donc des changements de couleur) lui indiquant dans le temps les différences de maturation à la fois entre les plants et sur un même plant. Ne restait plus qu’à développer un algorithme pour comparer ces données avec celles, récoltées manuellement dans les cultures, qui caractérisent les cosses de soja déjà arrivées à maturité. (RSLNmag).

Ces drones qui optimisent la production d’énergie solaire (et nettoient même les panneaux). 60% d’énergie supplémentaire pourrait être produit dans les « fermes solaires », ces exploitations de plusieurs hectares formant de vastes réseaux de modules photovoltaïques. C’est ce qu’affirme en tout cas le directeur général d’un fabricant de panneaux solaires, SunPower. Les raisons d’un tel gain, comme le résume CoExist ? L’optimisation et l’automatisation de la conception du site, toutes deux liées à l’utilisation de nouveaux surveillants volants : les drones. Automatisation, car le relevé de données topographiques et la conception du site, s’ils sont menés par drone, prennent 90% de temps en moins que par le passé. Et optimisation, surtout, car l’analyse quantifiée du site permet de déterminer la meilleure localisation possible pour chaque panneau solaire. Pour ce faire, les drones cartographient la topographie du terrain, prennent des photos aériennes détaillées, et un logiciel en tire une analyse sur la base d’une centaine de facteurs, permettant de trouver la configuration de production d’énergie la plus optimisée.

#LiensVagabonds

Les jeunes de plus en plus accros à la vidéo, 60 % des vidéos sont vues sur mobile. A retenir cette semaine :

#InFaux

« Fake news » : pour un nouvel équilibre entre Gafa et médias. Depuis quelque temps, on s’inquiète du déluge de fausses informations déversé sur le Web et des risques qu’il fait courir sur la manipulation des foules et la démocratie. Non sans raison. Le phénomène est amplifié par le mécanisme des réseaux sociaux. Ceux-ci laissent peu de place à l’explication ; ils privilégient les messages courts (140 caractères au maximum pour Twitter), les photos chocs ; ils jouent sur l’émotion, misent sur l’instantanéité au détriment de la vérification. Une analyse de « BuzzFeed » (à lire ici en anglais) a montré que les 20 principaux posts de « fake news », au cours de la campagne électorale aux Etats-Unis de 2016, ont déclenché plus de réactions, commentaires et partages sur la Toile que les 20 principaux posts d’information sérieuse publiés par 19 grands médias. Et beaucoup de politologues pointent déjà la responsabilité de ces réseaux sociaux dans le Brexit et la victoire de Trump. « Assez dingue », a répliqué Mark Zuckerberg à l’idée émise par les journalistes que les fausses rumeurs colportées sur Facebook aient pu avoir une influence sur les élections américaines. (@LesEchos).

#RealiteVirtuelle

Caméras 360°et VR subliment l’expérience immersiveUne petite révolution est en marche et promet de renouveler notre rapport au monde et même peut être à la technologie. Le magazine de la prestigieuse université de technologie du Massachussetts, la MIT Technology Review, liste chaque année sa sélection des 10 technologies de rupture. Parmi elles, des caméras capables de réaliser des images à 360 degrés. Si l’image 360 n’est pas une nouveauté en soi, elle était cependant très coûteuse. Il fallait ainsi compter 10.000 euros pour une caméra capable de produire un panorama complet.  L’année dernière, Facebook était l’un des premiers à mettre au point un générateur d’image 360° s’appuyant sur les dernières fonctionnalités des smartphones.  Aujourd’hui, le marché des caméras 360 est en plein essor, avec des produits moins coûteux d’une qualité surprenante, concurrençant frontalement les GoPros ou autres caméras intégrées. (@latelier).

#Livraison

Deliveroo veut innover sur le marché français pour ne pas se laisser grignoterFin février, Deliveroo a célébré ses quatre ans d’existence – dont deux ans d’activité sur le territoire français. Quatre années durant lesquelles la start-up britannique de livraison de repas à domicile a peaufiné sa technologie de « matching » entre restaurants, chauffeurs et clients. Mais la plate-forme a surtout conquis de nouveaux territoires à vitesse accélérée. En France, fin mars, le service sera disponible dans dix-sept villes, dont deux nouvelles : Tours (Indre-et-Loire) et Reims (Marne). Soit une zone de chalandise de 8 millions de consommateurs potentiels, avec 3 000 restaurants partenaires. Preuve que les très grandes métropoles n’ont plus le monopole de la livraison de repas. « Au Royaume-Uni, Deliveroo est disponible dans une centaine de villes, dont certaines comptant moins de 50 000 habitants« , fait remarquer Hugues Décosse, directeur général de Deliveroo France. Le même phénomène devrait se produire dans l’hexagone. (@LUsineDigitale).

