18 Déc

ReVue d’actu de 11h11 – dimanche 18 décembre 2016

Villes et Révolution Numérique. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Emoticon

x

Il faut qu’on parle de ce terrible emoji qui rit, le plus tragique d’entre tous. Pour quiconque suit avec avidité l’actualité des emojis (car elle existe, et elle a même une newsletter), le mardi 13 décembre est une date importante. C’est le jour où Apple a lancé une mise à jour de son iOS contenant 104 nouveaux emojis (validés préalablement par un consortium international) et proposé un nouveau design pour ceux qui existaient déjà. Parmi les nouveaux venus, on retrouve désormais le selfie, la baguette, le requin, l’avocat ou le merveilleux facepalm, indispensable quand le temps de l’indignation est venu. En revanche, d’autres ajouts ont de quoi interpeller: outre le terrifiant clown, on remarque que l’emoji «Rolling On The Floor Laughing» (ou «Se rouler par terre en riant») ressemble terriblement à son cousin, l’emoji «Tears of Joy» (TOJ), ce petit bonhomme tellement submergé par le rire qu’il en verse des larmes de joie. (@slatefr).

#Citation

En 1934, Lewis Mumford explique dans son ouvrage « Technique et civilisation » sur les déboires de la société industrielle que « L’amélioration de la coordination et l’instantanéité des communications ont un autre effet encore : la discontinuité du temps et de l’attention. (…) Le nombre de choses qu’il est possible de faire en une journée a été augmenté par les communications instantanées, mais le rythme en a été brisé. La radio, le téléphone, le journal, sollicitent l’attention, et parmi la multitude des stimuli auxquels les gens sont soumis, il devient de plus en plus difficile d’assimiler et d’affronter une part quelconque de notre environnement – sans parler de l’appréhender dans son ensemble. » A lire : Citations prophétiques pour un monde devenu numérique (@MaisOuVaLeWeb).

#EtatsUnis

Les patrons de Tesla et d’Uber vont conseiller Donald Trump. Donald Trump veut-il se mettre la Silicon Valley dans la poche ? avant la rencontre du 14 décembre entre le président élu et les grands patrons de la high-tech américaine, Donald Trump a annoncé la nomination de deux stars du secteur dans son « Forum stratégique ». Travis Kalanick, le PDG d’Uber, et Elon Musk, celui de Tesla et SpaceX, vont rejoindre cette instance, qui réunit déjà 16 grands patrons américains et que Donald Trump consultera pour élaborer et évaluer sa politique économique. Ils sont les deux seuls dirigeants de la Silicon Valley à figurer dans ce Forum. La PDG d’IBM Ginni Rometty y est également mais « Big Blue » est basé à New York. A lire aussi : Le numéro de charme de Trump face à la Silicon Valley (@BFMTV).

#Maker

Fab lab, hackerspaces…la révolution aura-t-elle lieu ? Contrairement à ce que l’on a pu croire, il y a à peine dix ans, la révolution du numérique ne se traduit pas par un mouvement inéluctable de dématérialisation des activités productives. On assiste aujourd’hui, tout au contraire, à la multiplication d’espaces de travail qui rassemblent dans un même lieu des collectifs de travailleurs, tout en bousculant les logiques organisationnelles anciennes. Les formes concrètes de ces « tiers lieux » où se retrouvent des personnes qui travaillent pour elles-mêmes ou pour des entreprises différentes sont multiples. On peut cependant repérer deux formes principales : les hackerspaces, les fab lab auxquels s’ajoute le coworking. (@SH_mag).

#Ville

Lyon : le Tubà développe son offre pour les PME. Deux ans après son lancement, le Tubà s’ouvre davantage aux PME. « Nous avons structuré cette offre en 2016, mais elle sera davantage déployée en 2017 », souligne Lethicia Rancurel, directrice de ce tube à expérimentations urbaines situé à deux pas de la gare Part-Dieu. A l’origine de ce renouvellement de l’offre, elle constate que « beaucoup de PME sont des sous-traitantes de grandes entreprises, qui sont en pleine transformation numérique. Elles doivent donc elles aussi être sensibilisées aux enjeux de la ville intelligente et de la big data ». L’objectif est à la fois de les aider à expérimenter leurs projets en interaction avec les citoyens, mais aussi de les sensibiliser à l’ouverture des données. (@acteursdeleco).

