23 Jan

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 23 janvier 2017

02Villes et Révolution Numérique. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

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Légende image. See What Mexican Street Artists Done After Been Asked To Paint 200 Houses (@themindcircle).

#Piratage

Des agences fédérales américaines enquêtent sur un financement de hackers par la Russie. Depuis plusieurs mois, six agences fédérales de justice et de renseignement américaines cherchent à savoir si des membres du gouvernement russe ont financé des hackers dans le but de décrédibiliser la candidate démocrate Hillary Clinton durant la campagne présidentielle. Selon un article publié mercredi 18 janvier par McClatchy DC, ces organismes – à savoir la CIA, la NSA, le FBI, le département de la Justice, celui du Trésor, ainsi que des officiels sous les ordres du directeur du renseignement national – ont démarré leur enquête « au printemps dernier. » Les investigations ont donc commencé bien avant qu’un espion britannique ne fournisse des informations au FBI. Ces nouvelles révélations prouvent que les États-Unis avaient d’autres raisons d’enquêter sur une possible ingérence de la Russie lors de son processus électoral. L’objectif des enquêteurs est maintenant de déterminer si des officiels du Kremlin ont mis en place un système de financement en liquide – direct ou indirect – de hackers russes-américains. (@MashableFR).

#Criminalite

La cybercriminalité en hausse en France et dans le monde. confrontées à la cybercriminalité en France en 2016, selon Norton, entreprise spécialisée dans la sécurité en ligne. Vente de faux papiers d’identité, apologie du terrorisme, vols de mots de passe, de données personnelles, extorsion de fonds ou encore trafic d’armes : le terme cybercriminalité couvre de multiples activités illicites. (@SudOuest).

Les jeunes sont de plus en impliqués dans la cybercriminalité. Selon diverses études, environ un adolescent sur six aux Etats-Unis et un adolescent sur quatre au Royaume-Uni ont commis des actes de piratage sur Internet. Et en Australie, entre 2012 et 2015, les infractions commises par des jeunes âgés de moins de 18 ans ont augmenté de 84%. Le phénomène est bel bien global, et la cybercriminalité coûterait 445 milliards de dollars par an à l’économie mondiale, selon le spécialiste en sécurité McAfee. (@letemps).

Influence russe et cybercriminalité, ce que compte faire Trump face aux hackers. « L’année 2016 aura été l’annus horribilis des cyberattaques. Tous les records ont été battus. L’ampleur de certaines fuites de données personnelles dépasse tout ce qui avait été observé précédemment, comme par exemple celle qui a touché Yahoo!, avec un milliard d’identifiants de comptes dérobés », estime Gérôme Billois, expert en cybersécurité. On pense aussi à la cyberattaque de cette centrale nucléaire allemande, à ces hôpitaux victimes de ransomwares, et à l’attaque Ddos qui a rendu une partie d’Internet inaccessible. Si cela n’est pas suffisant pour vous convaincre de l’importance d’agir contre la cybercriminalité, rappelons le dernier épisode en date : la campagne de piratage contre le parti démocrate US, que les services secrets attribuent à des hackers russes télécommandés par le Kremlin, à seule fin de favoriser l’élection de Donald Trump. (@cnetfrance).

Cybersécurité : vers une ère de la cyber-dissuasion ? « Pendant des décennies, la dissuasion a contré avec efficacité la menace des armes nucléaires. Peut-on atteindre des résultats similaires contre les cyber-armes ? » Pour Dorothy Denning, professeure à la Naval Postgraduate School, école administrée par la marine américaine, cette question se doit d’être posée. Dans un article pour The Conversation, la chercheuse met ainsi sur la table le concept de cyber-dissuasion (« cyber-detterence »). Utilisé par l’administration Obama, ce terme évoque une stratégie continue mise en place pour décourager, en amont, les potentiels cyber-attaquants. Concrètement, trois grands types d’actions sont à mettre en œuvre. Le plus évident est l’amélioration des défenses de cybersécurité : développer des produits (hardware comme software) moins soumis aux failles, et répondre à l’urgence que représente la vulnérabilité de l’Internet des objets. Une deuxième priorité est le recours aux défenses dites « actives », autre terme employé au jargon militaire, comme les honeypots. La mise en place de normes et d’accords internationaux, enfin, permettrait de dissuader un certain nombre d’attaques. (@RslnMag).

