La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Agriculture
Agritech : le futur de l’agriculture s’invente maintenant. Surveiller, informer, décider : l’agriculteur devient aujourd’hui opérateur. Depuis ses champs ou dans son bureau, il pilote son exploitation via un tableau de bord agrégeant l’ensemble des données remontées en temps réel. « Le champ d’application des données agricoles est très vaste. […] Le numérique et la donnée vont transformer l’agriculture en une industrie beaucoup plus mesurée et maîtrisée » confie Jérémie Wainstain, CEO de The Green Data. « Il y a beaucoup de potentiel dans le développement des services associés à la production agricole, plaide Pierre Joram, CEO de The GreenHouseKeeper, notamment dans le croisement des données, afin de faire émerger de nouveaux modèles de croissance ». Autant d’innovations rendues nécessaires par la révolution que connait l’intégralité de la chaîne de valeur, de la ferme à l’assiette, en passant par les circuits de distribution : « Le supermarché du futur sera plus petit et connecté,prophétise Antoine Durieux, d’Alkemics. Plus petit en termes physiques, avec moins d’espace de stockage et des réassorts au fil de l’eau, et en termes d’intimité avec le client ». Autre tendance émergente : la production agricole sort des territoires ruraux pour s’installer dans la cité. « Demain, ce sera beaucoup plus simple de lancer des micro-productions : l’explosion de la production de petits produits alimentaires à très faible échelle et à forte valeur ajoutée, comme la bière, est symptomatique », explique Matthieu Vincent, spécialiste de la foodtech et co-fondateur du Digital Food Lab. Pour Rémi Janin, paysagiste et agriculteur, « la ville devient ainsi un nouveau territoire agricole, envisagé pour ses possibilités productives en développant largement les bases d’un urbanisme agricole permanent. » C’est là toute l’ambition de start-up comme les Cols Verts, Toit Tout Vert ou Prêt à Pousser, qui ambitionnent de rendre accessible à tous la pratique de l’agriculture urbaine. (@UsbekEtRica).
L’agriculture vit, elle aussi, sa révolution numérique. L’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (Irstea) en fait la démonstration avec l’installation sur le salon d’une ferme totalement connectée, illustrant les possibilités offertes par le big data, c’est-à-dire l’analyse de milliers données issues des champs, pour le monde agricole. Grégoire de la Roussière, agriculteur dans le Languedoc-Roussillon, en témoigne : « Une parcelle n’est jamais un rectangle et le traitement des cultures s’est toujours fait à l’œil. Aussi, avec des technologies, je peux réaliser une agriculture de précision qui me permet de réduire l’utilisation d’intrants [engrais et pesticides, NDLR], d’avancer plus vite, le tout avec une traçabilité impeccable. » (@LObs).
« Des acteurs de la distribution ne se sont pas remis en question depuis 1945 ». Paolin Pascot est le président de la Ferme digitale, une association de start-up agricoles. Il voit le numérique comme un outil d’avenir pour les agriculteurs, qui pourront s’en servir pour combattre les canaux traditionnels de distribution, notamment. Paolin Pascot milite pour le numérique, qui « peut aider l’agriculteur à mieux gérer son métier et ses prises de décision. Il y a des outils d’aide à la décision en ligne, du crowdfounding, l’accès à l’information. » Le président de la Ferme digitale a aussi cofondé Agriconomie, « un site internet qui permet aux agriculteurs d’acheter tout ce dont ils ont besoin sur leur exploitation, facilement et au meilleur prix. » (@europe1).
#IntelligenceArtificielle
Allons-nous devoir donner un état civil aux robots ? « Les machines de reconnaissance vocale ont pour la première fois surpassé les humains en la matière. Les progrès effectués par celles-ci sur les trois dernières années ont été supérieurs à ceux des trente dernières années ». Le constat a été dressé début 2016 par Tim Tuttle, CEO et créateur de MindMeld, start-up spécialisée dans les technologies vocales. Un an plus tard, le CES 2017 a confirmé l’avènement des assistants personnels virtuels. L’intelligence artificielle se met service de l’Homme : qu’ils équipent des voitures, des robots, un réveil, des réfrigérateurs ou même une console de jeu, les assistants sont prisés. Au Japon, l’arrivée sur le marché de l’hologramme en 3D, Azuma Hiraki, comble même la solitude des moutons en costard-cravate qui bondent les métros et les bus de l’archipel. Lire la suite sur le site de @INfluencialemag.
