18 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 18 mars 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Espace

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L’astronaute Thomas Pesquet photographie la presqu’île de Quiberon depuis l’espace. Thomas Pesquet, en mission dans la Station Spatiale Internationale (ISS), partage régulièrement ses photos de différents endroits du monde prises depuis l’espace. La Presqu’île de Quiberon est cette fois-ci passée devant l’objectif de l’astronaute français. (@Franceinfo).

#Alimentation

L’intelligence artificielle s’invite dans nos assiettes. « Avez-vous déjà pensé à combiner de la bière et du lait ? J’ai essayé hier soir ! En apparence, ça ressemble toujours à du lait, mais étrangement, ça a goût de café. » Si Yoshiki Ishikawa, chercheur en santé publique à l’université de Tokyo, s’essaie à de telles expériences, c’est que le programme qu’il a développé le lui a suggéré. Le chercheur a en effet conçu un « réseau de saveurs » pour tenter de repérer les ingrédients les plus à même de se marier entre eux. « Le café partage des saveurs avec le bœuf, si vous les cuisinez ensemble, ça peut être bon, selon le graphique. J’ai goûté cette combinaison dans un restaurant français, et c’était fantastique », explique le chercheur. Yoshiki Ishikawa n’est pas le seul à décomposer les données liées à la nourriture pour tenter d’influencer le contenu de nos assiettes. Au festival South by Southwest Interactive, qui s’est conclu mardi 14 mars à Austin (Texas), plusieurs chercheurs et entrepreneurs se sont réunis pour expliquer comment ils exploitaient les données et l’intelligence artificielle (IA) pour modifier la façon dont nous mangeons, et en apprendre plus sur nos habitudes. (@LeMondefr).

#InFaux

Les médias et l’école contre les fausses informations. Diffusées massivement sur les réseaux sociaux, les fausses informations sont accusées d’avoir influencé l’élection présidentielle américaine. En France, des médias multiplient les initiatives contre ce phénomène. A l’école aussi, les enfants bénéficient d’une éducation aux médias. @franceculture).

Décodex : à l’heure de la « postvérité », se battre pour les faits. Au début de février, Le Monde lançait le Décodex, un outil permettant aux internautes de repérer les sites fiables ou non. Concrètement, nous avons bâti un corpus de 600 sites d’information, auxquels nous avons ensuite attribué une valeur de « confiance », basée sur la fiabilité des informations qu’on pouvait y trouver. Cette base est consultable grâce à un moteur de recherche, sur notre site, ou en utilisant une extension, un petit programme pour les navigateurs Chrome et Firefox (que vous pouvez installer en cliquant ici). La première mouture de notre démarche a suscité un grand intérêt, et ce dans le monde entier. Elle a également fait l’objet de critiques et entraîné des questions, de forme comme de fond, qui ont parfois débordé l’outil lui-même, pour englober plus généralement la vérification factuelle en tant que pratique journalistique. A ces questions, parfois légitimes, il nous semble important de répondre, tant par l’évolution de notre outil que sur son but. (@samuellaurent).

#Journalisme

Le journalisme, un métier sous pression qui doit devenir plus exigeant. L’Observatoire de la déontologie de l’information est une association qui s’est fixée pour objectif de mettre en exergue l’importance de la déontologie dans la collecte et la diffusion de l’information. Plusieurs organisations sont membres de l’ODI, parmi lesquelles des associations (Reporters sans frontières, Association des journalistes de l’Environnement), des syndicats (CFDT-Journalistes, SNJ), des groupes de médias (Le Monde, France Télévisions, Radio France) et des associations représentants le public (Institut Confiances, Association des lecteurs de Sud-Ouest). Patrick Eveno, professeur des universités et spécialiste des médias, préside l’ODI. Dans son rapport annuel, présenté aux Assises du journalisme, l’Observatoire a décidé de consacrer une grande partie à l’analyse de la situation de l’année précédente. De cette synthèse, il ressort que le journalisme fait l’objet de pressions, aussi bien de la part des acteurs politiques, des autorités publiques, des conflits d’intérêts et des contraintes économiques. (@InaGlobal).