La cybersécurité, un casse-tête pour les entreprises françaises. Il aura suffi d’une clé USB, trouvée au hasard par une femme de ménage. Elle décide de la glisser dans un ordinateur pour vérifier son contenu. Sans le savoir, elle a ainsi infecté le système informatique d’une grande société française. Les cas de faille majeure ne sont pas toujours aussi rocambolesques mais font partie du quotidien des entreprises de toute taille. Onze incidents de cybersécurité sont comptabilisés chaque jour en milieu professionnel en France, d’après le cabinet de conseil PwC, pour des pertes financières estimées à 1,5 million d’euros pour chaque société en moyenne. Alors que s’ouvre le Forum international de la cybersécurité, 44% des PME sont mal préparées. (@FigaroTech).

Les meilleurs spécialistes de la sécurité et du crime sur Internet vont se rencontrer lors de la 9ème édition du Forum international de la cybersécurité (FIC), les 24 et 25 janvier à Lille. Il s’agit du neuvième exercice du genre. Ce sera le plus exceptionnel. D’abord par le nombre de ses participants (7.000). Toutes les pointures de la sécurité sur le Web réunies sous un même toit. Une participation record, car jamais la menace sur la Toile n’a été aussi élevée. Ainsi 2016 a été l’année de tous les records. Un phénomène spectaculaire préoccupe au plus haut point les experts, qui fait ressembler Internet à la forêt de Sherwood : la multiplication des demandes de rançons adressées à des particuliers et à des entreprises. Apparues en 2015, elles ont explosé en l’an passé. 2016. Elles n’ont jamais été aussi nombreuses. C’est un jeu d’enfant pour des pirates expérimentés. Ils vous volent vos données (bancaires, médicales, fichiers clients, secrets de fabrication) et les confisquent exactement comme un otage. (@rtl_futur).

#Internet

Il y a autant d’internautes en Chine que d’habitants en Europe. Le nombre d’internautes en Chine, déjà le plus élevé au monde, s’établissait fin décembre à 731 millions de personnes, soit l’équivalent de la population du continent européen, ont annoncé les autorités. Au total, 53,2% des 1,37 milliard de Chinois sont désormais considérés comme des internautes, a indiqué dimanche dans un communiqué le Centre d’information sur l’internet (CNNIC), un organisme gouvernemental. La Chine a ainsi gagné 43 millions d’utilisateurs d’internet en un an (+6,2%), a précisé le CNNIC — soit presque autant que la population de l’Espagne. Malgré cet engouement, la politique de Pékin concernant le web n’est pas à sens unique. D’un côté, le pouvoir bloque l’accès depuis la Chine à de nombreux sites internet étrangers: Facebook, Instagram, Google, YouTube, Dailymotion, Twitter ou encore des sites d’information. Les contenus publiés par les médias chinois et sur les réseaux sociaux locaux sont par ailleurs très étroitement surveillés. La rapidité de diffusion, le volume des informations et l’utilisation de logiciels permettent cependant parfois de devancer ou contourner la censure. A lire aussi : La Chine s’attaque aux logiciels anti-censure. (@latribune).

#Politique

Hé les politiques, arrêtez de parler de « révolution numérique » ! Ce n’est évidemment pas la première fois que l’expression fait son entrée dans le discours politique. Le retard de la France est tel en termes de prise en compte que quelque chose est train de se passer avec le numérique. Néanmoins, demeure une question à mon sens fondamentale dans cette histoire. Ces femmes et hommes politiques qui emploient l’expression « révolution numérique », qu’entendent-ils par-là ? La première question serait de savoir si l’on parle d’une révolution au sens de « révolution industrielle » – et dans ce cas, ce qui est concerné, c’est d’abord les modes de production, le travail et les questions sociales afférentes – ou s’il s’agit d’une révolution au sens de « révolution française » ou « révolution russe », auquel cas il s’agit d’un processus politique. Même s’il peut y avoir des points de jonction, ce n’est pas la même chose. Et ça n’appelle pas le même type de réponse. (@franceculture).