Comment Toulouse se met au numérique. Cœur d’une agglomération de près d’un million d’habitants, Toulouse est aussi l’une des capitales françaises de l’Internet des objets. C’est en effet à Labège, aux portes de la Ville Rose, à l’IoT Valley (pendant toulousain  de la Cité de l’objet connecté d’Angers), sous la houlette de Sigfox, que se pensent les objets connectés de demain. Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, nous en dit plus sur le développement du numérique dans la ville. « Le « Laboratoire des usages », véritable instrument Smart City de Toulouse Métropole, va justement permettre de travailler en amont avec les citoyens et les acteurs du territoire. L’objectif est de favoriser l’émergence d’idées et de solutions en concertation avec eux, puis de tester et d’impulser des innovations ou des nouveaux services répondant aux besoins du territoire et aux usages de demain. » (@lemondefr).

L’open data, une opportunité commerciale…pour les collectivités locales.  50 % des citoyens des grandes villes partageront des données personnelles avec des programmes de smart cities d’ici 2019 et 20 % des collectivités locales généreront des recettes grâce à l’Open Data d’ici 2020 affirme le Gartner. Pour comprendre comment les données peuvent contribuer à modifier le modèle économique des collectivités locales. « Les citoyens utilisent de plus en plus la technologie et les réseaux sociaux pour organiser leur vie, et les gouvernements et les entreprises multiplient leurs investissements dans l’infrastructure technologique et la gouvernance » explique Anthony Mullen, directeur de recherche au Gartner. « Cela crée des plates-formes ouvertes qui permettant aux citoyens, aux collectivités et aux entreprises d’innover et de collaborer, et de fournir au final des solutions utiles qui répondent aux besoins civiques ». (@zdnetfr).

Revue de liens :
– Philip Bane (Smart Cities Council) : « La smart city ne coûte rien » (@journaldunet) ;
– [Startup Tour] Safelight protège les piétons des conducteurs (@iot_business) ;
– Nancy : La ville intelligente s’agite (@lerepu).

#Livraison

Amazon a livré son premier colis par droneAmazon a annoncé mercredi 14 décembre avoir réalisé sa première livraison par l’intermédiaire d’un drone. Cette livraison à un particulier a eu lieu en Grande-Bretagne le 7 décembre dans la région de Cambridge, près d’un entrepot du géant de l’e-commerce. Le service, appelé « Amazon Prime Air », est appelé à se développer dans d’autres régions du pays après ce premier test en conditions réelles. (@FigaroTech).

#Agriculture

« Au Mexique, nous avons découvert la technologie qui transforme les excréments en fertilisants » Par Léopoldine des Guerrots et Achille Bourgois, porteurs du WIFU Project. L’agriculture est un secteur clef du Mexique. Seulement, la répartition de l’activité agricole entre les grandes exploitations et les plus petites reste très inégale ; c’est à ces dernières que l’entreprise mexicaine, Sistema Biobolsa, s’intéresse. L’idée part du constat suivant : de nombreux agriculteurs stockent à côté de chez eux les excréments de leurs bêtes, pour en faire de l’engrais. Mais le processus est long et peut surtout s’avérer dangereux pour la santé. En effet, certaines bactéries nocives risquent de s’infiltrer dans le sol, jusqu’aux nappes phréatiques lors de fortes pluies, rendant ainsi l’eau impropre à la consommation. C’est pourquoi, en 2010, Sistema Biobolsa a mis au point un biodigesteur, sorte de grand réservoir dans lequel se trouvent eau et bactéries, auxquelles on ajoute les excréments animaux afin d’accélérer leur digestion. (@WeDemain).

