14 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 14 mars 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#IntelligenceArtificielle

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Baxter le robot : connecté à votre cerveau, il exauce vos pensées. Imaginez-vous, confortablement installé dans votre canapé après une longue journée de travail. Votre seul souhait ? Une bière bien fraîche. Malheureusement, celle-ci se trouve dans votre frigo. Et il est si loin de vous… Pas de problème : il suffit d’y penser pour que votre robot vous l’amène ! Le laboratoire d’informatique et d’intelligence artificielle (Computer Science and Artificial Intelligence Laboratory – CSAIL) du MIT, en collaboration avec l’Université de Boston, a développé un système permettant à un être humain de corriger les erreurs d’un robot simplement par la pensée. Le robot, doté d’un moniteur d’électroencéphalographie, a la capacité d’enregistrer les ondes cérébrales de son ordonnateur. Il ne lui faut alors que 10 à 30 millisecondes pour les classer, les interpréter, afin de corriger ses actions en temps réel. « Imaginez : être capable de dire instantanément à un robot de faire une certaine action, sans avoir besoin de taper une commande, d’appuyer sur un bouton ou même de dire un mot » ambitionne Daniela Rus, directrice du CSAIL. (@WeDemain).

Un logiciel pour écrire comme Ernest Hemingway. Vous rêvez de prendre la plume, mais vous êtes décidément trop mauvais ? Les plus fortunés d’entre nous s’offrent des ghost writers, (dit aussi « nègres » en français), mais pour les autres ? Pas de panique. Un programme utilisant une intelligence artificielle vous propose de vous aider à écrire comme Ernest Hemingway. Ou pas. Elle porte d’ailleurs opportunément le nom d’Hemingway Editor ou Hemingway App. Ce logiciel magique existe depuis 2013, mais c’est un journaliste de Quartz, à la recherche d’une application qui l’aiderait à mieux écrire, qui l’a déterré cette semaine. « Hemingway vous aide à écrire de façon franche et claire », promet le site, de façon à ce que le lecteur puisse se « focaliser sur le message », et non sur le verbiage. (@Big_Browser).

Comment l’armée américaine prévoit la guerre du futur. Jeux vidéo, manipulations génétiques, intelligence artificielle : le directeur de la section R&D du Pentagone a esquissé les contours de la guerre du futur lors du festival SXSW. Cet homme, c’est William Roper. Il dirige le Strategic Capabilities Office (SCO), une section du ministère de la défense américain chargée d’imaginer et d’anticiper les conflits armés du futur, de « faire le lien entre la science et le champ de bataille ». L’existence même de ce département était, encore récemment, classifiée. William Roper prévient : ses équipes se concentrent sur le futur proche. « Je suis incapable de voir à vingt ou trente ans », lance-t-il. Ce qui rend son exposé d’une heure, tenu lundi 13 mars lors du festival SXSW à Austin (Etats-Unis), encore plus vertigineux, tant il semble nous parler d’un futur lointain et dystopique. (@Pixelsfr).

#Education

Aux États-Unis, le smartphone s’impose comme outil pédagogique. Les téléphones portables des élèves ne sont pas qu’une nuisance pour les professeurs. Aux États-Unis, ils servent de plus en plus d’outil pédagogique, avec des contenus de cours et des fonctionnalités à utiliser en classe ou à la maison. En témoigne le succès de TopHat ou de Nearpod, une start-up qui produit des cours et modules pour smartphones. (@EducPros).

#Politique

Grâce à Jean-Luc Mélenchon, « hologramme » est devenu la nouvelle insulte des politiques. Jean-Luc Mélenchon imaginait-il déclencher une nouvelle tendance ? Dimanche 5 février, le représentant de la France insoumise s’est présenté sous forme d’hologramme à Aubervilliers, tout en tenant un discours (bien réel) à Lyon. Et depuis, ce mot, « hologramme » est devenu la nouvelle attaque à la mode entre les candidats à l’élection présidentielle. (@franceinfo).

#Google

Citation : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. » François Rabelais, Gargantua. (1534).