Benoît Hamon en tête, Valls en embuscade : les réseaux sociaux l’avaient prédit. Brexit, élection de Donald Trump… On a appris à se méfier des sondages. La primaire française de la gauche et du centre, dont le premier tour s’est tenu ce dimanche 22 janvier, l’a confirmé. Manuel Valls était donné favori dans la quasi totalité des sondages parus ces derniers jours. Mais c’est Benoît Hamon qui le devance. Et les réseaux sociaux l’avaient clairement prévu. Nicolas Vanderbiest, chercheur de l’université catholique de Louvain, en Belgique, a publié ce dimanche sur son blog un billet annonciateur. Son titre : « Si l’on écoute les indicateurs des réseaux sociaux, Benoît Hamon est en tête au 1er tour ». (@MashableFR).

#Presidentielle2017

Les étonnants favoris de YouTube. Grâce à YouTube, les candidats espèrent toucher les jeunes et ceux, de plus en plus nombreux, qui ne regardent plus la télé. « C’est le cas de beaucoup de nos adhérents », affirme François Asselineau. Mais pour réussir, il faut se conformer aux codes du genre. Pour cela, « Benoît Hamon a rendu visite à Bernie Sanders en septembre », rappelle un proche. Il a depuis publié de courtes vidéos pédagogiques sur des thèmes précis, comme le cannabis ou le burn-out. Le FN, aussi, s’adapte : « On a fait des films d’animation pour critiquer Fillon », illustre Gaëtan Bertrand, responsable numérique du parti d’extrême droite. Dans la stratégie Web des candidats, YouTube est un canal parmi d’autres, comme Facebook (où les meetings sont retransmis en direct), Twitter, et même Snapchat, application de partage de photos et de vidéos plébiscitée par les jeunes, et sur laquelle Mélenchon est présent. Il faut toutefois relativiser l’importance du phénomène, loin de toucher les 45 millions d’électeurs français, et suivre avec précaution les nombres d’abonnés : il est possible d’en acheter 100 pour 30 euros, ce que tous les partis se défendent de faire. « Sur YouTube et les réseaux sociaux, on prêche surtout les convaincus », juge Thierry Vedel, qui rappelle que, sur Internet non plus, personne n’avait vu venir la victoire de Fillon à la primaire de la droite. (@LeParisienMag).

#Sante

Royaume-Uni : une intelligence artificielle pour mieux détecter les maladies cardiaques. Une équipe de scientifiques du conseil de recherche médicale au Royaume-Uni (UK’s Medical Research Council) et de l’Imperial College London a mis au point une technologie qui pourrait permettre de sauver des vies. D’après leurs travaux académiques, leur logiciel serait bien plus efficace que les méthodes actuelles pour prévenir les conséquences des maladies artérielles pulmonaires. Les résultats des travaux des chercheurs viennent d’être publiés dans un article de la revue scientifique Radiology. (@latribune).

#Culture

Pour la ministre de la Culture, il n’y a aucun droit à revendre ses jeux vidéo immatériels.  En septembre 2015, le député Jean-Louis Gragnaire a questionné la ministre de la Culture sur la possibilité de revendre des licences des jeux issus de plateformes en ligne (PlayStation Network, Steam, AppStore, GooglePlay, etc.). Il se souvient en effet que quelques jours plus tôt, la Rue de Valois avait déjà considéré à l’image du piratage que « l’activité de revente de jeux physiques et du pluri-téléchargement des jeux en ligne est préjudiciable au développement de l’industrie et contrevient aux droits des éditeurs ». La ministre offrait alors tout son soutien au secteur pour le verrouillage des licences attachées aux jeux sur plateformes : « un jeu en ligne disponible sur une plate-forme de distribution est lié au compte de l’utilisateur afin que ce même jeu ne puisse pas être téléchargé plusieurs fois après une première acquisition ». Dans sa question, Jean-Louis Gragnaire, favorable à la revente, se souvient au contraire des conclusions d’une étude de la Hadopi selon laquelle « le marché de l’occasion apparaît comme un frein à l’acquisition illicite, surtout pour les jeunes joueurs au budget restreint ». De plus, il argue qu’un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne joue les trouble-fêtes face aux résistances françaises. (@nextinpact).