#Gastronomie

Un algorithme qui marie vins et fromagesA ses heures perdues, Gary Bader est un grand amateur de fromages. Et au quotidien, le Canadien est professeur de chimie moléculaire à l’Université de Toronto. Insolite mariage, certes, mais fertile, car il a donné naissance à une carte riche de 100 types de vins, de 270 variétés de fromages… et de 1.000 combinaisons possibles. 

Aux Etats-Unis, des salades et des burgers préparés par des robots-cuistotsAux Etats-Unis, de plus en plus de start-up développent des robots pour automatiser diverses tâches dans l’univers de la restauration. Chowbotics a ainsi conçu un robot pour préparer des salades tandis que Miso Robotics s’attaque aux burgers. Pour l’instant, l’intelligence et la créativité des automates sont loin de pouvoir faire de l’ombre aux cordons-bleus. (@LUsineDigitale).

#Ville

La ville intelligente : nouvelle mode ou nouveau modèle ? Une ville harmonieuse et flexible, qui se nourrit des technologies de l’information. Reste à savoir si elle constitue un objectif réaliste, un effet de mode ou un mirage. D’après l’ONU, en 2050, les trois quarts de la population mondiale vivront en ville contre 55 % aujourd’hui. Cela représente une croissance de 2,5 milliards d’individus, soit l’équivalent de la création de 70 villes d’un million d’habitants par an. Les mégalopoles consomment trois quarts de l’énergie mondiale et rejettent 80 % du CO2 d’origine fossile. Si la découverte de nouveaux gisements a modéré la « peur du manque », la pression politique et populaire ainsi que la hausse des coûts énergétiques ont conduit les villes à revoir leur modèle. D’autant que de nouvelles technologies – cellules photovoltaïques à haut rendement, centrales thermiques couplées solaire-biomasse, installation d’éoliennes dans la structure des immeubles – permettent aux collectivités de rééquilibrer leur mix énergétique. La révolution des NTIC fait de la ville sobre une ville intelligente, dont le champ d’action concerne non seulement l’énergie, mais également l’aménagement, les transports, la gestion de l’eau et des déchets, le mobilier urbain, la gouvernance. (@LesEchos).

Des villes intelligentes pour des vies intelligentes. Pas un jour dans le monde sans une conférence sur la ville de demain et la « smart city ». Dans la longue liste de ces rencontres se tenait cette semaine à Cannes le Mipim, marché international annuel des professionnels de l’immobilier. A cette occasion, Bouygues Immobilier avait eu la bonne idée d’inviter Carlo Ratti pour présenter et discuter ses idées sur l’avenir urbain. Architecte italien, diplômé des Ponts et Chaussées, l’auteur est entrepreneur et professeur au MIT. Il y dirige le MIT Senseable City Lab, qui traite de la numérisation accélérée de nos modes de vie. Dans un livre vif et ramassé, cosigné avec l’un de ses étudiants, Ratti ne se pâme pas devant tout ce que peuvent faire nos smartphones. Ceux-ci mettent effectivement toute la ville à disposition dans notre poche. La révolution numérique apparaît, en fait, déjà bien avancée. Dans de très nombreux domaines. Les émeutes, par exemple, ne se vivent et ne se traitent plus de la même façon. Celles de Londres, en 2011, ont été baptisées « émeutes BlackBerry » en raison du rôle capital joué par les réseaux sociaux dans l’organisation des émeutiers, mais aussi ensuite dans la mobilisation des habitants pour nettoyer la ville après leur passage. (@LesEchos).

Best-of Snapchat #40 : Le Hacking de l’Hôtel de Ville. On vous emmène à l’édition 2017 du Hacking de l’Hôtel de Ville, un événement qui réunit des start-ups et investisseurs du monde entier, notamment en vue d’organiser de grands événements sportifs internationaux. (@metamedia).

Plus de 1 000 startups rassemblées par Paris&Co pour le hacking de l’hôtel de villeMalgré le temps ensoleillé incitant plus à la flânerie qu’au travail, il y avait foule jeudi 16 mars entre les murs de l’hôtel de ville de Paris à l’occasion de la tenue du hacking de l’hôtel de ville. Pour sa troisième édition cet événement polyformes organisé par Paris&Co, l’agence de développement économique et d’innovation de Paris, a encore fait le plein rassemblant, dans les vastes salles de réception du premier étage de l’immense bâtiment parisien, 1040 startups venues à la rencontre d’experts ainsi que de représentants de grands groupes et des directions de la Ville de Paris. (@LUsineDigitale).