Jean-Marie Charon : « La presse est plus dans une situation de réinvention qu’en crise ». La presse ne va pas très bien. C’est un lieu commun de le dire, qui a été beaucoup, qui entendu encore cette année aux Assises du journalisme de Tours, qui avaient lieu du 15 au 17 mars. Et notamment grâce au sociologue spécialiste des médias Jean-Marie Charon, qui y a présenté cette année encore son baromètre social de l’emploi des journalistes. Il y constate notamment que le nombre de détenteurs de la carte de presse connaît « un tassement voire une érosion », mais ne subit pas la même baisse drastique qu’à l’étranger (30 % de l’effectif perdu en dix ans aux Etats-Unis, autant en Espagne en 2007 et 2010). Et que pour pouvoir continuer à exister, « toute une série de médias vont avoir besoin de se réinventer », comme il l’explique à @telerama.

#MediaSocial

Messages haineux : le gouvernement allemand veut faire payer les réseaux sociaux. Infliger des amendes pouvant aller jusqu’à 50 millions d’euros aux entreprises et sanctionner personnellement leurs responsables à hauteur de 5 millions d’euros : c’est la principale mesure du projet de loi de lutte contre les messages haineux sur les réseaux sociaux, présenté mardi 14 mars par le ministre de la justice allemand, Heiko Maas. Le texte, l’un des plus sévères d’Europe, prévoit que les messages manifestement illicites (incitation à la haine, négationnisme, etc.) devront être supprimés dans les vingt-quatre heures, et dans la semaine pour les contenus dont la légalité est discutable, sous peine d’amende. Les réseaux sociaux devront également faire en sorte que les contenus déjà supprimés ne soient pas republiés en ligne – un sujet au cœur d’un récent procès, en Allemagne, dans lequel le tribunal a finalement donné raison à Facebook après la plainte déposée par un réfugié syrien, victime de harcèlement en ligne. (@pixelsfr)

#Education

Lycées : quand un algorithme décide dans quel établissement vont les élèves. À la sortie d’un collège parisien, les parents d’élèves de 3e s’interrogent : dans quel lycéen iront leurs enfants l’an prochain ? Pour les élèves aussi, c’est le stress. « L’appréciation ne va pas vraiment compter, c’est l’ordinateur qui va décider », dit Fivos Pham, élève de 3e. Ce qui angoisse les collégiens, c’est un logiciel. Bientôt, ils devront entrer leur choix sur internet. Là, un algorithme calculera l’affectation en fonction de l’origine sociale, du lieu d’habitation et des résultats scolaires. Une nouveauté cette année : comptera aussi l’évaluation du socle de compétences. (@franceinfo).

#Culture

La blockchain, une révolution pour les industries culturelles ? Propriété intellectuelle, création et distribution de contenus, contractualisation, gestion de droits ou encore nouveaux modes de rémunération : la blockchain est à même de bouleverser toute la chaîne de la création. Reste à savoir si les industries culturelles sauront s’emparer de ses opportunités. Les crises politiques et économiques agissent parfois comme les catalyseurs d’innovations sociales, technologiques ou culturelles, selon le processus de « destruction créatrice » décrit par l’économiste Joseph Schumpeter[+]. Les innovations apportées par les technologies de l’information et de la communication ont pénétré durablement l’ensemble des secteurs d’activité. La blockchain, littéralement « chaîne de blocs », s’inscrit dans cette continuité. (@InaGlobal).