Google, ou la révolution transhumaniste via le Big Data. A l’occasion de la sortie du livre de Christine Kerdellant « Dans la Google du loup », Éric Delbecque décrypte le projet de « fusion » entre le vivant et le digital porté par le géant de l’informatique américain. Christine Kerdellant a relevé un beau défi Dans la Google du loup (Plon)! Elle met le doigt là où Google pose véritablement problème, à savoir sur la révolution anthropologique du transhumanisme… Pour ce qui concerne sa participation à la société de surveillance globale que fabriquent un certain nombre d’acteurs publics et privés, l’affaire est entendue depuis des années… Sous l’administration Obama, les dirigeants de Google se rendirent à la Maison-Blanche 230 fois! Ils confirmèrent en 2013 que les agences gouvernementales de l’Oncle Sam les sollicitaient annuellement – dans le cadre du Patriot Act – pour surveiller 1000 à 2000 comptes. En janvier 2015, la firme vedette du Web a reconnu avoir fourni au Ministère de la Justice américain l’intégralité des comptes Google de trois membres de WikiLeaks. Il paraît dès lors compliqué de penser qu’une idéologie sécuritaire explique à elle seule l’extension de l’ombre de Big Brother sur le monde. Les géants du numérique du secteur privé (les GAFA: Google, Amazon, Facebook, Apple) participent largement à la manœuvre, plus ou moins volontairement (pas pour des raisons politiques, mais économiques). Nous assistons à l’émergence d’une société de surveillance de masse dont l’État n’est pas le centre mais l’un des maillons. Sa stratégie en matière de renseignement doit se lire comme un fragment d’un système cybernétique (au sens de science du contrôle) beaucoup plus vaste, où le capitalisme financier californien et numérique occupe une place décisive. Séparer ce dernier du complexe militaro-sécuritaro-industriel de l’Oncle Sam devient de plus en plus difficile, voire hasardeux. (@/figarovox).

« Dans la Google du loup » : le totalitarisme version 2.0. Le titre du livre de Christine Kerdellant sur Google est on ne peut plus explicite. Il donne le ton de ce réquisitoire contre une entreprise née il y a à peine vingt ans et qui chercherait à s’assurer, grâce à sa maîtrise des données, le contrôle de nos vies. Pour faire passer le parti pris sans nuances et la virulence de son propos, qui peuvent parfois surprendre, le livre adopte une construction originale. Il emboîte deux textes. A l’essai traditionnel écrit d’une plume acérée s’ajoute un conte, imprimé en italique et inaugurant chaque chapitre. Or, ce conte se réfère à 1984. Le but d’Orwell était de dénoncer le totalitarisme stalinien. Celui de Christine Kerdellant est de mettre en garde contre le monde fantasmé par Google, à ses yeux tout aussi totalitaire. Et elle y parvient parfaitement. (@LExpress).

La mission de Diane Greene, envoyer Google dans les nuages. Certains la surnomment la « reine de la Silicon Valley ». Près de vingt ans après avoir confondé VMware, Diane Greene s’est lancée dans un nouveau challenge : permettre à Google de refaire son retard dans le cloud computing, l’informatique dématérialisée. La tâche est immense, tant ce marché, en forte croissance, est nettement dominé par Amazon et Microsoft. Le moteur de recherche américain n’est encore qu’un distant troisième. « Mais nous affichons la plus forte croissance du secteur », assure la vice-présidente des activités cloud de Google. (@LeMondefr). A lire aussi : Google Cloud s’offre Kaggle, la plus grande communauté de data scientist au monde (@LUsineDigitale).

#RealiteVirtuelle

CNN crée un département pour produire des actus en 3D et en réalité virtuelle. C’est un signe supplémentaire, s’il en fallait un, de l’intérêt des médias audiovisuels pour la réalité virtuelle et les images en 3D. CNN, la chaîne d’informations en continue fondée par Ted Turner, a annoncé mercredi 8 mars 2017 qu’elle créait une nouvelle unité qui s’intéressera au développement du journalisme immersif. Cela comprendra également « une plateforme de réalité virtuelle disponible au sein des sites de CNN Digital », indique l’entreprise dans un communiqué. Baptisé CNNVR, ce nouveau département sera accessible depuis tous types de terminaux, aussi bien les postes fixes que mobiles mais aussi avec des casques de réalité virtuelle. A ce sujet, CNN assure que l’application sera disponible avec les casques Samsung GearVR, Oculus Rift et Google Daydream, ce qui fait, selon les estimations de la chaîne, un potentiel de cinq millions d’utilisateurs. (@LUsineDigitale).