#Ville
Avant Barcelone et Rio, c’est Paris qui accueillera, du 5 au 7 juillet, le OuiShare Fest 2017. Après une édition 2016 consacrée à l’organisation du travail, le OuiShare Fest 2017 s’intéresse cette année à « la ville », et en particulier à la smart city, qui vise à mettre les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) au service d’un fonctionnement plus « intelligent ». Éclairage connecté, bâtiments autosuffisants en énergie ou encore éco-citoyen sont autant de traits qui caractérisent ce concept. Évoquée pour la première fois par Bill Clinton en 2005, l’expression de smart city s’inscrit dans un contexte d’urbanisation croissante de la planète : plus de la moitié de la population mondiale vit actuellement en ville. Une tendance qui n’est pas près de s’inverser : l’ONU prévoit que, d’ici 2050, 70 % de la population mondiale vivra en milieu urbain. (@ekonomico_fr).
#Economie
Arrêtons de dire GAFA ! OK, mais on dit quoi ? Oyez oyez, candidats à la présidentielle qui proposez de les imposer plus ou de les taxer pour financer la culture ! Oyez oyez journalistes qui les désignez ainsi par facilité ! Oyez oyez crétins qui les nommez de la sorte pour vous donner l’air de comprendre l’époque ! Oyez oyez soumis au contemporain qui les admirez ! Oyez oyez auditrices et auditeurs de France Culture qui avez découvert cet acronyme la semaine dernière et qui allez déjà devoir vous en passer ! Oyez peuple de France ! Il ne faut plus dire GAFA. Non, ces quatre lettres par lesquelles on désigne la puissance réunie de Google-Apple-Facebook-Amazon doivent être bannies de notre langue, car elles ne correspondent à rien. C’est la thèse tout à fait convaincante développée récemment dans Numérama par Julien Cadot (et il n’est ni le premier ni le seul à la défendre) et que l’on pourrait résumer par ces quelques arguments. D’abord ces entreprises ne font pas la même chose. Apple fait du matériel et du logiciel. Google est d’abord un moteur de recherche, mais aussi, je cite, « une agence de publicité […] un créateur de robot, un fournisseur d’accès à Internet, un fonds d’investissement, un chercheur en santé et en intelligence artificielle… et Google ne s’appelle plus Google, mais Alphabet » (pour être tout à fait juste, il faudrait donc dire AAFA…). Lire la suite sur le site de@franceculture.
#Politique
Bienvenue dans l’ère du switch. À notre échelle, en tant que citoyens ou salariés, nous avons souvent le sentiment d’assister, impuissants, à une marche forcée. Et si nous avions tout faux ? Si, comme le montrent les succès des films Demain (Cyril Dion et Mélanie Laurent, 2015) ou En quête de sens (Nathanaël Coste et Marc de la Ménardière, 2015), les solutions étaient à la portée de chacun ? Et si nous avions tous un rôle à jouer ? Dans la sphère citoyenne, les initiatives se multiplient pour remettre le citoyen au cœur de l’action politique (laprimaire.org, hello2017, mavoix.info), mais dans la sphère professionnelle, qu’en est-il ? Comment se réapproprier son pouvoir d’action et prendre part à cette transformation malgré des environnements souvent contraints ? Nous sommes 91 % de salariés à ne pas nous sentir engagés dans notre travail. « Nous ne voulons plus sacrifier notre vie à notre travail », écrivait le philosophe André Gorz dès la fin des années. Lire la suite sur le site de @INfluencialemag.
#Metier
Les nouveaux métiers (pérennes ?) du numérique. D’ici à 2022, 191.000 postes seraient à pourvoir, d’après le ministère du Travail . Mais la crainte des conséquences sociales et sociétales de la transformation numérique de l’économie attiédit l’information et fait oublier que de nouveaux métiers remplaceront ceux du siècle dernier. Grands groupes et start-up peinent à recruter les talents dont ils ont besoin dans les domaines du code informatique, de l’analyse de données, du design utilisateur ou encore, moins connu, du trafic ou du product management. Même les services secrets ont fait savoir qu’ils entendaient recruter des cyberespions… Pour les plus pessimistes, la révolution numérique accélère tout, y compris le rythme d’évolution des jobs qu’elle a pourtant contribué à créer, dont une liste non exhaustive figure ci-dessous. Mais les logiciels – menaçants pour l’emploi traditionnel aux yeux de certains économistes – ne fonctionnent pas tout seuls. Du moins, pas encore…(@EchosBusiness).