#Politique

Les « Civic tech » ou la démocratie en version start-up« Que reprochez-vous au système politique fran­çais ? A la démocratie ? Qu’aimeriez-vous changer ? », interroge, depuis le fond de la salle, un jeune homme élancé à l’allure soigneusement décontractée. Charles Defrennes, 26 ans, travaille comme médiateur chez Voxe.org, comparateur de programmes politiques en ligne, depuis un an. Ce soir de février, au rez-de-chaussée de la maison des associations du 12arrondissement de Paris, il a réussi à réunir une trentaine de participants qui ne se connaissent pas, mais ont un point commun : leur intérêt pour les civic tech, ces plates-formes a priori transpartisanes qui promettent, comme Voxe.org, de « révolutionner la démocratie ». Sur les 39 inscrits en ligne, 27 ont répondu ­présent et 22 ont moins de 30 ans. Très vite, sous la lumière criarde des néons, les réponses fusent. « Le carriérisme ! », s’écrie un des participants, le visage glabre. « L’élitisme ! », lance une deuxiè­me, cheveux de jais coupés au carré et discrètes boucles d’oreilles. Et les reproches se multiplient dans la salle : « la corruption » ; « le manque de représentativité » ou encore « le non-respect de la parité homme-femme ». « Sachez que vous n’êtes pas seuls. 50 % des 18-25 ans ne se sont pas dé­placés aux dernières élections, rebondit Charles Defrennes. Nous ­sommes désillusionnés. » (@LeMondefr).

#Ville

Le territoire intelligent doit se construire dans un environnement durablePas de smart city ou de smart village sans prendre en compte la notion d’efficacité économique, d’équilibre social et de qualité environnementale, les trois piliers du développement durable. C’est sur cette base que le Comité 21 des Pays de la Loire organisait dernièrement, à la Wise Factory d’Angers, un atelier de réflexion sur la notion de territoire intelligent avec des acteurs concernés. (@villeintelmag).

#CryptoMonnaie

Le SolarCoin, la crypto-monnaie du photovoltaïque. Le modèle est pour le moins original. Arrivé sur le marché de la fourniture d’énergie renouvelable (électricité et gaz) en septembre 2016, ekWateur (prononcer  » équateur « ) a décidé de proposer à ses clients de choisir un producteur d’électricité précis et local parmi ceux qu’il aura présélectionnés au préalable (pour l’instant, la centrale hydraulique de Tour-en-Savoie). Jusque-là, la société vendait par défaut l’énergie issue de centrales situées dans l’Ain et dans la Maurienne. EkWateur donne également la possibilité à ses clients de lui vendre une partie de leur propre production ou encore d’assurer, contre rémunération, le service client auprès de potentiels prospects. Et depuis ce mois de mars, il accepte d’être payé non plus uniquement en euros mais également en… SolarCoins. Encore peu connu, le SolarCoin (§) est ce que l’on appelle une crypto-monnaie. Comme le bitcoin, elle est générée par informatique. Mais avec une particularité : elle est adossée à la production d’énergie solaire. (@Sciences_Avenir).

L’intraçabilité des transactions en bitcoins, une époque révolue ? Serait-ce dans la commune danoise de Herning que l’on aurait réussi à prouver que le cyberespace, même dans ses toiles les plus sombres, n’est pas un Far West ? En janvier dernier, les tribunaux locaux ont en tous les cas condamné un narcotrafiquant à une peine de huit ans de prison, sur la base de transactions en bitcoins qui ont pu être tracées et qui l’ont confondu. C’est la deuxième affaire de ce genre au Danemark, rapporte The Next Web, selon qui ces deux affaires « changent le monde des criminels ». (@RSLNmag).

#Technologie

Des anciens de la tech racontent « l’enfer » de la fosse aux « bro » dans la Silicon Valley. Deux anciens leaders de la tech mondiale ont détaillé, durant le festival de l’innovation SXSW, à Austin, les dérives de la Silicon Valley. Ils décrivent cette « culture bro », qui consiste à vivre comme des « frères » dans un esprit ultra compétitif. Les récents scandales qui ont frappé Uber ont révélé au public une partie de la culture de la Silicon Valley, mêlée d’arrogance et de machisme. Des dérives qui ne concernent pas seulement le géant des VTC. Elles sont même monnaies courantes dans l’épicentre californien de la tech, d’après deux « rescapés » venus livrer leur témoignage lors du festival de l’innovation South by Southwest (SXSW) d’Austin. Les récits d’Antonio Garcia Martinez, un ancien de Facebook, et de Dan Lyons, un vétéran du journalisme qui a tenté pendant plus d’un an de travailler dans une start-up, sont précieux. Décrire la réalité de la Mecque de la tech est « un tabou », comme le note le New York Times. Difficile de critiquer ouvertement le milieu qui vous nourrit et paye des salaires mirobolants. (@MashableFR)