#Chatbot

Étude : 10% des Français utilisent les chatbots en remplacement des app mobiles de marques. Facebook, Google, Amazon… Les entreprises qui misent sur les chatbots sont aujourd’hui légion. Les médias en font de plus en plus relai, donnant l’impression d’une véritable tendance. En réalité, une grande majorité des consommateurs français n’a jamais entendu parler des chatbots : 54%. Ils sont seulement 19% à affirmer en connaitre la définition et l’utilité. (@bymaddyness).

#HommeAugmente

Comment le transhumanisme a déterré le mythe de Frankenstein. Qui n’a jamais entendu parler de Frankenstein ? Qui se souvient lequel du créateur ou de sa créature répond le mieux à ce terrible nom ? Savant fou ou monstre difforme, le mythe a largement dépassé le récit initial, et les multiples adaptations nous font perdre nos repères. Il ne manque plus qu’un pas pour que Frankenstein incarne les espoirs d’un transhumanisme déchu, que le Collège des Bernardins, n’a pas manqué d’interroger mardi 13 décembre 2016. Quel meilleur endroit que cet ancien monastère cistercien, situé en plein cœur de Paris, pour fêter le bicentenaire de l’œuvre de Mary Shelley, auteure du premier Frankenstein, replaçant ainsi les fantasmes transhumanistes modernes dans la lignée des folles espérances nourries par l’hypothétique existence des pierres philosophales de l’époque médiévale ? C’est à l’aide de Jean Duchesne, auteur de Incurable romantisme ?, Nathanaël Jarrassé, chercheur à l’Institut des systèmes intelligents et de robotique et chargé de recherche au CNRS, et Monette Vacquin, psychanalyste et auteur de Frankenstein aujourd’hui : égarements et délires de la sciences moderne que les Mardis ont exploré ce mythe « Frankenstein » afin de saisir en substance les tenants et les aboutissants du courant transhumaniste et d’en éclairer sa part d’ombre. (@maisouvaleweb).

#Travail

« Robolution » au travail : l’infographie pour tout comprendre. « Comme Internet il y vingt ans, la robotique aura, d’ici dix ans, complètement réinventé nos façons de travailler et de vivre, et plus encore ». Ces mots, c’est Christopher Moehle, partenaire du Robotics Hub, première entreprise d’investissement dans le secteur de la robotique, qui les as prononcés, pour robotics.org, en juin 2016. Une tendance à laquelle il sera très compliqué d’échapper : les robots industriels modifient foncièrement notre façon de produire et de travailler en entreprise. D’ailleurs, leur nombre ne cesse d’augmenter dans les usines grâce à un prix à l’achat décroissant, une utilisation de plus en plus simple, et une efficacité à toute épreuve. Alors que le chômage stagne autour de 10% en France depuis quatre ans, l’arrivée de ces robots dans les usines inquiète. Vont-ils nous remplacer ? Vont-ils voler nos emplois ? Des appréhensions validées par certaines études, qui prévoient que 70% de nos emplois seront automatisés d’ici la fin du siècle ! Une infographie montre que la réalité est un petit peu plus compliquée qu’il n’y paraît, et qu’à long terme, les robots industriels auront un impact similaire, voire plus important encore, que les précédentes Révolutions Industrielles. (UsbekEtRica).

#Presse

La presse américaine se muselle en 140 caractèresEn poste à Politico, Julia Ioffe, 34 ans, a réagi à l’information (démentie depuis) selon laquelle Ivanka Trump occuperait à la Maison Blanche le bureau traditionnellement réservé à la Première dame, Julia Ioffe tweete : « Soit Trump baise sa fille, soit il esquive les lois sur le népotisme. Qu’est-ce qui est le pire ? » Tollé immédiat, tweet supprimé, excuses. Mais le couperet tombe deux heures plus tard. Ioffe est virée pour son tweet « inacceptable et en violation des standards » du site référence du Tout-Washington. Dans un mail interne, la direction de Politico martèle la politique maison : ses reporters « représentent la publication à n’importe quelle heure et sur n’importe quelle plateforme. Les opinions gratuites n’ont pas leur place dans notre travail et aucune valeur pour nos lecteurs. » Sachant que Ioffe était en partance pour le mensuel The Atlantic, son renvoi apparaît d’autant plus zélé. (@libe).