#InFaux
« MyPriest », le faux site catholique était un exercice d’étudiants en communication. Un site Internet présentant une fausse application catholique, « MyPriest », et se réclamant de plusieurs organisations a suscité ces derniers jours un certain émoi dans la « cathosphère ». À l’origine de ce site, un exercice réalisé par des étudiants en communication, un peu dépassés par l’écho que leur initiative a rencontrée. (@LaCroix).
#IntelligenceArtificielle
Sur Wikipédia, les « bots » aussi mènent des « guerres d’édition ». Quand vous vous rendez aujourd’hui sur la page Wikipédia de Donald Trump, un message d’avertissement s’affiche, annonçant qu’une « guerre d’édition » y a récemment eu lieu. Ce type de conflit intervient quand des contributeurs en désaccord se livrent un bras de fer sur une information, ne cessent de modifier la page et d’annuler les contributions de l’autre, espérant avoir le dernier mot. Ce qui l’est plus, c’est que des « bots », eux aussi, se livrent des guerres d’édition sur Wikipédia. Ce phénomène a fait l’objet d’une étude publiée jeudi 23 février dans la revue Plos One, par des chercheurs de l’Oxford Internet Institute et de l’Alan Turing Institute. Ces scientifiques ont étudié comment ces petits programmes informatiques, censés effectuer des tâches automatiques sur Wikipédia, interagissaient entre eux, en regardant comment ils avaient modifié l’encyclopédie entre 2001 et 2010, dans treize langues. « En ligne, le monde s’est transformé en un écosystème de bots. Et pourtant, notre connaissance sur la façon dont ces agents interagissent entre eux est très limitée ». (@Pixelsfr).
Souriez, vos émotions sont détectées par une intelligence artificielle. Le doute. L’indécision. L’enthousiasme. La déception. La satisfaction. Ces émotions peuvent nous traverser chaque jour, et notamment – pardonnez ces considérations plus terre-à-terre – dans les allées d’un magasin, face à un étalage de produits. Jusqu’ici, ces émotions nous appartiennent. Et si elles s’échappaient jusqu’à entrer dans les bases de données accessibles à des tiers, les vendeurs du magasin en question, par exemple ? Les progrès des algorithmes en reconnaissance d’image leur permettent en effet d’analyser nos traits pour en déduire des « émotions ». Celles-ci sont précieuses, et récoltées en permanence en ligne par d’autres outils, comme quand vous « grr »-ez, « waouh »-ez ou likez sur Facebook. Mais voilà qu’elles sont en chemin d’être récupérées sur votre visage dans la rue ou dans les magasins, pour tout un éventail d’applications possibles. Explications. (@20minutes).
#Survival
Les fortunes de la Silicon Valley se préparent à « l’apocalypse ». Encore discrète jusqu’à récemment, la paranoïa de plusieurs cerveaux, PDG et investisseurs s’affiche désormais au grand jour. Munis de vivres, d’armes et de générateurs, ces « survivalistes » s’offrent de luxueux havres à l’autre bout du monde pour se protéger en cas de séisme, d’épidémie, d’attaque terroriste ou de guerre civile. (@Figaro_Inter).
La dérive « survivaliste » des super-riches Américains. En ces temps troublés où un tweet de Donald Trump suffit pour faire trembler la planète, à quoi pensent les super-riches ? Au Dow Jones qui vient de dépasser pour la première fois de son histoire le mur des 20.000 points ? Au prochain iPhone d’Apple qui serait tout en verre et se chargerait par induction. Non, pas du tout, les gens les plus riches de la planète, en particulier aux États-Unis, n’ont qu’une seule chose en tête : où se réfugier au cas où cela tournerait mal… Le « survivalism », qui consiste à se préparer à survivre à la fin de la civilisation, fait des ravages chez les « rich & wealthy ». Ils sont tellement déprimés que le très sérieux magazine The New Yorker vient d’y consacrer un dossier. Sous la signature de l’un de ses journalistes vedette, Evan Osnos, l’article, titré en anglais « Doomsday prep for the super-rich » raconte comment « ils », les « Preppers », se préparent à fuir en cas d’apocalypse, qu’il soit nucléaire, climatique ou social et politique. (@latribune).