#Entreprise

[Femme de la Tech] Roxanne Varza « J’ai découvert un monde de gens brillants, créatifs et passionnés » Auparavant responsable du programme d’accompagnement des starts-up chez MICROSOFT, Roxanne Varza, Américaine de 31 ans, est aujourd’hui à la tête du plus grand « campus de start-up au monde, Station F, soutenu par Xavier Niel. Roxanne Varza, a recu le prix Margaret Femme Digitale Entrepreneure 2017 lors de la journée de la Femme Digitale, le 9 mars dernier, à Paris. (@frenchweb).

#Web

Qui sont les « influenceurs » du web africain ? On les appelle « les influenceurs ». Ils sont suivis par des millions de personnes sur les réseaux sociaux et défendent une Afrique numérique en effervescence. Ces nouvelles figures du web sont devenues de véritables relais d’influence sur le continent et ailleurs. Réunis jeudi 2 mars à Paris à l’occasion de l’Adicomdays, une journée consacrée à la communication digitale en Afrique, dont Le Monde Afrique est partenaire, les « influenceurs » et « influenceuses » racontent comment ils sont devenus populaires sur Twitter, Facebook ou YouTube à travers l’humour, la gastronomie, les vêtements ou l’entrepreneuriat digital. Coup de projecteur sur quatre d’entre eux. (@LeMondefr).

#Internet

Au Cameroun, un petit génie du code primé par Google et privé d’Internet par Yaoundé. Les yeux rivés sur l’écran d’un ordinateur portable posé sur ses genoux, les doigts volant sur les touches du clavier, Collins Nji Gbah code. Durant de longues minutes, le jeune garçon au visage encore poupin ignore le monde extérieur. Seul Wisdom ose s’approcher de lui et parvient à le distraire. Ils se comprennent. Les deux jeunes Camerounais désignent les lettres et les chiffres qui s’accumulent sur l’écran et éclatent de rire. Wisdom est le mentor de Collins Nji Gbah, tout juste 18 ans et, depuis le 30 janvier 2017, premier Africain lauréat du concours Google Code. « Je suis tellement heureux ! J’ai connu Collins à ses débuts. Il aime coder. Il a une motivation d’enfer, jubile le responsable du Google Developpers Group Bambili de Bamenda, venu rendre visite à son “champion”. C’est une très grande fierté pour moi. Son intérêt pour le code était exceptionnel. Je n’avais jamais vu un jeune garçon de son âge si passionné. ». A lire aussi : Au Cameroun, la censure d’Internet ruine les start-up de la « Silicon Mountain » (@LeMondefr).

#MediaSocial

Plus on utilise les réseaux sociaux, plus on se sent seul. Des chercheurs de l’université de Pittsburgh (Pennsylvanie) se sont intéressés à la relation qui pourrait exister entre le temps passé ou perdu sur les réseaux sociaux et le sentiment d’isolement de ceux qui les utilisent. Les résultats de leur étude, réalisée en 2014, viennent d’être publiés dans l’American journal of preventive medicine. (@Big_Browser).

Suicide de Pénélope ? François Fillon accuse « les réseaux sociaux ». Le dimanche 5 mars, le candidat Les Républicains à la présidentielle avait évoqué au JT de France 2 des « rumeurs » propagées par la presse, selon lesquelles sa femme Pénélope, au cœur d’un ouragan médiatique et judiciaire en ce moment, avait mis fin à ses jours. Sauf que… c’était faux. Après moult vérifications, les journalistes ont très vite conclu que personne, dans aucun organe de presse, n’avait annoncé le suicide de Mme Fillon – le mari de laquelle s’est rapidement vu comparé au President Donald Trump et à sa forte propension à user de « faits alternatifs » pour avancer politiquement et rallier ses soutiens. Le matin du lundi 13 février, l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy a justifié ses déclarations au micro d’Europe 1 : « c’était sur les réseaux sociaux », a-t-il assuré. (@LObs).